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septembergirl
603 abonnés
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2,0
Publiée le 7 avril 2013
Un film étrange et décalé, très moyen pour une signature des frères Coen. Héros terne, torturé, désabusé, hôtel miteux, décors irréels, personnages déséquilibrés, scènes subliminales à la Lynch… la mise en scène ne parvient pas à susciter de l’intérêt et à donner du rythme à la réalisation qui s’avère alors ennuyeuse. Satire de l’industrie hollywoodienne des années 1940, d’un monde où la culture de masse est la norme, "Barton Fink" est un film ovni, trop artificiel et caricatural, qui manque de force et d’intensité !
La première chose que l'on fait quand on a fini de regarder Barton Fink c'est de crier : Pourquoi ? Pourquoi tout le monde dit que ce film est un chef d'oeuvre et comment a-t-il eu 3 prix à Cannes ? C'est un navet ! Le film consiste à regarder John Turturo se plaindre pendant 2h ! C'est d'une lenteur inouie et parfois on hurle : mais fais quelque chose bordel ! Alors de temps en temps, les frères Cohen nous font croire que ce film va enfin démarrer, mais ce sont des fausses pistes : l'histoire de l'écrivain ne mène à rien, tout comme les histoires de John Goodman et l'histoire de meutre. Les mêmes séquences s’enchaînent pendant des heures : John Torturo a chaud, il regarde sa machine à écrire, une photo et se plaint. C'est vrai que la fin rattrape un peu le film et est un peu surprenante. Mais un type qui court dans un couloir en flammes en criant Vive Hitler avec un fusil à pompe c'est pas très subtil ! Et après on lit les autres critiques et on croit devenir fou. Drôle ce film ? Pas une seule blague. Une critique d'Hollywood ? Je vois pas le rapport avec un homme qui pleure dans une chambre d'hôtel pendant 2h. Sauf si vous voulez savoir ce qu'est un film surévalué, ne regardez pas Barton Fink.
La palme d'or des frères Coen (obtenue en 1991) est leur film le moins accessible mais en aucun cas le moins réussi. "Barton Fink"est une belle réflexion sur le processus de création.
Les Coen me semblent désormais à jamais inaccessibles. Trop profond pour mon simple besoin cinéphile, ils atteignent des sommets impénétrables que je ressens comme un gâchis. Sans moi, hélas !
Le mouvement est une part essentielle du cinéma des Coen, il incarne très souvent le masque qui voile le trouble profond. «Barton Fink» (USA, 1991), avant «Fargo», opère par ce mouvement la révélation du mal. C’est ce mal enfouis que scrute le premier plan sur la tapisserie, c’est la noirceur des institutions de l’industrie du cinéma que sonde le travelling curieux entre les dessins de fougère. Cette effervescence alanguie de la technique a pour but de formaliser les vicissitudes du personnage principal, Barton Fink. Les Coen atteignent dans ce film le paroxysme de leur esthétique. Même encore «No country…» n’a pas atteint une telle beauté du mouvement. Ce dernier film accomplit davantage sa beauté dans ses effluves picturaux que dans le flux de la temporalité. Pour sourdre du monde la perversion des choses, les Coen relatent l’aventure d’un jeune écrivain de théâtre dans l’Hollywood de la seconde guerre mondiale. Si l’on observe le film en plan très large, l’on ne peut y discerner que l’exploitation romanesque d’un jeune auteur par la vilaine machine industrielle. Cette vision du film s’inscrit d’ailleurs totalement dans le statut singulier que les Coen réussissent à sauvegarder, celui de cinéastes indépendants dont l’œuvre renouvelle l’héritage hollywoodien. Mais si l’on pose un regard plus clairvoyant, on peut y observer la perte de soi dans l’enfer d’Hollywood, et par extension dans le commerce artistique. «Barton Fink» est un pamphlet contre le monstre économique et institutionnel de l’art. La peur de l’auteur face à la page blanche, est mise en forme par les Coen de façon sublime. La pression d’Hollywood sur la création est dressée par les Coen dans la chambre de Fink. Au dessus de la machine à écrire trône une photo idyllique d’une mannequin au bord de la mère. Ce mannequin c’est la lisse consistance du cinéma vénal. L’auteur rencontre in fine ce mannequin est demeure à ses côtés. C’est la perte de l’identité de l’artiste sous l’étreinte d’Hollywood.
Un peu déçu par ce film des frères Coen, il ne se passe pas grand chose. Je reconnais le talent des réalisateurs mais cette histoire ne m'a pas convaincu.
Les Coen sont décidément bien difficiles à suivre, et Barton Fink fait partie sans nul doute de leurs œuvres les plus impénétrables. Malin celui qui trouve un sens à cette histoire qui paraît basique au départ, avant de partir dans un délire entre film paranoïaque, polar à l'ancienne et humour absurde. Les frangins recyclent et mixent à tout va la mythologie du cinéma US, mais cela aboutit à un bouillon bien indigeste, où l'on se sent aussi perdu que John Turturro, entre les marins, les nababs en costard et les petites pépées. C'est parfois amusant, le plus souvent déroutant, mais pour tout dire le rythme très lent et les changements d'angle narratifs sont trop agaçants. Je ressens Barton Fink comme une œuvre trop prétentieuse, trop calibrée "film de festival". Dommage pour les acteurs qui sont vraiment très bons.
L'un des meilleurs films des Coen, sa palme d'or à Cannes était amplement justifiée. D'une originalité remarquable, superbement mis en image, le scénario est tout simplement époustouflant. A la fois drôle et inquiétant, son ambiance unique oscillant entre critique sociale du monde du cinéma, polar et film fantastique, en fait l'un des monuments incontestables du cinéma.
Un film revigorant des frères Coen,qui lança véritablement leur carrière internationale.Attention à ne pas prendre "Barton Fink"au premier degré,sous peine de ne pas saisir toute la poésie et la symbolique.A travers les yeux de ce scénariste complexé et terne,on voit toute la perversion du système hollywoodien dans les années 40.Les hommes sont broyés par un système ultra-commercial et soucieux de plaire aux classes populaires.C'est vrai que l'époque permet d'établir un lien avec la montée du fascisme.Barton Fink,perd ses illusions et voit que l'intellectualisation ne mène à rien.Une perversion représenté par le personnage du diable(John Goodman).Le film ne paye donc pas de mine,mais mérite assurément le détour.
En voyant l'affiche je me disais que le film était une petite comédie dramatique romantique et finalement on se retrouve dans un délire foutrement dément, un scénario de taré, le duo Turturro/Goodman est parfaitement délicieux, jamais je ne me serais attendu à un tel film, on est loin mais très loin de la gentil petite comédie romantique familiale et on est d’ailleurs loin d'un film romantique tout court, la comédie est présente évidement (c'est du Coen) mais on a aussi du glauque et du sang, oui y'a du sang, de toute façon un Coen sans sang c'est rare, plus rare qu'un diamant dans une meule de foin au fond le l’océan indien, en bref un film purement et simplement grandiose, j’espère vraiment un "old fink" comme prévu.
Un film vieux, ringuard, avec des couleurs moches, une histoire biographique d'un type qu'on connait pas, le tout avec une histoire plate. Bref, c'est un film qui endore.
C’est avec ce film, récompensé à Cannes par une palme d’or, que les frères Coen ont été vraiment connus du grand public. Variation un peu folle sur les mystères de la création et de l’identité humaine (sexualité comprise), le film frappe surtout par sa perfection formelle. De plus, contrairement à ce qui se passera dans les deux films suivants, la forme et le fond sont ici en adéquation. La caméra est parfois suffocante à force de fouiller les intimités dans des cadrages de plus en plus resserrés. Le scénario est inventif et libre et les comédiens (John Turutto et John Goodman en tête) sont, comme toujours, prodigieux et superbement dirigés. Un grand film des frères Coen.
Quelle triste année 91, ça palme d'or. C'est quand même mieux que Delicatessen dans le genre film dont les ressorts du lit font gling gling. Qu'est-ce qu'on rigole, ah ben oui alors.
Un film superbement mis en scène et parfaitement interprété. Barton Fink n'échappe pas au classique maniérisme des frères Cohen : assez élitiste, plutôt guindé et assez maniéré scénaristiquement, le film se perd parfois dans des considérations un brin intello. Malgré tout, les cinéastes s'en tirent grâce à une mise en scène assez admirable, simple mais pleine de bonnes idées. Hollywood est caricaturé à grand coup de truelle, mais cela reste assez charmant. Les personnages sont plutôt attachants et sont incarnés de façon très convaincante par un John Turturo au sommet de son art et un John Goodman assez génial. L'histoire est au final assez incompréhensible et parfois creuse, mais on finit par se laisser emporter. Les seconds rôles aussi sont assez délicieux.
Malgré l'évidente maîtrise cinématographique des réalisateurs, je suis resté très hermétique quant au sujet et au scénario. Quant aux acteurs, ils sont honnêtes mais ne m'ont pas transportés non plus. Au final, une œuvre ambitieuse mais hautement soporifique.