Ron Howard avait déjà réalisé quelques films qui avaient dénoté un certain talent (Splash, Cocoon, Williow...).Mais, avec Backdraft, il entre de plein fouet dans la catégorie des grands réalisateurs.
Passons sur l'ouverture, assez cliché.Le valeureux pompier qui va se faire tuer dans le feu devant son fils cadet, en sauvant la vie de son équipier, le long ralenti (on nous épargne quand même le son du boen vieux "NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON" sur ce coup là), la musique lancinante...Bref, hyperclassique, balisée, pas grand chose à sauver.
Mais ça serait une grosse erreur de mettre le film au niveau de sa seule ouverture.
Parce que la suite brasse les genres avec une réelle aisance.
On y trouve un drame avec la rivalité des 2 frères, en se doublant d'un implacable thriller qui obsède jusqu'à la stupéfiante révélation finale.
La musique de Hans Zimmer reste ancrée dans son époque, mais continue de fournir des frissons.La réalisation de Ron Howard s'est affinée, de même que le magnifique travail sur la photographie.
Et on a le casting, une véritable réunion d'une partie de l'élite des années 90.Kurt Russell, William Baldwin, Robert De Niro, Scott Glenn, Donald Sutherland...On a vu pire, non?Mention spéciale à Sutherland, qui compose admirablement un fou pyromane emprisonné.
Les séquences finales se permettent de traiter du pardon et de la compréhension, avant de mettre l'accent sur le dur travail des pompiers par un moment qui arrache des larmes.
Ce film est à la fois une histoire d'amour fraternel, une ode aux pompiers, ces héros modernes, et un modèle de thriller.Je connais peu de films qui peuvent se targuer de traiter autant en faisant aussi bien.
Backdraft est un très grand film et fait partie de ces films cultes, à voir au moins une fois dans sa vie, tellement ils vous marquent.