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stebbins
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1,5
Publiée le 5 décembre 2011
Deuxième volet d'une tétralogie confidentielle, Sud de Chantal Akerman est un objet à la fois sec et composite dont le sujet de réflexion principal demeure le racisme en Amérique profonde. La réalisatrice part de l'évènement tragique que représente le meurtre de James Byrd Jr. pour esquisser son geste cinématographique. Alternant les témoignages de la communauté Noire, des représentants de la justice ou encore de simples témoins du drame et de longs plans-séquence vidés de toute substance dramatique l'auteur rend compte des limites de son dispositif. Particulièrement éclatée la structure de Sud ne fait que mettre en avant la posture systématique de Chantal Akerman, cette dernière ressassant complaisamment les mêmes choix de mise en scène que dans son précédent D'Est. Si son long métrage implique un réel souci de recherche documentaire et de véracité sociologique son fil conducteur reste beaucoup trop ténu pour entretenir l'intérêt général. Ce qui marchait formidablement bien dans D'Est ( hypnose des images, mouvement et durée réunis d'un seul et même bloc... ) ne fonctionne pas toujours ici, Sud s'avérant trop disparate dans sa forme et trop intentionnel dans son contenu. Le film est donc déséquilibré puisqu'il cherche à mettre son discours devant tout le reste sans parvenir à se détacher de ses prodécés formels incroyablement répétitifs car conceptuels en diable. Relativement dispensable, donc.
La ressortie en salles de 16 opus de la cinéaste belge Chantal Akerman, permet de voir ou de revoir "Sud" (1999), réalisé à Jasper (Texas) ou eut lieu en 1998, le lynchage d'un homme noir par trois hommes blancs.
L'évènement eut un tel retentissement dans le pays tout entier qu'un film de fiction " Jasper Texas" fût même réalisé sur le sujet.
En 70 minutes, CA nous présente par de longs travelling, qui sont sa marque de fabrique, la ville de Jasper, ville de 30 O00 habitants dont 40% ( à l'époque) de noirs.
La cinéaste au cours d'interviews nous donne à voir l'état d'esprit qui règne dans cette bourgade située à 130 kms au nord est de Houston.
Le passif est encore lourd entre les communautés et l'atrocité de l'événement montre la prégnance de comportements dont on pouvait naïvement penser qu'ils appartenaient à des temps anciens totalement révolus.
Sans doute un des documentaires que je préfère de la cinéaste, qui poursuivra son regard sur certains aspects peu reluisant du communautarisme avec " de l'autre côté".