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selenie
6 241 abonnés
6 184 critiques
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4,0
Publiée le 29 mars 2022
Un des points qu'on ne peut occulter est justement la 3D. Hitchcock se doit de gérer avec les caméras 3D trop imposantes et qui l'obligent à composer et à changer ses idées. Il insiste aussi sur quelques plans spécifiques comme les ciseaux saisis par Grace Kelly, le cadran du téléphone et la clef de l'appartement. Malheureusement, la 3D va perdre de son aura durant le tournage, passé de mode entre temps le film sera diffusé sans 3D ! Mais pourtant, la 3D s'avère anecdotique, voir gadget, car ce sont biens sur d'autres paramètres que le film vaut le détour. D'abord de savoir si le meurtre va avoir lieu, puis finalement de croire à une accusation facile et rapide avant de comprendre que la victime peut soudainement devenir l'accusée ! Grace Kelly s'impose à Hitchcock comme son idéal féminin, la classe sophistiquée alliée à une sensualité sous-jacente. Face à elle, ce n'est pas Cary Grant, néanmoins Ray Milland s'impose en cynique séducteur, manipulateur élégant qui touche au sublime dans cet ultime verre ou comment savoir perdre avec classe. Site : Selenie
L’intrigue est parfaite et l’art du cinéaste est de nous faire pénétrer dans l’atmosphère tendu et haletant de cette enquête policière. La scène où l’ami va proposer une entourloupe pour libérer GK en accusant l’instigateur est assez forte....tout comme les larmes de la femme qui voit entrer son mari dans la scène finale......
Nulle surprise à retrouver Alfred Hitchcock à la tête d'un nouveau thriller, le cinéaste considérant chaque tentative comme le défi ultime du raconteur d'histoire, à savoir rénover son genre de prédilection à tous les coups. L'adaptation de la pièce Le Crime était presque parfait est à ce niveau une pure réussite, puisqu'elle est à la fois une référence du film à suspense et une leçon de mise en scène.
Il parait évident que l'inversion des valeurs fut le premier élément à séduire Hitchcock. La nature humaine est ainsi faite, on aime rien tant que regarder l'abime quand bien même le danger d'y sombrer existe. On ne colle plus aux basques de la victime ou de l'inspecteur, notre repère c'est l'assassin/le maître chanteur. Bien aidé par le magnétisme dégagé par Ray Milland (formidable), on se surprend même à se ronger les sangs pour le scélérat alors que son stratagème prend vie. Nous voilà donc le triple-rôle de complice, témoin et victime devant l'horreur qui se profile.
Pour ne rien arranger, le fait de réduire presque intégralement son décor à la scène du crime ne fait qu'ajouter à la pression ambiante. La caméra quadrille la zone sans jamais donner l'impression de se répéter. Le décor est littéralement passé aux cribles à coups de plans fixes, travellings, plongées, contre-plongées,...Chaque centimètre carré du terrain est exploité pour rendre l'idée d'un foyer réaménagé en lieu de détention dont les murs semblent imperceptiblement se refermer sur ses personnages.
Machiavélique et superbement mis en scène, Le Crime était presque parfait se paye le luxe de prendre à revers son public à plusieurs reprises alors qu'il se pensait en avance sur les évènements comme son diable de "partenaire". Plus de soixante ans après la sortie, le long-métrage reste l'un des fleurons du genre pour sa grande intelligence, la finesse de sa distribution (Grace Kelly ouvre la plus belle page de sa carrière ici) et la virtuosité de son chef d'orchestre. Sans lui, pas de Columbo et à fortiori bon nombre de thrillers. Classique d'un jour ? Classique de toujours.
plan machiavélique, enquête énigmatique dans un décor minimaliste où chaque détail a son importance. dans sa période la plus faste, le maître du suspense signe une leçon de cinéma épurée et de grande classe.
Malgré un début longuet et un côté très théâtral et verbeux, l’intrigue finit pas devenir de plus en plus captivante en ayant l’originalité de se placer du point de vue d’un scélérat à la moralité douteuse qui va pourtant attirer l’empathie grâce à un excellent interprète. Le film nous interroge alors sur notre propre posture morale.
C'est une très belle pièce de théâtre. Toutes les scènes se déroulent à l'intérieur d'une seule pièce. La première réalisation date de 1947. Un film anglais. Là, le film sort en 1954. Le maitre du suspens devient aussi le maitre du film low cost. Un film d'une envergure mondiale tourné dans un seul hangar. Comme c'est facile. C'est pour cette raisone que c'est le maitre.
Voir un film 65 ans après sa sortie et être captivé du début à la fin. La réputation d'Alfred Hitchcock s'appuie sur un savoir-faire à peine croyable de nos jours. Sans effets spéciaux, mais grâce à un scénario ciselé et des plans choisis, le spectateur du XXIe siècle se laisse prendre au jeu. Le personnage de Tony Wendice, manipulateur, pétrie de jalousie, avide d'argent, fait froid dans le dos par son étonnante décontraction tandis qu'il manigance un crime. Grace Kelly est sublime et campe une femme d'une époque révolue où la femme dépendait totalement de son mari. Autre époque, autres moeurs. Quant à Londres, on y circulait manifestement bien plus facilement dans les années 1950. Une merveille à voir et revoir !
Hitchcock pour "Dual M for Murder" choisit de faire une sorte de Cluedo inspiré des romans de Agatha Christie. Tony Wendice (Roy Millard) victime d'adultère prémédite le meurtre parfait de son infidèle femme Margot (Grace Kelly) afin d'hériter de sa grande richesse qu'elle ne divorce et ne le laisse sans le sou. Rien n'est laissé au hasard, tout est minutieusement détaillé, millimétré, chronométré. Mais bien sûr tout ne se passera pas comme prévu sinon il n'y aurait pas d'intérêt! Ce huis clos hitchcockien est étouffant, le suspense vraiment très intense, la mise en scène est menée d'une main de maître. De plus, la musique de Dimitri Tiomkin rehaussé cette tension déjà insoutenable. "Le crime était presque parfait" est, selon moi, un des films les plus haletants du réalisateur anglais, le scénario excellent est digne des meilleurs romans de Agatha Christie. Une très belle réussite.
En dehors de quelques excès de courtoisie et de quelques dialogues poussifs pour les besoins du film, c'est un très bon policier qui nous tient en haleine tout du long. Je ne trouve cependant pas qu'il s'agisse du meilleur Hitchcock. Il est tourné comme une pièce de théâtre et une fois visionné, on l'aura assez vite oublié. Quelques petites trouvailles ingénieuses et un bon jeu d'acteurs mais beaucoup de blabla explicatif et sans saveur dont on se passe aisément aujourd'hui.
Une réussite de plus dans la merveilleuse filmo d’Hitchcock. Le crime était presque parfait est à la fois un thriller, une enquête et un huis clos ou un bourgeois parvenu fomente le meurtre de sa femme qui le trompe. Le personnage qu’il a soudoyé pour faire le coup se rate et sa victime désignée le tue en se défendant. Une nouvelle fois Hitchcock joue avec ses personnages de manière assez perverse et jouissive, tous même ceux qui semblent le mieux armés peuvent être amener à tomber parfois pour un détail futile. Le film a aussi ce ton léger presque de comédie parfois, on est dans un suspens mais l’aspect récréatif de cette enquête est lui aussi très poussé (les acteurs jouant aussi beaucoup sur ce second degrés). Amusant, prenant et cruel un cocktail une nouvel fois efficace servi par le maître du suspens.
Dans la vie, vous aurez beau tout prévoir, tout calculer, tout soupeser, vous ferez toujours face à l'imprévu. Dans ce cas de figure, comment ne pas mentionner le magistral "Crime était presque parfait" d'Alfred Hitchcock, celui qui sans doute à donné au cinéma la plus belle matérialisation de cette leçon de vie. Modèle de rythme, de narration et de suspense, l'oeuvre se divise en deux parties ; le crime et l'enquête. Durant la première d'entre elles, le cinéaste s'amuse comme un enfant à détruire un château de cartes savamment édifié. De rebondissement en rebondissement, il enchaine avec panache chacun des imbroglios qui ont transformé un sombre dessein en capotage cinglant. La seconde partie du film avait quant à elle de quoi effrayer ; faisant suite à cette série de prouesses, le spectateur aurait pu craindre un segment d'un niveau bien inférieur, pourvu d'une suite interminable de bavardages. Or, il n'en est rien ; celle-ci s'avère encore plus captivante que la précédente, regorgeant à son tour de retournements de situation absolument extraordinaires. Pour en arriver enfin à cette inversion de valeurs révolutionnaire pour l'époque où la femme "pécheresse" et son amant sortent vainqueurs. Indémodable !
CRIME ET CHATIMENT. La clé de l'énigme se trouve.... Quand y'a plus rien, que le bruit du ciseau. Comment se débarrasser de Grace Kelly? Hitchcock le conjugue à l'imparfait de l'indicatif. Entre ténacité et intensité.
Le crime était donc imparfait, sans quoi la jolie blonde Madame Wendice eût fait par deux fois une victime facile. Pourtant cela faisait longtemps que le sournois et affable Monsieur Wendice préparait le meurtre de son épouse. La malice dramatique de la pièce de Frederick Knott qu'adapte Hitchcock provient qu'à mi-film, un détail imprévisible contrarie le projet criminel du personnage de Ray Milland mais que celui-ci entrevoit tout de suite le profit qu'il peut en tirer. De cette intrigue à double effet, Hitchcock tire un film de forme théâtrale où le salon des époux Wendice est le presque unique décor du film, un film tout en suspense, évidemment dramatique d'abord -comment margot va échapper à son assassin- puis policier- comment le rusé inspecteur Hubbard démasquera la coupable. Le suspense ne porte pas tant sur le sort des protagonistes -le titre français est déjà une indication- mais sur le détail qui finira par confondre Wendice. Ray Milland s'impose élégamment dans ce rôle de criminel intelligent et trop présomptueux. Hitchcock parvient, quant à lui, par son art de la mise en scène, à dépasser les conventions du sujet.
'Le Crime était presque parfait' est un film au suspens jubilatoire, prenant des détours inattendus et jouant malicieusement à écrire et ré-écrire la scène de crime. Mais le génie d'Hitchcock, c'est surtout de réussir à rendre le spectateur complice du crime parfait, à susciter chez lui - et malgré lui - une certaine sympathie à l'égard de Tony. La conclusion, pourtant, n'en est pas moins réjouissante.