Marianne Denicourt fait une apparition dans La Belle noiseuse. Quatre ans plus tard, Jacques Rivette lui offrira un des trois rôles féminins principaux de Haut bas fragile.
Il existe deux versions de La Belle noiseuse. Celle présentée à Cannes et en salle dure quatre heures. En 1993, Jacques Rivette sortit un deuxième montage intitulé Divertimento d'une durée de 2H05.
Dans La Bande des quatre, le précédent film de Jacques Rivette, Benoit Regent explique à Laurence Côte qu'il est à la recherche d'un tableau volé, la belle noiseuse de Frenhofer. Cet épisode a sans doute inspiré au cinéaste son long métrage suivant.
Le son de La Belle noiseuse a bénéficié d'un traitement très particulier puisqu'il n'a pas été retouché en post-production. Tous proviennent de sources naturelles comme le bruit du fusain sur la toile.
Présenté en sélection officielle à Cannes en 1991, La Belle noiseuse a remporté le grand prix du jury ainsi qu'une mention spéciale du jury oecuménique. Le film a également reçu cinq nominations aux César en 1992 dans les catégories meilleur acteur, meilleure actrice, meilleur second rôle feminin, meilleur réalisateur et meilleur film sans remporter aucun prix.
La Belle noiseuse est l'adaptation du Chef-d'oeuvre inconnu d'Honoré de Balzac, un auteur que Jacques Rivette apprécie beaucoup. Out 1: Noli me tangere s'inspirait déjà de L'histoire des treize.
Depuis plusieurs années Jacques Rivette avait l'idée de tourner l'histoire d'un peintre et de son modèle. Pour le convaincre de mettre en route ce projet, Claire Denis n'arrêtait pas de lui envoyer des cartes postales de toiles de peintres et notamment de Picasso.
Jacques Rivette explique dans le documentaire que lui a consacré Claire Denis, Jacques Rivette, le veilleur, en 1990 : "J'ai envie depuis longtemps, peut-être je ne le ferai jamais, de faire un film sur l'approche des corps, les regards sur les corps, mais j'ai très peur de le faire parce que c'est très difficile et je n'ai pas encore trouvé la méthode qui permettrait de le faire d'une façon qui semblerait juste." Un an plus tard, le cinéaste réalise La Belle noiseuse sur les relations d'un peintre, de son modèle et de son oeuvre.