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    La Belle Noiseuse
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    3,4
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    35 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 mars 2008
    La représentation de la création artistique est assez caricaturale dans ce film (l'artiste est forcément torturé) les oeuvres de Dufour sont par ailleurs extrêmement académiques mais on est porté par l'ampleur de la mise en scène et l'émotion nous gagne à la fin de la (très longue) projection. Jane Birkin est formidable
    Peichan2
    Peichan2

    60 abonnés 1 431 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 février 2008
    La belle poisseuse, oui ! Quelle poisse ce film ! Non, ne vous en faite pas, j'ai pas perdu 4 heures de ma vie, vu que j'ai pas regardé jusqu'à la fin ! Je crois que si on notait ce film pour la longueur, je lui mettrai 5/4, un film auquel on pourrais enlever 3h, on verrait pas la différence ! à jeter
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 mars 2007
    Film prétexte au voyeurisme, d'une banalité. On comprend mieux la montée de la droite un peu partout en voyant cela. Très ordinaire. Picoli la même chemise tout le long du film, faut le faire. Noiseuse=gnaiseuse au Québec. Birkin, pas capable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Alors, pour ce film deux points de vue s'entrechoquent: la vision naïve dans laquelle je n'entrerai pas, et la vision de vieux briscard que je vais vous exposer:
    il y a deux parties dans ce film; les acteurs pensaient d'abord tourner un film de 1h30-2h, et c'est pourquoi, au début, quand Béart apprend qu'elle devra poser nue, elle manoeuvre pour refuser, prétextant que Piccoli ne s'intéresse qu'au "sang"; et aussi "t'as vendu mon cul, Nicolas!"; mais le peintre Piccoli s'est *trompé* sur Béart ("j'pensais pas qu'vous chialeriez -lol"), la "belle noiseuse" étant une belle chieuse dans le principe, et Béart ayant une toute autre souffrance à révéler ("Et pour ça, j'dois rester dans cette position..."). En fait, la souffrance qu'elle contient lui fait même dire "j'suis désolée, c'est pas possible :("
    Ensuite vient la deuxième partie où elle explique "vous, compris ;)", et là, elle aurait pu être créative et lui proposer un modèle de "Belle Noiseuse"; mais le peintre avait vu quelque chose et il voulait le mettre sur toile; et le secret qu'il voulait révéler étant dangereux pour tous, sa muse Birkin colle un signe post-mortem au dos du tableau dont la photo pourrait bien être "Béart, attachée, fouettée par un gugusse "vu à la télé" en costume de SS"...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    On se prend parfois à relier ce film à deux peintres en particulier : Rubens pour l'envoûtement charnel et la beauté du corps, et Rembrandt, pour l'utilisation froide et clinique de la lumière, et il est vrai que, sans mauvais jeu de mot, "la belle noiseuse" joue sur deux tableaux distincts. Le film est à la fois oeuvre et réflexion sur l'oeuvre. La caméra s'attarde d'un côté sur le modèle, troublante et magnifique Emmanuelle Béart, qui s'offre sans voile aux regards du peintre et du spectateur. Elle s'attache à ce corps nu, comme si elle le caressait, longuement, intimement, et tisse avec lui une sorte de complicité sensuelle dans les jeux d'ombre et de lumière. La pellicule devient alors le support d'un chef d'oeuvre en mouvement, en évolution, une enivrante exposition de tableaux qu'Ingres aurait pu signer...
    Et puis elle révèle, de l'autre côté, le travail du peintre, lent, laborieux, infiniment douloureux car presque assurément voué à l'échec. Le film nous montre enfin la terrifiante condition de l'artiste dans toute sa vérité : isolé devant le gouffre de la feuille blanche qu'il tente vainement de remplir, condamné à créer, à dépasser sans cesse, sadique torturé par sa propre impuissance et devenant le bourreau de son modèle. Le film crée alors une mise en abîme, car le choix des poses du modèle par le peintre rappelle celui du réalisateur vis-à-vis de ses acteurs, illustrant par-là même cette recherche toujours prolongée et jamais aboutie.
    Il y a aussi ce tableau, le véritable chef-d'oeuvre inconnu, qui reste emmuré et que nous ne voyons jamais, et l'autre, pâle copie, présentée comme l'authentique conclusion du travail artistique.
    Il y a enfin le livre de Balzac, modèle de départ, et le film même, très éloigné de l'original, en écho au modèle féminin et à cette mystérieuse toile dissimulée, comme les deux pôles de la création : le maître et l'élève, l'inspirateur et l'oeuvre, la muse et l'artiste.
    Il s'agit d'un film fascinant, parfois difficile, surtout dans sa version longue, mais unique pour sa sublimation du corps féminin, sans concession, sans vulgarité, et pour le véritable reportage qu'il nous donne à vivre sur le travail de l'artiste, car c'est bien de cela qu'il s'agit au final, en peinture comme en cinéma : de l'acte créateur.
    Jacques Rivette est Frenhofer.
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