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chrischambers86
14 101 abonnés
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3,5
Publiée le 4 octobre 2023
Encore un film de David Mamet qui va en surprendre plus d'un et qui nous entraîne cette fois dans une enquête au coeur d'une Amèrique bouffèe par le racisme! Joe Mantegna trouvait en Bobby Gold l'un de ses meilleurs rôles, loin de l'agent spècial David Rossi de "Esprit criminels" à venir dans lequel il s'est laissè enfermer! Une oeuvre de qualitè avec un agent du F.B.I ècartelè entre ses origines juives et son devoir de flicard! La machination est de mise, mais sous forme de complot sur la victime, dans les rues d'une ville à feu et à sang! Aux côtès d'un Mantegna comme pris sous une tempête, William H. Macy est ègalement remarquable dans le rôle de l'èquipier! En rèsulte une intelligente rèflexion sur le mal, une affaire de première transcendèe par une mise en scène et une interprètation au top! A noter que "Homicide" fut le film d'ouverture au Festival de Cannes 1991...
Un très bon thriller aussi bien sur la forme que sur le fond, sans temps morts et interprété par un excellent Joe Mantegna. L'intrigue est volontairement complexe baigna t dans un climat de racisme ordinaire, ayant le courage de montrer que le racisme n'est pas l'exclusivité de "l'homme blanc" ! Il est dommage que dans sa dernière demi-heure, le film perde les pédales en enfilant déficit d'explications (qu'on nous explique pourquoi le spoiler: groupuscule veut l'original de la liste et non pas la photocopie ? ) et facilités de scénario, (la nana qui spoiler: laisse le flic s'occuper tout seul de l'explosion de l'imprimerie… ) La conclusion est tout de même d'un cynisme assez saisissant. On tenait là un chef d'œuvre, ça n'en sera pas un, mais restera un excellent et intelligent thriller.
Homicide a tout du bon film criminel à double niveau : énergique, enraciné dans le jargon policier et des relations professionnelles érigées presqu'au rang de culture à part entière, il promet d'offrir un joli enrobage social au thriller. La culture, en fait, est le sujet principal : Robert est juif mais il a tout à découvrir de son héritage. Ce sera un chemin initiatique pour lui, mais l'intéressant ne réside pas là. L'émergence de l'identité juive chez lui sera le prétexte à ses pérégrinations judiciaires.
Parfois un peu expéditif, grossier et pas toujours pertinent au niveau policier (ce qui le conduira à une morale un peu plate), Homicide parvient à couvrir ce sujet de l'identité tout en préservant la vibe du crime à l'américaine. Indices et symboles se confondent, pas de manière toujours très stable mais bien assez pour susciter l'intérêt sur plusieurs plans. Juifs, Noirs, policiers, criminels, tous seront vus par le personnage d'un point de vue de moins en moins professionnel et de plus en plus humain, offrant à un New York qui ne dit pas son nom une pluralité qu'on n'aurait pas cru voir si bien devant des caméras de divertissement.
Si David Mamet est passé rapidement à la réalisation en 1987, il s’est fait connaître à Hollywood pour avoir auparavant écrit les scénarios du « Facteur sonne toujours deux fois » de Bob Rafelson en 1981, du « Verdict » de Sidney Lumet en 1982 et des « Incorruptibles » de Brian de Palma en 1987. « Engrenages », sa première réalisation est un policier sophistiqué se déroulant dans l’univers du jeu et des arnaques qu’il génère, avec au générique son épouse Lindsay Crouse et déjà Joe Mantegna. Le film est plutôt bien accueilli. Il enchaîne avec « Parrain d’un jour », autre film policier. En 1991, il met en chantier « Homicide », encore un film policier où il retrouve pour une troisième fois Joe Mantegna mais aussi William H.Macy qui avait deux petits rôles dans ses deux films précédents. Toujours écrit par Mamet, « Homicide », comme la brigade policière du même nom, s’inscrit plutôt dans la veine des films décrivant le quotidien des flics d’une brigade d’un quartier malfamé appartenant à une grande ville comme quelques temps plutôt « Les flics ne dorment pas la nuit » (1972) de Richard Fleischer ou « Policeman » (1981) de Daniel Petrie. Mamet qui est de confession juive, s’appuie sur la judaïté de Bobby Gold, l’inspecteur interprété par Joe Mantegna pour l’impliquer dans une affaire de milice antinazie menée par des anciens combattants de l’Etat d’Israël qui alors qu’il traverse une période de doute, va l’amener à s’interroger sur ses racines et le sens de sa vie. Ce parti pris centre le propos d’ « Homicide » sur le questionnement qui saisit brutalement Bobby Gold, croyant enfin comprendre les fondements de son tempérament rebelle et suicidaire qui le pousse à toujours s’exposer au cours de ses missions. Pour mener de front la description de la vie agitée du commissariat et la quête intérieure de Bobby Gold, David Mamet se permet quelques pirouettes scénaristiques osées plutôt rares chez lui. Ainsi les personnages secondaires comme celui de son partenaire interprété par un William H. Macy pas encore passé par la case « Fargo » ont du mal à exister condamnés de fait à intervenir par éclipses. Le film qui perd une grande partie de sa force au passage vaut donc essentiellement pour la prestation sobre mais tout de même habitée de Joe Mantegna.
il y a dans l'histoire du cinéma des grands metteurs en scène mais on l'oublie il y a aussi des grands scénaristes qui s'apparentent quasiment à des dramaturges. Homicide est un des films les plus troublants que je connaisse et il vrai par que par sa complexité et ses différents niveaux de lecture, il peut être déroutant et pas facile à décrypter. Prenant la forme d'un film de genre classique (avec son suspense et ses scènes d'action propre au polar) il traite du thème de la recherche d'indentité (avec le sentiment de culpabilité qui est son pendant ) ainsi que de l'instrumentalisation dont elle peut faire l'objet. Et plutôt que de polar ,on peut parler de film noir tant David Mamet nous en offre une vision pessimiste et brutale . Qu'il soit dans son environnement professionnel ou dans celui des victimes , le héros est constamment manipulé et malmené, balancé entre sa quête légitime d'identité face au constat d'un antisémitisme bien réel et l'instrumentalisation qui peut en être faite par des minorités véhiculant des stéréotypes tel qu'un complot fomenté par des forces obscures. Le héros qui lui aussi est amené à manipuler un représentant de la minorité noire va voir fracasser ses illusions d'intégration en étant confronté à une réalité beaucoup plus prosaïque que lui laissait croire la piste qu'il a suivie dans son enquête . Brillant....
Un policier, d'origine juive, doit suivre deux enquêtes en même temps. Dans l'une, une vieille dame juive a été assassinée. Le policier va essayer de comprendre ce meurtre et se fera plus ou moins manipulé par des associations secrètes de protection des personnes juives. spoiler: Il sera blessé en pourchassant un autre assassin.
Beau film d'action et d'enquête policière de David Mamet. Très bonne réalisation avec un acteur principal excellent (Joe Mantegna), un sujet original dans son traitement cinématographique et dans les thèmes abordés (antisémitisme, nazisme, vie des policiers). Il y a peu de reproche à faire, on suit le film avec un intérêt constant. Accompagnement musical de qualité. Belle découverte.
Un très bon scénario malheureusement mal exploiter de part une image de mauvaise qualité, et des acteurs pas franchement bon dans ce film. Le casting n est pourtant pas des plus mauvais au départ mais probablement mal mener, tout comme la mise en scène laisse à désiré au même titre que certaines prise de vue. On aurait pu avoir un très bon film de haut niveau mais ce fut une petite déception sur certaines séquence tout au long de ce film.
Ouh le vilain film que voila, l'intrigue qui est pourtant le point fort de Mamet habituellement manque d'intérêt et les enjeux ainsi que la psychologie du personnage principal dans la dernière demi-heure sont incompréhensibles. Joe Mantegna est tout simplement vide, on le dirait sous prozac, William H Macy sous exploité et la VF est une véritable catastrophe. Un film soporifique, aux personnages racistes, on se demande bien où veux en venir le scénario de ce film, la mort de Ving Rhames complètement ratée et ridicule, bref rien à sauver de ce truc, à oublier.
Avec une mise en scène sobre, David Mamet réalise ce qui commence comme une enquête policière sombre et brutale, avec des acteurs charismatiques aux visages burinés, mais qui va dévier, pour développer une thématique pour beaucoup ambitieuse. Sur fond de ghetto américain où les tensions sociales et raciales sont exacerbées, c'est à un questionnement identitaire que va devoir procéder un policier brillant et courageux, obligé d'avaler de nombreuses couleuvres et renvoyé constamment, à ce qu'il n'est pas, par ceux dont il souhaiterait être reconnu. Un très grand film, assurément.
Le premier tiers du film est assez classique, voire banal, dans un style "début des années 1990" qui paraît vraiment ringard aujourd'hui. Un peu à l'image du titre, d'une belle platitude. Mais quelque chose de plus troublant se met en place à mesure que l'enquête se double d'une quête (ou d'un délire...) identitaire. On plonge alors dans l'univers d'une société secrète juive et dans une sombre histoire de manipulation. Dommage que la résolution de l'intrigue ne soit pas très claire. Cependant, il y a là quelque chose qui rappelle certains romans labyrinthiques de Paul Auster. David Mamet fera mieux avec La Prisonnière espagnole.
Un bonne 1ère heure durant laquelle Homicide est un polar prenant à l'intrigue solide et qu'on suit avec un réel intérêt de plus c'est bien joué notamment Joe Mantegna dans la peau d'un flic se retrouvant un peu par hasard sur les lieux d'un meurtre qu'il devra résoudre mais qui ne l'intéresse pas puis il se laisse prendre au fur à mesure de trouvailles qui l'interpelle. Mais arrive la dernière heure qui ne convainc pas du tout, je vous la laisse découvrir par vous-même.
Avec ce polar, David Mamet réalisa son meilleur film. Scénariste et dramaturge de talent, Mamet est aussi un réalisateur intègre qui questionna une part de lui même avec ce film. Sur une intrigue de policier, il questionne avec brio les tensions raciales et ethniques sur fond de fatalisme et de haine de soi. De confession Juive comme son personnage principal, Mamet s'interroge lui même sur son appartenance et au fait qu'il ne peut pas fuir ce qu'il est, le tout sans concession et avec justesse. Il excelle aussi au dialogue et dans la direction d'acteur avec ses fidèle avec à leurs têtes l'excellent Joe Mantegna qui trouve là son plus grand rôle au cinéma.
Un film particulier qui s'intéresse à un sujet brûlant sans y toucher vraiment, cette histoire de milice juive est extrêmement floue, limite ce n'est même pas le sujet du film qui se focalise sur la recherche identitaire du héros interprété par Joe Mantegna et dans quels extrêmes ce besoin de reconnaissance tardif par ses pairs peu nous plonger. Pour moi le film passe un peu à côté de son sujet donc, en plus on suit deux affaires en parallèles qui se font vaguement échos seulement sur la fin, ce qui nous laisse dans l'expectative. Heureusement que le film à d'autres qualités que sa structure narrative à nous offrir, notamment l'ambiance sèche et les décors destroys des ghettos si typiques des polars urbains américains, l'intro du film où l'on suit l'intervention d'un groupe du FBI dans un immeuble délabré est intense et réaliste, tout l'aspect policier du film est réussi je trouve, ça manque donc pas de tension lors des quelques échauffourées. Même les scènes de dialogues entre les différents protagonistes sont bourrées de tension raciale, le casting est bon même si inexploité mis à part Joe Mantegna, j'aurais aimé voir un peu plus de William H. Macy d'autant que son personnage est important et que son amitié avec le héros du film, bien que palpable, n'est pas assez développée et explicitée (justement à cause de la structure narrative confuse et lourde). Un polar pas désagréable mais bien en dessous de son pitch.
Il est vrai qu'au départ, cet "Homicide" peut séduire à bien des aspects, tant par le ton juste qu'a réussi à trouver David Mamet, se refusant à tout spectacularisme déplacé et préférant toujours privilégier le régime urbain, porté qui plus est par des acteurs sobres et tout à fait dans le ton du film. Hélas, il nous faut déchanter dans la dernière demi-heure, tant l'intrigue se perd dans certaines considérations fumeuses, et cette sorte de "révélation juive" tombe complètement à plat, desservant en définitive bien plus le film qu'autre chose, et au passage le scénario. C'est donc au final un sentiment de déception qui domine, malgré pourtant de belles promesses de départ et un résultat qui n'en demeure par ailleurs pas honteux.
Le film démarre de façon banale : le meurtre d'une vieille dame juive, un flic dessaisi de son enquête. En fait, Homicide se révèle lentement d'une profondeur psychologique insoupçonnée en confrontant une enquête policière classique à des enjeux passionnels et politiques, dans lesquels le héros se perd. Le thème de la peur communautaire (la Shoah est subtilement évoquée) vient titiller notre conscience personnelle en même tant que celle de l'enquêteur. David Mamet est un orfèvre dans l'art d'explorer l'âme humaine, d'en montrer toutes les ambiguïtés et les faux-semblants. La mise en scène se fait discrète mais elle est d'une rare intégrité. Voila un film qui, sous des abords modestes, est à ne pas manquer.