Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
yannick R.
107 abonnés
966 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 4 mars 2018
Des dialogues flamboyants, des personnages truculents, des acteurs au sommet de leur art, une réalisation d'une justesse parfaite avec une Christine pascal excellente.
Où comment les prémices de la révolution se sont fait sentir selon Bertrand Tavernier... Cette bacchanale réunit l'un des plus brillants castings de l'époque, empilant de grands numéros d 'acteurs appuyés sur un texte très travaillé qui a quand même pas mal vieilli. Si, côté mise en scène, le réalisateur livre un très bon travail avec ses mouvements de caméra très dynamiques, le scénario peine un peu à maintenir l'intérêt, certains axes choisis tournant assez vite à vide, la surenchère verbale (notamment chez Marielle) n'arrangeant rien. L'humour du film n'est plus forcément de saison mais ça se suit sans problème, le film en disant aussi beaucoup sur l'époque de sa réalisation (les années 70 et ces films français où la nudité foisonnait).
Revu récemment, ce film que je gardais en mémoire comme un des chefs d’œuvre d’un grand réalisateur m’est apparu comme une farce d’un goût discutable en découvrant DSK sous le masque du Régent et Dodo la Saumure sous celui du Cardinal Dubois. Quel coup de vieux a pris la posture de l’époque ! De la libération sexuelle à la révolte bretonne, il ne reste des années 70, vues avec les lunettes d’aujourd’hui, qu’un libertinage lourdingue et un Marquis de Pontcallec pitoyable dont la complainte chantée par Gilles Servat est vidée de son émotion. Quant à ces pathétiques courtisanes en petite tenue, ne feraient-elles pas mieux d’aller se rhabiller et de balancer leur porc au lieu ramper sous la table au moment du dessert ? La magie a disparu et il ne nous reste que ce film d’un autre temps qui pourrait aussi bien s’appeler « que la partouze commence ! » Il reste à voir ou revoir pour comprendre (un peu) combien le vent a tourné en une quarantaine d’années.
Quel doux plaisir de retrouver ce trio truculent de verve, de bons mots et d'une délicieuse désinvolture. C'est à ce genre de comédie réjouissante qu'on se surprend à penser : qui dans la jeune génération sera capable de porter le flambeau allumé par Rochefort, Marielle et Noiret. La gent féminine n'est pas en reste dans cette comédie licencieuse et nous charme de ses représentantes joliment déshabillées. B Tavernier nous rappelle l'histoire de France avec un h minuscule mais avec une maestria exquise !
Casting de rêve, avec en sucrerie, Michel Blanc, Thierry Lhermite, Christian Clavier en figurants. Beaux costumes, de l'esprit dans les dialogues et l'intrigue, mais... Un étalage inutile et dérangeant erotico/scatologique. D'accord l'abbé et le régent font les porcs à la nuit tombée. Mais ils sont subtiles et doivent rester discret. La subtilité et la discrétion n'est pas l'apanage de ce film pour les orgies..
Splendide film historique surement le meilleur de Tavernier. Réflexions sur le pouvoir et la mort. Certaines scènes sont inoubliables. Marielle incroyable et Noiret et Rochefort dans le rôle de Dubois c grand homme politique de la période de la Régence.
L'histoire est un peu confuse, la rébellion bretonne est toujours attendue, les scènes érotiques et de débauches vieillissent mal, l'humour est présent mais fade. Demeurent les grands noms du cinéma français et leurs voix sonores au verbe impeccable ! Les scènes sont tout dignes de coulisses de théâtre, la présence du "Splendid" est totalement figurative. Curieux final !
1719, Louis XV a 5 ans et la régence est assurée par Philippe d’Orléans épaulé par l’abbé Dubois comme ministre. Un petit régent accompagné par un ministre sans envergure ; dans cette transition royale, on sent bien les prémices de 1789. Soupers libertins, marivaudages décomplexés, Eglise autocentrée tenant les cordons de la bourse ; le cocktail explosif est en place, la fin de règne est proche. L’image phare du film est celle d’une poignée de paysan mettant le feu au carrosse du Régent malgré le dédommagement du préjudice qui leur est fait… la coupe est pleine. Tavernier dans son second film met tout son talent de metteur en scène dans des mouvements de caméras amples qu’il maitrise déjà à merveille. Les dialogues sont ciselés, mais Leconte dans « Ridicule » saisira encore plus finement la dégénérescence de cette noblesse. Là, Tavernier parodie, divertie lorgnant presque du côté de la farce et dessert son propos. Par contre il s’appuie sur un trio d’acteur de très haut vol : Noiret / Rochefort / Marielle… même si ce dernier a tendance à renforcer le côté farce du film. 4 Césars… comme « Ridicule »… quel heureux hasard ! mon blog: tout-un-cinema.blogspot.com
Malgré une grande performance de Philippe Noiret ce film historique est loin d'être le meilleur de Tavernier. La faute à des personnages pas tous attachants et à une histoire parfois confuse.
Gand film « à costumes », bouillonnant autant par ses personnages ou truculents ou ignobles ou désabusés, voire les trois ensemble, que par les situations. Mais un film historiquement étayé, riche en intrigues, interprété par une kyrielle d’acteurs incomparables et annonçant avec lucidité et verve la révolution qui allait se manifester 70 ans plus tard. Bertrand Tavernier met en scène une société au bord du chaos avec une modernité surprenante. Il commençait déjà à nous enchanter.
une bonne caricature de cette époque... ce film a vieilli , mais reste bon . Le jeu de certains acteurs est toutefois excessif . La mise en scène elle est aussi un peu datée
Que la fête commence est plutôt un film signé Bertrand Tavernier. Philippe Noiret, Jean Rocherfort et Jean-Pierre Marielle sont tous les trois très bons. Le film montre un visage satirique de la période de la Régence à travers les déboires sexuels des personnages principaux. L'histoire se tient. On rit pas mal. C'est un bon petit film à regarder.
Sur fond de véritables faits historiques, Bertrand Tavernier brosse une fascinante peinture de la régence avant l'accession au trône de Louis XV. Une reconstitution impressionnante de costumes et de décors, des intrigues politiques et conspirationnistes faciles à suivre dans une ambiance de débauche, d'orgies et de luxure. Une mise en scène grandiose, une oeuvre superbe, avec un casting qui réunit ces monstres sacrés du cinéma français que sont Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort et Philippe Noiret, tous les trois absolument fantastiques, secondés par des acteurs encore quasi inconnus à l'époque comme Jugnot, Lhermitte, Michel Blanc. Un chef d'oeuvre qui en impose par son opulente richesse.
Noiret/Rocherfort/Marielle avec des dialogues signés J. Aurenche sous la direction de B. Tavernier, est-il vraiment d'en rajouter pour ce film indispensable ? Le cinéaste croque avec beaucoup de naturalisme une époque troublée en dressant le portrait de 3 hommes réunis par un complot qui passera par quelques péripéties savoureuses. Surtout, le cinéaste ne réunit jamais les 3 monstres à l'écran en même temps et fait d'une farce une satire du pouvoir aussi féroce que juste. Noiret est tout simplement magistral dans un rôle noble et torturé d'un homme qui enchaîne les nuits de débauche (très peu présentes à l'écran toutefois) pour choquer mais qui tente malgré tout de garder son humanité alors qu'autour, les valeurs vacillent. Rochefort compose un personnage bien peu recommandable, adepte de la manipulation tandis que Marielle régale comme rarement dans un rôle taillé sur mesure pour son ton et son esprit frondeur. Un film parfis un peu lent et obscur mais qui bénéficie d'une reconstitution soignée et d'une fin en apothéose qui frappe fort. Quand à B. Tavernier, sa mise en scène est un régal du début à la fin, entre travellings élégants et composition de plans redoutables. D'autres critiques sur
A première vue, cette fête ne me disais rien qui vaille, quel erreur de jugement de ma part ! Ce n'est plus une comédie mais une énorme farce, acerbe et cruel mais foutrement drôle et comprenant une bonne dose d'absurdité. J'éprouve toujours la même fascination pour le texte, ici un poil plus comique que dans les autres films que j'ai pu voir de Tavernier, il excelle à nouveau. Les comédiens sont aux diapasons, Jean Rochefort est étincelant, chacune de ces répliques - et de ces mimiques - m'a littéralement fait me tordre de rire. Les scènes cultes sont pléthores, elles se comptent à la pelle, un régal.