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AMCHI
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4,0
Publiée le 20 mars 2008
Un fabuleux casting pour un beau film qui s'intéresse à une période intéressante de l'histoire de France. Philippe Noiret incarne un Régent attachant entouré de personnages truculents. Dommage que la mise en scène a parfois du mal à trouver son rythme plusieurs histoires s'emboîtent mais l'ensemble reste délicieux à regarder surtout pour les passionnés de l'Histoire.
Un film historique de 1975 sur les années 1719-1720, semble étonnamment plus réaliste que tout ce qui a pu être fait depuis. Bertrand Tavernier propose ici une mise en scène qui peut déranger le spectateur de 2021, par le côté cru, par le contraste entre les paysans et les nobles, par la débauche des dirigeants du pays. Une floppée de scènes rappellent la dureté des mœurs du début du XVIIIe siècle, malgré les ors des palais. Pisser dans un seau tenu par un laquais. Trouver un rat mort une salle de Versailles. Aller au bordel. Participer à des orgies. Faire appel à des mirebalais pour ces dames. Les décors et les costumes sont sublimes, réalistes. La musique est de Philippe d'Orléans, régent de France, personnage central de cette épopée, rien que ça ! Quelques petits rôles amenés à une belle carrière font de discrètes apparitions (Michel Blanc, Thierry Lhermitte, Christian Clavier) aux côtés d'acteurs renommés (Philippe Noiret, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle) comme un passage de relais entre générations. Les fans d'histoire apprécieront de voir la conspiration de Pontcallec. Les autres auront plus de mal à rester devant l'écran, les standards cinématographiques ayant bien évolué en 46 ans.
Un film historique avec de belles reconstitutions, une jolie musique, de bons acteurs, mais que j'ai trouvé un peu brouillon dans son montage. La période et les faits rapportés, ceux de la transition entre Louis XIV et Louis XV, sous le règne du Duce D'Orléans, régent , ceux d'une pseudo révolte des bretons voulant instaurer une république, ceux aussi, plus habituels, des luttes et alliances variées entres cousins et neveux royaux d'Angleterre et D'Espagne, sont moins connus et dignes d'intérêt
Avec ce film Bertrand Tavernier fait un portrait au vitriole de l’aristocratie juste après le règne de Louis 14 et en profite pour égratigner les élites modernes, leurs hypocrisies, mensonges. Il montre le pouvoir comme une fin en soi qui a perdu de vue ce pourquoi il était fait. Il bénéficie pour son film de la participation des trois géants: Noiret, Rochefort et Marielle formidables comme toujours. J’ai aussi apprécié le soin apporté à l’envie de retranscrire l’ambiance de cette cours après un règne interminable où on sent une forme de décadence dans un royaume trop sclérosé. Il faut reconnaître cependant qu’on sent par ci par là quelques manques de moyens de la reconstitution.
je suis étonné des notes, j'ai eu beaucoup de mal à me concentrer pour regarder le film, dur à rentrer dedans, de comprendre les personnes, si le film est humoristique ou vraiment historique, drôle de mélange... On a une succession d'événements qui n'ont pas vraiment de rapport, la révolte est peu compréhensible et on ne voit même pas le breton se faire décapiter... Par contre pour le côté reconstitution, des décors, des habits, de la musique là c'est réussi. Il faudrait peut-être que je le regarde une nouvelle fois mais pas plus emballé que ça
Où comment les prémices de la révolution se sont fait sentir selon Bertrand Tavernier... Cette bacchanale réunit l'un des plus brillants castings de l'époque, empilant de grands numéros d 'acteurs appuyés sur un texte très travaillé qui a quand même pas mal vieilli. Si, côté mise en scène, le réalisateur livre un très bon travail avec ses mouvements de caméra très dynamiques, le scénario peine un peu à maintenir l'intérêt, certains axes choisis tournant assez vite à vide, la surenchère verbale (notamment chez Marielle) n'arrangeant rien. L'humour du film n'est plus forcément de saison mais ça se suit sans problème, le film en disant aussi beaucoup sur l'époque de sa réalisation (les années 70 et ces films français où la nudité foisonnait).
Avec son deuxième long-métrage sorti en 1975, Bertrand Tavernier offre une critique acerbe de la cour du régent du roi de France au début du XVIIIème siècle. La débauche et l’arrivisme politique des principaux personnages sont particulièrement bien décrits. Pourtant, si cette œuvre réunit un trio d’acteurs talentueux (Philippe Noiret, Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort), seul le dernier cité évolue avec une véritable excentricité (ce qui lui vaudra le César du meilleur acteur dans un second rôle). Bref, la répétition des scènes de libertinage et les nombreux dialogues brisent le rythme de ce film dont la reconstitution historique mérite tout de même un visionnage.
un film fort avec des acteurs toujours justes, Tavernier ne triche pas, il dépeint les moeurs de libertinage et d'arrogance du XVIII siècle avec brio, un vrai régal
un Tavernier, certes intelligent et rebelle, mutin presque, mais un Tavernier une fois encore bavard, parfois à la limite de la lourdeur, poussif à force de parler et de démontrer. Certes, Rochefort et Noiret font tout ce qu'ils peuvent pour sauver cette fête de la noyade, mais le bateau coule... Inexorablement.
Reconstitution soignée à la distribution prestigieuse mais narration bordélique et caricaturale, cynique et libertine, quelquefois drôle, quelquefois lourdingue. Avec Jean-Pierre Marielle, Marina Vlady, Christine Pascal…
Film décevant, mais qui se regarde. Le scénario et le jeu des acteurs manquent de crédibilité. Certes, le tableau est "allègre" et "plein de verve" - c'est ce qui sauve le film ; mais la mise en scène est plate, vieillotte et l'histoire racontée est confuse. Il aurait fallu plus d'audace et une mise en scène des personnages mieux construite. C'est dommage, car ce film avait un atout de taille pour faire un grand film : de très bons acteurs.
Casting de rêve, avec en sucrerie, Michel Blanc, Thierry Lhermite, Christian Clavier en figurants. Beaux costumes, de l'esprit dans les dialogues et l'intrigue, mais... Un étalage inutile et dérangeant erotico/scatologique. D'accord l'abbé et le régent font les porcs à la nuit tombée. Mais ils sont subtiles et doivent rester discret. La subtilité et la discrétion n'est pas l'apanage de ce film pour les orgies..
un film sympa qui retrace bien l' époque avec une philippe noiret a ce moment la au mieux de sa forme , rochefort est géniale aussi , marielle l' est autant
Entre duperies, magouilles et décadences, Bertrand Tavernier dresse un portrait au vitriol des jeux de pouvoir. Une satire remarquablement écrite, aux dialogues ciselés, exploitant un contexte historique instable et passionnant : celui de la régence de Philippe d’Orléans.
C'est avec tristesse que j'écris que "Que la fête commence" est mon film préféré de Bertrand Tavernier qui vient juste de nous quitter. Il nous aura laissé quelques pépites du cinéma français - et même du cinéma tout court -. "Que la fête commence" est une belle reconstitution historique du dix huitième siècle mais surtout un film incroyablement bien scénarisé. La galerie des personnages, du petit roi jusqu'au régent en passant par tous les autres, est une merveille de nuances et d'intelligence d'écriture. Tous ont un sens, un vrai rôle et des lignes de dialogues excellentes. La narration est d'une limpidité exemplaire, jamais on ne se perd dans cette jungle de la cour royale peuplée d'arrivistes, de courtisanes et de prostituées. C'est drôle et tellement féroce sans jamais perdre en réalisme, jamais on ne se dit que Tavernier en fait de trop. Et surtout, il sait donner vie à trois personnages principaux formidables joués par les géniaux Noiret - le régent humaniste mais acceptant le système -, Rochefort - l'abbé athée arriviste et âme damnée du régent - et Marielle - le petit noble breton indépendantiste farfelu et doux rêveur -. "Que la fête commence" est un pur bonheur que j'ai à chaque fois un grand plaisir à voir, un film qui va au bout de ses grandes ambitions, un film impressionnant d'intelligence et de maîtrise comme il en existe peu.