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this is my movies
714 abonnés
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3,0
Publiée le 25 juillet 2016
B. Tavernier débarqua dans le cinéma français avec ce film qui pose les bases de son style réaliste et âpre. L'image est marquée par de nombreuses couleurs sombres, dues à un sujet assez austère et Tavernier opte pour un découpage lent et qui favorise les numéros d'acteur (en même temps, quand on a P. Noiret et J. Rochefort devant la caméra, autant ne pas se priver). Le hic pour moi, c'est que comme c'est un roman de Simenon, et bien je trouve ça assez ennuyeux. L'intrigue avance lentement mais au moins, on s'intéresse à des gens simples, loin de tous les clichés du genre et cette âpreté donne un certain cachet au film et ça permet de plonger au fond de la psychologie des persos. C'est dur de tenir mais on peut aussi être touché par le combat de ce père qui tient bon malgré la défiance des gens, la pression de la justice et le verdict final. Beau film toutefois. D'autres critiques sur
Mouais j'ai déjà vu mieux! Je me suis particulièrement ennuyé et il ne se passe vraiment pas grand chose. Philippe Noiret est très bon mais on en reste là.
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4,0
Publiée le 13 février 2012
Avec ce premier long-mètrage dèdiè à Jacques Prèvert, Bertrand Tavernier fit des dèbuts fracassants dans la mise en scène! Pour un coup d'essai et d'après Georges Simenon, "L'horloger de Saint-Paul" fut un coup de maître! Pour des raisons budgètaires, le cinèaste a du transposer l'intrigue des Etats-Unis (l’adaptation de Simenon se dèroulait là-bas) au Lyon de son enfance, ville magique et typiquement tavernienne avec les ponts de la Saône, ses rues pavèes, sa cathèdrale, ses belles assiettes de charcuterie (dont un cervelas salade) et bien sûr le quartier de Saint-Paul où un paisible horloger rèalise qu'il ignorait tout de son enfant! Non seulement, Tavernier rèvèle une incontestable maîtrise mais en plus il donne l'un des meilleurs rôles à Philippe Noiret, prodigieux, avec un excellent Jean Rochefort qui lui donne la rèplique! Dans le reste de la distribution on apercevra la regrettèe Christine Pascal dans un rôle muet puisqu'elle ne dit pas un seul mot! Une oeuvre profonde et magnifique sur le conflit des gènèrations, un essentiel de Tavernier qui reçut le Prix Louis-Delluc et la première rencontre entre Noiret et le metteur en scène de « Coup de torchon » qui travailleront plusieurs fois ensemble...
Un scénario médiocre (Simenon n'est pas le génie qu'on croit). Mais évidemment de très grands acteurs qui font oublier les incohérences, les invraisemblances et surtout l' extrême pauvreté de l'intrigue.
Coup de chapeau à B. Tavernier qui restitue superbement le roman de Simenon entre le roman policier et le non dit des sentiments entre un père et un fils ; à noter aussi que la ville de Lyon est magnifiquement filmé
Premier film de Bertrand Tavernier, l'"horloger de St Paul" est adapté d'un roman de Georges Simenon. Sous des allures de film policier, il s'agit plutôt d'un drame familial avec ce père qui se rend compte qu'il ne connaît rien de son fils et d'un film engagé qui met en lumière les carences de notre société. La scène la plus symbolique et la plus forte est pour moi le transfèrement du fils par avion, accompagné par le père. Personne à bord de l'appareil ne s'adresse la parole et l'on peut lire toute l'incompréhension du père dans son regard. Noiret est comme toujours parfait et Jean Rochefort lui donne la réplique dans le rôle du Commissaire chargé de l'enquête. Dès son premier film, Tavernier trouve déjà son style caractéristique: des films classiques sur la forme mais qui offrent de multiples pistes de réflexion.
Premier film mit en scène par Tavernier, très bien écrit et intelligement construit. Le réalisateur évite volontairement tous les morceaux de bravoure potentiels, le meurtre, la cavale du fils que l'on ne découvre qu'après son arrestation ou encore le procès résumé en un seul plan. Tavernier se concentre sur ses personnages et s'appuie sur des acteurs parfaits. Noiret bien sur mais aussi Rochefort qui compose un savoureux commissaire de police. Le metteur en scène sait restituer le désarroi de cet homme qui découvre qu'il ne connait pas son fils et son impuissance quand, tout seul dans son appartement, il écoute les infos à la radio pour avoir des nouvelles de lui.
Très bon scénario, l'histoire est très intéressante (normal tirée d'un roman de Simenon). Le film se situe plus dans le registre du drame familial que dans celui du polar (même si on suit une enquête). Différents thèmes sont abordés très finement, la relation père/fils, les idées de droite des "bons français" (film critique ouvertement la société). Les dialogues entre Noiret et Rochefort sont très bien, je pensais pas autant apprécier ce film belle surprise pour moi.
Je n’ai pas été convainc à 100% par L’horloger de saint-paul. Le scénario pourrait être un peu plus travaillé et la mise en scène de Bertrand Tavernier n’a rien d’exceptionnel. De plus le film n’est pas très intéressant et je me suis un peu ennuyé. Je souligne cependant l’excellente distribution du film avec des acteurs comme Philippe Noiret, Jean Rochefort ou encore Jacques Denis qui valent le détour, 11 / 20.
Le fils de l’horloger-bijoutier lyonnais Michel Descombes (Philippe Noiret) commet un meurtre et part en cavale. Son père et le commissaire Guibout (Jean Rochefort) cherchent l’un à comprendre, l’autre à l’arrêter. Basé sur un roman de Georges Simenon, et premier long métrage de Tavernier, l’horloger de Saint-Paul déroute car le film est centré sur les rapports père-fils et non comme on pouvait s’y attendre sur l’enquête policière. Le crime commis est ici prétexte, occasion pour le père de s’apercevoir qu’il ne sait rien de son fils. Et sur ce rapport père-fils, Tavernier a la subtilité d’analyse qui sied, aidé par deux grands comédiens qui conviennent parfaitement aux rôles attribués. Emotion et plaisir de voir Descombes progressivement se rapprocher de son fils, lui manifestant sa solidarité pour un acte qu’il ne comprend pas, dans un démarche hésitante et maladroite ; intérêt pour ce policier humain, qui cherche les motifs du meurtre, et est prêt à accorder à l’auteur des circonstances atténuantes. En toile de fond de l’œuvre, l’analyse sociale d’une France post soixante-huitarde politisée, encore marquée par le gauchisme, révoltée contre les abus de pouvoir des puissants, dans une attitude qui a tout le soutien de Tavernier. Côté formel, quelques recherches stylistiques parfois un peu pataudes mais toujours intéressantes, et de belles vues de Lyon, ville dont est originaire le réalisateur, et qu’il aime visiblement. On peut trouver le rythme lent, regretter quelques longueurs, penser que cette production est très datée, mais au final, il s’agit d’un film assez remarquable, surtout s’agissant d’un premier opus.
Tavernier signe un très bon film, très sobre dans sa mise en scène et finement dialogué, le tout réhaussé par ce style de jeu plein de naturel propre aux films français des 70's.
L'horloger de saint-paul est un assez bon film dramatique.La mise en scène est pas mal mais manque d'originalité pareil pour le scénario qui manque de péripéties.Tavernier préfère témoigner de la psychologie trouble du personnage principal qui se remet en question.Le duo Noiret-Rochefort est bon,les autres personnages,par contre,manque d'épaisseur.Les dialogues sont bien écrits est sont très importants dans le film avec plusieurs duels psychologiques.Le rythme du film est assez lent et privilège les dialogues a l'action proprement dite.L'horloger de saint-paul reste intéressant à voir mais la déception vient principalement du scénario prometteur au début peu évolutif en suite.
Ce premier long-métrage de Tavernier est tout simplement une œuvre magnifique, bouleversante évocation d'un amour familial rattrapé par les maux individuels poussés par ceux de la société. La mise en scène déploie déjà ce classicisme maîtrisé qui sera la marque stylistique d'un des plus grands cinéastes français.
Et le tandem Noiret / Rochefort est superbe d'humanité.