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    L'Horloger de Saint-Paul
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    87 critiques spectateurs

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    Lawrence Peyrac
    Lawrence Peyrac

    2 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mai 2021
    Premier film de Bertrand Tavernier, entièrement tourné à Lyon, sur un sujet grave, prétexte à l'analyse des relations entre un père et son fils. Fils qu'on ne verra physiquement qu'à la fin du film, le scénario étant concentré sur les rapport du policier (Jean Rochefort) et du papa (Philippe Noiret). Philippe Noiret est très émouvant, ne comprenant pas les motivations de son fils, se rendant compte que son fils est un étranger pour lui, mais le soutenant jusqu'au bout, essayant en tâtonnant de reconstruire, voire de construire ce lien affectif à côté duquel il est passé. Jean Rochefort est ironique, décalé, attaché à cet homme perdu, qui ne comprend rien à ce qui lui arrive. On retrouvera avec plaisir Andrée Tainsy dans un important petit rôle, et Christine Pascal dans une partition muette. Mais surtout, on retrouvera un univers typique des années 1970, avec des villes noires et sales, des bouchons lyonnais qui regorgent de plats de viande et de charcuterie, des wagons restaurant où on vous sert du jambon et du saucisson arrosés de mauvais vin rouge... Toute une époque !
    GéDéon
    GéDéon

    89 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 décembre 2022
    « L'horloger de Saint-Paul » fleure bon les années 1970. Les costumes, les décors, les coupes de cheveux, les dialogues, la mise en scène. C’est à la fois l’expression d’un film représentatif de son époque mais qui aujourd’hui semble un peu désuet. Avec son premier long-métrage, sorti en 1974, Bertrand Tavernier livre un drame psychologique dans lequel Philippe Noiret parvient à exprimer avec puissance les troubles affectifs qui le minent intérieurement. L’histoire de ce père qui découvre la personnalité de son fils coupable d’un meurtre présente un certain intérêt malgré la longueur du récit. Bref, une œuvre qui tâtonne malgré ses qualités.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 avril 2021
    L’Horloger de Saint-Paul démonte le mécanisme de la fabrique de l’assassin en confrontant deux quêtes de vérité : celle entreprise par la police et la justice, soucieuse de voir triompher le vraisemblable quitte à forcer le trait, à plaider le crime passionnel, à falsifier des témoignages ; celle poursuivie par Michel Descombes, qui n’a pour finalité que de raccorder un père et son fils suite à l’interruption du dialogue. À la vérité trafiquée qui doit réconforter l’opinion publique, fruit de l’activité de corps parasites qui se camouflent en revêtant une série de masques – le confident, l’ami, le père dépassé –, Bertrand Tavernier oppose la vérité intérieure et insondable de l’être humain, celle qui ne convainc pas, qui ne s’explique pas, sinon par elle-même. L’intelligence du film est d’aborder la traque d’un criminel par l’unique biais de son père, figure d’étranger dont le métier révèle bien la démarche du cinéaste : mettre à nu le fonctionnement du cœur humain et des passions qui tournent ainsi depuis toujours, en témoigne la contemplation des automates dans la cathédrale Saint-Jean qui répètent leurs mouvements circulaires depuis le Moyen Âge. Dialogue entre un père et son fils, dialogue entre les siècles, L’Horloger de Saint-Paul est enfin un dialogue avec sa contemporanéité, à commencer par la nébuleuse médiatique qui manipule selon son bon plaisir les faits et les politise à foison de sorte à schématiser le réel, à le tordre pour l’insérer dans des cases. Dès son ouverture, et jusqu’à sa clausule, les personnages gravitant autour de Michel ne parlent que de menace communiste, de vague rouge et d’insurrection, reflet des préoccupations de la France au début des années 70. L’acte de foi du père en son fils, symbolisée à l’écran par le soutien au tribunal, le recueillement dans la cathédrale et le choix de Michel comme prénom pour le bébé à venir – « si c’est un garçon » –, soit le prénom du père, achève de peindre la paternité comme un transfert d’insondabilité et d’opacité que seul un drame permet de mettre en mots. Une œuvre immense, portée par un Philippe Noiret impérial ; certainement l’une des plus belles réussites de feu Bertrand Tavernier.
    Ti Nou
    Ti Nou

    508 abonnés 3 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 avril 2021
    Adapté d’un polar de Georges Simenon, "L’horloger de Saint-Paul" met l’accent sur la relation entre un père et son fils et comment le premier va vivre la culpabilité du second tout en apprenant à le connaître.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 avril 2021
    L'horloger de Saint-Paul, premier film de Tavernier, possède déjà ce que j'aime le plus chez lui, à savoir les petites choses de la vie de tous les jours qui viennent immédiatement donner de la crédibilité au récit...
    Ainsi le film s'ouvre sur un dîner qui a l'air absolument anodin, ça plaisante, on rit de bon cœur, ça parle de politique et les thèmes du film sont déjà là, dans cette conversation. Chez n'importe qui d'autre on aurait eu quelque chose de lourd, d'appuyé, montrant à quel point telle ou telle phrase est importante. Ici, c'est juste dans la conversation la plus triviale, enrobée de toute la trivialité possible qui pourrait entourer n'importe quelle conversation au restaurant entre amis.

    Immédiatement les personnages sont vrais et crédibles et on a envie de les suivre pendant 1h45. Il peaufinera ça dans ses autres films, mais l'idée est déjà là et ça marche déjà rudement bien !

    Quant au reste du film, je dirais qu'il y a des séquences qui fonctionnent mieux que d'autres, mais là où l'émotion passe vraiment c'est lorsque l'on voit Madeleine, une vieille dame qui auparavant a élevé le fils du héros. La relation avec Noiret fonctionne bien, il la tutoie tandis qu'elle le vouvoie, et elle en sait plus long sur son fils que lui... voir le visage de Noiret pensif, préoccupé parce qu'il se rend compte que cette femme est plus proche de son fils que lui, c'est vraiment touchant.

    Et c'est peut-être la force du film, Noiret se rendant compte que son fils est un étranger...

    Après bien sûr il y a les échanges avec Rochefort, qui fonctionnent plutôt bien... D'ailleurs Rochefort est toujours abusivement élégant en commissaire (ce qui le rend assez ridicule quand il ne maîtrise pas son chien), tandis que Noiret fait vraiment artisan, ils portent chacun leur classe sociale sur la figure. On sent que Tavernier a vraiment tout fait pour que ça soit crédible, parce que c'est la première chose qui nous emporte dans le film : tout ça transpire le vrai et le vécu.

    Là où je dirais que ce film fait moins fort que d'autres plus tard dans la filmographie de son auteur, c'est qu'il manque peut-être encore un peu de rythme.

    En tous cas c'est un beau premier film.
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 avril 2021
    Pour son premier long-métrage, Bertrand Tavernier adapte George Simenon et transpose l’intrigue qui, sous son allure policière n’en est finalement pas une, dans sa ville natale de Lyon. Critique sociale de son temps faisant négativement son âge, le film est plat à la limite de l’ennui, ne devant son salut qu’au duo Noiret-Rochefort.
    Michael78420
    Michael78420

    46 abonnés 1 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 avril 2021
    C'est lent, mais c'est lent ! Pourquoi la boîte à meuh ? Pourquoi l'allusion aux élections ? Trop de hautbois. On s'ennuie, n'en déplaise aux regrettés Bertrand Tavernier, Philippe Noiret et Jean Rochefort. A éviter.
    Stephane Goffin
    Stephane Goffin

    3 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mars 2021
    Un film qui tient surtout à l'excellence et au charisme de ses deux interprètes principaux, Noiret et Rochefort y sont d'autant plus bon qu'ils jouent essentiellement du Noiret & du Rochefort, j'entends ici que leurs performances est entendue et que les dialogues sont surtout prétexte à des monologues à deux.
    Sur le fond du film, la critique sociale était plus mordante dans un coup de torchon.
    Néanmoins, un bon film au fonctionnement un peu classique.
    gabdias
    gabdias

    90 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mars 2021
    Premier long-métrage de ce qui allait devenir l’un des piliers du cinéma française : B.Tavernier avec son acteur fétiche P.Noiret (7 films ensemble) pour une adaptation libre de l’œuvre de G.Simenon. Poétique, sombre, encore un peu naïf mais appliqué dans les dialogues et la mise en scène ce qui fera la force de B.Tavernier. Un premier film classique à revoir.
    Patrick Torres
    Patrick Torres

    8 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mars 2021
    L'enquête sur le meurtre présumé commis par son fils devient la quête de la personnalité de ce fils lui-même, que finalement il croyait connaître, à tort. C'est moins palpitant mais plus intéressant.
    Mais finalement cette quête elle-même s'efface pour devenir une forme de réflexion assez nostalgique et pas très gaie sur propre existence. Celle-ci se fait en partie lors des échanges avec Rochefort, le flic chargé de l'enquête. Leur duo est savoureux, et leur dialogue comporte au moins une dizaine de répliques cultes !
    L'arrière plan politique, comme le décor lyonnais, sont parfaitement intégrés au scénario. Au total un film plein de qualités, qui a très bien vieilli malgré son inscription délibérée dans le climat politique de l'époque.
    mazou31
    mazou31

    98 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2021
    Revu en hommage à Bertrand Tavernier disparu cette semaine. Son premier film est un coup de maître honoré du Prix Louis Delluc, preuve de sa qualité. Film qui a certes vieilli mais montre avec justesse la société française des années 70, avec profondeur les liens père-fils et qui retranscrit parfaitement l’atmosphère des romans de Simenon et de la ville de Lyon, sinistre à l’époque.. Philippe Noiret affirme son statut de très grand comédien et Jean Rochefort lui donne élégamment la réplique.
    stans007
    stans007

    25 abonnés 1 324 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mars 2021
    A Lyon dans une ambiance post soixante-huitarde mise en scène avec maîtrise et réalisme, l’assassinat d’un salaud de droite amène un père à se rapprocher de son fils.
    Nicolas S
    Nicolas S

    46 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2021
    Quand les policiers, les avocats, les syndicalistes et les amies cherchent un sens passionnel et intime à un crime, les assassins, eux, le rejettent : Bernard et Liliane ont tué sans autre mobile que le fait que la victime était une ordure. En suivant le père de l'assassin - Philippe Noiret, extraordinaire en papa gâteau qui finit par retrouver une dignité dans le refus de la compromission avec les autorités - 'L'Horloger de Saint-Paul" interroge bien sûr le sens de la filiation (comment finit-on par accepter que son fils est un assassin ?), mais aussi plus encore la nécessité de résister au confort bourgeois d'un rôle assigné d'avance, même quand ceux qui sont chargés de veiller à ce qu'on y reste, la police, semblent ne nous vouloir que du bien. C'est aussi, en creux, l'évocation d'une période émaillée de conflits sociaux et qui voit le souvenir libertaire de 68 s'évanouir doucement.

    Le programme de Tavernier résiste toutefois à une lecture univoque. Loin de prôner une forme de résistance plutôt qu'une autre, on peut en effet autant y voir une apologie du terrorisme et de la violence comme remèdes à une satisfaction béate qu'une critique radicale de ces fictions qui voudraient nous faire croire qu'une forme de violence est plus légitime et explicable qu'une autre (le crime passionnel qui ne serait pas sur le même plan que le crime politique ou le crime légal qu'est la peine de mort). En ce sens, Tavernier propose d'une certaine façon une relecture de 'La Fureur de vivre', qui prendrait cette fois-ci le point de vue d'un parent.

    Passionnant, et filmé avec une précision d'horloger - en particulier la scène du retour en avion - qui entretient une grande tension du début à la fin.
    Bernard D.
    Bernard D.

    114 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2023
    « L’horloger de St Paul » (1974) est le 3ème long-métrage de Bertrand Tavernier et il souffre peut-être d’un manque de maturité. En effet et si ce n’est pas un des tous premiers films de Philippe Noiret ni de Jean Rochefort, on ressent une direction d’acteurs un peu trop lâche. Le sujet est pourtant loin d’être inintéressant mais on reste sur sa faim : pourquoi l’horloger (Philippe Noiret) s’est-il séparé de son épouse et comment a-t-il pu élever son fils en ignorant finalement tout de lui ? Autre élément troublant, la complicité/amitié qui semble s’installer entre l’horloger et le commissaire (Jean Rochefort) chargé pourtant d’une enquête sur un meurtre potentiellement « politique » d’un patron indigne dans la France de Georges Pompidou, avec son opulence de surface mais déjà une orientation « gauchiste ». L’âme de la capitale des Gaules, ville de naissance du réalisateur, est toutefois très bien rendue avec ses traboules et ses bouchons.
    Pour ma part, il manque du liant dans ce film qui a reçu le prix Louis-Delluc mais qui a bien vieilli.
    Roub E.
    Roub E.

    985 abonnés 5 023 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 octobre 2020
    Un des premiers films de Bertrand Tavernier et c’est une plongée dans le Lyon des années 70. Une ville usée, ou l’on partage son temps entre travail dans l’artisanat ou les usines qui entourent la ville et des ballons de rouge autour d’un plat de charcuterie. C’est la description d’une époque où l’on étouffe comme le dit un des personnages. Les conflits sont larvés ou dissimulés sous le tapis et peuvent par moment exploser, comme c’est le cas pour le personnage du fils de Philippe Noiret qui tue un « sale type ».A partir de là son père va partir à la recherche de ce fils qu’il a élevé mais qu’il ne connaît pas. Le film bénéficie bien sûr de l’incroyable duo d’acteur Noiret Rochefort qui une fois de plus sont remarquables. Il est aussi intéressant pour le portrait qu’il dresse de son époque et de son climat social. Sinon le film est assez sobre peut être trop même, par la suite Tavernier fera mieux, beaucoup mieux même à l’occasion.
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