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ATON2512
57 abonnés
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3,5
Publiée le 5 février 2023
De Bertrand Tavernier (1974) Un film puissant et socialement fort magnifiquement interprété par Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jacques Denis. Une description à peine feutrée de cette France des années 1970 corsetée, étouffée par la bonne ? conscience d'un pays encore fortement imprimé de lourdes traditions culturelles et chrétiennes . La France Pompiloudienne qui certes se modernise mais dont les mentalités et les moeurs n'évoluent guerre . Nous sommes en effet encore loin de la dépénalisation de l'homosexualité, de l'abolition de la peine de mort et du droit à l'avortement . C'est dire ! En ce sens le jeu des acteurs est important car ils retranscrivent à merveille tout ce qui traverse la société françaises des armées 1970. D'aucun trouveront le rythme lent mais il permet de bien s'imprégner de ce que beaucoup parlaient d'étouffement . Et puis il y a l'autre vedette Lyon et le quartier St Paul bien filmé .
Un film qui s'il date de plus de 50 ans, se regarde encore avec plaisir. L'histoire de la réaction d'un père veuf (Philippe noiret), pas vraiment proche de son fils qui va progressivement s'en rapprocher au fur et à mesure de sa cavale et de son procès, avec le miroir d'un flic (Jean Rochefort) humain et désenchanté lui aussi. La bienveillance du réalisateur Bertrand Tavernier s'étend jusqu'à la ville de Lyon dont il est issu et qu'il filme intelligemment
C'est lent, mais c'est lent ! Pourquoi la boîte à meuh ? Pourquoi l'allusion aux élections ? Trop de hautbois. On s'ennuie, n'en déplaise aux regrettés Bertrand Tavernier, Philippe Noiret et Jean Rochefort. A éviter.
L’Horloger de Saint-Paul marque les débuts de Bertrand Tavernier, lequel, comme de coutume nous sert un film très propre, mais ici un peu creux quand même. En effet, ce film est très réussi formellement. Très belle mise en scène, fluide, précise, avec toujours ce soin du cadrage propre au réalisateur, qui s’empare en plus fort bien des décors lyonnais. La ville est apparente, et il choisit judicieusement ce qu’il nous montre donnant une ambiance à la fois lumineuse et triste, utilisant une jolie photographie. En adaptant Simenon transposé dans sa ville de Lyon, L'image est marquée par de nombreuses couleurs sombres, dues à un sujet assez austère et Tavernier opte pour un découpage lent et qui favorise les numéros d'acteur (en même temps, quand on a P. Noiret et J. Rochefort devant la caméra, autant ne pas se priver). Le hic pour moi, c'est que comme c'est un roman de Simenon, et bien je trouve ça assez ennuyeux, un rythme relativement lent pour privilégier les dialogues à l'action.
Évidemment le film vaut rien que pour la rencontre Rochefort - Noiret. Pour découvrir la France de province des années 70 ce film est parfait. Après Simenon est difficile à adapter car très descriptif d'une ambiance, très littéraire donc pour certains ce film pourrait être un peu lent et un peu trop bavard. Mais le thème, du père qui ne comprend pas son fils tout en le laissant vivre est passionnant.
« L’horloger de St Paul » (1974) est le 3ème long-métrage de Bertrand Tavernier et il souffre peut-être d’un manque de maturité. En effet et si ce n’est pas un des tous premiers films de Philippe Noiret ni de Jean Rochefort, on ressent une direction d’acteurs un peu trop lâche. Le sujet est pourtant loin d’être inintéressant mais on reste sur sa faim : pourquoi l’horloger (Philippe Noiret) s’est-il séparé de son épouse et comment a-t-il pu élever son fils en ignorant finalement tout de lui ? Autre élément troublant, la complicité/amitié qui semble s’installer entre l’horloger et le commissaire (Jean Rochefort) chargé pourtant d’une enquête sur un meurtre potentiellement « politique » d’un patron indigne dans la France de Georges Pompidou, avec son opulence de surface mais déjà une orientation « gauchiste ». L’âme de la capitale des Gaules, ville de naissance du réalisateur, est toutefois très bien rendue avec ses traboules et ses bouchons. Pour ma part, il manque du liant dans ce film qui a reçu le prix Louis-Delluc mais qui a bien vieilli.
Quel monstre sacré ce Philippe Noiret ! Magistral dans cet « horloger de Saint-Paul », poignant en tant que père acceptant les événements avec une placidité surprenante, cachant une émotion palpable mais contenue. Tout le film repose sur son interprétation et celle de Jean Rochefort, tout à fait remarquable également. Ce long métrage est une œuvre profonde sur le conflit des générations et un excellent film de Bertrand Tavernier qui reçut le prix Louis-Delluc en 1973. Le film a un peu vieilli, la ville de Lyon des années 1970 s’est grandement métamorphosée mais c’est aussi l’occasion d’un retour sur un passé dans lequel beaucoup se reconnaitront.
Le film se présente comme un banal fait divers de province, une chronique populaire située entre l'énigme policière et l'étude psychologique. Le décor de Simenon en somme. Mais, insensiblement, le récit de Tavernier, déjà très ancré dans la réalité sociale, en l'occurrence lyonnaise, prend implicitement une dimension sociologique et, consécutivement, un sens politique. Le meurtre commis par le jeune fils de l'horloger incrédule Descombes n'est-il pas finalement un geste de colère ou de révolte contre la société corsetée des années 70? C'est le sens que découvre le commerçant sympathique de Saint-Paul, abasourdi d'abord par le drame puis tâchant d'en appréhender le sens. Plus que les péripéties policières ou judiciaires, tout à fait accessoires, le film de Tavernier recouvre pour l'essentiel la prise de conscience progressive de Michel Descombes qui conduira celui-ci à ouvrir les yeux les sur les perspectives proposées à la jeunesse par la France pompidolienne Le cinéaste poursuit son postulat à travers la discussion et la relation amicale qu'ont ensemble l'horloger et le policier, incarnation de l'ordre établi, chargé de l'enquête. La relation entre les deux est une façon habile, de la part de Tavernier, de débattre de l'esprit de la société française de l'époque.
Ce premier film de Bertrand Tavernier, une adaptation de Simenon, a des allures de polar, mais n’en est pas vraiment un. Un meurtre a eu lieu, et les hypothèses de son explication vont de l’acte politique (le contexte socio politique tient une place importante dans le film) au crime passionnel. Mais ce que privilégie le cinéaste, ce sont les relations humaines. Entre un père et son fils, quand le premier découvre qu’il n’a fait que vivre près du second, sans le connaître, et que l’amour paternel tardif devient inconditionnel. Entre l’horloger et l’inspecteur, ce dernier s’intéressant tout autant à la découverte et la compréhension d’un individu qu’à l’arrestation du coupable. Cette dimension humaine donne, dans la seconde partie film (la première semble tourner un peu en rond), quelques beaux moments de douce tristesse et d’émotion contenue.
« L'horloger de Saint-Paul » fleure bon les années 1970. Les costumes, les décors, les coupes de cheveux, les dialogues, la mise en scène. C’est à la fois l’expression d’un film représentatif de son époque mais qui aujourd’hui semble un peu désuet. Avec son premier long-métrage, sorti en 1974, Bertrand Tavernier livre un drame psychologique dans lequel Philippe Noiret parvient à exprimer avec puissance les troubles affectifs qui le minent intérieurement. L’histoire de ce père qui découvre la personnalité de son fils coupable d’un meurtre présente un certain intérêt malgré la longueur du récit. Bref, une œuvre qui tâtonne malgré ses qualités.
Premier film de Bertrand Tavernier, l'"horloger de St Paul" est adapté d'un roman de Georges Simenon. Sous des allures de film policier, il s'agit plutôt d'un drame familial avec ce père qui se rend compte qu'il ne connaît rien de son fils et d'un film engagé qui met en lumière les carences de notre société. La scène la plus symbolique et la plus forte est pour moi le transfèrement du fils par avion, accompagné par le père. Personne à bord de l'appareil ne s'adresse la parole et l'on peut lire toute l'incompréhension du père dans son regard. Noiret est comme toujours parfait et Jean Rochefort lui donne la réplique dans le rôle du Commissaire chargé de l'enquête. Dès son premier film, Tavernier trouve déjà son style caractéristique: des films classiques sur la forme mais qui offrent de multiples pistes de réflexion.
Premier film de Bertrand Tavernier, il met sa ville de Lyon en lumière (normal, pour la ville des frères Lumière). J'ai aimé les façades jaunes des maisons quai de Saone, le vert du fleuve. J'ai découvert une cathédrale toute noire de l'époque. Et la prison à l'époque encore à côté de la gare. Les personnages sont taiseux, père et fils, vestiges de la guerre de 39 qui hante encore les familles. Un peu de politique se mêle à la fiction.
L'horloger de saint-paul est un assez bon film dramatique.La mise en scène est pas mal mais manque d'originalité pareil pour le scénario qui manque de péripéties.Tavernier préfère témoigner de la psychologie trouble du personnage principal qui se remet en question.Le duo Noiret-Rochefort est bon,les autres personnages,par contre,manque d'épaisseur.Les dialogues sont bien écrits est sont très importants dans le film avec plusieurs duels psychologiques.Le rythme du film est assez lent et privilège les dialogues a l'action proprement dite.L'horloger de saint-paul reste intéressant à voir mais la déception vient principalement du scénario prometteur au début peu évolutif en suite.