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    L'Horloger de Saint-Paul
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    87 critiques spectateurs

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    Redzing
    Redzing

    1 147 abonnés 4 497 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 septembre 2018
    Philippe Noiret incarne avec sensibilité un horloger veuf tranquille et peu affirmé, dont le quotidien bascule le jour où il apprend que son fils a tué un homme. Ni drame familial ni film policier, ce premier long-métrage de Bertrand Tavernier relève plutôt de l'étude de mœurs. Le réalisateur utilise en effet cette histoire pour évoquer un pays où tout se politise, où les journalistes et les voyeurs sont légions, et où la violence sert à exprimer un ras-le-bol et un sentiment de vacuité. "L'Horloger de Saint-Paul" est filmé sobrement, et propose également un vision presque documentaire de Lyon. Signalons également un très bon Jean Rochefort en commissaire ambigu.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 196 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2016
    Un homme retrouve la foi soudaine en son fils au moment de son procès pour meurtre. Le film gagne en profondeur et en intensité au moment où le père se met à ressembler à son fils. Il croit en lui même dans les moments de silence sans vraiment connaître la vérité.
    Roub E.
    Roub E.

    985 abonnés 5 023 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 octobre 2020
    Un des premiers films de Bertrand Tavernier et c’est une plongée dans le Lyon des années 70. Une ville usée, ou l’on partage son temps entre travail dans l’artisanat ou les usines qui entourent la ville et des ballons de rouge autour d’un plat de charcuterie. C’est la description d’une époque où l’on étouffe comme le dit un des personnages. Les conflits sont larvés ou dissimulés sous le tapis et peuvent par moment exploser, comme c’est le cas pour le personnage du fils de Philippe Noiret qui tue un « sale type ».A partir de là son père va partir à la recherche de ce fils qu’il a élevé mais qu’il ne connaît pas. Le film bénéficie bien sûr de l’incroyable duo d’acteur Noiret Rochefort qui une fois de plus sont remarquables. Il est aussi intéressant pour le portrait qu’il dresse de son époque et de son climat social. Sinon le film est assez sobre peut être trop même, par la suite Tavernier fera mieux, beaucoup mieux même à l’occasion.
    Nicolas S
    Nicolas S

    46 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2021
    Quand les policiers, les avocats, les syndicalistes et les amies cherchent un sens passionnel et intime à un crime, les assassins, eux, le rejettent : Bernard et Liliane ont tué sans autre mobile que le fait que la victime était une ordure. En suivant le père de l'assassin - Philippe Noiret, extraordinaire en papa gâteau qui finit par retrouver une dignité dans le refus de la compromission avec les autorités - 'L'Horloger de Saint-Paul" interroge bien sûr le sens de la filiation (comment finit-on par accepter que son fils est un assassin ?), mais aussi plus encore la nécessité de résister au confort bourgeois d'un rôle assigné d'avance, même quand ceux qui sont chargés de veiller à ce qu'on y reste, la police, semblent ne nous vouloir que du bien. C'est aussi, en creux, l'évocation d'une période émaillée de conflits sociaux et qui voit le souvenir libertaire de 68 s'évanouir doucement.

    Le programme de Tavernier résiste toutefois à une lecture univoque. Loin de prôner une forme de résistance plutôt qu'une autre, on peut en effet autant y voir une apologie du terrorisme et de la violence comme remèdes à une satisfaction béate qu'une critique radicale de ces fictions qui voudraient nous faire croire qu'une forme de violence est plus légitime et explicable qu'une autre (le crime passionnel qui ne serait pas sur le même plan que le crime politique ou le crime légal qu'est la peine de mort). En ce sens, Tavernier propose d'une certaine façon une relecture de 'La Fureur de vivre', qui prendrait cette fois-ci le point de vue d'un parent.

    Passionnant, et filmé avec une précision d'horloger - en particulier la scène du retour en avion - qui entretient une grande tension du début à la fin.
    benoitparis
    benoitparis

    114 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2012
    Le film qui a véritablement lancé la carrière de Bertrand Tavernier comme réalisateur, au début des années 70. On est délibérément dans une tradition de cinéma traditionnel bien français, avec un histoire inspirée de Simenon, une reconstitution très réaliste et même un hommage à Prévert pour couronner le tout. Malgré le manque d’originalité formelle, ça a bien vieilli : l’interprétation de Noiret, sa confrontation avec celle de Rochefort restent émotionnellement efficaces, poignantes. C’est sur le fond que « L’horloger de Saint Paul » reste le plus singulier. Ses personnages ne sont pas consciemment engagés mais sur réagissent à un climat social très bien suggéré, celui des conflits entre ouvriers, briseurs de grèves, organisations gauchistes (on est pas loin de l’affaire Overney, le réalisateur a été trotskiste) dans un pays qui n‘est apaisée qu’en apparence, dans sa prospérité. La violence n’est pas délibérément politique mais elle est très déterminée par elle. Tant et si bien qu’une sorte de père peinard dépassé par les évènement finit par lui donner sa compréhension… La France n’a pas eu d’années de plomb mais un trouble qui transparaît dans certains de ses films.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    704 abonnés 3 055 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 avril 2021
    L’Horloger de Saint-Paul démonte le mécanisme de la fabrique de l’assassin en confrontant deux quêtes de vérité : celle entreprise par la police et la justice, soucieuse de voir triompher le vraisemblable quitte à forcer le trait, à plaider le crime passionnel, à falsifier des témoignages ; celle poursuivie par Michel Descombes, qui n’a pour finalité que de raccorder un père et son fils suite à l’interruption du dialogue. À la vérité trafiquée qui doit réconforter l’opinion publique, fruit de l’activité de corps parasites qui se camouflent en revêtant une série de masques – le confident, l’ami, le père dépassé –, Bertrand Tavernier oppose la vérité intérieure et insondable de l’être humain, celle qui ne convainc pas, qui ne s’explique pas, sinon par elle-même. L’intelligence du film est d’aborder la traque d’un criminel par l’unique biais de son père, figure d’étranger dont le métier révèle bien la démarche du cinéaste : mettre à nu le fonctionnement du cœur humain et des passions qui tournent ainsi depuis toujours, en témoigne la contemplation des automates dans la cathédrale Saint-Jean qui répètent leurs mouvements circulaires depuis le Moyen Âge. Dialogue entre un père et son fils, dialogue entre les siècles, L’Horloger de Saint-Paul est enfin un dialogue avec sa contemporanéité, à commencer par la nébuleuse médiatique qui manipule selon son bon plaisir les faits et les politise à foison de sorte à schématiser le réel, à le tordre pour l’insérer dans des cases. Dès son ouverture, et jusqu’à sa clausule, les personnages gravitant autour de Michel ne parlent que de menace communiste, de vague rouge et d’insurrection, reflet des préoccupations de la France au début des années 70. L’acte de foi du père en son fils, symbolisée à l’écran par le soutien au tribunal, le recueillement dans la cathédrale et le choix de Michel comme prénom pour le bébé à venir – « si c’est un garçon » –, soit le prénom du père, achève de peindre la paternité comme un transfert d’insondabilité et d’opacité que seul un drame permet de mettre en mots. Une œuvre immense, portée par un Philippe Noiret impérial ; certainement l’une des plus belles réussites de feu Bertrand Tavernier.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 novembre 2017
    Premier long-métrage de Bertrand Tavernier, entièrement tourné dans sa ville natale de Lyon, L'horloger de Saint-Paul nous emmène sur des chemins de traverse auxquels on ne s'attend pas. Adaptation de Georges Simenon, ce faux film policier élégant et posé se concentre en réalité spoiler: sur un drame intime et personnel lié à l'impossibilité de communiquer entre un père et son fils
    . Philippe Noiret et Jean Rochefort sont tous deux délicieux.
    Xyrons
    Xyrons

    687 abonnés 3 360 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 janvier 2010
    Je n’ai pas été convainc à 100% par L’horloger de saint-paul. Le scénario pourrait être un peu plus travaillé et la mise en scène de Bertrand Tavernier n’a rien d’exceptionnel. De plus le film n’est pas très intéressant et je me suis un peu ennuyé. Je souligne cependant l’excellente distribution du film avec des acteurs comme Philippe Noiret, Jean Rochefort ou encore Jacques Denis qui valent le détour, 11 / 20.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    80 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2016
    Premier film de Tavernier. C'est l'histoire d'un homme qui prend (enfin) conscience d'une absence de communication avec son seul fils car celui-ci est accusé d'avoir assassiné un homme qui dans l'usine où travaille la petite amie de ce fils, abuse des femmes. Le fils est arrêté, et ce père essaie de comprendre et d'accompagner son fils lors du procès et ira jusqu'à le soutenir.

    Bon film de Tavernier. Mais le cinéaste évite de peu une certaine caricature (le salaud, le gentil gauchiste) et pose bien le problème d'une certaine justice et de la police. Encore qu'ici le commissaire apparaît comme très humain. On fait aussi allusion aux milices patronales (on est à 6 ans de 68). Le thème essentiel restant la relation père-fils, dont on ne sait pourquoi ici elle était inexistante. C'est très bien filmé (la ville de Lyon) avec des dialogues de haute qualité et des acteurs de premiers choix. Excessif néanmoins, une phrase prononcée par un communiste à la fin du film "on étouffe ici", qui montre au jour un cinéaste politisé. (à comparer avec le film de Munk : Un homme sur la voie - dit ici dans un autre pays : la Pologne communiste)
    On étouffait en France en 1974 ?
    calamarboiteux
    calamarboiteux

    29 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2010
    Le fils de l’horloger-bijoutier lyonnais Michel Descombes (Philippe Noiret) commet un meurtre et part en cavale. Son père et le commissaire Guibout (Jean Rochefort) cherchent l’un à comprendre, l’autre à l’arrêter.
    Basé sur un roman de Georges Simenon, et premier long métrage de Tavernier, l’horloger de Saint-Paul déroute car le film est centré sur les rapports père-fils et non comme on pouvait s’y attendre sur l’enquête policière. Le crime commis est ici prétexte, occasion pour le père de s’apercevoir qu’il ne sait rien de son fils. Et sur ce rapport père-fils, Tavernier a la subtilité d’analyse qui sied, aidé par deux grands comédiens qui conviennent parfaitement aux rôles attribués. Emotion et plaisir de voir Descombes progressivement se rapprocher de son fils, lui manifestant sa solidarité pour un acte qu’il ne comprend pas, dans un démarche hésitante et maladroite ; intérêt pour ce policier humain, qui cherche les motifs du meurtre, et est prêt à accorder à l’auteur des circonstances atténuantes. En toile de fond de l’œuvre, l’analyse sociale d’une France post soixante-huitarde politisée, encore marquée par le gauchisme, révoltée contre les abus de pouvoir des puissants, dans une attitude qui a tout le soutien de Tavernier. Côté formel, quelques recherches stylistiques parfois un peu pataudes mais toujours intéressantes, et de belles vues de Lyon, ville dont est originaire le réalisateur, et qu’il aime visiblement.
    On peut trouver le rythme lent, regretter quelques longueurs, penser que cette production est très datée, mais au final, il s’agit d’un film assez remarquable, surtout s’agissant d’un premier opus.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 novembre 2012
    Très bon scénario, l'histoire est très intéressante (normal tirée d'un roman de Simenon). Le film se situe plus dans le registre du drame familial que dans celui du polar (même si on suit une enquête). Différents thèmes sont abordés très finement, la relation père/fils, les idées de droite des "bons français" (film critique ouvertement la société). Les dialogues entre Noiret et Rochefort sont très bien, je pensais pas autant apprécier ce film belle surprise pour moi.
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mars 2015
    Pas mal d’originalité à l’époque dans la réalisation de ce jeune cinéaste qui casse les codes en vigueur, dont ceux de l’adaptation. L’infidélité à Simenon est notoire dans cette (re)transcription de son roman, avec un vrai travail de recherche (la manière d’aborder le procès et d’en donner le verdict) dans l’écriture. Un film révolté, qui ne cache pas son engagement politique et social à l’égard des milices patronales, par exemple et du climat général d’un pays, cinq ans après 1968. L’occasion aussi de revoir Philippe Noiret et Jean Rochefort dans un duel à distance savoureux et complice. L’horloger de Saint-Paul » est un quarantenaire qui se porte bien.
    Avis bonus Tavernier, Noiret et Rochefort se souviennent, et c’est très bien.
    Pour en savoir plus
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 23 juillet 2007
    Si le film explose l'écran pour sa peinture féroce de la société, c'est surtout parce qu'il n'oublie jamais (et c'est souvent rare) d'inscrire tout au long de son film, une vaie personnalité propre au style Tavernien que l'on reconnaîtra tout au long de la carière du réalisateur. Masqué sous un masque du genre dramatique, L'Horloger de Saint-Paul est en fait un "anti-drame" qui se moque non seulement du genre qu'il représente avec des personnages artificiels comme un Jean Rochefort en détective "de choc" qui aime croque sa pomme pendant ses heures de travail et dont sa personnalité, très superficielle, n'est qu'en fait qu'un portrait caricatural des personnages du genre. On se rappellera aussi d'une scène de discution sur la peine de mort à mourir de rire et de brefs coups de pavés dans la gueule des grandes chaînes de télévision dénonçant le côté "sensationnel et abrutit" de programme intéllectuellement bas de gamme. Du grand Tarvernier, quoi.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2018
    L'horloger de Saint Paul est un film fortement psychologique.
    On suit un homme simple, horloger à Lyon, dont la vie bascule lorsqu'il apprend que son jeune fils de 20 ans a tué un homme.
    Il va découvrir qu'il ne connait pas vraiment son fils, il va découvrir aussi le milieu judiciaire et nouer une relation spéciale avec le policier chargé de l'enquête.
    Finalement ce malheur va paradoxalement le rapprocher de son fils, lourdement condamné.
    Le film est très "français": on voit beaucoup d'images de Lyon, ici et là il y a de belles scènes de repas, où la charcuterie est reine.
    Et il y a un petit fond politique, teinté des problèmes économiques qui commencent à surgir dans les années 70.
    totoro35
    totoro35

    105 abonnés 1 787 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juillet 2010
    Tavernier signe un très bon film, très sobre dans sa mise en scène et finement dialogué, le tout réhaussé par ce style de jeu plein de naturel propre aux films français des 70's.
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