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    La Force des ténèbres
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

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    4,0
    Publiée le 29 mars 2024
    En 1960, « Samedi soir, dimanche matin » (1960) film manifeste du mouvement « Free cinema » et description réaliste de la vie ouvrière anglaise contemporaine propulsa dès sa première apparition à l’écran Albert Finney au rang d’énorme vedette en Angleterre tout comme Karel Reisz. Quand les deux hommes se retrouvent quatre ans plus tard pour le remake d’un film hollywoodien de Richard Thorpe datant de 1937 (« La force des ténèbres »), Albert Finney a encore accru sa popularité après sa prestation dans « Tom Jones » de Tony Richardson qui en 1964 récolta à Hollywood quatre Oscars majeurs.
    Suspense étouffant « La force des ténèbres » n’a bizarrement pas reçu l’approbation générale de la critique ni suscité l’engouement du public. Revu soixante ans après sa sortie en salles, on ne peut qu’être bluffé par la prestation hallucinée d’Albert Finney, tour à tour charmeur et terriblement inquiétant qui est Danny, jeune homme en déshérence à la psyché gravement perturbée. En mettant le pied dans la paisible villa d’une vieille dame hypocondriaque (Mona Washbourne), il va y semer le désordre, séduisant simultanément sa fille Olivia (Susan Hampshire) et Dora (Sheila Hancock) sa femme de ménage. Préalablement, Karel Reisz a prévenu spoiler: le spectateur de la nature criminelle de Danny.

    Ce choix a pour effet immédiat et paradoxal de déclencher le suspense et de diffuser une angoisse sourde, spoiler: les trois femmes paraissant sans défense face à un jeune homme manipulateur qui ayant trouvé sa place dans le foyer y occupe rapidement tout l’espace. Parallèlement la police fouille l’étang qui borde la résidence de Mme Bramson. Le malaise s’installe tout d’abord à pas feutrés pour s’accroître au fur et à mesure de l’avancée des recherches. On notera la référence directe à « Psychose » d’Alfred Hitchcock quand dans la scène finale Danny tel Norman Bates (Anthony Perkins) neutralisé sur une chaise fait face au public, marmonnant ses délires psychotiques
    . Karel Reisz aidé de Freddie Francis à la photographie distribue le trouble avec le raffinement qui est celui de sa mise en scène, alternant savamment les ambiances pour livrer un thriller terriblement efficace dont on peut se demander avec le recul pourquoi il n’a pas fonctionné. Freddie Francis futur réalisateur dans le cinéma de genre fournit une explication plausible. Il avait suggéré à Reisz de trouver un titre différent du film de 1937 qui avait marqué les esprits. La proposition n’a pas été retenue créant peut-être une attente qui a été déçue. Ce second film de Karel Reisz mérite donc d’être redécouvert urgemment.
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