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Arlette et les mécanos
72 abonnés
560 critiques
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4,0
Publiée le 5 octobre 2014
J'adore Chabrol et j'adore les films traitant de la résistance et de l'occupation allemande. Je trouve cette période de l'histoire extrêmement cinématographique depuis la série Un village français, chef d'oeuvre. Ici, même schéma que la série, l'action se déroulant dans un village situé sur la ligne de démarcation. Peut-être moins attachant que la série mais un très bon film qui dure 2 heures et ça c'est bien !
Avec "La Ligne de démarcation", Claude Chabrol adapte le roman d'un ancien résistant des Forces françaises libres. Après la défaite de 1940, la France était coupée en deux et le film se veut un hommage aux juifs qui tentait de passer la frontière française. Chaque personnage donne son point de vue sur la situation géopolitique et c'est bien la faiblesse du long-métrage. La construction est brouillonne et empêche toute empathie. D'autant plus que le réalisateur oscille dangereusement sur le terrain comique.
Chronique authentique mais assez terne et décousue de la vie d’un village français sur la ligne de démarcation durant l’Occupation, qui témoigne du courage des passeurs qui aidaient les résistants à rejoindre la zone libre.
Claude Chabrol fait place à une période sombre de notre histoire qui est l'occupation allemande pendant la Seconde guerre mondiale durant le régime vichyste. En effet, l'histoire se passe dans la campagne jurassienne près de Dole où de nombreux passeurs essayent d'emmener des juifs de l'autre côté de la ligne de démarcation en zone libre. Chabrol décrit toutes les joyeusetés inhérentes à ces temps noirs du XXème siècle: des profiteurs qui se sont fait de l'argent en faisant traverser la Loue aux traitres de connivence avec les allemands et enfin, bien sûr, de la Résistance. Chabrol met très bien en scène l'ambiance paranoïaque due à l'occupation allemande, on se méfie de tout le monde même de ses compatriotes. De très bons acteurs permettent au film d'être très agréable notamment Maurice Ronet, Daniel Gélin mais aussi la très belle Jean Seberg. De nombreuses scènes sont haletantes et la musique angoissante digne d'un Hitchcock est très réussie. "La ligne de démarcation" fait assurément parti des bons films de Claude Chabrol.
Il apparait vite qu'au-delà de l'anecdotisme fictif proposé par le film de Chabrol, "La ligne de démarcation" ne fait pas moins que présenter l'état des lieux et l'état d'esprit de la France rurale occupée. Les rôles, desquels n'émergent pas de personnages véritablement prépondérants, consistent en un échantillon représentatif de la population française: résistants et sympathisants, collabos et profiteurs. Claude Chabrol, en observateur avisé de la province, concentre habilement dans un village typique (dont néanmoins la particularité importante est d'être situé sur la ligne de démarcation) une histoire de l'Occupation et de ses humbles acteurs. L'intrigue, d'abord indécise parce qu'attachée à différentes péripéties, prend forme petit à petit autour du cas d'un résistant blessé que les villageois tentent de faire passer en zone libre en dépit des dangers et des investigations de la gestapo. Le film de Chabrol n'est pas précisément porté par une quelconque exaltation nationale du devoir accompli, comme on a pu la rencontrer dans beaucoup de films de l'après-guerre. C'est son mérite, quoique la dernière scène du film -c'en est même étonnant de la part d'un réalisateur d'habitude volontiers iconoclaste- donne dans l'allégorie patriotique. En revanche, les portraits semblent parfois un peu superficiels, voire convenus (ce vétéran de Verdun interprété bien évidemment par l'irrésistible Roquevert ou ces infâmes gestapistes aux rictus très prononcés). On sera plus convaincu par l'ambiance générale du village, un domaine où excelle ordianairement le metteur en scène.
Voilà le genre de film qui vous fout une bonne claque! C'est une très bonne retranscription de la vie sous l'occupation, avec ses salauds, ses héros, ses neutres, ses peureux, ses revanchards. Tout y est, rien ne manque dans ce panel d'une population villageoise qui ne sait ce qu'il faut faire, et qui ne réagit que par ce qu'elle a dans le bide. C'est parfait, et ce film devrait être vu pas tous. Le seul reproche, un peu trop de grandiloquence lors de la scène finale ; mais c'est très vite pardonné, tant cela fait chaud au cœur. A voir par tous, sans exception.
C’est du Chabrol pur jus avec une atmosphère lourde et pesante autour de cette ligne de démarcation. Certes, le film a un peu vieilli mais l’histoire prend aux tripes surtout dans la seconde partie. On y voit la résistance, les collabos, le franchouillard de service, le coco… tout est là pour reconstituer les heures sombres de cette guerre. Les acteurs sont tous excellents avec une mention spéciale pour Noël Roquevert, dans un second rôle, mais plein d'humanité.
Le thème fut souvent adapté au cinéma néanmoins "La ligne de démarcation" fait partie de mes "Chabrols" préférés. Construit comme une chronique, chaque personnage prend de l'épaisseur au fur et à mesure. Le village au coeur de la tourmente de la guerre, qui, de par sa situation géographique, dévoile les comportements de quelques habitants ordinaires parfois heroiques, souvent solidaires (la scène de l'instit et du curé dans l'eglise!) ou se révélant être des véritables salopards. Maurice Ronet y est exceptionnel dans son personnage controversé, tous les acteurs sont excellents.
Un film réussi ! Sobre ! dépouillé ! intimiste ! réaliste ! nuancé ! Un scénario historique intéressant ! des personnages attachants ! Une excellente direction d'acteurs ! Très vives félicitations à l'auteur et à ses collaborateurs !...
Bof bof. C'est l'historiographie gaulliste classique : la France majoritairement anti-allemande mais contrainte par la force, quelques courageux actifs soutenu par le silence bienveillant de la population, quelques brebis galeuses pro-allemandes mais par contrainte plus que par idéologie. La dernière scène est à ce titre caricaturale : spoiler: les gendarmes s'empressent d'ouvrir la barrière pour permettre la fuite du résistant tandis que tout le village chante la Marseillaise .
Les personnages sont caricaturaux, notamment les agents de la Gestapo qui ne quittent jamais leur chapeau (même à l'Eglise !) ni leur imperméable, et qui sont fort peu perspicaces.
Par ailleurs je ne comprends pas quand l'action est censée se dérouler : on est en hiver, après l'invasion de l'URSS, donc dans l'hiver 41/42. Le comte de Damville a été blessé en juin 40, il est donc resté absent plus d'un an et demi ?
Même si les scénarios sur la résistance ont souvent été répétés on ne s'en lasse pas. Un bon film qui nous fait voir les différentes façons d'agir pendant la guerre, les Français : les résistants d'un côté et de l'autre les Allemands et les profiteurs. La seule remarque que je fais à ce film est que chaque personne soit dans un camp et pas qu'il ne soit neutre comme la plupart dans la vraie guerre.