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Plume231
3 863 abonnés
4 639 critiques
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4,0
Publiée le 8 février 2012
Un film de chambara, genre qui rappelle énormément le western-spaghetti mais à la sauce japonaise bien sûr, qui ne distingue pas par son optimisme frais mais plutôt par un ton au contraire nettement funèbre et désespéré avec un héros bien bien sombre qui passe pour avoir inspiré celui de "L'Homme des hautes plaines". La très belle photo, le cadre, les mouvements de caméra sont exceptionnels par leur vituosité notamment à travers un usage très habile des décors extérieurs, les scènes d'action sont impeccables, les acteurs dominés par le grand Tatsuya Nakadai sont parfaits et l'histoire a de la profondeur. Il y a bien quelques longueurs par-ci, par-là mais il n'empêche que si je m'y connaissais en chambara je n'aurais pas l'impression d'être en tort en disant que ça doit être un film majeur du genre.
Un chef-d’œuvre du cinéma japonais qui n’en manque pas ! Superbe film baroque et pourtant dépouillé, à la mise en scène brillante, à l’interprétation irréprochable, à la musique envoûtante. Une belle histoire sur la fin des samouraïs, sur leur code d’honneur, sur la conscience, sur la droiture morale. On peut y voir aussi l’illustration de notre monde contemporain où la cupidité autorise le pire et où seuls quelques rares hommes gardent leur dignité. En tout cas un film tourné il y a quarante ans qui n’a pas pris une ride. Et quel bonheur, en tant que pratiquant d’arts martiaux, de voir des combats épurés, très « bushido », qui changent des chorégraphies, certes belles, mais superfétatoires du cinéma asiatique moderne.
Goyokin est vraiment le pendant du western spaghetti à la façon film de sabre, les Japonais ont réalisé de superbes films dans ce genre et Goyokin est un excellent exemple. Héros tourmenté maniant le sabre avec dextérité, une histoire assez sombre et quelques scènes marquantes comme ses affrontements dans la neige. Pour les passionnés du genre Goyokin est à découvrir d'urgence.
Le film porte très bien son age mais ça reste un western à la japonaise qui devient lourd sur la fin alors que l'histoire pouvait laisser espérer mieux.
Trés bon Chambara qui se distingue par l'excellente mise en scène d'Hideo Gosha, subjuguant ainsi une histoire assez mince composée en grande partie de scènes d'action. Chaque plan est bien pensé et travaillé et est parfaitement soutenu par une superbe BO (ou au contraire par des silences pesants) et des acteurs charismatiques. Un grand moment de cinéma !
Goyokin est le deuxième film d'Hideo Gosha que je vois et on peut dire que le film épate par sa virtuosité plastique et scénique. Le film traite de l'enterrement du samourai à travers le personnage de Magobei Wakizaka qui se dit mort depuis qu'il n'a pas fait justice. La photographie est très belle (la neige est un vrai personnage) et la musique aussi. Grâce à une caméra particulière, on peut se faufiler de façon impressionnante à travers les décors, de plus on a des gros plans saisissants comme la vue de face d'un corbeau. Excellent.
Un film de samouraïs souvent mis en parallèle avec ce que le western italien de la même époque, ou le western crépusculaire américain post-spaguetti (Clint Eastwood), ont fait de plus nihilistes. Les massacres d’innocents, les paysages de neige hantés par les corbeaux, un ordre féodal dévoyé et criminel : tout cela fait penser au ‘Grand silence » de Corbucci. Chez l’italien la fin voyait le triomphe du mal, chez Gosha la classe des samouraïs (et la spiritualité qui va avec) est explicitement enterrée. Le travail funèbre est fait avec un sens esthétique qui n’a rien a voir avec le western spaghetti, même de haut de gamme. La beauté hiératique des combats au sabre est impressionnante, les scènes nocturnes magnifiques. Il y a aussi un romantisme, une absence de dérision, étrangers à l’esprit d’un Corbucci. Du grand cinéma japonais.
Beaucoup plus intéressant que Hitokiri sur bien des points. Les personnages sont mieux travaillé, la réalisation est bien plus fluide, et les combats sont mieux filmés. L'histoire au fond, n'est pas plus originale, mais pareil, ça nous tient en haleine jusqu'au bout.
L'essentiel de la réussite du film repose sur l'interprétation toujours impeccable de Tatsuya Nakadai. Mais ce serait injuste de ne pas dire que l'histoire est intéressante, prenante et bien filmée.
40 ans après sa sortie, Goyokin reste un film proprement incroyable tant les années n'ont aucunes prises sur lui, le film est simplement magnifique, la qualité de la photographie est magnifique et la réalisation est celle d'un maitre au sommet de son art tant la maitrise est incroyable. Hideo Gosha rapproche le chambara et le western Spaghetti ( "Le grand silence"),le charismatique Tatsuya Nakadei fait tout de suite penser à Eastwood et le duel final restera un grand moment à la fois tragique et poétique. Un chef d'oeuvre tout simplement!!
Une oeuvre pourvue d'un sens de la mise en scène extraordinairement remarquable. En effet, les décors sont sublimes et les acteurs parfaitement dirigésm l'acteur principal étant époustouflant et jouant un personnage rempli de charisme et sachant magner le sabre comme personne. Le scénario quant à lui est remarquable, intelligent et nous montre une certaine vision du monde des samourais des temps modernes. Avec ce film, je peux conclure que les films japonais des années 50 jusqu'aux années 80 restent ce que ce peuple mythique a le mieux réalisés jusqu'aujourd'hui, sachant habillement montrés comment ils ont vécu pendant les siècles de gloire.
Faut pas exagérer, ce film est loin d'être bon. C'est vrai qu'il a plus de trente ans, que la VOST n'aide pas à rester captivé de bout en bout mais il faut avouer que ce film est bavard, parsemé de beaucoup de silences et de longueurs agaçantes, tout comme les cris de corbeaux d'ailleurs. L'action fait son apparition par moments mais elle est trop faiblarde !!
De la neige, des corbeaux, des katanas, du sang... Vous l'avez compris, ce film est noir, très noir, il marque le crépuscule de l'ère des samouraïs, et de quelle manière! Hideo Gosha, considéré comme le maître du chambara, ne trahit pas sa réputation avec Goyokin qui est très certainement son oeuvre majeure. Une mise en scène magistrale, les plus beaux duels de chambara du cinéma, un acteur principal exceptionnel... Comment on dit déjà? Ah oui, chef d'oeuvre!
Un samouraï exilé décide de revenir sur son île, lorsqu’il apprend que son ex-chef de clan s’apprête à commettre un massacre pour masquer le vol d’un convoi d’or ! Clairement, le scénario de « Goyokin » fait furieusement penser à du western spaghetti. Ce qui est après tout de bonne guerre, Sergio Leone avait déjà repompé Kurosawa pour démarrer ses westerns… C’est justement ce scénario qui constitue l’un des intérêts principaux du film. Les personnages sont nuancés, avec un héros qui s’interroge en permanence sur ses fautes passées. Et un méchant qui braque de l’or non pas pour s’enrichir, mais pour assurer la survie de son clan ! Au passage, la société japonaise de l’ère Edo en prend pour son grade. L’honneur des samouraïs n’a plus de sens. Où que l’on soit dans la chaîne, on est toujours tributaire d’un plus puissant, ce qui nous conduit à réaliser des actes monstrueux. Entre ces thématiques presque nihilistes, les paysages enneigés, et l’instrumentation un peu similaire, « Goyokin » est fréquemment comparé à « Il grande silenzio », de Sergio Corbucci, sorti l’année précédente (le western, encore une fois !). Je dois néanmoins avouer que les scènes de combats de « Goyokin » m’ont un poil déçu. En raison des choix de cadrage, toute l’action n’est pas toujours pleinement lisible. Mais franchement, c’est du pinaillage. Globalement, le film est beau, Hiedo Gosha exploitant souvent des environnements boueux ou neigeux (symbolisme de la décadence des personnages ?). Avec cet affrontement final dans la neige, ou ces quelques images où le blanc au sol contraste avec le reste… dont le sang, évidemment. Les acteurs sont également bons. Le méchant est campé par Tetsuro Tamba, surtout connu pour son rôle de Tanaka dans « You Only Lie Twice ». Et le héros torturé est incarné par Tatsuya Nakadai, vétéran du film de samouraï.