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rogerwaters
141 abonnés
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4,0
Publiée le 14 décembre 2015
Après un épisode 5 qui marquait une baisse qualitative significative de la saga, avec réalisation peu inspirée et tendance à faire du personnage principal un bouffon, le cinéaste Kazuo Ikehiro reprend les choses en main et signe un sixième épisode qui réoriente la série. Ainsi, on s’éloigne de l’aspect contemplatif des premiers volumes pour ressembler de plus en plus à du cinéma d’exploitation type western spaghetti. La réalisation d’Ikehiro multiplie les effets (magnifique générique au passage), créant une ambiance tendue qui confine parfois à une réelle noirceur de ton. Certes, le scénario est assez basique, mais il respecte son personnage principal et lui offre une stature de plus en plus iconique. De plus, les combats sont plus nombreux, plus spectaculaires et globalement plus longs. De quoi relancer donc l’intérêt du public, là où le précédent laissait augurer une chute qualitative qui aurait été fatale au personnage.
Pour moi, on ne change pas un saga aussi mythique, je pense que si un film est bon, alors les autres devraient l'être aussi, et aujourd'hui, je ne suis toujours pas déçu de ce que je vois consernant "La Légende de Zatoichi". Shintaro Katsu est toujours aussi génial dans ce rôle, le personnage de Zatoichi nous parrait toujours aussi bon, gentil, attachant. la mise en scène est fabuleuse, les combats sont grandiose, la fin est parfaite, tout dans ce film a zéro défauts. J'ai déjà hate au prochain que je vais voir.
6ème volet des aventures du fameux Zatoichi toujours joué avec malice par l'excellent Shintaro Katsu dans ce film rythmé à l'histoire simple mais bien présentée de plus les combats sans être extra sont beaux. Parmi les hommes de mains du méchant il y a Tomisaburo Wakayama, futur héros de la saga Baby Cart mais aussi frère aîné de l'acteur Shintaro Katsu.
Avec ce sixième film de la série Zatoichi, on est déjà bien loin du premier pourtant réalisé à peine deux ans auparavant. Si le premier se classait dans la catégorie des A movies comme on dit aux Etats-Unis, ce dernier est déjà bien moins prestigieux dans sa facture (personnages caricaturaux, musique outrancière (limite ridicule), très mauvais bruitages (surtout dans le duel final où le bruit du galop du cheval est un vrai gag), effets de caméra pas très subtils, décors clairement en studio, etc...). On pourait comparer ce dérapage au phénomène des westerns spaghettis en Italie où il y avait Sergio Leone et les autres qui essayaient de faire pareil en voulant surrenchérir sans cesse et sans moyens. Mais la comparaison est un peu dure tout de même, car le film n'est quand même pas si mauvais que ça. Il garde un bon scénario pleins de rebondissements qui s'apparente plus à un western qu'à un film de samouraï d'ailleurs.
L'épisode précédent m'avait déçu, celui-ci m'as mis une claque. Peut être le meilleur des six premiers volets, c'est à Kazuo Ikehiro que l'on doit cette épisode haletant et magnifique d'esthétisme. Kazuo Ikehiro réalisateur déjà connu à l'époque avait été pressenti pour le premier épisode mais s'était finalement désisté au profit de Misumi, cette fois-ci il ne déroge pas à son devoir et nous remet à notre place. Que dire de la première scène introductive si ce n'est qu'elle est absolument magnifique : une démonstration de maitrise à l'épée de Zatoichi pourfendant ses ennemis, tout cela sur fond noir le ton est donné. Tout le long du film, cadre, plans, décors, paysages tout est d'une beauté frappante correspondant efficacement avec la narration. Ikehiro parvient a tout rendre esthétique comme par exemple lorsque dans un combat il joue prodigieusement avec les ralentis avant de passer en vitesse réelle. La photographie est merveilleuse et chaque plans et paysages choisis judicieusement, les scènes de nuit comme les décors naturels sont d'une beauté fabuleuse. De plus le Dai-Ketto (grand duel) qui s'annonce grandissant tout le long du film et fais monter inexorablement la tension réuni Shintaro Katsu (Zatoichi) et son propre frère Tomisaburo Wakayama (le Kozure Okami de la saga Baby cart) qui joue le rôle d'un ronin redoutable maniant le fouet avec une dextérité étonnante. Il est à noter que ce volet bien plus violent que les autres va marquer l'entrée du héros dans un cycle plus noir, au grand plaisir de certains.
Tous les zatoichi valent le coup d'être vu, c'est la meilleure série de chambara qui ai été fait avec Baby Cart, tout les zatoichi comporte des scènes d'anthologie.