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    La Harpe de Birmanie
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 058 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 novembre 2010
    Un film à l'esthétique magnifique, la musique est pure et belle. Si je ne me contentait que de l'aspect formel ça serait un chef d'oeuvre, mais ce film ne m'a pas intéressé (c'est subjectif je vous l'accorde), et j'ai trouvé la fin vraiment tire larme au possible (même si esthétiquement c'est encore une fois très beau), c'est un peu trop simple, dommage.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 octobre 2009
    Petit maître méconnu du cinéma japonais, Kon Ichikawa signe avec cette œuvre un récit courageux, magnifié par des plans impressionnants (les cadavres sur la plage), mais desservi par une religiosité vieillotte et une mièvrerie sentimentale (les chants interminables). Une rareté historique à découvrir toutefois.
    Plume231
    Plume231

    3 876 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 juin 2012
    "La Harpe de Birmanie" est certainement le film le plus célèbre de Kon Ichikawa, cinéaste japonais prolifique mais qui est beaucoup moins connu et réputé qu'un Kurosawa par exemple. Bon, on sent bien que le réalisateur a voulu faire de ce film pacifiste une oeuvre sur l'apaisement, celui qui vient tout juste après la frénésie guerrière, refermer une parenthèse en se réconciliant avec un passé terrible, alors encore très frais à l'époque de sa sortie. Si techniquement, le film est impeccable, il est difficile d'oublier les reliefs birmans superbement photographiés, par contre avec son sujet Ichikawa n'évite toujours pas l'écueil du sentimentalisme. Mais quand il arrive à le contourner, le cinéaste donne des moments très beaux qui ne sont pas dénués d'une dose de lyrisme. Une oeuvre optimiste et humaniste portée par une belle musique, celle qui vient de l'instrument donnant son nom au titre du film.
    Benjamin A
    Benjamin A

    709 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2017
    C'est en Birmanie et au crépuscule de la Seconde Guerre mondiale que Kon Ichikawa nous emmène avec La Harpe de Birmanie, nous faisant suivre le destin d'un soldat japonnais joueur de harpe.

    Kon Ichikawa s'attarde surtout sur ce personnage et met en scène son errance dans un monde en ruine après cette guerre horrible. Une odeur de mort planera tout le long de son parcours et à chaque endroit il trouvera des témoignages sanglant de cette boucherie. Et pourtant, Kon Ichikawa se montre surtout humaniste, s'attardant surtout sur les méfaits et l'horreur de la guerre, les conséquences et la souffrance que cela engendre plutôt qu'une attaque de l'armée et des hommes qui s'y cachent derrière.

    Avec la musique, il utilise un langage universel et un moyen pour les soldats de se rapprocher et de, toute proportion gardée, mieux vivre cette guerre. En plus de la musique, la rédemption, et l'apaisement de l'âme, passera aussi par la religion et la spiritualité, où notre héros trouvera la paix dans un temple bouddhiste et sa philosophie. Toutes les thématiques abordées passent par une justesse et intelligence d'écriture, notamment pour en faire ressortir les constats et réflexions à travers des personnages et enjeux intéressants et bien traités bien que parfois, mais sans conséquence car finalement l'émotion et la richesse sont présents, légèrement trop appuyées.

    Pour mettre en avant ses propos et le fond humaniste de l'oeuvre, Kon Ichikawa signe une belle mise en scène où l'on va peu à peu se sentir imprégné d'une ambiance envoûtante, voire même parfois fascinante où l'on ressent le sentiment d'horreur et de mort à chaque instant. Ce sentiment morbide avec des cadavres à chaque recoin contraste avec l'esthétisme du film, où il sublime la nature et livre de magnifiques plans en noir et blanc. Il se montre brillant dans la façon de construire son récit pour mieux mettre en valeur l'errance humaniste de cet homme tandis qu'il dirige merveilleusement bien les acteurs, où chacun se fond dans son rôle.

    Esthétiquement brillant, La Harpe de Birmanie s'efforce de montrer l'horreur et les conséquences de la guerre, les cadavres qu'elle laisse à chaque coin de rue et c'est avec puissance, sensibilité et humanisme que Kon Ichikawa le fait.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    103 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 mars 2012
    Le grand réalisateur Kon Ichikawa livre avec La Harpe birmane un film profondément triste et enivrant de nostalgie. Certes, on peut trouver qu'il exagère par moments, et que les larmes qu'il tire de son récit sont quelque peu forcées, mais cela ne nuit pas à la beauté des images et à la force des passages réellement émouvants : les diverses réactions face à la reddition, de la résignation mélancolique au patriotisme dément. Les chansons nostalgiques ponctuent le récit pour nous monter les larmes aux yeux, et la première fois qu'on l'entend on est subjugué par la tristesse qui envahit les cœurs : on entonne un chant pour pouvoir rentrer le chariot de munitions qui fait peser une menace de morts sur toutes les têtes. Car la mort est bien présente tout au long du film. Dans la séquence la plus impressionnante, Mizushima, après avoir survécu à un horrible massacre, erre dans la montagne et ne cesse de se retrouver face aux traces d'épouvantables carnages : des centaines de cadavres jonchent le sol et il décide de leur donner une sépulture décente. Kon Ichikawa est moins connu qu'Akira Kurosawa, mais il est lui aussi capable de réaliser des œuvres magnifiquement élégiaques et saisissantes.
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 septembre 2009
    "La harpe de Birmanie" est un joli petit film, dont le message pacifiste, véhiculé par la musique, ne peut que faire l’unanimité. Mais force est de reconnaître que ce propos reste somme toute assez consensuel, malgré une construction intéressante du film, articulée autour de la dualité destin collectif/destin individuel, largement sous-exploitée par Ichikawa dans la forme cinématographique qu’il propose. Le cinéaste ne prend ici aucun risque, que ce soit esthétiquement ou thématiquement. Les personnages apparaissent sans relief, sans complexité, tous bons et optimistes, gardant leur grandeur morale malgré l’inhumanité du conflit dans lequel ils sont engagés. D’où une contradiction inhérente au film et que Ichikawa ne peut résoudre: nous avons grand peine à imaginer que ces hommes puissent tuer. Nous ne les verrons donc jamais au combat, ce qui aurait pourtant renforcé l’aspect violent et absurde de la guerre. Les seuls personnages que l’on verra se servir d’une arme mourront aussitôt, comme sanctionnés, et Ichikawa ne pourra plus nous montrer leurs bourreaux, les ayant présentés eux-aussi précédemment comme fondamentalement bons. Ce refus de considérer la complexité du réel rend ces personnages quelque peu improbables et débouche sur une forme d’attachement inconditionnel aux hommes, qui conduit à plusieurs reprises le film sur la pente glissante du mélo sentimentaliste... Plus problématique, l’illustration du cheminement spirituel de Mizuchima, ce qu’il y aurait de plus intéressant dans le film, s’en trouve grandement atteinte et y perd sa profondeur en se nivelant sur le niveau global du film: gentiment naïf. Porté par un travail cinématographique plus personnel, "La Harpe de Birmanie" aurait pu cependant prendre de l’ampleur et devenir une grande œuvre. Mais là aussi, et malgré quelques beaux plans, Ichikawa reste campé dans un académisme sans audaces… En voulant plaire à tout le monde (et notamment aux occidentaux), son film y a perdu de sa dimension artistique.
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    63 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juillet 2008
    En ces années 50, le Japon se retourne sur son passé. Avec "La harpe de Birmanie", cela donne un admirable requiem d’une grande force poétique. Requiem, parce que le repos des morts de la guerre est le thème central du film. Requiem, parce que la musique y tient une place essentielle. C’est elle qui différencie les hommes de la section du lieutenant Inoue des brutes extrémistes du Mont du Triangle. C’est elle, symbolisée par la harpe qu’il s’est fabriquée, qui permet au caporal Mizushima de se fondre dans le pays qui l’entoure, d’en absorber l’esprit et de se rendre compte de l’ampleur de la catastrophe à laquelle il vient de participer. C’est elle, enfin, qui lui permet de transmettre son message final à ses anciens camarades (bien plus que la lettre, dont la lecture, qui ne s’imposait pas, alourdit beaucoup la fin du film). Les thèmes bouddhistes sont omniprésents: mort et renaissance, sentiment que le monde est souffrance, renoncement, etc. Les images sont d’une grande beauté, qu’il s’agisse des paysages birmans, des magnifiques pagodes ou des scènes quasi-documentaires de la vie des habitants et des bonzes. On peut regretter que rien ne soit dit des victimes birmanes du conflit, sans doute au moins aussi nombreuses que les morts japonais. Et de manière générale, il faut être conscient que l’image de l’armée impériale présentée ici est idéalisée. Mais en dénonçant la violence et en proposant aux Japonais un retour aux valeurs les plus élevées de l’idéal bouddhique, composante majeure de leur civilisation, "La harpe de Birmanie" reste un film d’une grande force morale, en même temps qu’une belle démonstration du talent de son auteur, Ichikawa Kon.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    236 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 juillet 2008
    «Biruma no tategoto» (1956) est un des films les plus importants de Kon Ichikawa, prolixe cinéaste japonais que la postérité a quelque peu oubliée. L’optique japonaise portée sur les désastres de la guerre entend mêler les souffrances des hommes aux poésies du mélodrame. Reprenant la mécanique du mélodrame, le cinéaste rend égaux les affres des hommes et du monde. Ce réhaussement des émotions humaines au rang des tribulations politiques est un processus typique du grand mélo américain. Outre cela, les plans du film partagent de nombreuses correspondances avec le cinéma occidental. En multipliant les esthétiques, le film se crée comme une œuvre multiple, nourrie de plusieurs foyers du cinéma américano-européen. Dans un premier temps, l’intrusion de l’expressionnisme dans la glabre surbrillance des visages dévoile sur les faces héroïques du bastion japonais le trouble qui les hante. Dans un second temps, la place des émotions que dégagent les soldats-chanteurs, entonnant la traduction japonaise de «Home, sweet home», renvoient aux chœurs chez John Ford, notamment les miniers de «How green was my valley». Outre cette réminiscence du chant populaire fordien, Ichikawa fait provenir les émotions davantage des hommes que des évènements. Par ce fait, le film dispose davantage d’un accent américain que japonais. Là où un Mizoguchi place le drame dans l’articulation en descente des évènements, Ichikawa emprunte aux Etats-Unis un certain anthropocentrisme tout-puissant. Enfin, dans un troisième temps, c’est dans la culpabilité européenne que puise Ichikawa pour traduire la douleur de la défaite. Les séquences où l’harpiste Mizushima, marchant pour retrouver ses camarades soldats, trouvent sur ses pas un amoncellement de corps contient en latence les monts honteux des déportés décédés en camps de concentration. Film patriotique où l’émouvante musique dévoile les affres des cœurs, Ichikawa n’en adopte pas moins des codes étrangers.
    White Fingers
    White Fingers

    15 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 août 2024
    « La Harpe de Birmanie » de Kon Ichikawa, est un film qui m'a profondément touché. J’ai rarement vu un film de guerre aussi humaniste et portant aussi sincèrement un message pacifiste. Sorti en 1956, ce chef-d'œuvre anti-guerre explore les ravages de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre du Pacifique à travers les yeux d'un groupe de soldats japonais en Birmanie. Ce qui m'a particulièrement marqué, c'est la manière dont les chants et la musique, notamment la harpe jouée par le personnage principal, Mizushima, deviennent un symbole puissant de l'humanité et de l'espoir au milieu du chaos. Le film ne se contente pas de montrer la guerre, il invite à une réflexion sur la souffrance, la rédemption et l'altruisme, ancrée dans des valeurs bouddhistes. Loin des clichés de batailles sanglantes, « La Harpe de Birmanoe » se concentre sur la tragédie humaine, offrant une méditation poignante sur les conséquences de la guerre. La scène finale, sur le bateau, est poignante. Ce film est un chef-d’œuvre incontournable, à la fois pour sa beauté visuelle et son message universel. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 juillet 2008
    Rythme un peu lent. Moi ça ne me gêne pas.

    Musique géniale. Un très bon film sur la guerre. Le retour après la guerre. L'expression du remord qui n'est que la face humaine des meurtres commis par les soldats (l'antithèse des films avec Stalone).

    La violence n'est que peu montrée. L'horreur l'est mais d'une manière qui n'est aujourd'hui plus très choquante.

    Le réalisme dans ce film c'est le réalisme du coeur. Peu importe que les vrais soldats chantent ou pas. L'important c'est le message que transporte la chanson.

    Du grand cinéma(même si le style a un peu vieilli ... ou sont-ce les films actuels qui sont trop peu lyrique... il faut se poser la question je crois après avoir vu ce film).
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 juillet 2008
    Superbe film, parfois un peu naïf, sur la guerre et ses ravages. En 1945, une troupe de soldats japonais sont faits prisonniers par l'ennemi anglais dans la jungle birmane. Mizushima, soldat et joueur de harpe, s'égare lors d'une mission qui lui est confiée. Jusqu'au jour où un étrange bonze, lui ressemblant, fait son apparition autour du camp des prisonniers japonais. De magnifiques plans en noir et blanc de la jungle de Birmanie, de ses montagnes, de ses fleuves, de ses temples bouddhistes en font une très belle œuvre poétique, le tout mis en musique par la partition d'Akira Ifukube. Le personnage de Mizushima, sensible et énigmatique, déambulant dans des paysages ravagés et meurtris, ressemble à un ermite philosophe. Beau et fort.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 12 juillet 2008
    Une ode pacifiste que certains trouveront émouvante, d'autres convenue, voire un peu académique. Tout le monde s'accordera au moins sur sa sincérité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un chef d'oeuvre de la catégorie poésophique mystique initiatique. Ce film bien que dans un contexte de guerre, est pure poésie, les soldats de la division du Lieutenant Inoué ne sont pas des soldats ordinaires, pas des brutes acharnées, ce sont des choristes, (mise à part l'exception qui confirme la règle, celui qui n'a pas d'oreille et ne parvient pas à se souvenir de la signification des signaux musicaux) ils ont une sensibilité d'artistes musiciens. Ils ne sont donc pas resté insensibles à leur environnement et à la culture birmane. Mizushima a déjà absorbé l'esprit du pays, il a appris à jouer de la harpe, il parle birman, il suffit qu'il s'habille en birman pour qu'on le prenne pour un autochtone. Mizushima va se transformer en moine bouddhiste malgré lui, l’écart avec ses camarades se creuse, séparé d’eux pour un long voyage solitaire pendant lequel il vivra des expériences initiatiques, la faim, la vision des charniers de soldats, la prise de conscience de l’horreur de la guerre, il les retrouvera à Mudon, transfiguré, méconnaissable. Ayant déjà pris sa décision de ne pas rentrer au Japon (détachement du patriotisme qui est l’exagération des sentiments naturels qu’on a pour son pays d’origine) il ne voudra plus communiquer avec ses camarades. Le perroquet, symbole de l’intellect, posé sur l’épaule, servira de médiateur « He , Mizushima, ishonni nipponni kaïro !» (rentrons ensemble au Japon). Non, Mizushima ne rentre plus au Japon, il est devenu moine bouddhiste birman, sa vie a changé de voie, il a encore une longue tâche à accomplir ici, aucun être humain n’est obligé de rester figé dans une culture. Bouddha a dit : « La vérité, c’est ce qui est utile. »
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