Avis sur Rien à perdre

Un film qui se laisse regarder, il n'y a rien d'exceptionnel mais on y croit. En dehors peut être du t-shirt toujours impeccable de Richard Gere après une journée de travail à la ferme. Ceci dit j'ai connu un mécanicien auto qui travaillait en chemise blanche donc pourquoi pas.

Rien à perdre pour les frères Roberts! Les Frank et Jesse James des temps modernes! Un dernier baroud d'honneur pour Richard Gere (beau comme un camion) et Kevin Anderson parce qu'ils ont incendiè volontairement leur ferme et leur rècolte pour contester la vague de faillite sur tout le pays avec une police à leurs trousses! Sorti en 88, "Miles from Home" marque les dèbuts de Gary Sinise à la mise en scène qui s'inspire de la Grande Crise rurale de 83! Pour son premier coup d'essai, c'est une rèussite! Amitiè fraternelle dans les plaines de l'Iowa sur fond de rèbellion et de tristesse, de solidaritè et de gènèrositè! Leur avenir est derrière...il a brûlè...il ne reste plus rien si ce n'est des dettes à payer! Sinise transforme ceci en l'une des belles cavales dans l'Amèrique rurale des annèes 80 qui mèritait mieux qu'une sortie dvd exécrable (aucune remastèrisation, aucun bonus, aucune version originale...). On aperçoit ègalement la jeune Helen Hunt mais c'est surtout la sublime Penelope Ann Miller qui retient notre attention! Un film à rèhabiliter...

Premier film à la réalisation pour Gary Sinise qui montre son penchant pour les histoires liées à la vie aux champs. Ici il reprend le thème en vogue de l’époque des fermiers ruinés par l’industrialisation de leur métier. Trois films majeurs sur le thème agricole sont sortis 4 ans auparavant : « Les moissons du cœur » de Richard Pearce, « Les Saisons du coeur » de Robert Benton et « La rivière » de Mark Rydell. Autant que je m’en souvienne les trois films narraient le combat des fermiers tout à la fois contre les évènements climatiques et l’appétit rapace des banquiers. Quatre plus tard Sinise n’en est plus là et décide de montrer deux réponses possibles face au problème à travers les réactions des deux frères qui un moment se prennent pour les Bonnie and Clyde des moissonneuses. Le film démarre par une brève apparition de Brian Dennehy qui campe le père recevant au temps de la période dorée des années cinquante Nikita Kroutchev en visite aux States. Vingt ans plus tard les deux frères doivent faire face à la vaste politique de regroupement des exploitations qui passe par une augmentation massive du prix des matériels qui lamine les plus fragiles. On ne tente plus de résister chez Sinise mais on se rebelle contre le système en choisissant de ne laisser que cendres aux créanciers qui comptent racheter à pas cher le travail de plusieurs vies. Richard Gere l’aîné qui a du prendre la suite du père à sa mort vit bien sûr plus mal cette chute qu’il juge comme un échec personnel injuste alors qu’il a sacrifié ses études pour élever son frère. Cette rancœur l’amène à envisager l’extrême sans se poser la question un moment évoquée de savoir si sa gestion n’a pas été responsable de la faillite. Le petit frère plus fataliste et amoureux envisage plus sereinement d’orienter sa vie différemment. Après une courte cavale chacun suivra sa route et Gere travaillera comme ouvrier agricole reproduisant malgré lui l’atavisme familial. Beau film sensible et mélancolique ponctué de quelques scènes phares comme celle où lors d’une vente de matériel devant la ferme, le jeune frère tente de cacher qu’il est le propriétaire menacé de faillite et obligé de vendre ses biens personnels à un prix dérisoire.

Rien à perdre est un très beau film de Gary Sinise. La mise en scène du réalisateur st correcte, il réussit à nous plonger dans l’ambiance et malgré un rythme qui aurait mérité d’être boosté, le film se visionne facilement. Le scénario est travail, recherché et les personnages sont bien développés. De plus, les acteurs comme Richard Gere, Kevin Anderson et Jason Campbell sont juste dans leurs rôles.

Pas ce film . Je le découvre . J'aime bien le duo des deux frères . Esprit Road movie que j'affectionne toujours. Un peu plus de rythme et j'aurai mis 4 étoiles. Ça reste pas mal tout ça