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🎬 RENGER 📼
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2,0
Publiée le 21 novembre 2010
Impossible ne pas reconnaître l’univers dont le film est adapté, le côté graveleux et malpolis de San Antonio étant toujours au rendez-vous. Irrespectueux et irrévérencieux, on rit de voir à quelle point les comédies Françaises des années 80 pouvaient être aussi grossières, tout comme pouvait l’être (dans un autre registre), le film Tenue de soirée (1986). Jean-Pierre Mocky amuse et séduit grâce à son casting éclectique (Victor Lanoux, Jacques Dutronc, Jacqueline Maillan, Jean-François Stévenin, Dominique Lavanant, Michel Galabru, Jean-Luc Bideau & François Cavanna).
Dans cette farce tragi-comique parfois plus noire qu'il n'y paraît, le misanthrope Jean-Pierre Mocky s'en prend autant aux élites qui nous gouvernent qu'aux petites gens, coupables de toutes les compromissions. Complètement délirant, son scénario s'appuie sur un casting impressionnant : Victor Lanoux, Jean-François Stévenin, Dominique Lavanant, Michel Galabru, Jacqueline Maillan, Jacques Dutronc, Jean-Luc Bideau, Jacques Dufilho, Emmanuelle Riva... pour ne citer qu'eux. Parfois un peu long, un tantinet poujadiste, souvent de très mauvais goût, mais résolument inclassable.
Revu avec plaisir. Pour me replonger dans cette époque. Parce que, question cinéma, c'est très mauvais. Morale poujado-puérile, réalisation expédiée, jeu des acteurs bâclé. Mocky tournait vite, des fois ça se remarquait. Passons sur les grossièretés à l'envi, histoire d'arracher des sourires. En fait, comme l'on était en période de conformisme assommant, le fait d'être iconoclaste donnait du talent. Intérêt sociologique indéniable donc.
Le destin d'un chef de parti politique: la mort de son oncle réveille le passé, une jeune fille illumine son avenir. Film marqué par l'omniprésence du héros, Horace Tumelat, campé par un Victor Lanoux qui a tout de l'Orson Welles du troisième homme: la démarche, la stature, les expressions du visage et même le grand manteau sombre. Film tourné comme un conte de fées un rien sanglant, et avec le cynisme et la naïveté habituels chez l'auteur. Film qui évolue de la vulgarité (voix off du début, assez drôles toutefois), vers la pureté d'un grand amour, le couple improbable qui se constitue écartant maîtres chanteurs et arrivistes. L'intérêt de l'œuvre doit beaucoup à l'ambiance créée, curieusement apaisante malgré les scènes de violence. Dans le détail, certaines séquences sont savoureuses, d'autres assez niaises; les acteurs sont tous judicieusement employés et forment une délectable galerie de portraits. L'ensemble se laisse suivre avec plaisir, mais aurait gagné à ne pas vouloir à tout prix faire passer un message social.
Une comédie satirique, politique-fiction policière, pas très crédible , trop loufoque , avec pourtant un scénario écrit par Fréderic Dard , mais avec un parti pris trop « ravageur », un peu manichéen. Le film vaut surtout par le casting exceptionnel, et la formidable interprétation de tous les acteurs, à chaque passage c’est un morceau de bravoure. Honneur peut- être à la plus ancienne Jacqueline Maillant, star du théâtre de boulevard des années 50/60, elle fait une composition incroyable de veuve lubrique ,amoureuse de ses chats mais obsédée sexuelle , elle va tout donner ( et se donner) à un jeune policier pervers ,incluant un rasage intégral , pour dévoiler un « mont chauve », c’est énorme . Mocky l’a embarquée dans cette comédie loufoque et lubrique et elle joue au taquet. Ce jeune policier c’est Jean Français Stévenin, formidable en jeune premier, pervers , endiablé, celui-ci venait tout juste de réaliser une pépite 5 *du cinéma français : « le Passe montagne ». Victor Lanoux qui tient là un de ces meilleurs rôles, tour à tour machiavélique puis romantique. Jacques Dutronc, excellent, encore léger, sarcastique, en photographe paparazzi , corrompu et chevalier blanc . Toute une brochette formidable d’acteurs : Lavanant à ces débuts, Jean Luc Bideau , grand acteur un peu oublié , Galabru formidable en militant communiste, affichant des posters géants et colorés de Georges Marchais dans son appartement , et qui a peut-être la plus belle scène dramatique du film quand il pleure la perte de sa fille qui part pour rejoindre un « vieux », J.Dufhilo , et même une petite apparition de François Cavanna de Charlie Hebdo . Mais le film manque de cadence et le scénario est un peu mal fagoté, les allusions à la vie privée de F. Mitterrand , à la politique de l’époque , cette partie là a beaucoup vieillit. Il faut plutôt en garder la grosse farce et les performances d’acteurs exceptionnels, avec des postures qui ne seraient plus possible aujourd’hui à l’ère du politiquement correct.
Une bonne comédie humaine sur les affres du pouvoir, sur les gens qui possèdent ce pouvoir, sur les vies privées et passées de ces gens. Mais c'est aussi une histoire d'une passion à l'opposé des bonnes mœurs comme on dit et aussi la vie dans les années 80. Les acteurs sont tous excellents même Dutronc qui tire bien son épingle du jeu. Attention pour les défenseurs des animaux, quelques chats sont malmenés dans ce film, sans réelle exagération. Quelques scènes un peu osées ainsi que des propos font que ce film n'est pas recommandé pour les moins de 13 ans. A voir par les amateurs de comédie humaine, centrée sur la/le politique.
encore la bonne periode mocky, avant les affreux navets suivants. ( sauf certains) depuis, il ne fait que dire a la tv qu'il a eu dans son lit 9000 femmes, et 50 enfants. ce fut 1 bon cineaste, mais tres aigri et radin. quand a ce film, c'est un bon cru, typique des 80's.
Un chef d'oeuvre, tout simplement. Mocky prenait encore le temps de travailler son cadrage, les acteurs sont exceptionnels (quel casting !), c'est méchant, drôle, triste et beau à la fois...
Ce film est malheureusement la preuve que ds bons acteurs peuvent se mettre "au service " d'un film vulgaire et dont la thématique de la critique sociale est mal maîtrisée.
Film dans lequel le sexisme est omniprésent et à la limite du supportable. C'est un document exceptionnel sur les clichés de genre : pouvoir politique exclusivement masculin; rapport patron secrétaire ; jalousie entre femmes ; rapport mineure - homme en vue ; homosexualité pathologique (la faute de la mère)etc...
L'un des films les plus vulgaires que j'ai vu. Les scènes entre Stevenin et Maillan sont d'une vulgarité insoutenable et en plus c'est un très mauvais film.
Il y a du bon et du moins bon Mocky. Quand ce dernier adapte du Frédéric Dard, on peut s'attendre au meilleur. Raté! On reconnait parfois le mordant caustique et généralement anar du réalisateur, dans sa peinture au vitriol de la société, ou dans quelques sentences appropriées, mais l'ensemble se révèle foutraque, comme l'intérieur d'une vieille brocante. L'interprétation collective, de Victor Lanoux à Dominique Zardi, laisse souvent à désirer. Pourtant, de grands acteurs sont à l'affiche, mais ils accomplissent le service minimum, égarés dans un récit biscornu, tirant dans tous les sens, sans jamais parvenir à ridiculiser les comportements ou sujets visés. Même l'humour salace qu'on aime chez Mocky, n'apparaît qu'à de rares moments, englouti dans une lubricité poussive dénuée d'imagination. Pour ceux qui ont vu ce film au cinéma, on pouvait effectivement se demander s'il restait un français dans la salle à l'issue de la projection.