Quand je vois Fred Astaire je suis ravi et toujours impressionné par sa grâce, sa technique, son agilité, sa complicité avec les éléments, son perfectionnisme, tout simplement.
Ce n’est malheureusement pas dans toutes les comédies musicales qu’il a tournées.
Le Fred Astaire qui m’impressionne, qui m’envoûte c’est celui qui danse avec les éléments comme dans le magasin de jouets, « Drum crazy », magistral numéro de danse, de rythme, d’habileté.
Charles Walters va même le filmer au ralenti pendant la chanson « Steppin' Out with My Baby », c'est dire s'il doit être aussi impressionné par l'acteur-danseur. Ainsi, on peut apprécier, mesurer son habileté à danser avec sa canne.
C’est d’une précision vertigineuse.
Oui, je sais, je ne suis pas objectif. Pourtant les faits sont là : quand Fred Astaire danse avec les éléments, c’est magistral.
Lui et Gene Kelly traduisent à merveille ma conception de la comédie musicale.
Ils en sont les ambassadeurs incontestables selon moi.
La comédie musicale, ce n’est pas que danser et chanter.
Ce n’est pas que danser sur scène, ce n’est pas que danser avec une partenaire.
Ici dans « Parade de Printemps », il s’agit de spectacles plus que de revues contrairement à « La pluie qui chante » ou « Le bal des sirènes » vus dernièrement ; ces films étaient à dominante revue.
Dès l’entame du film réalisé par Charles Walters, Fred Astaire chante dans la rue et salue les passants avec « Happy Easter », puis le chant se conclut dans un magasin de haute couture où les modèles défilent en chapeaux en lui souhaitant un « Happy Easter to you ».
Par dépit, Don Hewes (Fred Astaire) éconduit par sa partenaire aux dents longues, Nadine Hale (Ann Miller), choisit une danseuse d’un cabaret anonyme et se promet d’en faire une star.
L’heureuse élue, Hannah Brown, est jouée par une Judy Garland au sommet de son art, fragilisée cependant par des soucis mentaux.
C’est la première fois qu’ils sont réunis. Et le couple fonctionne bien, le meilleur numéro : la chanson « A couple of swells » où ils dansent en clodos, avec un effet d’illusion dus aux décors qui défilent ; il y a aussi la danse où Hannah perd les plumes de sa robe tant elle se montre crispée et maladroite.
Cette séquence ferait référence à « Top Hat ». Mais en plus sérieux !
Je me dois de le voir…
La trame est légère, comme souvent dans les comédies musicales ; il y a bien une romance mais elle n’est pas le point central du récit.
A voir en V.O si possible.