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    Une femme qui s'affiche
    Note moyenne
    3,8
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    4 critiques spectateurs

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    Plume231
    Plume231

    3 882 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mai 2014
    Une charmante idiote totalement givrée qui éprouve un plaisir bizarroïde à voir afficher son nom, pas son image juste son nom, sur des panneaux publicitaires, jouée par la charmante et pétillante Judy Holliday, les débuts au cinéma du grand Jack Lemmon, et la preuve que le culte de la vacuité de la part des médias et du grand public ne date pas du tout d'hier, voilà ce que nous propose cette comédie de George Cukor qui est loin de manquer de mordant...
    Si on peut regretter un inévitable happy-end, qui étouffe un brin la satire, où l'héroïne finit par oublier sa drôle d'obsession, ce film propose des séquences hilarantes qui doivent beaucoup à sa comédienne principale, mention spéciale à la lecture du panneau prompteur. Mais Cukor lui-même par le biais d'une réalisation élégante est très inspiré notamment dans la première scène dans Central Park où à travers le regard du personnage joué par Lemmon on introduit la protagoniste en ne montrant uniquement dans un premier temps ses pieds en bas mais sans chaussures, donnant une touche d'érotisme subtile mais forte inattendue. Il réussit aussi par ce genre de petites touches à donner une véritable personnalité aux deux personnages principaux, ce qui fait beaucoup dans le plaisir que procure l'ensemble.
    Un film très drôle, mordant, un brin sensuel et élégant qui bénéficie d'une belle affiche (sans mauvais jeu de mots !!!).
    Estonius
    Estonius

    3 332 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 février 2017
    Ce film possède deux atouts majeurs : une excellente idée de départ et l'interprétation exceptionnelle et pleine d'humour de Judy Hollyday. Le souci c'est qu'avec l'apparition de Lemmon, on voit arriver le dénouement à trois kilomètres, mais il y a pire : pour que le happy end moraliste puisse fonctionner il faut tordre le scénario de façon absurde en transformant le personnage de brave nunuche joué jusqu'ici par Judy Hollyday par une femme qui réfléchit, qui fait des discours et qui découvre le sens de la vie. (alors qu'auparavant elle était incapable de lire correctement un prompteur... La fée clochette avait dû passer par là). Quant au personnage joué par Lemmon, son côté redresseur de tort l'empêche toute empathie. On peut se prendre à rêver de ce qu'aurait fait Billy Wilder d'un tel sujet. A voir pour Judy et pour cet étrange clin d’œil aux fétichistes du pied, puisqu'elle ne peut réfléchir qu'en ôtant ses pieds de ses chaussures...
    MD77
    MD77

    15 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2020
    Une comédie vraiment très plaisante, menée par la regrettée, et trop rare, Judy Holliday, parfaite dans un rôle de jolie idiote pas si bête.
    La première partie du film est presque brillante (la rencontre dans le parc, les mésaventures avec le galant manipulateur incarné par Peter Lawford...) et contraste avec une fin très, trop consensuelle, qui perd d'un coup tout son mordant. Happy end obligatoire, avec morale assortie, mais on se prend à rêver de ce que Billy Wilder aurait peut-être pu tirer de ce sujet.
    Passée cette déception inévitable, reste une comédie alerte, piquante satire de la publicité et de la recherche de la gloire, qui anticipe avec acuité notre monde médiatique (à un moment s'esquisse même ce qui deviendra le principe de la téléréalité...). L'ensemble reste d'une grande modernité. S'ajoute à cela une tonalité d'ensemble assez indéfinissable et vraiment charmante : fantaisie dingue, subtile comédie de caractère, pointes de gravité, voire de cynisme, on ne sait pas toujours ce qui l'emporte, de même qu'on ne sait pas toujours s'il faut donner tort ou raison à cette surprenante héroïne. D'ailleurs, ce personnage est vraiment déstabilisant, car on ne sait si Gladys est sotte, juste trop naïve, victime de la société et de ses mirages, ou bien finalement bien plus fine qu'il n'y paraît (sa subite clairvoyance lorsque Evans III se montre très entreprenant)... Cette indéfinition quant au caractère du personnage fait peut-être la faiblesse du film, mais aussi son charme, car la comédie se soucie souvent fort peu de vraisemblance. Pour ma part, le charme l'a emporté définitivement grâce à une Judy Holliday toute en paradoxe : ravissante cover girl sophistiquée et "américaine moyenne", timide et audacieuse, sotte et lucide, victime et manipulatrice, spontanée et calculatrice, elle est tout cela à la fois et c'est un vrai plaisir de découvrir la palette de cette actrice ! Les autres acteurs doivent se contenter de rôles bien plus stéréotypés, mais auxquels ils donnent corps avec la conviction qui convient.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 mars 2007
    Film beaucoup moins connu de Vidor que Le Milliardaire, My Fair Lady ou Une Etoile est née, on retrouve dans Une Femme Qui S'Affiche Judy Holliday, l'adorable imbecile de Quand l'Esprit Vient Aux Femmes. Son plaisir à placarder son nom dans toute la ville, contre la société bien pensante, n'est pas sans rappeler Cluny Brown (La Folle Ingenue) de Lubitsh.
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