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landofshit0
274 abonnés
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1,0
Publiée le 6 juin 2013
Encore une fois Fabien Onteniente transforme son sujet en un truc qui n'a absolument aucun atout. La comédie se voulait social,elle n'est ni l'un ni l'autre. D'ailleurs on se demande si Fabien Onteniente sait ce qui veut faire dans ces films.
Peu de temps après "la vérité si je mens !", une partie du casting du film (Bruno Solo, Gilbert Melki, Vincent Elbaz, Aure Atika) se retrouve pour ce film un peu anachronique de Fabien Onteniente, ami de Thomas Gilou et de Bruno Solo qui viennent lui donner un coup de main en qualité de scénaristes et d'acteur juste après le succès immense de la comédie sur les juifs du sentier. Le film se veut la chronique douce amère d'un quartier de Paris (Le quartier Latin et plus particulièrement celui de la rue de la Montagne Sainte Geneviève) sur fond de grève générale (les grandes grèves de 1995 ne sont pas loin). Jean est un ancien leader syndical reconverti dans une librairie-bazar de ce petit village de Paris qui tente de garder son humanité et sa spécificité face à une société libérale qui ambitionne de tout uniformiser au rythme et au prétexte de la mondialisation. Moins de vingt ans après la sortie du film on peut constater que le travail de sape contre lequel tentaient de lutter les personnages pittoresques de "Grève Party" est sur le point d'aboutir grâce à l'apport diabolique du net qui a encore renforcé un individualisme galopant, synonyme bien souvent d'asservissement. C'est une galerie de portraits touchants, drolatiques et empreints de nostalgie que nous brosse Fabien Onteniente. Autour de Jean, gravitent Ange (Bruno Solo) le livreur qui tente désespérément d'enlever de tous les kiosques à journaux le magazine de charme où sa fiancée (Aure Atika) vient de poser nue, Dan (Vincent Elbaz) l'écrivain doux rêveur qui à l'image du Dov de "La vérité si je mens!" refuse d'entrer de plain pied dans la vie active, Brochard (Gilbert Melki) le producteur pied noir qui attend impatient le scénario que lui a promis Dan, Bartabas (Abbes Zahmani) et Mme Raymonde (Micheline Presle) le couple improbable de cafetiers qui se lamente sur leur quartier qui se meurt ou encore "l'épicière" (Nini Crépon) le transsexuel hurluberlu qui passe ses journées à rêvasser en robe de chambre sur le canapé installé devant la librairie de Jean. Tout ce monde se chamaille et se soutient au gré des aléas de chacune de ces vies qui finissent par n'en faire qu'une. Inutile pour les rationnels de chercher une quelconque structure narrative, ce n'est pas ici le choix d'Onteniente qui a seulement voulu distiller l'humeur d'un quartier qu'il connait sans doute bien et alerter sur ce qui risquait de nous échapper si nous n'y prenions garde. Fabien Onteniente s'inscrivait là dans la veine d'un cinéma social romantique à l'image de celui de son ami Thomas Gilou ou de celui de Cédric Klapisch qui sur le même tempo venait de réaliser "Chacun cherche son chat" (1997). Démarche louable qui ne lui a pas permis de s'attirer les faveurs du public. Depuis le réalisateur s'est reconverti dans des comédies à l'humour beaucoup plus gras, comme 'Jet Set', "Camping" ou "Disco" qui si elles continuent d'observer les mœurs de la population gauloise, le font sous un angle certes beaucoup plus féroce mais aussi souvent à la limite de l'outrance. A chacun donc son Onteniente, le nostalgique ou l'opportuniste.
"Grève party" se distingue par ses moments doux et sincères, servis par d'excellents comédiens. Mais si l'humour est plutôt appréciable, tout comme une intrigue principale menée avec beaucoup de délicatesse, l'intérêt quasi nul des sous-intrigues pénalise vraiment le film. L'attention du spectateur n'est donc captée que sur courant alternatif, et alors, le problème du rythme se remarque. Globalement sympathique, mais parfois brouillon.
Une comédie de Fabien Onteniente sans prétention et qui restera dans l’oublie. La mise en scène du réalisateur reste classique, le scénario est plat et sans grand intérêt et l’humour est peu efficace (malgré quelques bonnes répliques). A noter cependant, les acteurs comme Daniel Russo, Bruno Solo ou encore Vincent Elbaz sont convaincants dans leurs rôles.
Non sans cliché, retraçant bien les évènements du quotidien vécu à l'échelle d'un petit quartier parisien, caractères en jeu réalistes et décalés. Bien aimé!
Un film plutôt sympathique, et injustement boudé à sa sortie. Fabien Onteniente a fait pire depuis. Un billet lui est consacré dans mon blog (http://0z.fr/ljpyo)...