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stebbins
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2,0
Publiée le 7 décembre 2011
Que serait le cinéma de Dario Argento sans Claudio Simonetti et sans Luciano Tovoli ? A mon sens : un fourre-tout stylistique composé d'effets gratuits, des trames partant d'idées improbables bien qu'a fortiori alléchantes, des acteurs nullissimes drapés dans une hystérie plus proche du vernis à ongles que d'autre chose et des dénouements ridicules plombant le semblant de potentiel original... Que dire de ce Ténèbres, qui démarrait pourtant plutôt bien, toujours aussi magnifiquement amorcé par la musique des Goblin, suivi d'une scène de meurtre particulièrement fun ?... On est vite troublé par l'absence de maîtrise du chef de file du giallo - n'allez pas me dire que le fameux plan-séquence décomposant l'espace d'une maison est un sommet de mise en scène, uniquement rehaussé par la musique ( encore ! ) - passant d'un personnage à l'autre sans la moindre homogénéité. Certes Ténèbres se veut baroque et second degré, encore faudrait t-il qu'il soit passionnant scénaristiquement. Bref : le cinéma d'Argento c'est une débauche visuelle qui peut parfois accoucher de très belles choses ( Suspiria, Phenomena...), mais le plus souvent poussive et ratée. Une déception.
Mais qu'est-ce que ce film est mauvais. En premier lieu l'interprétation est abominable, la réalisation suit derrière. Une intrigue qui traine sur plus d'une heure et demie alors que tous les éléments sont clairement dévoilés au bout d'une demi heure. Un final à la hauteur du nombre de scènes ridicules que comporte ce film. A noter, le grand moment d'hilarité où une des victimes qui après s'être rendue compte qu'elle était dans la maison du tueur, ne trouve rien de mieux à faire, quand elle tombe nez à nez avec lui, que de lui demander de l'aider parce qu'il y a un chien dehors. Ce morceaux pour le ridicule, la suite pour la tranche de rire : le tueur lui court après, et elle se défend vaillamment en lui jetant des photos (pas le cadre, juste des tirages papier 10x18) à la figure... Crise de rire garantie. Pour ne rien gâcher, l'insupportable musique Bontempi des années 70. Beaucoup d'exégèses intellectuelles ci-dessous pour parler du film, ma critique plus terre à terre viendra contrebalancer cette surabondance de louanges pour un film qui n'a pas de qualités à sauver... Même pas dans les années 70, car le cinéma était déjà d'un autre niveau à cette époque.
Après les délires baroques que sont Suspiria et Inferno, Argento revient à ses premiers amours, le giallo. Et on peut dire que Ténèbres en est un bon cru tant il est photographiquement soigné (les couleurs sont exagérément blanches le jour et bleues la nuit mais toujours dans un ton clair). Mais c'est aussi ces meurtres souvent filmés en caméra subjective qui subjuguent par leur effet réussi (voir la caméra qui se balade le long d'un immeuble), cette intrigue à ressort où plusieurs personnages apparaissent afin de brouiller les pistes et cette superbe musique des Goblins typiquement années 80 qui accompagne en toile de fond les moments d'horreur qui font de Ténèbres un des derniers meilleurs films du maître.
Après avoir réalisé Suspiria et Inferno, Dario Argento revint avec Ténèbres à son genre de prédilection : le Giallo! Mettant en scène le schéma typique du tueur en série à l'arme blanche et de l'enquête policière, Ténèbres n'en est pas pour autant un Giallo lambda de plus dans la filmographie de son réalisateur. Car ici, Argento délaisse les éclairages sombres et colorées de ses œuvres précédentes pour laisser place à une image d'un blanc immaculé et froid. Et le résultat offre une ambiance particulière où le contraste marqué entre la noirceur du récit et la pâleur de l'image donne au film une image atypique. Ajouté à cela, un scénario un peu plus riche thématiquement parlant que les deux œuvres précédentes du réalisateur. Mais seulement « un peu » car, le tueur en série -un cinglé affublé d'un complexe de castration- est bien le seul personnage intéressant parmi cette galerie de protagoniste inintéressante, vide et surtout puissamment chiante. A ce titre, le tueur concentre notre seul attention et nous laisses l'occasion de divaguer sur les interprétations phalliques des meurtres à l'arme blanche. Mais en dehors de ses qualités plastiques et vaguement psychologique, le film se voit affublé de plusieurs tares, dont: un scénario bancal, des acteurs épouvantables (surement auditionnés sur le trottoir) et quelques flottements menaçant à plusieurs reprises de nous envoyer dans les bras de Morphée. On pourrait donc voire le travail d'Argento sur ce Ténèbres comme un simple travail de technicien et non de cinéaste (ce qui est vrai sur plusieurs de ses films), mais ce serait mettre de côté la démence de la scène finale, véritable défiler de scènes gores qui à elles seule rattrape le tire. Pas suffisant, donc, pour en faire un excellent film, mais suffisant pour donner à ce Ténèbres la peine d'être vu.
Pour son huitième film, Dario Argento continue sur sa lancée du giallo et réalise peu de temps après Inferno un nouveau long-métrage horrifique simple mais efficace. Soignant une fois de plus son esthétique, le réalisateur italien nous livre ici une œuvre aussi violente que soignée. Et alors que Suspiria baignait dans le rouge constant, Ténèbres est quant à lui plongé ironiquement dans le blanc total, des décors aux costumes en passant par la lumière et la symbolique du film... La trame reste foncièrement classique dans la forme (un giallo reste un giallo) mais assez originale dans le fond, cette histoire de persécuteur fanatique réservant bon nombre de suspense et de suspects potentiels. Certes, le film vieillit encore et toujours et les meurtres paraissent aujourd'hui peu crédibles (la faute à des interprètes quasi-amateurs et une direction d'acteurs des plus anémiques) mais le long-métrage conserve pour autant sa fraicheur d'antan et une série de plans absolument incroyables, à l'instar de ce magnifique et improbable traveling lors du meurtre des deux lesbiennes. Vient hélas entraver la réussite totale de ce nouveau giallo une fin quelque peu complexe et survenue. Difficile de faire donc mieux que Suspiria. Toutefois, Ténèbres reste l'une des œuvres les plus intrigantes de Dario Argento et vaut ainsi tout de même le coup d’œil.
Après avoir vu Les Frissons de l'Angoisse et Suspiria, la barre était tellement haute que j'avoue avoir été un peu déçu par Ténèbres. Mais le film se suit sans déplaisir, certaines scènes sont superbement réalisées, les flash Backs notamment entre souvenirs flous et rêves bizarres sont très originaux, soutenus par la superbe musique des Goblin dont le thème principal a été repris parJustice dans leur titre Phantom. Un bon giallo donc mais le meilleur d'Argento
Dario Argento revint au 'giallo' avec ce thriller ultra-violent, à l'esthétisme raffiné et aux scènes de meurtres sadiques et sanguinolentes à l'extrême. Le tout accompagné par la musique tonitruante des Goblins.Un thriller d’une qualité absolue pour l'époque!
Alors la je suis sévère pour la note , non pas que Tenebre ne soit pas un bon film , loin de la , mais il y a plusieurs élément qui ne me conviennent pas :
Le blanc immaculé (trop de blanc tue le blanc) , il manque la petite touche irréel et fantastique de Profondo Rosso ce qui est à mon gout le plus gros défaut , je trouve qu'Argento excelle lorsqu'il allie le Giallo au genre Fantastique ( en témoigne des films comme Profondo Rosso ou Opéra ) .
Tenebre a tout de même de nombreux atout : La musique des Goblins qui est super , des beau meurtres (surtout celui ou le tueur coupe le bras d'une de ses victimes et que celle ci asperge le mur de son sang comme si elle peignait une toile ) le retournement finale qui est a coupé le souffle (on reste ébahit par l'identité du tueur).
Tenebre n'est donc pas mauvais en soit mais un peu décevant lorsque l'on a vu Profondo Rosso ,Opéra ou encore L'Oiseau Au Plumage de Cristal (en essayant de rester dans le cadre du Giallo).
après Suspiria et Inferno, on attendait le troisième volet de la trilogie des trois mères...et bien non! Dario Argento a souhaité faire un break et réaliser le "giallo des giallos" comme il aime le dire. Ici, peu de couleurs, a part le rouge, plutôt un blanc qui sature souvent et volontairement l'image. Donc une œuvre a l'opposé, formellement, des précédents films. Un scénario superbe qui compte deux dédoublements. Une scène récurrente sur une plage, magnifique(a savoir que l'actrice est un transsexuel), LE plan-séquence magistral qui survole la maison des deux amies avec l'aide de la louma cadencé par la musique tonitruante des Simonetti-Pignatelli-Morante, cette ébauche de peinture sur un mur blanc immaculé , l'esthétisme de certains instants de tuerie...Argento surprend de par son désir d'aller le plus loin possible dans la démesure : violence, beauté, lumière quasi permanente. Et a la fin, il ne reste qu'un hurlement que l'on continue a entendre sur la musique du générique. Passionnel, passionnant.
L'un des multiples chef d'oeuvres du Argento de la grande époque. Le "Giallo des Gialli", ainsi baptisé par le maestro, est peut-etre esthétiquement le négatif parfait des Suspiria et Inferno. A l'opposé parfait des dorures et chromos incandescents qui peuplaient l'univers de ces derniers, Dario Argento peint ici son histoire sur une toile toute blanche, immaculée, occupant largement les plans. Les décors sont d'un blanc saturé, pour autant, cet univers monochrome d'une Rome fantasmagorique n'est pas dénué de toute couleur puisque demeure celle chère à Argento : le rouge, le rouge du sang des victimes.Car Ténèbres,en équilibre entre fantasme érotique et fantasme de mort, est un film très meutrier. Il offre en effet de très belles séquences de tueries, allant crescendo jusqu'au dénouement final où le tueur est démasqué dans une apothéose sanglante. Comme à l'accoutumée Argento déploie des mouvements de caméra acrobatiques, à l'image du plan des corbeaux dans OPERA, tels que la superbe séquence du meurtre des lesbiennes précédée d'un travelling démentiel éxécuté avec une louma. De même il faut saluer la musique des Simonetti/Pignatelli/Morante, alias les Goblins, qui cristallise l'aura des films de Dario. Ténèbres, un chef d'oeuvre organique et élégant,à la symbolique très forte, une oeuvre picturale expressionniste à l'image de la scène du bras coupé (malheureusement un temps censurée) où Jane projette des gerbes de sang sur un mur immaculé comme pour peindre une toile. Somptueux !
Etrangement ce giallo d'Argento qui m'avait fortement déplu lors de ma 1ère vision ma cette fois-ci fait l'effet contraire car sans le considérer comme l'un de ses meilleurs film je dois avouer que j'ai pris mon pied avec cette nouvelle vision ; bon je trouve que le scénario est toujours approximatif et que l'ensemble manque de mystère mais il y a un certain suspense et du rythme. La BO est superbe et apporte pas mal à l'atmosphère de Ténèbres quant à la scène finale elle est magnifiquement gore si je puis dire.
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2,5
Publiée le 5 décembre 2008
Dario Argento,le "Alfred Hitchcock italien",est un cinèaste plutôt timide et sujet aux cauchemars!il y'a quelques annèes,à Los Angeles,il reçut,pendant des mois,des coups de fil anonymes!Un fan trop zèlè le menacait de mort!De là est parti "Tènèbres"!Une histoire rèaliste aux scènes chocs avec une sèrie de meurtres qui s'ensuit que ce soit à coup de hâche ou de rasoir!On reconnait là,la patte de l'auteur au style dèpouillè dont la couleur rouge domine toujours autant "l'Argento's Touch"!Eteignez donc la lumière,voici "Tènèbres",un thriller rouge sang des annèes 80 pour passer une nuit blanche...