Que serait le cinéma de Dario Argento sans Claudio Simonetti et sans Luciano Tovoli ? A mon sens : un fourre-tout stylistique composé d'effets gratuits, des trames partant d'idées improbables bien qu'a fortiori alléchantes, des acteurs nullissimes drapés dans une hystérie plus proche du vernis à ongles que d'autre chose et des dénouements ridicules plombant le semblant de potentiel original... Que dire de ce Ténèbres, qui démarrait pourtant plutôt bien, toujours aussi magnifiquement amorcé par la musique des Goblin, suivi d'une scène de meurtre particulièrement fun ?... On est vite troublé par l'absence de maîtrise du chef de file du giallo - n'allez pas me dire que le fameux plan-séquence décomposant l'espace d'une maison est un sommet de mise en scène, uniquement rehaussé par la musique ( encore ! ) - passant d'un personnage à l'autre sans la moindre homogénéité. Certes Ténèbres se veut baroque et second degré, encore faudrait t-il qu'il soit passionnant scénaristiquement. Bref : le cinéma d'Argento c'est une débauche visuelle qui peut parfois accoucher de très belles choses ( Suspiria, Phenomena...), mais le plus souvent poussive et ratée. Une déception.
Un giallo qui met beaucoup de temps à démarrer heureusement dans sa 2eme partie le rythme s'accélère un peu malgré tout je n'ai pas accroché! La musique des goblin ne colle pas toujours bien aux scènes ce qui plombe un peu l'ambiance et les acteurs ne sont pas toujours convaincants. Meme le sang a des allures de peinture orange pourtant on est en 1982. Vraiment pas fan d'Argento!
Mais qu'est-ce que ce film est mauvais. En premier lieu l'interprétation est abominable, la réalisation suit derrière. Une intrigue qui traine sur plus d'une heure et demie alors que tous les éléments sont clairement dévoilés au bout d'une demi heure. Un final à la hauteur du nombre de scènes ridicules que comporte ce film. A noter, le grand moment d'hilarité où une des victimes qui après s'être rendue compte qu'elle était dans la maison du tueur, ne trouve rien de mieux à faire, quand elle tombe nez à nez avec lui, que de lui demander de l'aider parce qu'il y a un chien dehors. Ce morceaux pour le ridicule, la suite pour la tranche de rire : le tueur lui court après, et elle se défend vaillamment en lui jetant des photos (pas le cadre, juste des tirages papier 10x18) à la figure... Crise de rire garantie. Pour ne rien gâcher, l'insupportable musique Bontempi des années 70. Beaucoup d'exégèses intellectuelles ci-dessous pour parler du film, ma critique plus terre à terre viendra contrebalancer cette surabondance de louanges pour un film qui n'a pas de qualités à sauver... Même pas dans les années 70, car le cinéma était déjà d'un autre niveau à cette époque.
Désuet. Une mauvaise série B d'horreur des années 80, dont les scènes, et notamment les scènes de meurtre, ont pris de l'âge et se regardent avec une certaine raillerie et un certain ennui aujourd'hui. Des maladresses, des défauts (le sang), un doublage affreux et une bande originale disco qui ne correspond pas du tout avec le genre, c'est plutôt inhabituel remarque.
Après une parenthèse fantastique Dario Argento revenait au pur Giallo avec ce Ténèbres. Film très sanglant et cruel il dépeint des mâles qui vont faire payer leurs frustrations à des femmes dont il ne supportent pas la liberté. La mise en scène est enlevée, j ai eu un peu l’impression d être à la croisée des chemins entre le cinéma d Hitchcock et celui de De Palma. Malheureusement et ça n est pas une exception dans sa filmographie le casting est très inégale et certains interprètes plombent carrément le film. Dommage.
Dans la lignée de son excellent "Frissons de l'angoisse", Dario Argento nous offrait avec "Ténèbres" un film d'horreur qui nous parle d'un tueur psychopathe. Les scènes de meurtres sont d'ailleurs très bien réalisées, il y a une bonne dose de suspense, l'histoire qui est bien écrite réserve quelques belles surprises et le casting fait une performance plutôt bonne sans être extraordinaire. Résultat on se trouve devant une oeuvre globalement réussi et qui devrait plaire aux amateurs de sensations fortes.
Dario Argento revient au giallo plus standard, après deux films d'horreur pleinement ancrés dans le fantastique. Cette fois, nous suivons un auteur à succès en voyage à Rome, qui se retrouve mêlé à une série de tueries proche de ses romans (Argento raconte que le film est inspiré d'une mésaventure qu'il a connu avec un fan menaçant, quelques années plus tôt...). L'intrigue policière de "Tenebre" est un peu faiblarde, les meurtres s'enchaînent sans logique apparente (du moins avant la révélation finale), et les enquêteurs ne semblent guère motivés. Néanmoins, la réalisation acérée, et les nombreux meurtres sordides à la violence très graphique rendent le film efficace. Par ailleurs, l'ensemble aborde le thème de la sexualité de manière intéressante, avec quelques séquences fortes. Au final, "Tenebre" est un mélange tout à fait correct de thriller et d'horreur.
Un pur giallo dans le plus pur style "Argento". Pas mal de sang, un tueur ganté et masqué, une enquête menée par un homme civil, parallèlement à l'enquête policière, et beaucoup de mystère autour de l'identité du tueur. Il n'en faut pas plus pour passer un bon moment devant un très bon film du genre, bien qu'il ne fasse pas partie des meilleurs du réalisateur.
Pour moi, même si ça équivaut à passer à côté de d'autres bonnes choses, s'il n'y avait que deux films d'Agento à voir absolument, ce serait évidemment "Suspiria" et ces "Ténèbres". Oui oui, je le pense sincèrement. Ce qui fait la force du film ? Ce n'est pas son histoire (bien qu'elle offre des rebondissements vraiment très sympas), mais bel et bien sa mise en scène. Alors en pleine possession de ses moyens, Argento, de par sa manière de filmer, nous fait vivre un véritable cauchemar. Il ne lui faut que cinq minutes (et encore, je compte large) pour nous plonger dans le bain. Et ça ne débranchera plus. En la matière, le sommet est atteint est atteint lors de la scènespoiler: où l'on voit Bulmer attendre Jane . Ça ne se décrit même pas, il faut simplement y voir pour comprendre. Alors, on ne peut pas nier qu'il y a des ellipses parfois un peu douteuses, mais quelle importance. Et puis, ça fait partie du style Argento (et, soit dit en passant, dans "Phenomena", c'est encore "pire" que ça). Bref, je ne m'étendrais pas d'avantage. Argento vous ouvre la porte de ses ténèbres, bienvenue en Enfer !
Ce film reste assez classique dans son déroulement, Dario Argento abandonne ses images stylisées, saturées de lumières colorées de ces précédents films (dommage)... L'histoire nous embarque dans une série de meurtres liés à un romancier, traversée par des flashbacks mystérieux, des assassinats violents et des séquences où la caméra filme des détails sans importance...