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Maqroll
164 abonnés
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4,0
Publiée le 26 septembre 2010
Un délicieux petit film indépendant américain, plongé dans le quotidien de la communauté noire d’un quartier de Los Angeles, et plus précisément dans celui d’une famille banale où la mère tient un pressing, où le père vieillit doucement, où le fils, chômeur, aide vaguement sa mère en passant la moitié de son temps à dormir… Il a un ami qui vient de sortir de prison. Et puis son frère (celui qui a réussi) doit se marier avec une jeune bourgeoise de la « middle class » noire. Le garçon, qui n’aime ni son frère ni sa future belle-sœur, est pourtant désigné comme témoin du mariage et chargé des alliances. Mais le destin va lui jouer un tour et le plonger dans une situation inextricable... Le propos est original, le ton intime, la caméra procède avec une liberté superbe, les acteurs sont subtilement dirigés. Un film qui fait passer un souffle d’air frais et qui constitue une superbe surprise.
Bon film indépendant, qui mit en valeur la communauté noire dans une veine néoréaliste plus intimiste que la "black exploitation" chère à Tarantino. Spike Lee et François Dupeyron récemment ont cependant été plus loin. Une rareté historique donc.
Exemple typique du cinéma américain indépendant des années 80, "My brother's wedding" décrit avec humour et sensibilité la condition des noirs sur le sol des Etats-Unis. Armé d'une sincérité évidente, Charles Burnett évoque alors le quotidien d'une famille dans un quartier pauvre et dangereux de Los Angeles, entre le travail routinier, les errances amicales et les tensions familiales. Le naturel épatant des comédiens et la justesse de la mise en scène de Burnett - malgré un budget restreint - rendent palpable ce plaisir de vivre en communauté, et animent l'espoir de l'égalité et de la paix entre les hommes. Si le scénario est simple, c'est pour mieux servir l'opposition symbolique du final, où le héros devra faire un choix. Les plans de Burnett sont emplis de poésie urbaine, ils sont vivants et agréables, et inscrivent l'histoire dans un calme prodigieux et extrêmement plaisant. La ressortie de "My brother's wedding" tombe donc au bon moment ; à l'heure des élections de Barack Obama, cette histoire simple et belle rappelle avec douceur l'importance des droits, les choix que tout homme - blanc ou noir - doit faire pour défendre son honneur, le besoin crucial des liens familiaux et la violence qui, toujours, règne dans certains quartiers américains. Le mélange entre le drame profond et les séquences burlesques donnent une alchimie étonnante, légère et émouvante. Grâce à la valeur politique que prend le film aujourd'hui, les images deviennent nostalgiques, le récit nécessaire, tout prend encore plus d'interêt, notamment celui de nous faire (re)découvrir un artiste discret et au talent certain.
De la vraie blackexploitation avec une BO roots à propos d'une ceremonie un peu obsolete; d'autant plus que les multiples intrigues séduiront ceux qui ne sont pas habitués à la comedie de moeurs tout en distrayant meme si l'aspect naturaliste ralentit de tps en tps le rythme. Et on ne voit en quoi Spike Lee ou F.Dupeyron ont fait mieux puisque le genre s'est appauvri et raréfié du moins dans les studios principaux.