Une très belle comédie dramatique de G. Jugnot, peut-être son meilleur film. Un instant dans la vie d'un homme qui perd tout du jour au lendemain et voit sa vie complètement chamboulée... Mais ce revers de fortune et aussi l'opportunité de rencontrer quelques oubliés de la société, personnages haut en couleurs qui lui feront découvrir une autre facette de la vie.
Un des premiers films sur le chômage des cadres, l'exclusion et le milieu des SDF. A travers son personnage ordinaire ce qui a pour but une identification du spectateur, Gérard Jugnot nous montre une déchéance de ce français moyen touché par le chômage ce qui engendre au fur et à mesure diverses conséquences désastreuses au plan familial et social en général. Cette insertion dans le milieu des pauvres et des exclus fait réfléchir car la situation actuelle n'a pas changé. On touche même plus le drame que la comédie. Les acteurs sont tous exceptionnels en particulier Richard Bohringer. Un film utile, drôle, triste et humain.
Gérard Jugnot signe une comédie inattendue et touchante. Les frasques d'un commercial licencié qui se retrouve finalement à la rue, les plans bidons et les petits larcins révèle une histoire émouvante sans tomber dans le cliché.
L'un des meilleurs films de Gérard Jugnot ( critique totalement subjective, je tiens à préciser ). Après avoir joué les simples flics et les chefs scouts dans les années 80, notre français moyen préféré incarne Michel Berthier, un pauvre type au chômage destiné à devenir SDF. Comme à son habitude, l'acteur-réalisateur pose un regard profondément humain et touchant sur ses personnages : Berthier, Toubib, Crayon et Mimosa sont autant d'antihéros sortis tout droit de son imagination. Les dialogues sont inventifs et finement interprétés par le joyeux quatuor d'acteurs. Richard Bohringer campe un clochard charismatique aux côtés d'un Ticky Holgado plus truculent que jamais. Jugnot ne fait plus du Jugnot, et c'est là tout son talent de comédien : il réussit à rendre attachant un personnage d'une lâcheté peu commune. Fini les Bernard Morin et les Félix du temps du Splendid, terminé les rôles désopilants d'affreux jojos à grosses moustaches. Car le Gérard Jugnot réalisateur est tout autre : un homme ordinaire auquel le spectateur s'identifie aisément, à la fois humble et maladroit ( il y a du Chaplin dans cette Epoque Formidable...). Bref, s'il y avait un film à retenir dans la carrière du réalisateur, ce serait celui-ci. Culte ( mention particulière à Francis Cabrel pour la chanson du générique ).
Mon film préféré de Gérard Jugnot en tant que réalisateur ! Les acteurs sont tous bouleversants ! Drame et comédie font bon ménage. La mort de Mimosa et la fin sont tragiques mais beaucoup de scènes sont drôles (les SDF qui débarquent dans l'hôtel de luxe, le voyeurisme dans le hall de la résidence,...). Grandiose !
Un scénario qui donne beaucoup à réfléchir, sur l'extrême fragilité du bonheur et toutes les conséquences possibles, de l'orgueil mal placé. "Berthier" qui sur le début avait suite à une dispute, délaissé sa famille à l'arrache, aurait bien pu ramasser un vent à la fin du film, et attendre longtemps avant d'espérer retrouver les joies d'un chaud foyer et d'un lit douillet. Sans doute l'un des meilleurs films Français de ces 30 dernières années.
De tous les membres du Splendid, Gérard Jugnot est à mon avis celui qui a le mieux réussit sa carrière "solo". Il est devenu un réalisateur intéressant, en proposant des films souvent dans le même style: un mélange de comédie et de drame, faire rire sur fond d'humanisme et de critique de la société. Sans trop se prendre au sérieux, l'acteur-réalisateur a jusqu'ici réussit une assez intéressante carrière. "Une époque formidable" est à mon avis l'un de ses films les plus réussits, en tout cas sans doute son film le plus drôle. Avec ce film, Jugnot s'attaque au thème des sdfs, de la pauvreté. Il ne révolutionne pas le cinéma, mais touche au coeur. Sans livrer de grande réflexion stérile genre "l'argent ne fait pas le bonheur", il fait réflechir sur notre condition matérielle, et prône les bonheurs simples. Il critique intelligeamment le monde du travail qui veut transformer l'homme en machine. Et puis surtout, il fait rire. Des répliques savoureuses, des personnags irrésisitibles, des situations comiques s'enchainent. Jugnot campe Berthier, incarnation du français moyen dans le pur style Bourvil ou François Pignon. Un personnage attachant et assez proche de nous. Richard Bohringer lui vole presque la vedette en toubib excentrique. Le monde des sdfs offre une galerie de personnages attachants. Même si le final est un peu attendu, si la mise en scène reste d'une platitude totale, on ne peut s'empêcher d'être ému par ce film. Faisons un voeu: si au moins toutes les comédies françaises d'aujourd'hui avaient le niveau d'"une époque formidable" ...
Chez Gérard Jugnot le bon sentiment règne toujours en maître, et cette chronique, plus tendre que drôle, sur la pauvreté ne fait pas exception. Même si elle est assez réussie, elle aurait gagné à être traitée de manière plus satirique.