Inquiétant tout en essayant de surnager par l’humour une époque formidable collecte sa force dans la seule conception possible et supportable, le groupe même si celui-ci est corvéable ou marginalisé.
Berthier curieusement acquiert un équilibre au contact de la rue en s’intégrant à une meute combinatoire adaptée à la sphère de l’exclusion.
L’épreuve du froid est bénéfique, initiatrice pour un homme épuisé par le rendement, pensant naïvement que l’accumulation de biens artificiels est un passeport pour conserver l’être aimée.
Ce châtiment temporaire recadre un dispersé dans des valeurs simples ou la conquête d’une simple paire de chaussures est presque une extase.
Dehors on n’est plus rien, il faut être débrouillard en espérant tomber sur de bonnes ressources d’accompagnements. Berthier s’adapte aux viandes avinées et aux crises de démences dans un environnement devenu presque acceptable.
En ce début d’années quatre vingt dix la crainte majeure est la limite d’âge. Celle qui vous balaie de l’entreprise à quarante ans dans l’indifférence générale.
De nos jours un remake d’une époque formidable serait insoutenable. Tellement d’ingrédients nouveaux sont apparus que le forage d’un nouvel opus s’avère presque impossible.
Une époque formidable malgré son sujet détient un parfum de liberté. La rue à temps complet est perçue comme conviviale, un terrain de jeux délirant sans hiérarchies ni règlements foulé par une troupe acclimatée à sa conjoncture.
Tout ceci est presque Darwinien. Le banni de plus en plus jeune s’accommode aux désagréments naturels par une carapace renforcée.
Chez Gérard Jugnot le bon sentiment règne toujours en maître, et cette chronique, plus tendre que drôle, sur la pauvreté ne fait pas exception. Même si elle est assez réussie, elle aurait gagné à être traitée de manière plus satirique.
Un excellent film sans doute le meilleur de JUGNOT (pour ma part)...R.BOHRINGER et T.HOLGADO sont une très bonne idée de casting...On reconnait des apparitions de ZABOU, TIMSIT et C.LADESOU.....Le film est ryhtmé et ne faiblit JAMAIS....ON reconnait le sujet ancré dans la réalité même 20 ans après...A noter également une musique de F.CABREL avec la chanson ELLE DORT....A voir si c'est pas encore fait...
Une Epoque Formidable... est davantage un drame qu'une comédie, même si l'on rit à de nombreuses reprises. Les 20 premières minutes par exemple, caractérisant la chute sociale de Jugnot ne prêtent guère à sourire. Le reste du film est porté par une ambiance touchante, souvent drôle et interprétée avec talent. Sans aucun doute la meilleure réalisation de Gérard Jugnot.
Film très émoumant touchant un sujet sensible et toujours d'actualité qu'est le chomage et l'exclusion sociale. Tout peut basculer d'un jour à l'autre dans la vie d'un homme, ou d'une femme dès que l'estime de soi n'existe plus, dès que la reconnaissance des autres n'est plus là et qu'on ne se sent plus utile... de très bons acteurs, un Jugnot comme toujours à la hauteur et un Borhinger plus en forme que jamais! J'ai passé un très bon moment avec ce film très humain qui nous fait comprendre que rien n'est jamais définitif...ni d'un côté ni de l'autre, la roue tourne!
Vingt ans après sa sortie, « Une époque formidable » n’a pas pris une ride. Cette comédie dramatique signée par Gérard Jugnot s’inscrivait dans l’air du temps du début des années 90. Les thèmes abordés de la crise, du chômage, de la précarité et des sans domiciles fixes sont toujours des problèmes récurrents de notre société moderne. C’est pourquoi ce film de Gérard Jugnot est toujours malheureusement d’actualité. Le réalisateur interprète lui-même comme à son habitude un français moyen qui après avoir perdu son emploi tombe dans la spirale de la précarité. Ce personnage attachant et sensible va rencontrer dans son périple trois autres laissés pour compte, joués magnifiquement par le regretté Ticky Holgado, par Richard Bohringer et par Chick Ortega. Le film joue à la fois sur le comique de certaines situations et sur l’aspect dramatique de l’histoire. « Une époque formidable » offre une vision sur des problèmes réalistes de notre société, des personnages en qui chacun peut s’identifier, sans oublier un humour toujours présent. Du bon cinéma populaire au sens le plus noble du terme.
Film plutôt sympathique et drôle qui traite d'un sujet encore d'actualité : les gens qui perdent tout du jour au lendemain et se retrouvent à la rue. Le film vaut surtout pour Gérard Jugnot et Richard Bohringer, tous deux géniaux comme toujours, même si leurs rôles ne changent pas de d'habitude : le premier jouant à la fois sur un registre drôle et triste, le deuxième légèrement psychopathe mais ça marche toujours. Quant au reste, Ticky Holgado est insupportable comme souvent, parfois drôle mais c'est rare. Et Chick Ortega, son personnage est quasiment inutile. Quelques bonnes trouvailles cependant, et un dénouement très attendu.
Un film simple et sans prétention qui se révèle être très touchant par la transmission d'une réalité sociale. A noter, la présence d'acteurs très attachants.
Une comédie au final sympa qui nous insère dans le monde des clochards par le regard d'un chef de famille déchu (un bon intermédiaire). Parfois très drôle, mais sachant toujours rester poignant, c'est un film qui a dû surprendre à l'époque, Jugnot jouant alors le comique de service dans nombres de comédies françaises (la mise en abîme du rêve et de la vie de son personnage est éloquente). Probablement son meilleur film en effet, plutôt gentil sur un sujet qui l'est beaucoup moins.
Une comédie sympathique réalisé par Gérard Jugnot qui s’attaque au sujet des sans abris et de la pauvreté en général. Malgré quelques clichés et quelques aspects trop soulignés, le film reste touchant notamment grâce au duo Jugnot/Bohringer. Le scénario ne nous laisse pas beaucoup de temps morts, des répliques qui font mouche ce qui nous donne un petit film sympathique. Malgré quelques seconds rôles très mal interprétés et une réalisation assez plate, Gérard Jugnot parvient à nous faire rire tout en faisant passer un message.