Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
inspecteur morvandieu
37 abonnés
2 380 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 20 novembre 2024
Un inspecteur de police enquête sur le meurtre d'une élève dans un pensionnat pour jeunes filles riches. Le film d'Henri Decoin est une comédie policière qui ne commence pas trop mal mais qui, en s'installant dans l'institution dirigée par la peu aimable Denise Grey, devient franchement niaise. D'abord parce que l'inspecteur Désiré Marco à plutôt l'air d'un policier amateur et d'un séducteur en goguette; ensuite parce que les jolies pensionnaires sont comme des gamines jouées par des jeunes femmes. Ça ne fonctionne donc pas. Je doute que le roman du belge Steeman (le créateur de Wens) soit si léger. En tout cas, Decoin n'a pas d'autre idée que de planter un bellâtre au milieu de jeunes filles turbulentes et d'enseignantes coincées. Le numéro souriant et décontracté de Jean Marais introduit de la bonne humeur, de la séduction, mais aucun suspense. Ce qui est fâcheux. La révélation finale, relativement l'identité de l'assassin est indifférente. Elle se produit dans une séquence théâtrale et assez grotesque sur un plan policier... On voit passer du beau monde dans ce film, de la comédienne débutante et future vedette à Noël Roquevert en passant par Louis de Funès; c'est une distraction au coeur d'une intrigue que le réalisateur choisit de mettre en scène avec désinvolture et avec les poncifs sur la jeune fille de bonne famille des années 50. On imagine mieux un Clouzot -déjà adapteur de Steeman dans "L"assassin habite au 21"- s'emparer de ce sujet en y mettant la noirceur sociale et morale et en suggérant les contingences sexuelles qui ne semblent pas absentes du roman. En l'état, l'adaptation de Decoin est insignifiante.
Une enquête un peu étrange, faite sur le ton de l’amusement tout du long. Et un crime étrange qu’on pourrait qualifier aujourd’hui de fait de harcèlement. C’est un peu trop long il faut le reconnaître. Cela aurait pu être resserré et le nombre de suspects est un peu élevé. Il ne peut prétendre à la version masculine des disparus de Saint-Agil
Une bonne petite enquête de police suite à un meurtre. C'est bien fait, malin. Peu à peu, les suspects s'accumulent, l'inspecteur les débusquent un à un avec leur petit secret, pour finir par trouver le bon. Le seul bémol étant la fin qui nous donne un coupable dont le mobile pourrait paraitre futile si aujourd'hui, il n'était pas si présent dans l'actualité : spoiler: le harcèlement.
Les acteurs/actrices sont très bien, on y découvre surtout des jeunes actrices en devenir, et un Louis de Funès carrément en contre emploi de ce qu'on lui connaitra ensuite tout au long de sa carrière. Rien que pour cela, ce film vaut d'être vu par ses fans. A voir par les amateurs d'enquête policière.
Uniquement méconnu bécause injustice du numérique : il n'existe ni en dvd ni en bluray !
C'est un excellent Décoin/polar 50s/film "a papa" ; pour qq raisons bien évidentes : * équilibre entre 3 styles (polar/com/drame) ; i s'agit quand même d'une série de meurtres en pensionnat de filles ! Mais le ton est léger,l'intrigue très réussie, *le comique soutenu par un casting typique " français 50s" ; bonus= de funes magistral pour un mini (=typique de l'époque pour lui) rôle * Jean marais est supportable ! ( il ne prétend avoir QUE 15 ans de moins...) ; pour une fois sa "misogynie suintante"est justifiée par le rôle
Bref pas grand chose a envier aux "INCONNU S DANS LA MAISON"(raimu, peut être...),du même réal
Encore un film moyen réalisé dans les années 50 par Henri Decoin, il faudra attendre "Razzia sur la chnouf" pour qu'il renoue avec la qualité de ses réalisations des années 30 et 40. Dans ce film policier, l'inspecteur joué par Jean Marais est plus un play-boy qu'un enquêteur chargé de trouver l'auteur d'un crime dans un pensionnat pour jeunes filles. Denise Grey s'en sort plutôt bien dans le rôle de la directrice de ce pensionnat, de bons seconds rôles interprétés par Line Noro, Jeanne Moreau et surtout Françoise Arnoul. Le film ose, pour l'époque, subodorer l'homosexualité féminine et en plus entre une professeure et une élève. A noter aussi la première apparition au cinéma de Dany Carrel.
Les polars à énigmes sont de deux sortes, soit le spectateur peut trouver, soit cela est impossible, ici nous sommes dans le second cas de figure mais on l'ignore laissant se défiler les fausses pistes. En fait comme souvent la résolution est purement anecdotique, tout le charme du propos étant dans la façon dont l'enquête de déroule, ici c'est léger et décontracté et Decoin se permet de brocarder avec humour les bonnes manières bourgeoises que l'on est censé enseigner aux jeunes filles de bonnes familles. A noter De Funès dans le rôle d'un photographe cochon (on ne rigolait pas avec ça en 1953), Jeanne Moreau qui se fait payer pour aider la police, Danny Carrel qui bénéficie de cours particuliers très spéciaux de la part de sa prof de math et tout le dortoir qui participe à des jeux sadiques. Jean Marais est plutôt bon. On passe un bon moment même si on peut regretter la mise en scène abracadabrantesque conduisant à la révélation finale.
Une comédie policière peu connue à sa sortie donc complètement oubliée aujourd'hui avec tout plein de grands noms du cinéma et du théâtre des années cinquante. Jean Marais dans un rôle pour une fois assez sobre, Louis De Funès dans l'un de ses nombreux petits rôles de ses débuts encore plus sobre - c'est un exploit - Jeanne Moreau toute jeunette et craquante... Bref, que du bon. Ma phrase préférée dans cette petite satire autour de l'école privée de l'époque: la directrice vantant au téléphone les mérites de son pensionnat à une nouvelle cliente potentielle: "Nous avons sept pour cent de réussite au bac! Pour notre époque, c'est prodigieux..." Puisqu'on vous dit que le ciné, çà fait rêver...