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Un visiteur
4,0
Publiée le 8 août 2011
le plus grand delon un film magnifique dommage la dernière scène n est pas très crédible quand on connait la personalite de delon a la ville on ne peut s empêcher de penser qu il a beaucoup de points communs avec son personnage mais ceci est une autre histoire
Voici la version restaurée d'un film exigeant du grand cinéaste britannique Joseph Losey. Alain Delon, impeccable en victime collatérale de l'antisémitisme sert un récit ambitieux, parfaitement mené. La scène finale est l'une des plus fortes que je connaisse.
Un des premiers films qui a traité le sujet de la Shoah et du racisme nazi.Un des meilleurs rôles d' Alain Delon, producteur du film.Un film sur le thème du double aussi.Une interprétation moyenne de Jeanne Moreau.Une fin bouleversante.
Très grand film qui s'ouvre sur une séquence odieuse qui vous met directement "dans l'ambiance" si l'on peut dire. Le personnage de Klein, campé par un Alain Delon qui a rarement été meilleur, est loin d'être sympathique, profitant de la période pour s'enrichir sans état d'âme. Son parcours est clairement kafkaïen, plus il s'efforce de prouver son identité plus il parait suspect aux yeux des autorités. Mise en scène magistrale de Losey qui parvient par ses cadrages à faire ressortir le côté asphyxiant, oppressant et par moment paranoïaque de la période.
Une quête sur l'identité qui tourne à la descente aux enfers, malheureusement surlignée au marqueur fluo. Moreau est abominable (à noter que pas kafkaïenne pour un sou elle est aussi à l'affiche du "Procès" d'Orson Welles). La prestation de Delon mouais : un peu vite fait portée aux nues. Ajoutez une bonne rasade d'austérité vous obtenez au final un film mineur vers lequel il est dispensable d'aller creuser.
Difficile de se remettre de "Monsieur Klein" : rares sont les films qui ont, avec autant d'acuité, fait resortir l'inhumanité latente présente chez l'homme. Il est ici avant tout question de l'indifférence que l'être humainpeut manifester face à la souffrance d'autrui. La période de la seconde guerre mondiale est évidemment significative, mais elle serait valable un peu partout dans le monde, au Chili en 73, en URSS sous Staline etc. Ce constat terrible s'incarne de façon glaçante dans le personnage de Monsieur Klein, qui est aveugle à la souffrance d'autrui et, pire, profite du malheur des juifs persécutés pour faire son profit. Ce personnage hautement cynique fait étrangement écho à nos chers ultra-libéraux qui ne jurent que pas le "laisser faire" du marché, au mépris des dommages humains, et qui baignent dans un matérialisme fortement individualisé. Le génie du film est de coupler à ce discours au vitriol une réflexion kafkaïenne sur l'identité : Monsieur Klein perd en effet toute retenue et toute raison lorsuqu'il sombre dans l'obsession de démasquer son double ; c'est évidemment à travers sa propre humanité qu'il court éperdument et en vain... Les deux réflexions sont évidemment liés : c'est parce qu'il a perdu son humanité dans son détachement cynique et égoïste que Monsieur Klein est capable de ressentir aussi violemment ce trouble identitaire. Le film devient ainsi une terrifiante mise en abyme sur notre capacité à dériver au large de nous mêmes, perdant l'empathie envers autrui qui est l'ultime marque de notre humanité (et non les aparats trompeurs de la culture, de la religion ou des codes sociaux, comme le film le montre très bien). C'est par ailleurs le plus grand rôle de Delon qui est ici saisissant, parvenant à donner vie à un personnage monstrueux, qui s'ouvre comme une béance sur lui-même. Grand film.
Un fillm unique, glacial et surréaliste comme une oeuvre de Kafka. Comme K dans le procès, Klein part à la recherche de son identité, et au-delà de la faute qu'il a commise. Rien ne lui sera révélé, ni ses origines, ni une quelconque identité juive, ni son double dont on ne connaît que la voix et la silhouette arrêtée par les policiers français. Et comme K, la mort vient bien au rendez-vous, suggérée seulement dans ce train de déportés livrés aux Allemands, mais bien présente tout au long du film, inéluctable, épaisse et conséquente. Car c'est bien dans cette accumulation de non-dits, de situations ubuesques et d'incompréhension que réside la force de ce film, son pouvoir de dénonciation. En utilisant ce procédé, Losey passent les coupables au révélateur comme jamais avant lui nul ne l'avait fait : la police française est bien le bourreau qui livre ses enfants à une mort certaine. Telle est la vérité froide et cruelle. Réalisé dans un schéma assez classique, "Monsieur Klein" est pourtant un exercice de style particulièrement réussi, même si quelques longueurs nuisent au déroulement de l'histoire. Qu'importe, il s'agit bien là d'un des meilleurs films traitant de cette période noire de l'histoire de France... Etrangement, un film qui fait immanquablement penser aux "4 cavaliers de l'Apocalypse" au regard du rôle incarné par Delon qui semble voir passer la guerre comme Glenn Ford la traversait dans le film de Minnelli...
Un film ironique par sa cruauté réaliste. Losey ne ment pas, son but n'étant pas de divertire, mais d'être le plus objectif possible et par là faire une oeuvre "témoin" historique. Mais la puissance du film se trouve aussi dans l'esthétique et la sonorité glaciale que lui donne Losey, mise en scène qui n'est pas ornementale, mais qui sert admirablement le malaise que provoque le récit. Mr Klein est donc une harmonie parfaite entre art et histoire.A coté de celui-ci, beaucoup de films se voulant historiques, paraissent fades et vulgaires.
Le scénario et l’interprétation sont d’une grande richesse. Les commentaires sur ce film évoquent souvent l’idée que le Robert Klein interprété par Alain Delon est victime d’un autre Robert Klein qui cherche, pour se protéger, à se défausser de son identité sur lui. Ainsi au début du film, le M.Klein d’Alain Delon reçoit sur son paillasson la journal Informations Juives, comme si l’autre M. Klein avait donné à ce journal comme nouvelle adresse celle du M. Klein d’Alain Delon, rue du Bac.
Toutefois, une autre explication peut être envisagée. Peu avant la fin du film le M. Klein d’Alain Delon comprend que l’autre M. Klein n’a jamais déménagé de son appartement du quartier des Abbesses. Il lui téléphone un soir pour le rencontrer. Une voix lui répond : « Moi aussi je voulais vous rencontrer ». Si l’autre M Klein avait voulu se défausser de son identité sur le M. Klein d’Alain Delon, pourquoi lui dire qu'il voulait aussi le rencontrer ?
Mais surtout, on comprend qu’il existe un personnage qui a de solides raisons d’en vouloir au M. Klein d’Alain Delon : Nicole, la femme de son meilleur ami (interprété par Michael Lonsdale) avec laquelle il entretient une relation adultérine et qui est manifestement toujours très amoureuse de M. Klein alors que ce dernier vit avec Jeannine, une femme plus jeune et de mœurs plus légères. A un moment bien précis, lorsque l’entourage de M. Klein se demande qui pourrait lui vouloir du mal, la caméra de Joseph Losey glisse sans équivoque sur Nicole. Celle-ci aurait parfaitement pu abonner M.Klein à son insu au journal Informations Juives.
Chaque spectateur émerveillé se fera son idée. Ce film est un bijou, il vous poursuit longtemps après.
Un bon drame à la française, semblant tout droit sorti d'un livre de Kafka. Un homme perdu dans les méandres de l'administrations et ceux de sa conscience cherche à se réhabiliter à ses yeux et aux yeux des autres, ce qui l'amènera à se punir en plongeant au coeur de la répression nazie.