Mon compte
    Monsieur Klein
    Note moyenne
    3,9
    1590 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Monsieur Klein ?

    144 critiques spectateurs

    5
    41 critiques
    4
    57 critiques
    3
    29 critiques
    2
    14 critiques
    1
    3 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 avril 2017
    Un chef d'oeuvre tout simplement. Du scénario aux prises de vue en passant par les costumes et les seconds rôles, tout est parfait dans ce film de Joseph Losey. Alain Delon livre la prestation de sa vie, et la ribambelle de seconds rôles - Michel Lonsdale surtout, mais aussi Jean Bouise, Jeanne Moreau et un jeune Gérard Jugnot - est de haut niveau. Sur un sujet - l'Occupation et les persécutions génocidaires des Juifs - pourtant archi-rebattu depuis lors, ce film sort du lot par sa tonalité d'une noirceur et d'un mystère envoûtants. Pas loin de figurer sur la liste des 10 meilleurs films que j'ai jamais vus!
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 632 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 avril 2016
    1942, Robert Klein profite du désarroi des juifs pour faire des affaires très lucratives en négociant à bas prix leurs œuvres d’art. Peu enclin à faire preuve d’humanité, il est à l’image de bons nombre de français qui profitèrent du système Vichyste ; la loi était de leur côté. Klein est un personnage cynique à souhait. Il dit : « je ne discute pas la loi, mais elle ne me concerne pas » lorsqu’on le prend pour un juif. « Je n’ai rien à voir avec tout çà ». Peu importe les agissements de la police française à la solde des nazis, il n’est pas touché et çà lui permet même de faire des affaires. Mais voilà tout bascule le jour où il est pris pour un juif. Un homonyme se sert de lui comme couverture. Et là, « le bon français » doit fournir des certificats prouvant sa non juiveté. Il part alors à la recherche de cet homonyme ; innocemment, pensant qu’en tant que français il ne risque rien.
    Le persécuteur devient le persécuté et l’indifférence fait place à la prise de conscience. Ce film est une démonstration par l’absurde ; absurde comme la situation dans laquelle est plongée M. Klein. Comme chez Kafka, là, Mr Klein se retrouve pris au piège d’une justice absurde et arbitraire. Cette absurdité Kafkaïenne revêt comme limite l’invraisemblance d’un scénario au centre duquel campe un homme courant à sa perte lors de sa quête d’identité. Car il s’agit tout autant d’une condamnation de l’inhumanité de certains par Joseph Losey que d’une quête d’identité. Losey, subtilement, condamne tout ces français qui ont fermés les yeux soit par conviction, soit par couardise ou pire par intérêt, comme Klein. Le scénario est mystérieux et hermétique, mais le film parvient tout de même à rendre une atmosphère tendue digne d’un thriller psychologique et métaphysique.
    Un cauchemar qui devient réalité avec des zones d’ombre parfois dérangeantes dans le scénario ; mais un film, qui en 1976, eut le mérite de montrer pour la première fois la rafle du Vel d’Hiv’. Un film qui confronta les français à leur propre histoire.
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2016
    Avoir un homonyme juif dans le Paris occupé de 1942 n’arrange en rien les affaires quelque peu sournoises du personnage joué par un brillant Alain Delon. En dépit d’une certaine froideur, la mise en scène de Joseph Losey retranscrit avec brio les ressentiments d’une telle méprise, tout comme celle du mystère qui entoure l’identité des deux Klein. Un film sombre et énigmatique qui avance à petits pas vers un dénouement spoiler: dramatique
    que l’on conçoit un peu trop rapidement.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    113 abonnés 163 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mars 2016
    "Monsieur Klein" est l'un des plus grands fims de Losey et l'un des meilleurs de Delon qui y est remarquable. Sans oublier les seconds rôles, exceptionnels : Jeanne Moreau, Jean Bouise, Suzanne Flon, Michel Lonsdale, Louis Seigner, Francine Bergé... et j'en passe. Tout contribue dans ce film, la photo de Gerry Fisher, les décors, la musique de Egisto Macchi, à apporter une atmosphère oppressante, glauque, suintante, quasi expressionniste. Le mal y rôde en permanence; tout comme un sentiment de malaise qui se faufile entre chaque plan, tout semblant s'enfoncer inexorablement dans un monde décadent et mortuaire, fait de décrépitude, d'isolement, prélude à une extermination programmée. Un labyrinthe où l'humain perd comme Klein peu à peu son identité pour ne plus être que son fantôme squelettique l'amenant progressivement à Dachau ou à Auschwitz. Chacun est Klein, devenant l'objet des bourreaux par le jeu pervers de manipulation mentale qui conduit progressivement à la perte de l'identité, du moi, chacun finissant par succomber malgré lui au processus de destruction orchestrée par la machine d'anéantissement nazie. On pense parfois au "Testament du Dr Mabuse", le monde devenant kafkaïen, diabolique, aboutissant à cette séquence terrifiante et inouïe de réalisme qu'est celle de la rafle du Vel d'hiv. Rarement un film aura montré et avec un souci de précision exemplaire le processus d'infiltration du mal dans les consciences quitte à en rendre le spectateur mortifié, pris au piège, scellé à double tour, cadenassé vers les convois de la mort. Qui est Klein ? Nous ? L'autre ? Celui qu'on cherche ? Qu'on chasse ? Qu'on persécute ? Et pourquoi lui ? Et pourquoi pas nous ? C'est là toute la question posée par le film dont la seule réponse est que Losey a voulu que nous soyons nous-mêmes l'instrument de ce qu'il dénonçait.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 1 mars 2016
    J'ai revu le film sur ARTE. Belle ambiance... Mais vision datée, floue... La précision historique a fait des progrès ça ne passerait plus maintenant. L'évocation de la rafle du Vel d'Hiv est forte mais inexacte. En effet, il n'y avait pas de ligne de chemin de fer dans les sous sols du Vel d'Hiv pour envoyer les gens directement dans les camps. Ils étaient d'abord transférés à Drançy ou autres camps de transit (c'est important parce que la chute de l'histoire est basée là-dessus).
    De plus, Robert Klein, français depuis Louis XIV comme dit son père, serait soupçonné d'avoir peut-être une grand-mère juive (mais son père, lui, n'est pas inquiété alors qu'il serait demi-juif et Robert seulement 1/4 ?)
    Le code de Nuremberg et la statut des Juifs de 1940 disaient clairement qu'on est juif si on a trois grand-parents juifs. Deux grand-parents suffisent si on pratique la religion juive. Robert Klein a peut-être une grand-mère juive, et en aucun cas ne pratique la religion juive. Il ne peut donc selon la loi même de l'époque être défini comme juif.
    Sachant aussi que pendant l'Opération Vent Printanier (nom de la rafle vue par les flics) ils ont surtout arrêté des Juifs étrangers, il est parfaitement invraisemblable qu'un personnage comme Robert Klein ait pu être visé.
    Cela dit l'ambiance de Paris 1942 est très réussie, à part le détail qu'il semble faire froid, ils portent tous des pardessus, en particulier Mr Klein. Belle image, certes, mais la rafle a eu lieu le 22 juillet 1942, et c'était un été particulièrement chaud. Donc l'ambiance grisâtre, si elle souligne bien le propos, n'est pas historiquement appropriée. Je trouve d'ailleurs qu'être raflé par une belle journée d'été est bien pire. Le contraste entre le malheur et le beau temps fait ressortir le malheur, avec une nature en fête, semblant ignorer l'injustice et la souffrance humaine, comme si Dieu était véritablement absent.
    Vincent D
    Vincent D

    4 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 février 2016
    Monsieur Klein prend quelques libertés avec la réalité , lui donnant ainsi une portée universelle ( à l'image des romans de Kafka)au détriment de l'impression du vécu
    Es ce que cela fonctionne ? Au moins partiellement mais certaines scènes me paraissent me paraissent décalées
    Notamment celles avec Jeanne Moreau, personnage au contour imprécis et éthéré ne sont pas claires pour moi et ne s'inscrivent pas dans un parcours cohérent.
    Pourquoi cette rencontre dans cette villa et ces dialogues improbables?
    Peut être je n'ai simplement pas compris tout le film.
    Roub E.
    Roub E.

    985 abonnés 5 023 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2016
    Un excellent film sur l occupation et surtout la persécution des juifs dans notre pays. On suit l histoire de Mr Klein (très sobre Alain Delon), qui fait des affaires avec les œuvres d art et pour qui cette période s avère "florissante". Il n est pas antisémite, ce qui le caractérise c est son indifférence au sort qui est fait aux juifs. Seulement quand il va recevoir un journal juif à son nom, il va chercher qui peut être cet homonyme et petit à petit se mettre à sa place jusqu à se perdre lui même. Montrant que le racisme et l antisémitisme ne peut se développer dans une population s il n y a pas une indifférence générale et montrant le phénomène de groupe qu ils représentent (formidable scène du cabaret), Mr Klein est une montée crescendo dans la froide folie de cette époque avec en point d orgue l effarante scène de la rafle. À voir.
    pierrre s.
    pierrre s.

    441 abonnés 3 311 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 février 2016
    Dans la période trouble et douloureuse de l'occupation, nous suivons l'histoire d'un homme, qui va petit à petit perdre son innocence et sa naïveté. Dans cette quête identitaire, Alain Delon joue juste, et trouve l'un de ses meilleurs rôles.
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2016
    Un grand film qui ne vieillit pas. Delon donne beaucoup de profondeur et d’ambiguïté à son personnage qui passe du statut de dominant à celui de dominé, puis d'opprimé. L'organisation de la société française durant la guerre est très bien observée par Losey, lequel met le doigt sur les diverses lâchetés des plus aisés et sur la condescendance (au mieux) des forces de police (le commissaire interprété par Michel Aumont). Les personnages féminins sont particulièrement bien construits, servis par les superbes Juliet Berto, Suzanne Flon et Jeanne Moreau.
    Jonathan M
    Jonathan M

    135 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 août 2021
    Nous sommes en 1942, et pourtant pas le moindre chaos de la guerre. Une guerre oui, menée de l'intérieur par Alain Delon. Son personnage est double, non pas par filiation comme dans la tulipe noir, mais par inadvertance. Le film est la quête de cette fausse identité, dont la clé n'est pas vraiment une énigme. C'est plutôt un homme de la bourgeoisie qui cherche un autre regard sur lui. Pourquoi est-il visé? Paie t-il les pots cassés? Ou alors tout simplement la rançon de ses origines ? La fin va donc dans ce sens, et laisse entendre qu'il y a résignation.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2015
    Homme de gauche aux convictions humanistes profondément ancrées, Joseph Losey connait bien la condition de paria, ayant été contraint de quitter les Etats-Unis lors de la montée du maccarthysme au début des années cinquante, ce qui l’amena à poursuivre la riche carrière que l’on connait en Europe. Il n’est donc pas étonnant de le voir s’associer avec Alain Delon, encore dans sa période créative, pour deux films qui racontent chacun l’histoire d’hommes en rupture d’identité. Trotski tout d’abord (« L’assassinat de Trotski » en 1972) cherchant à se faire oublier au Mexique des séides de Staline, Robert Klein ensuite qui au contraire cherche à retrouver l’identité qu’on est en train de lui subtiliser. Robert Klein symbolise à lui seul le comportement tant dénoncé d’une haute bourgeoisie parisienne qui continuait à jouir de ses privilèges pendant que le reste de la population devait s’habituer aux restrictions, n’hésitant pas le plus souvent à s’accommoder de la présence de l’occupant nazi. Par une scène introductive d’une violence psychologique insoutenable, Losey dépeint sans détour le contexte général de son film, qui nous en sommes prévenus d’entrée, n’est pas fait pour délasser mais bien pour réveiller les consciences. La femme juive examinée, on devrait plutôt dire soupesée, comme du bétail par un médecin ayant depuis un moment déchiré le serment d’Hippocrate, nous rappelle la faculté animale de l’homme à chosifier son semblable quand il est mû par la crainte, l’avidité ou encore plus dangereux par une idéologie délirante. Robert Klein lui, comme bien d’autres, applique le précepte des trois singes de la sagesse : « Ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire ». Mieux, il s’est dit que le sort réservé aux juifs était pour lui, marchand d’art, une occasion unique de faire des affaires en or. C’est bien connu, « le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres ». En dix minutes à peine, Losey nous a exposé la cruauté de l’Occupation avec ses paradoxes. C’est ce constat amer qu’il va désormais s’appliquer à corriger le reste du film, en montrant que chacun peut un jour être le « juif de l’autre ». Robert Klein dans sa robe de chambre en satin est plein d’un sentiment d’invulnérabilité qui lui donne cette morgue qu’il ne peut s’empêcher de renvoyer à celui dont la détresse l’oblige à se séparer de biens qui lui sont chers. C’est d’abord incrédule, intrigué puis inquiet et enfin horrifié qu’il découvre qu’un juif qui se cache utilise son identité, le conduisant dans une quête tout à la fois kafkaïenne et rédemptrice dont Losey ne nous donnera jamais toutes les clefs, laissant volontairement le spectateur face aux questions qu’il doit se poser confronté à de tels évènements. Alain Delon à l’origine du projet, livre une performance assez troublante qui le voit se transfigurer au fur et à mesure que Robert Klein prend conscience du sort réservé à ceux dont il tirait cyniquement mais aussi par insouciance sa nouvelle fortune. Pris dans la gangue qui progressivement l'étouffe, il écarte toutes les échappatoires qui se présentent à lui comme prisonnier d’une mauvaise conscience qui aurait pris les commandes de ses mouvements. L’acteur livre sans doute là une de ses plus grandes interprétations montrant des nuances dans son jeu que beaucoup lui contestaient. Le film pourtant récompensé aux Césars n’aura pas le succès qu’il méritait, réveillant sans doute trop brutalement des comportements que pudiquement chacun avait préféré oublier. Il reste désormais solidement accroché comme un des hauts faits d’armes de la filmographie d’Alain Delon et ce n’est que justice.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 février 2015
    Ce film est oppressant, on comprend le héros d'un côté mais de l'autre on a envie de lui dire "tire-toi !" Alain Delon prouve qu'il était un grand acteur.
    orlandolove
    orlandolove

    137 abonnés 1 722 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 janvier 2015
    La mise en scène est très soignée, et l'interprétation impeccable. Tant que le scénario reste structuré, "Monsieur Klein" réserve quelques scènes fortes (l'ouverture chez le "médecin, la pièce de théâtre, les répétitions de la rafale) , et d'autres séquences intrigantes flirtant joliment avec le fantastique (le château). Mais à vouloir mélanger trop de genres et d'idées (antisémitisme, trouble de la personnalité, culpabilité), le spectateur se noie un peu et saisit difficilement le sens du film.
    gvnm73
    gvnm73

    7 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 décembre 2014
    L'autre collaboration, passive, n'est pas plus pardonnable.

    Paris, sous l'occupation, Monsieur Klein est un homme d'affaires. Pas vraiment engagé, il ne fait pas de politique. Il feint de ne pas voir la réalité et profite de la situation désespérée des juifs pour acheter à vil prix leurs collections d'art.
    Pourtant, le malheur de ces persécutés par un état français décrit comme une machine aveugle et impitoyable, le rattrapera et il sera obligé de défendre ses origines aryennes jusqu'au point de non retour.
    Alain Delon, qui fut le producteur du film, interprète avec talent et justesse ce personnage aux multiples contradictions, mais M. Klein souffre d'une réalisation trop théâtrale et manquant cruellement, au regard des critères d'aujourd'hui, de rythme et d'émotions.
    Ps.
    Je recommande particulièrement à chacun de découvrir ou revoir de vieux films à l'espace Jacques Tati rue des écoles. Avant chaque séance, il y a une petite présentation du film à l'affiche, ce qui est vraiment instructif et agréable.
    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 novembre 2014
    C'est important de savoir que ça peut arriver. C'est important de savoir que ça a eu lieu. C'est important de savoir qu'un ministère a pu être dévolu aux questions juives. C'est important de savoir que la police française et les fonctionnaires qui la composent ont eu à intervenir pour permettre à la rafle du Vel d'Hiv de se dérouler sans encombres. Les gens ont été interpellés et ont coopéré à leur enfermement, c'est en tout cas ainsi que le film nous le présente. Les gens sont dans des bus, qui passent près d'un marché, où les gens font leurs courses. Personne ne semble songer à se révolter, à s'enfuir. La soumission est-elle l'effet de la peur paralysante? L'atmosphère du film de Joseph Losey est étouffante, oppressante. La quête identitaire d'Alain Delon est le fil conducteur du film. La judéité est quand même un drôle de concept et lui semble aspiré par cette question. Qu'Alain Delon soit allé chercher Losey pour réaliser le film et qu'il s'engage, outre dans le rôle titre, à produire le film, est un acte courageux et engagé. Quel être complexe et étrange que cet homme, qu'est Alain Delon... Le devoir de mémoire, c'est de ne pas oublier que la barbarie, la folie, l'inhumanité peuvent parfois gouverner le monde. Joseph Losey a d'ailleurs qualifié son film de "fable en guise d'avertissement". Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top