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karpathakis y
25 abonnés
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5,0
Publiée le 19 novembre 2019
Passionnant, le meilleur Delon (enfin celui que je préfère) avec Le Gitan...scénario béton, magistrale interprétation. Je le note un peu tard, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire ! Rien de plus, une fois encore tout est déjà dit.
Un tableau sobre mais sans concession de l’antisémitisme français pendant la guerre (qui offre accessoirement à Delon un rôle en forme de clin d’oeil, écho à Plein Soleil). La démonstration (par l’absurde) est magistrale, le film un peu moins, suite de vignettes d’un classicisme froid et terne, où se détachent quelques beaux moments de mise en scène. L’ennui n’est jamais loin, mais le film vaut davantage pour sa mécanique bien huilée, qui nous achemine insensiblement vers un final glaçant, que pour le plaisir qu’il procure.
Très grand film, admirable par sa profondeur, sa complexité et son intensité. Un film que l’on peut considéérer comme un chef-d’œuvre de Joseph Losey… et que je persiste à peu apprécier et même à trouver ennuyeux. Comme dirait Macron, le chef de nous : « J’assume ! » Et en plus remarquablement interprété par Alain Delon… qui ne m’a jamais émerveillé non plus. Décidemment ! Un film profond car sur une trame historique volontairement peu minutieuse – tout peut se dérouler ailleurs et en d’autres temps – l’histoire traite avant tout de l’inhumanité de l’homme et de son indifférence aux malheurs de autres, s’il n’estt pas touché directement. C’est le cas ce grand bourgeois marchand d’art, et de son entourage splendidement égocentrique, indifférent à la colllaboration antisémite de Vichy jusqu’à en profiter sans état d’âme. Mais la situation va évoluer, devenir kafkïenne quand Robert Klein va perdre la raison et tomber dans l’obsession de démasquer son double mystérieux. C'est évidemment à travers sa propre humanité qu'il court. Il le fait avec une justesse et une sobriété qui force l’admiration. Si curieusement ni Jeanne Moreau ni Juliet Berto n’impressionnent quiconque, Jean Bouise, trop rare, et Michel Lonsdale sont ex cellents. Un très grand film qui me laisse pour la troisème fois très mitigé.
Monsieur Klein est un film dont je ne suis jamais remis. Il ya des oeuvres comme ça, allez savoir pourquoi qui vous marquent au fer rouge. Beaucoup de commentaires et de critiques parlent d' une oeuvre Kafkaïenne dont le personnage central serait à la recherche de son identité. Personnellement je ne pousse pas l' analyse si loin. Certes il y a des points communs avec "le procés " de Kafka. Chez Kafka le héros s'appelle Joseph K. Joseph comme Joseph Losey et K comme Klein. On y voit aussi un individu confronté à la bureaucratie et à la justice dans un univers absurde et à la limite de la fantasmagorie. L' oeuvre de Kafka est davantage un conte philosophique et existentialiste que celle de Losey. Certes on retrouve la même noirceur, ce coté anxiogène qui nous plonge dans un malaise permanent mais chez Losey la réalité rattrape la fiction. On se dit que cette situation peut arriver à n' importe qui..Alors quête d'identité? Possible..Quand Delon se retrouve face au tableau d' un peintre néerlandais, peut-être ne peut-il s'empêcher à cette branche hollandaise et juive de la famille Klein à laquelle il appartiendrait peut-être. Mais à mon avis ce qui pousse Robert Klein joué par un Delon transcendé par son rôle à courir après son homonyme c'est l'obsession de la vérité. Certes Losey entretient volontiers le doute..Ce Robert Klein juif et résistant existe-il ?Et s'il s'agissait simplement d'un délire de persécution, d'un dédoublement de la personnalité.. La scène du chien, et de la visite de l'appartement de son homonyme où il retrouve son livre fétiche Mooby Dick permettent de le penser. Mais bien vite on sait que le Robert Klein que poursuit Delon est bien réel..Que lui veut cet homonyme encombrant? C'est la réponse à cette question que cherche le personnage de Delon. Une réponse qu'il n'obtiendra jamais. Car emporté dans une spirale obsessionnelle, il se laissera conduire à la mort dans une scène finale magistrale où l’ambiguïté demeure. On Y voit Delon et Jean Bouise dans le même wagon avec sur fond de bruit des essieux le dialogue de la scène de la vente du tableau. Le rôle de Jean Bouise m'a toujours semblé énigmatique et dans mon fond intérieur, j'ai toujours eu le doute sur la possibilité d'une vengeance. Le personnage de Jean Bouise est là au début du film et on le retrouve tout à la fin.On ne peut s'empêcher de penser à cette phrase en signe d'avertissement"Bonne chance à vous Monsieur Klein". Certains ont relaté des incohérences historiques...La rafle du Vel d'Hiv a lieu le 16 juillet alors que chez Losey, la scène se déroule en hiver, le fait que les 3 grands parents de Monsieur Klein ne soient pas juifs suffisaient à prouver qu'il n'était pas juif...Je ne pense pas que Losey ignorait ces faits mais il se trouve qu'ils ne revêtent pas une importance capitale. Il y a même une certaine logique à ce que la rafle du Vel d' hiv chez Losey se déroule sous un ciel gris(qui correspond à la photo du film) et froid(qui justifie l'ambiance du film). Je crois que le film(qui à la base devait être tourné par Costa Gavras) a aussi voulu dénoncer le rôle de la police et de l' administration française sous Vichy et que la trame du scénario s'y prêtait parfaitement. Pour finir, il ne faut pas oublier de mentionner la place prépondérante de cette musique parfaitement dans le ton qui relève davantage de la recherche de sons et d'ambiance que de la véritable partition musicale.
Dès le début, c'est mystérieux, la curiosité est attisée, il y a du suspens. On a vraiment envie de savoir la suite... mais j'ai eu l'impression que le réalisateur ne savait pas comment s'en sortir avec son intrigue, qu'il ne savait pas comment finir son film, comment expliquer tout le mystère du début. Du coup les 30 dernières minutes cumulent des situations qu'on ne comprend pas très bien, et qui n'expliquent pas vraiment toute l'intrigue. C'est dommage.
Plutôt que de s'attacher à représenter précisément et exhaustivement l'horreur de l'occupation et de la déportation, Losey prend le parti du thriller psychologique recentré sur un personnage et sa quête identitaire. Dans un récit d'inspiration kafkaïenne, il parvient donc à montrer l'absurdité de la traque organisée par les Nazis, tout en soulignant au passage la complicité criminelle de l'administration française. L'occupant allemand, quant à lui, est quasiment invisible. Convaincant et glaçant.
Un vrai bon film très kafkaïen et dans une atmosphère anxiogène. Alain Delon signe une grande performance dans une mise en scène impeccable. Un des films qui marque.
Labyrinthique et parfois confus, on peine un peu à saisir ce qui pousse Robert Klein à aller aussi loin dans la quête de l‘identité de son homonyme allant jusqu’à prendre sa place. De profiteur de guerre, il va peu à peu passer du côté des victimes. Un film froid et intrigant.
Assez déçu, il faut bien l'admettre... J'attendais ce film depuis longtemps et puis... Et puis... Mise en scène assez convenue, Delon assez insignifiant, rythme lent parfois même ennuyeux. L'histoire est pas mal mais l'œuvre a pris un petit coup de vieux qui m'a du coup gâché mon plaisir . Dommage.
Malgré ses trois Césars pour sept nominations, je n’avais jamais entendu parler du film « Monsieur Klein ». Si je l’ai mis a enregistrer, c’est parce que le synopsis me plaisait bien. Dès les premières minutes, on est plongé dans cette histoire. On découvre ce fameux Monsieur Klein qui tout de suite nous paraît antipathique. Sa déchéance va donc être assez intéressante à suivre surtout qu’à travers son regard, le spectateur va être inviter à découvrir comme lui la gravité de la situation pour les personnes qui l’entoure durant cette guerre. Si de nombreux films ont déjà traité de ce sujet, le scénario parvient toutefois à rester efficace et à faire froid dans le dos à certains moments. Impossible en effet de ne pas penser à la rafle du Vel d’hiv’ qui n’est jamais évoqué ici mais dont la référence est flagrante malgré les imperfections historiques dans cette oeuvre de fiction. Quoiqu’il en soit, Alain Delon (Robert Klein) porte le film sur ses épaules. On le déteste puis on fini malgré tout à vouloir le suivre dans sa quête de vérité même si son fameux homonyme est très vite prévisible. Charismatique, l’acteur parvient à jouer sur plusieurs tableaux. La réalisation de Joseph Losey est très bonne. Je me suis bien retrouvé plonger dans cette période d’occupation malgré là encore les quelques imperfections historiques. Les décors et les costumes m’ont plu et au final, la seule chose que je regrette réellement, c’est les quelques longueurs avec certains gros plans qui s’attardent trop et ralentissent l’intrigue à mon sens. « Monsieur Klein » mérite en tout cas clairement le détour et continue de me travailler, plus que ce que je pensais, plusieurs heures après la fin de mon visionnage.
Je mets un point pour la scène d'ouverture glaçante (l'examen médical d'une femme soupçonnée d'être juive), et un autre pour la scène finale très cynique de la rafle (malgré ses erreurs historiques). Sinon, entre les deux, c'est le vide. Les acteurs sont comme figés, à commencer par Alain Delon, inexpressif, au comportement illogique. Le film comporte également beaucoup de passages inutiles et abscons. Même avec la meilleure volonté du monde, sa lenteur finit par exaspérer. L'idée de départ méritait mieux.
Un film complexe qui torture l’esprit du héros autant que les méninges du spectateurs. Un homme qui enquête en vérité sur sa propre vie et voit les tenailles se refermer sur son propre sort. Énigmatique mais fascinant.
Monsieur Klein est un bon film avec Delon dans le rôle-titre. L'intrigue est super (dans un registre très kafkaïen), on est aussi perdu que le personnage de Monsieur Klein qui est incapable de comprendre qui il est. Tout son monde lui devient inconnu. Les scènes avec des figures d'autorité (comme Michel Aumont) sont très anxiogène et oppressante. spoiler: On peut même reprocher au film de nous laisser sur sa faim. J'ai trouvé que la fin ne répondait pas à toutes les interrogations.
Delon est excellent, comme d'habitude. Il porte très bien le film.
Delon livre ici une interprétation juste et sobre d'un homme à la recherche de son homonyme juif, dans un univers absurde et glaçant, durant l'Occupation. Quelques longueurs néanmoins. Récompensé aux césars de 76, film à voir