Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
FRYCHAR
6 abonnés
73 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 26 janvier 2021
Un film emouvant sur la Shoah, la rafle du Vel d'hiv et le devoir de mémoire. Je le trouve néanmoins plus ambigu que "les guichets du Louvre" (1974), "la rafle" (2010) ou "elle s'appelait Sarah" (2010). Quelques erreurs historiques, une rafle du vel d'Hiv en hiver dans un Vel d'hiv à ciel ouvert. Un spectacle antisémite avec une affiche du film "le juif Suss" qui avait provoqué la haine du juif chez de nombreux spectateur. Le spectacle du film avec son ballet pourrait séduire de nouveaux antisémites, Joseph Losey s'en défend : " Losey affirme que son problème « était de présenter un spectacle antisémite qui ne serait pas pris pour argent comptant par les antisémites d’aujourd’hui » ... « La laideur de l’antisémitisme avait pour effet que le pire antisémite ne voudrait pas s’identifier avec cela » . "Lors de l'appel au Vel d'Hiv, le nom Mahmoud Hamchari pourrait faire penser à un homonyme, représentant de l'OLP des années 1970.
Robert Klein trafiquant peu scrupuleux, s'enrichit pendant l'occupation allemande en rachetant à bas prix les biens des juifs en détresse. Sa vie bascule lorsqu'il découvre qu'il est confondu avec un homonyme juif. Son enquête va le mener dans un labyrinthe obscur jusqu'à être obligé d'organiser sa propre fuite. Alain DELON acteur principal de ce film est clairement inspiré dans ce rôle mais pas le réalisateur. Le scénario très intelligent est anéanti par une réalisation lourde, lente qui n'apporte rien à l'histoire.
Un film psychologique très dense dominée par l'interprétation magistrale d'Alain Delon. On suit le parcours de Mr Klein, marchand d'art parisien, qui découvre qu'un homonyme juif se fait passer pour lui. Il va décider de mener l'enquête durant cette période troublée (nous sommes en 1942). Un film intrigant qui s'appuie sur de très bons acteurs. Outre Alain Delon qui est au sommet de son art, on y découvre aussi Jeanne Moreau, Michael Lonsdale ou encore Suzanne Flon.
Un film complexe, particulier, très à part dans le cinéma en général. Un drame où la tension est présente de bout en bout, bien que la première partie du film soit beaucoup plus prenante et plus intéressante que la deuxième et je me suis ennuyée à plusieurs reprises. Une quête anxiogène de la vérité, dans laquelle le grand Delon est impeccable.
Film étrange et ambigu, où à travers un concours de circonstance, Mr Klein personnage bourgeois sans scrupules, qui profite de la vulnérabilité des autres pour faire de bonnes affaires, part à la recherche de lui-même… Alain Delon est toujours au sommet !
Un très bon film de Joseph Losey avec un excellent Alain Delon, film qui n'a pas pris une ride en 35ans. Il y a d'abord ce thriller un peu kafkaïen, d'une personne qu'apparemment un homonyme juif, s'évertue à faire passer pour lui-même, sans doute pour échapper aux persécutions... homme dont au final, on n'est même pas certain de l'existence... il y a Klein lui même, peu sympathique, marchand d'art qui profite de la persécution des juifs pour leur racheter à vil prix des œuvres d'art et qui tente d'élucider le mystère, tout en réalisant que peut-être par ses aïeux arrivés de Hollande il y a bien longtemps, il serait juif lui-même... et puis ses proches, son ami avocat aux intentions pas toujours limpides ni désintéressées, sa maitresse ingénue, la maitresse de l'autre Klein, chatelaine, qui disparait avec toute sa famille, ce logement insalubre déserté (ou occupé) par l'invisible Klein, la logeuse amoureuse et protectrice.... et en arrière plan, l'antisémitisme du début des années 40, la rafle du vel d'hiv, les comportements coupables de la police.. On est pris à la fois par l'atmosphère pesante et lourde, l'intrigue dont on n'est pas sûr d'avoir la solution à la fin du film, et séduit par le très bon jeu des acteurs, la mise en scène rigoureuse et la qualité de la photographie
Vraiment un film intéressant que j'avais vu il y a ... bien longtemps ... et redécouvert hier soir sur Arte. Un petit coup de vieux typique des années 70 mais pour le reste, c'est du solide. Particulièrement apprécié le ton assez nerveux du réalisateur, supporté par un Delon absolument excellent, tour à tour séducteur, enjoué, inquiet, nerveux, victime. Dans cette période trouble, hiver 1942 (note le Vel d'Hiv c'était en Juillet), les premières arrestations en masse de juifs. Et la crédibilité avec laquelle les identités deviennent troubles, avec laquelle la machine préfectorale déraille est tout à fait remarquable, Aussi, lui même doublé (sentimentalement) par Klein son ami, Michael Lonsdale très convaincant dans un second rôle fleurant bon la collaboration et la trahison du bon bourgeois installé. Combien ont-ils été comme cela? (relire Une jeunesse française, du journaliste et écrivain Pierre Péan...) . Tout comme ces gendarmes qui sont finalement le fil conducteur invisible du film: bras armés de l'erreur judiciaire, fidèles alliés de l'occupant et traquant la Résistance inlassablement. Mais juste doit on aussi évoquer, en contre-poids, tous ces autres petits rôles ou gestes évoquant la résistance à l'Allemand justement (ce Klein homonyme invisible, le gardien de la morgue, le garçon du marché ...). Le tout est dramatique, fin, et loin de l'hygiénisme, du manichéisme stupide dont on nous abreuve en permanence en 2021. . Une petite perle, à voir ou revoir.
L'histoire d'une confusion d'identité entraînant une conversion. Servie par de grands acteurs tels Alain Delon, Jeanne Moreau et Michaël Lonsdale. Un vraie film historique aux décors minutieusement reconstitué. Dans l'atmosphère de honte d'une occupation due à une défaite absolument inacceptable face à un adversaire monstrueux.
Redoutable film sur le double, l'identité, la folie qui gagne, Monsieur Klein est un film tout en énigme sur le régime de l'occupation, et les horreurs qu'il a engendré. Losey montre la promiscuité des êtres, des sentiments, quelque soit leurs différences. Comme dans la Liste de Schindler, le héros bénéficie d'un système sauf qu'ici, il passe de chasseur à chassé. Tout semble être remis en question, jusqu'à l'identité de ce Mr Klein Homonyme, que Robert Klein, alias Alain Delon, recherche tout le film durant tel un fantome insaisissable. Plus il le cherche, plus il semble en être proche jusqu'à en épouser le destin. A ce sujet, l'acteur réalise une performance remarquable ou son charisme et son mystère sert de véhicule aux interrogations du spectateur perdu dans le labyrinthe émotionnel de Joseph Losey qui réalise un grand film sur la perte de soi. La reconstitution est un sans faute, inquiétante, troublante, avec une photo sombre, et se termine dans une forme de crescendo sur la rafle du Vel d'Hib.
L'histoire est prenante, mais... pas toujours compréhensible.... dommage. Néanmoins, l'évolution du personnage central, joué par Alain Delon, est très bien mise en scène ; de plus, l'atmosphère pesante de cette période de notre histoire est subtilement distillée (la séquence du début est notamment impressionnante) ; l'épure dans l'image et dans la bande son contribue magistralement à installer cette atmosphère oppressante. Enfin, chapeau bas à Monsieur Alain Delon pour avoir financer ce film à une époque où la France oubliait ostensiblement cette lamentable trahison nationale.
Sûrement l'un des meilleurs rôle de Delon que j'ai pu voir, la mise est scène nous procure quelque moment remarquable mais les lenteurs inutiles gâche cette œuvre qui aurait pu frôler l'excellence. Un bon film, très plaisant à voir, mais je reste tout de même sur ma fin.
Robert Klein est marchand d'art. Sous l'occupation, ses affaires sont plus que florissantes grâce aux vendeurs juifs, contraints de céder leurs tableaux pour de faibles sommes. Sans être un salaud, Klein est assez insensible au malheur des autres et cherche avant tout à jouir de sa vie. Cependant, une sombre histoire d'homonyme juif va petit à petit le faire passer dans le monde de ceux qui sont traqués. Alain Delon campe à merveille un personnage assez antipathique, mais pour lequel on finit par se prendre d'affection face à la situation kafkaienne à laquelle il est confronté.
"Monsieur Klein" est un très bon film où Alain Delon excelle dans la peau de ce marchand d'art qui mène l'enquête sur un homonyme juif. Si le film est parfois dur à suivre, l'histoire est passionnante (le thème de la persécution des Juifs est très bien traité) et la reconstitution de la France occupée par l'Allemagne est très réussie. A voir.
film captivant, oppressant, horriblement bien réussi... je n'ai jamais vraiment aimé Delon, mais là...j'avoue que c'est un très grand acteur! par contre, après avoir lu les commentaires, je voudrais dire qu'à mon avis le film ne traite pas forcément de l'anti-sémitisme, mais plutôt de toutes les formes de rejet de l'autre, ainsi que l'ignominie de la collaboration et toutes les horreurs qui marchent main dans la main avec tout système d'oppression....