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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Ballade kafkaïenne dans le Paris occupé de 1942, pour un homme prisonnier de sa propre identité, ou comment, par un simple jeu de hasard, Robert Klein, bon français, catholique, vaguement profiteur de guerre, se retrouve pris pour Robert Klein, partisan juif, recherché par la police française. La ballade sachève au stade tristement célèbre du Vel dHiv. La mise en scène glaciale de Losey sied parfaitement au sujet, Delon est fabuleux.
Passionnant, le meilleur Delon (enfin celui que je préfère) avec Le Gitan...scénario béton, magistrale interprétation. Je le note un peu tard, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire ! Rien de plus, une fois encore tout est déjà dit.
sans conteste le meilleur film interprété par alain delon, d'une sobriété dans le jeu de l'acteur, les décors sombrent et l'époque sombre elle aussi donnen un cachet inoubliable à cette oeuvre kafakaénne , le non-sens vire à l'absurde , on se perd autant que le personnage principal dans ce paris trouble de l'occupation
Un film au sujet intéréssante et dont l'ambiance est à mourir, cette ambiance de méfiance, cette peur de se faire prendre, de se faire emmener plane sur tout le film. Et cette coïncidence qui est d'habitude serait passée pour une coïcidence anodine passe pour bien plus important. En effet, se faire catégoriser, se faire tout prendre. Il ne nous reste plus rien que notre esprit et nos larmes qui dégouline. Tout s'acharne contre Robert, jusqu'à la fin ou il à l'occasion d'être sauvé, mais lui va s'acharné pour recherche ce double qui lui à fait endosser son identité. Bouleversant et terrible grace à cette ambaince de peur sourde et de méfiance accrue. Delon magistrale. Flon trés bien.
J'ai beaucoup aimé la composition de Delon. Il aurait mérité un césar (qui a échu à Michel Galabru pour Le juge et l'assassin). Par contre, j'ai trouvé le film brouillon. spoiler: On a du mal à envisager ce double invisible. Et on comprend ainsi mal l'obsession de M. Klein. Ce double n'est-il pas en réalité lui même qui s'était échappé de sa condition (un peu comme Edouard Norton/Brad Pitt dans Fight Club ? Le film hésite également entre la dénonciation des profiteurs de guerre et la situation kafkaïenne. Il en résulte une impression d'inachevé.
Les + - Alain Delon magistral, comme on a l'habitude dans ce genre de rôle sombre où il ne dit mot ou presque. - Des seconds couteaux très juste. - Le réalisateur américain Joseph Losey, peu connu, malgré le fait qu'il ait un sacré palmarès, remplit les codes des thrillers des années 70 lents. Pas de caméra rapide, furtive, mais des plans longs, sans être ennuyeux, utiles. Il accélère le mouvement à la toute fin, et il a raison.
Les - - Il manque quelque chose pour la bande son. Il manque "cette" musique qui rend des films excellents au rang de mythique. - Un acteur principal célèbre - mais moins que Delon - manque au casting. Sans Delon, le film ne serait sûrement pas le même, il serait un peu plus fade peut-être.
Le scénario et l’interprétation sont d’une grande richesse. Les commentaires sur ce film évoquent souvent l’idée que le Robert Klein interprété par Alain Delon est victime d’un autre Robert Klein qui cherche, pour se protéger, à se défausser de son identité sur lui. Ainsi au début du film, le M.Klein d’Alain Delon reçoit sur son paillasson la journal Informations Juives, comme si l’autre M. Klein avait donné à ce journal comme nouvelle adresse celle du M. Klein d’Alain Delon, rue du Bac.
Toutefois, une autre explication peut être envisagée. Peu avant la fin du film le M. Klein d’Alain Delon comprend que l’autre M. Klein n’a jamais déménagé de son appartement du quartier des Abbesses. Il lui téléphone un soir pour le rencontrer. Une voix lui répond : « Moi aussi je voulais vous rencontrer ». Si l’autre M Klein avait voulu se défausser de son identité sur le M. Klein d’Alain Delon, pourquoi lui dire qu'il voulait aussi le rencontrer ?
Mais surtout, on comprend qu’il existe un personnage qui a de solides raisons d’en vouloir au M. Klein d’Alain Delon : Nicole, la femme de son meilleur ami (interprété par Michael Lonsdale) avec laquelle il entretient une relation adultérine et qui est manifestement toujours très amoureuse de M. Klein alors que ce dernier vit avec Jeannine, une femme plus jeune et de mœurs plus légères. A un moment bien précis, lorsque l’entourage de M. Klein se demande qui pourrait lui vouloir du mal, la caméra de Joseph Losey glisse sans équivoque sur Nicole. Celle-ci aurait parfaitement pu abonner M.Klein à son insu au journal Informations Juives.
Chaque spectateur émerveillé se fera son idée. Ce film est un bijou, il vous poursuit longtemps après.
L'autre collaboration, passive, n'est pas plus pardonnable.
Paris, sous l'occupation, Monsieur Klein est un homme d'affaires. Pas vraiment engagé, il ne fait pas de politique. Il feint de ne pas voir la réalité et profite de la situation désespérée des juifs pour acheter à vil prix leurs collections d'art. Pourtant, le malheur de ces persécutés par un état français décrit comme une machine aveugle et impitoyable, le rattrapera et il sera obligé de défendre ses origines aryennes jusqu'au point de non retour. Alain Delon, qui fut le producteur du film, interprète avec talent et justesse ce personnage aux multiples contradictions, mais M. Klein souffre d'une réalisation trop théâtrale et manquant cruellement, au regard des critères d'aujourd'hui, de rythme et d'émotions. Ps. Je recommande particulièrement à chacun de découvrir ou revoir de vieux films à l'espace Jacques Tati rue des écoles. Avant chaque séance, il y a une petite présentation du film à l'affiche, ce qui est vraiment instructif et agréable.
Robert Klein trafiquant peu scrupuleux, s'enrichit pendant l'occupation allemande en rachetant à bas prix les biens des juifs en détresse. Sa vie bascule lorsqu'il découvre qu'il est confondu avec un homonyme juif. Son enquête va le mener dans un labyrinthe obscur jusqu'à être obligé d'organiser sa propre fuite. Alain DELON acteur principal de ce film est clairement inspiré dans ce rôle mais pas le réalisateur. Le scénario très intelligent est anéanti par une réalisation lourde, lente qui n'apporte rien à l'histoire.
Un film emouvant sur la Shoah, la rafle du Vel d'hiv et le devoir de mémoire. Je le trouve néanmoins plus ambigu que "les guichets du Louvre" (1974), "la rafle" (2010) ou "elle s'appelait Sarah" (2010). Quelques erreurs historiques, une rafle du vel d'Hiv en hiver dans un Vel d'hiv à ciel ouvert. Un spectacle antisémite avec une affiche du film "le juif Suss" qui avait provoqué la haine du juif chez de nombreux spectateur. Le spectacle du film avec son ballet pourrait séduire de nouveaux antisémites, Joseph Losey s'en défend : " Losey affirme que son problème « était de présenter un spectacle antisémite qui ne serait pas pris pour argent comptant par les antisémites d’aujourd’hui » ... « La laideur de l’antisémitisme avait pour effet que le pire antisémite ne voudrait pas s’identifier avec cela » . "Lors de l'appel au Vel d'Hiv, le nom Mahmoud Hamchari pourrait faire penser à un homonyme, représentant de l'OLP des années 1970.
j'avais vu ce film il y a très longtemps à la télé et je n'en avais qu'un vague souvenir. Je viens de le revoir en salle à l'occasion d'une rétrospective Delon, et le film m'a scotché. Le voir sur grand écran ajoute sans doute de la puissance mais je m'en veux de n'avoir pas été happé par le film à ma première vision. Ce film étant évoqué comme l'un des meilleurs films de l'acteur lors de sa mort, c'est celui que j'ai choisi de revoir et je ne le regrette pas. L'ambiguïté du personnage de M. Klein est fascinante : de la veulerie écœurante à l'héroïsme (involontaire ?), on a du mal à le saisir, si bien qu'il incarne à merveille les ambivalences de la période trouble de l'occupation nazie à Paris. L'ambiance poisseuse à souhait, la collaboration de la police de Vichy dans la shoah, la bêtise ordinaire de l'antisémitisme, l'angoisse sourde qui monte progressivement, tout tout ceci est évoqué avec brio par la subtile mise en scène et un scénario sur le fil du rasoir, avec un Delon magnétique. Une belle redecouverte pour moi, et je pense un film à voir absolument pour ceux qui ne l'ont pas vu, surtout dans la période actuelle en France, marquée par la montée de périls similaires à ceux des années 1930-40.
Un film ironique par sa cruauté réaliste. Losey ne ment pas, son but n'étant pas de divertire, mais d'être le plus objectif possible et par là faire une oeuvre "témoin" historique. Mais la puissance du film se trouve aussi dans l'esthétique et la sonorité glaciale que lui donne Losey, mise en scène qui n'est pas ornementale, mais qui sert admirablement le malaise que provoque le récit. Mr Klein est donc une harmonie parfaite entre art et histoire.A coté de celui-ci, beaucoup de films se voulant historiques, paraissent fades et vulgaires.
Glacial. Cest le premier mot qui me vient à lesprit quand jévoque le chef duvre quest « Monsieur Klein ». Ce film rend le spectateur assez mal à laise avec ces décors sombres, cette musique inquiétante et cette succession dévènements surnaturels. Cest sûrement pour cette raison que le film na pas marché, car on sort du spectacle avec un goût amer dans la bouche. Ce « monsieur Klein » nous fait repenser à tous ces innocents injustement condamnés. Quoi quil en soit, on reste admiratif devant la mise en scène si froide de Losey, devant cette ambiance si particulière quil à su créer. Il réussit a convaincre le spectateur que ce dernier nest rien face au gigantisme de ladministration qui broie sans pitié des innocents Cest le cas de Delon qui, dans ce film, joue à la perfection cette homme perdu, comme pris dans un engrenage infernal
Alain Delon est plus que crédible mais je me dis que cet acteur a surtout eu beaucoup de chance pour l'ensemble de sa carrière. Travailler avec Visconti, Losey ou Melville alors qu'on est un acteur dans la moyenne, ce n'est pas ce qu'on peut appeler la scoumoune.
Delon semble bien dans son rôle parce qu'il est très bien entouré (Suzanne Flon, Jeanne Moreau, Louis Seigner, Jean Bouise et l'excellent Michael Lonsdale) et parfaitement dirigé (seul Melville a fait mieux avec ce vieux lion).
Cela dit, les principales forces du films restent la mise en scène de Losey, la photographie, le montage et l'excellent scénario - j'ai lu quelque part que c'est le premier film authentiquement "kafkaïen" et je partage cet avis.
Un film fort et implacable, comme la mort, bien loin de cette supposée ambiguité qu'on semble parfois lui attribuer.