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Tsipora L
1 abonné
10 critiques
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5,0
Publiée le 1 octobre 2023
''Monsieur Klein'' mérite tous les qualificatifs positifs, je ne reprendrai pas les excellents commentaires des spectateurs qui ont mis cinq étoiles, ont tout décrit et analysé parfaitement. Si j'écris ici, c'est ma ''bouteille à la mer'', c'est que je ne comprends pas QUI tend un piège à Klein-Delon ? Piège ? Vengeance ? Pourquoi le fait-ON passer pour Klein-l'homme juif ? J'ai visionné plusieurs fois le film. Lu bien des sites, des critiques, des explications. Mais, nulle part c'est évoqué. Ma seule version ( explication ) est que le vendeur du tableau ( Jean Bouise ) est ''de mèche'' avec R. Klein-l'homme juif, pour se venger de ce R. Klein-Delon qui profite sans vergogne et avec une indifférence à soulever le coeur du sort des Juifs. Si quelqu'un a une explication, merci. Même si je sais que ce site ne permet pas de discussions.
Monsieur Klein est un film dont je ne suis jamais remis. Il ya des oeuvres comme ça, allez savoir pourquoi qui vous marquent au fer rouge. Beaucoup de commentaires et de critiques parlent d' une oeuvre Kafkaïenne dont le personnage central serait à la recherche de son identité. Personnellement je ne pousse pas l' analyse si loin. Certes il y a des points communs avec "le procés " de Kafka. Chez Kafka le héros s'appelle Joseph K. Joseph comme Joseph Losey et K comme Klein. On y voit aussi un individu confronté à la bureaucratie et à la justice dans un univers absurde et à la limite de la fantasmagorie. L' oeuvre de Kafka est davantage un conte philosophique et existentialiste que celle de Losey. Certes on retrouve la même noirceur, ce coté anxiogène qui nous plonge dans un malaise permanent mais chez Losey la réalité rattrape la fiction. On se dit que cette situation peut arriver à n' importe qui..Alors quête d'identité? Possible..Quand Delon se retrouve face au tableau d' un peintre néerlandais, peut-être ne peut-il s'empêcher à cette branche hollandaise et juive de la famille Klein à laquelle il appartiendrait peut-être. Mais à mon avis ce qui pousse Robert Klein joué par un Delon transcendé par son rôle à courir après son homonyme c'est l'obsession de la vérité. Certes Losey entretient volontiers le doute..Ce Robert Klein juif et résistant existe-il ?Et s'il s'agissait simplement d'un délire de persécution, d'un dédoublement de la personnalité.. La scène du chien, et de la visite de l'appartement de son homonyme où il retrouve son livre fétiche Mooby Dick permettent de le penser. Mais bien vite on sait que le Robert Klein que poursuit Delon est bien réel..Que lui veut cet homonyme encombrant? C'est la réponse à cette question que cherche le personnage de Delon. Une réponse qu'il n'obtiendra jamais. Car emporté dans une spirale obsessionnelle, il se laissera conduire à la mort dans une scène finale magistrale où l’ambiguïté demeure. On Y voit Delon et Jean Bouise dans le même wagon avec sur fond de bruit des essieux le dialogue de la scène de la vente du tableau. Le rôle de Jean Bouise m'a toujours semblé énigmatique et dans mon fond intérieur, j'ai toujours eu le doute sur la possibilité d'une vengeance. Le personnage de Jean Bouise est là au début du film et on le retrouve tout à la fin.On ne peut s'empêcher de penser à cette phrase en signe d'avertissement"Bonne chance à vous Monsieur Klein". Certains ont relaté des incohérences historiques...La rafle du Vel d'Hiv a lieu le 16 juillet alors que chez Losey, la scène se déroule en hiver, le fait que les 3 grands parents de Monsieur Klein ne soient pas juifs suffisaient à prouver qu'il n'était pas juif...Je ne pense pas que Losey ignorait ces faits mais il se trouve qu'ils ne revêtent pas une importance capitale. Il y a même une certaine logique à ce que la rafle du Vel d' hiv chez Losey se déroule sous un ciel gris(qui correspond à la photo du film) et froid(qui justifie l'ambiance du film). Je crois que le film(qui à la base devait être tourné par Costa Gavras) a aussi voulu dénoncer le rôle de la police et de l' administration française sous Vichy et que la trame du scénario s'y prêtait parfaitement. Pour finir, il ne faut pas oublier de mentionner la place prépondérante de cette musique parfaitement dans le ton qui relève davantage de la recherche de sons et d'ambiance que de la véritable partition musicale.
Un des premiers films qui a traité le sujet de la Shoah et du racisme nazi.Un des meilleurs rôles d' Alain Delon, producteur du film.Un film sur le thème du double aussi.Une interprétation moyenne de Jeanne Moreau.Une fin bouleversante.
Monsieur Klein reste un film marquant. D inspiration kafkaïenne, nous suivons la perte de maîtrise progressive du personnage principale sur son ego, son existence. Je laisse à chacun juger du jeu d acteur d Alain Delon, véritable icône. Pour ma part, c est Jeanne Moreau qui concentre toute mon attention ainsi que Louis Seigner.
Sûrement l'un des meilleurs rôle de Delon que j'ai pu voir, la mise est scène nous procure quelque moment remarquable mais les lenteurs inutiles gâche cette œuvre qui aurait pu frôler l'excellence. Un bon film, très plaisant à voir, mais je reste tout de même sur ma fin.
L'un des plus grands films d'Alain Delon.Ce film me fait penser un peu à l'armée de l'ombre avec un rythme peu soutenu mais où l'histoire avance avec un final surprenant.Même si l'intrigue reste assez peu approfondi,l'intérêt est dans le comportement de Klein peu respectueux des gens qu'ils arnaquent mais pris dans la spirale de l'antisémitisme où on se prend progressivement d'empathie pour lui.La scène finale avec la reconstittion du tristement célèbre Rafle du Vel d'HIv est à voir.Le seul regret dans l'épilogue est que certaines questions sont sans réponses (l'activité de l'autre Mr Klein,la dénonciation...) .
Il ne manque pas de films qui traitent de la période de l'Occupation mais ce qui démarque celui-ci est sa manière de traiter l'antisémitisme ambiant, accepté et même encouragé par la plupart des personnages, tant que ceux-ci n'en souffrent pas. Alain Delon incarne brillamment le personnage principal qui représente bien cet état d'esprit et nous laisse jusqu'à la dernière seconde dans le doute : ce mystérieux double existe-t-il ? Est-il simplement la couverture d'un unique Mr Klein ou même le fruit de l'imagination d'un homme dont la peur l'a amené à renier son identité ? Le scénario très bien ficelé nous fait passer d'une hypothèse à l'autre tout au long du film, nous poussant même parfois à croire que l'on a tout compris alors qu'on est très loin de la vérité pourtant sous nos yeux depuis le début.
film captivant, oppressant, horriblement bien réussi... je n'ai jamais vraiment aimé Delon, mais là...j'avoue que c'est un très grand acteur! par contre, après avoir lu les commentaires, je voudrais dire qu'à mon avis le film ne traite pas forcément de l'anti-sémitisme, mais plutôt de toutes les formes de rejet de l'autre, ainsi que l'ignominie de la collaboration et toutes les horreurs qui marchent main dans la main avec tout système d'oppression....
Scénario sublime, Alain Delon est superbe dans ce rôle haletant jusqu’à la dernière scène ! Ce film manquait dans ma filmographie de Delon, un de mes préférés !