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    L'Homme qui en savait trop
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    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 avril 2020
    En 1934, après l’échec du Chant du Danube et récemment engagé par la Gaumont British Picture Corporation, Alfred Hitchcock renoue avec les racines du succès grâce à son premier film d’espionnage : L’Homme qui en savait trop.
    Entre 1933 et 1937, la période « Gaumont British » de la carrière du cinéaste est de toute évidence marquée par la croissance du nazisme en Europe. Au niveau des scénarios, puisque les trois films réalisés durant cette courte période présentent tous des méchants à la solde de cette idéologie totalitaire ; mais également au niveau du choix de la distribution, Hitchcock ayant engagé l’un des acteurs fétiches de Fritz Lang, Peter Lorre, contraint de quitter l’Allemagne après l’arrivée au pouvoir d’Hitler. L’acteur d’origine autrichienne obtient ici son premier rôle en langue anglaise.
    Tourné dans les Alpes suisses, notamment à Saint-Moritz, où Hitchcock et son épouse ont l’habitude de pratiquer les sports d’hiver, ce thriller ne profite pas du développement et du rythme d’autres succès à venir qui appartiennent à cette même période anglaise, comme Les 39 Marches. Influencé par l’expressionnisme allemand, Hitchcock tente de marcher dans les pas de Fritz Lang à travers une atmosphère sombre et pesante qui n’égale toutefois pas le génie allemand. Malgré un récit cohérent, un humour anglais qui détend l’atmosphère et à l’inverse, quelques séquences ayant le mérite d’instaurer une tension, le résultat final est creux et monotone.
    La distribution ne fait guère mieux, avec des personnages peu développés et des interprétations fades. Le couple Lawrence n’apparait que très peu, laissant rapidement la place à Peter Lorre, le méchant, qui tient celui-ci à bout de bras pendant la majeure partie du long-métrage. L’époux mène l’enquête par ses propres moyens pendant quelques minutes avant de se faire capturer et de rester un vulgaire prisonnier pendant la deuxième moitié du film, sans intérêt ni envergure, cantonné à un rôle secondaire et peu bavard. De son côté, l’épouse apparait dès les premières minutes et présente un caractère séduisant et impertinent qui laisse présager une place importante pour la suite, mais finit par être rapidement effacée pour ne réapparaitre qu’au dénouement, qui boucle le lien avec les premières scènes et tente de rendre un mince honneur à ce personnage qui était prometteur. Enfin, la jeune fille enlevée est interprétée par Nova Pilbeam, 15 ans à l’époque, que l’on retrouve trois ans plus tard dans le rôle principal de Jeune et innocent. Malgré son âge précoce, sa fraîcheur et sa spontanéité font de sa prestation l’une des plus convaincantes du film, avec celle de Peter Lorre.
    Hitchcock a eu des soucis avec la censure anglaise car les autorités ne voulaient pas montrer de police armée dans la fusillade finale (en Angleterre, les policiers ne sont pas armés). Le réalisateur trouva donc une solution scénaristique : un camion va chercher des armes, qui sont ensuite distribuées aux policiers.
    Ce thriller d’espionnage rencontre un grand succès à sa sortie et en 1956, Hitchcock en fait un remake réussi avec James Stewart et Doris Day dans la peau du couple principal. Mais l’œuvre originelle, au scénario intéressant qui démarre avec un ton blagueur dans une station d’hiver suisse et termine dans une longue fusillade au cœur d’une rue londonienne, présente des faiblesses frustrantes dans le rythme, l’organisation et la cohérence des idées scénaristiques, les interprétations et les personnages. Néanmoins, le suspense est finement mené au cours de quelques scènes angoissantes (celles du cabinet dentaire ou de la secte religieuse par exemple). Des paroles même d’Hitchcock, « la première version [était] l’œuvre d’un amateur talentueux et la seconde celle d’un professionnel ». Cette déclaration n’accable aucune des deux réalisations mais insiste sur un aspect important. En 1934, Hitchcock, encore au début de sa carrière, multiplie ses idées de mise en scène sans donner une cohérence et une structure globale à la somme de ses composantes.
    Maqroll
    Maqroll

    157 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 août 2010
    Bon, autant le dire tout de suite, je ne suis pas un acharné d’Hitchcock. En dehors de quelques exceptions, je trouve l’ensemble de son œuvre très surfaite et j’ai tendance à estimer que souvent des artifices grossiers tiennent le devant du tableau dans nombre de films, y compris de très renommés.
    Après ce petit préambule, passons à cet Homme qui en savait trop : j’ai longtemps cru, à la lecture de quelques critiques (émanant parfois de références incontournables du septième art comme Jean Mitry) que cette première version était meilleure que la seconde, de 1956. Comme je n’ai jamais trouvé cette deuxième mouture très enthousiasmante (avec l’insupportable Doris Day et James Stewart pas au meilleur de sa forme), je me réjouissais donc de pouvoir enfin voir l’originale… Trois fois hélas et quelle déception ! Tout ici est un ton au-dessous : la mise en scène est le plus souvent lourde, l'interprétation trop appuyée le scénario pas très bien ficelé et le fameux « suspens », cher aux admirateurs du « maître » est totalement absent... Restent quelques scènes chocs et bien filmées, mais cela est loin d’être suffisant pour faire un chef-d’œuvre…
    titusdu59
    titusdu59

    71 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 janvier 2010
    Un très bon film à suspense hormis le début, un peu raté. Hitchcock, toujours dans sa période anglaise, réalise un petit bijou, meilleur, bien meilleur que le remake de 1956.
    stebbins
    stebbins

    499 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2013
    L'homme qui en savait trop version 1934 n'atteint certes pas le chef d'oeuvre de 1956 ( qui reste l'une des réussites majeures du cinéma d'Hitchcock, au même rang que La Mort aux Trousses ) mais témoigne déjà d'une formidable inventivité scénique. Le maître du suspense multiplie les mises en abîme et les résonances entre plusieurs séquences, articulant ces analogies par la seule force de sa réalisation : la torture anesthésiante du dentiste ressemble à une mise en scène utile à la progression de l'intrigue ; au premier climax de l'Albert Hall répond celui de la fusillade ultime ; la mort de la conspiratrice fait écho avec l'assassinat de Louis Bernard... Modèle scénaristique du film d'espionnage L'homme qui en savait trop 1934 parvient, en 70 minutes, à développer un récit fourmillant de trouvailles comiques, parfois prétextées, toujours efficaces. L'ampleur quasiment épique du film de 1956 ( inauguré par un Maroc spectaculaire et pittoresque ) n'aura rien à voir avec le format standard ici utilisé ( Noir et Blanc fauché, bande-son ébauchée, éclairages probablement hérités de l'expressionnisme allemand, scène d'exposition tournée en décors suisses...) mais les deux versions partagent les mêmes moments clés, simplement représentés par des objets ou des outils différents. Si l'on excepte un dernier quart d'heure légèrement appuyé et une interprétation assez moyenne ( seul Peter Lorre excelle véritablement ) L'homme qui en savait trop 1934 reste un film tout à fait remarquable. A voir absolument.
    Ricco92
    Ricco92

    221 abonnés 2 148 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2021
    Après avoir aborder un peu tous les genres au début de sa carrière, Alfred Hitchcock semble enfin avoir trouvé sa voie. Après l’échec du Chant du Danube, le cinéaste semble avoir compris que le genre où il est le plus à l’aise est celui du suspense. En effet, à partir de 1934, il se consacre presqu’entièrement au genre à quelques exception près. L’Homme qui en savait trop est le film qui marque le début de ce chemin définitif.
    C'est un récit bourré de rebondissements : les actions s’enchaînent sans temps mort et le spectateur ne s’ennuie jamais. On pourrait même parfois le trouver trop court. On peut ainsi penser que, dans son désir de plaire au spectateur, Hitchcock mène son scénario parfois trop rapidement. Le film ne durant qu’une heure un quart, il possède parfois un rythme tel qu’il fait plus part à l’aventure qu’au suspense en lui-même spoiler: , à l’exception de la séquence du Royal Albert Hall
    .
    Si le cinéaste ne cherche pas véritablement à développer ses personnages, il amène un aspect politique que l’on trouvait dans sa filmographie à cette époque. spoiler: On explique ainsi aux personnages lorsqu’ils disent privilégier la vie de leur fille à celle d’un homme politique qu’ils ne connaissent pas que c’est la mort d’un autre homme politique qu’ils ne connaissaient pas non plus qui a provoqué la Première Guerre mondiale. Le cinéaste semble vouloir dire qu’il ne faut pas ignorer ce qui se passe loin de chez soi sous prétexte de ne pas être touché directement. Un an après l’accession d’Adolf Hitler à la tête de l’Allemagne, le message est assez clair !

    Il n’est d’ailleurs pas étonnant que le réalisateur se concentre presque plus sur la personnalité de ses méchants que sur celles de ses héros. Les terroristes sont, effectivement, plus mémorables que les héros notamment par le choix des interprètes puisque ce n’est rien moins que Peter Lorre qui interprète le chef des terroristes.
    L’Homme qui en savait trop est donc une belle réussite qui conforte le cinéaste dans son choix de se concentrer principalement sur le domaine du crime et du suspense. Cependant, conscient que le film possédait des aspects perfectibles, Hitchcock en réalisera, 22 ans plus tard, un remake plus long, jouant plus sur le suspense et avec des personnages et des acteurs plus charismatiques : en un mot plus abouti. Il résumera cela dans ses entretiens avec François Truffaut en expliquant "la première version a été faite par un amateur de talent tandis que la seconde l’a été par un professionnel".
    Estonius
    Estonius

    3 322 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 avril 2014
    Une continuelle impression de brouillon et de confusion. Des invraisemblances à la pelle : Le tireur d'élite trop fort qui choisit de tuer sa cible pendant qu'elle danse, mais qui ensuite n'atteindra le héros du film qu'au poignet. Le père du gosse qui arrive juste au bon moment chez le dentiste, qui entend Peter Lorre dévoiler ses petits secrets, qui n'est pas reconnu, mais dont on nous dit plus tard qu'il l'avait été (?). Certaines scènes comme celles du combat de chaises qui se veulent comiques tournent au ridicule, la scène dans la secte tourne à l'absurde et la fusillade finale est lourde. Ajoutons qu'étant donné que nous n'avons pas le temps d'éprouver de l'empathie pour les personnages, le suspense fonctionne mal. Côté casting les acteurs sont bons (mis à part l'insupportable gamine), mais au début ils se ressemblent tous et on a du mal à savoir qui est qui. Côté positif, bien sûr la présence Peter Lorre, et une maîtrise technique de la réalisation. En 1956 ce brouillon sera mis au propre et deviendra le chef d'œuvre que l'on sait.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 septembre 2013
    La version de 1934 de "L'homme qui en savait trop" ressort au Grand Action.
    Hitchcock l'avait tourné à Londres avant d'émigrer aux États-Unis et d'en signer un remake célèbre en 1956 (avec James Stewart et Doris Day).
    Il inaugurait une pratique qui a la vie dure et dont la persistance en dit long sur l'hermétisme des Américains aux produits d'importation.
    Des petits films exotiques à succès sont retournés, quasiment à l'identique, parfois par le même réalisateur, parfois par un autre, avec un budget décuplé et un résultat souvent exécrable : "Cousins, cousines", "Trois hommes et un couffin", "Le retour de Martin Guerre", "Les visiteurs", "Lol" ... pour ne citer que quelques films français dont l'adaptation américaine est à rougir de colère.

    Dans ses entretiens avec Truffaut, le grand Hitch considérait que la version de 1934 était celle "d'un amateur talentueux" alors que celle de 1956 est signée par "un professionnel".
    C'est qu'en 1934, le cinéma parlant en est à ses balbutiements et que Hitchcock fait encore ses gammes.
    La version de 1956 est plus élaborée, plus dense, plus longue, plus colorée aussi évidemment. Mais celle de 1934 contient déjà en germes tous les ingrédients qui feront de celle de 1956 un chef d’œuvre : en particulier la fameuse scène du Royal Albert Hall, sommet inégalé de tension dramatique et de combinaison réussie de la musique et du suspense.
    Le rôle du méchant est joué par Peter Lorre, révélé par M le maudit. Cet immense acteur à la figure ronde et à l'accent germanique arbore une mèche blonde aussi inquiétante que la coiffure de Javier Bardem dans "No country for Old men". C'est tout dire ...
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 27 juin 2010
    Un Hitchcock qui ne vaut qu'en tant que curiosité, il s'agit là de la première version de l'Homme qui en savait trop.
    Et a bien des égards le film s'avère n'être que le brouillon du chef d'oeuvre de 1956. Hitchcock ne prend pas vraiment le temps de construire ses personnages et il y a donc une certaine difficulté a s'attacher a eux, l'émotion ne passe pas, tout s'enchaine a toute vitesse, la mise en scéne est moins brillante que d'autre réalisation du maitre a la même époque. Reste tout de même Peter Lore et la scéne de l'Albert Hall qui si elle n'atteint ni la tension, ni la perfection esthétique du film de 1956 reste excellente, et prouve le génie d'Hitchcock.
    Pas un mauvais film donc, mais quand même relativement bancale.
    Benjamin A
    Benjamin A

    709 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mars 2014
    Je suis un peu déçu par sa première version de "L'Homme qui en savait trop", à peu près 20 ans avant son auto-remake Américain avec James Stewart, surtout vu ce que j'en avais lu avant, notamment que c'était un des meilleurs Hitchcock période Anglaise, alors que je le trouve inférieurs à des films comme "Une Femme Disparais" ou encore "Les 39 marches" de cette période. Encore une fois (mais on ne s'en lasse pas), on suit l'histoire de personnes normales et apparemment sans histoire, pris dans la tourmente et ici d'un complot visant à tuer un homme politique. Les comploteurs enlèveront la fille d'un couple au courant de certaines choses pour acheter leur silence. Le scénario est intéressant et plutôt bien écrit, nous offrant quelques moment de tension et un rythme plutôt bien maitrisé, malheureusement on ne retrouve pas tous les éléments clés du réalisateur Britannique, en premier dans sa mise en scène, qui ici est plutôt lourde, et techniquement le maitre n'est pas au meilleur de sa forme. Certaines scènes sont plutôt bien faite, comme le fameux coup des symboles... On notera aussi une image qui n'a pas très bien vieilli, la photographie fait vraiment vieillotte. Le film est très rapide et court et on ne peut pas dire que l'on s'ennuie, même si on se doute de certains évènements si on a vu le remake avant. Les interprétations sont normales, je n'ai pas trouvé Peter Lorre aussi sensationnel que l'on veut bien le dire, il est plus impressionnant dans d'autres films, "M Le Maudit" plus particulièrement. Un film plutôt pas mal, mais très mineur dans la filmographie de Hitchcock, il a fait beaucoup mieux.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juin 2013
    Ce film souffre inévitablement de la comparaison avec son remake, également réalisé par Hitchcock, en 1956. Plus connue, la deuxième version est davantage élaborée, mieux maîtrisée sur le plan dramatique et plus aboutie visuellement. Lors de ses entretiens avec Truffaut, Hitchcock disait que le film de 1934 avait été tourné par un "amateur talentueux" et celui de 1956 par un "professionnel". Cela dit, cette première mouture tient plutôt bien la route : riche en rebondissements, efficace, avec une touche d'humour très british (la scène de l'église) et un double suspense : empêcher le meurtre, sauver l'enfant. Sans oublier la présence unique de Peter Lorre (célèbre depuis M. le Maudit), flegmatique et désabusé.
    Mais au-delà de ces considérations, le petit jeu consiste bien sûr à repérer les différences avec le remake. En voici quelques-unes : les scènes inaugurales se passent à Saint-Moritz et non à Marrakech, dans une ambiance moins lourde de mystère ; la femme est ici championne de tir (ce qui aura son importance à la fin du film) et non chanteuse ; l'enfant kidnappé est une fille et non un garçon ; après la fameuse scène du coup de cymbales à l'Albert Hall (plus courte), le dénouement se déroule dans et autour d'un immeuble assiégé.
    À noter : c'est Pierre Fresnay qui interprète l'espion français, rôle que reprendra Daniel Gélin dans le remake.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 10 juin 2011
    ouch! sans doute une des plus mauvaises intrigues du maitre, décidemment en petite forme car la réalisation n'est pas non plus spécialement brillante malgré son casting international.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    34 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 août 2008
    On peine à jamais s'intéresser vraiment à cette intrigue surprenante ; on n'y parvient jamais véritablement. La faiblesse technique de l'ensemble fait oublier la bonne prestation de P.Lorre.
    Santu2b
    Santu2b

    248 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 novembre 2010
    En 1934, Alfred Hitchcock réalisait l'un de ses longs-métrages parmi les plus connus de sa période anglaise à savoir "L'Homme qui en savait trop" qui n'est certainement pas son film le plus marquant mais qui vaut néanmoins un coup d'oeil attentionné. Au moins pour sa première partie, agréable cocktail de mystère, de sobriété et de grâce ; on note déjà ô combien le cinéaste de par son montage fluide et judicieux sait captiver au plus haut point son spectateur pourtant en partant d'une histoire plutôt banale. Toute la force du cinéma hitchcockien réside également dans quelques séquences à suspense remarquables, renforcées par des interprètes (dont le grand Pierre Fresnay) peut être inégaux mais tous convaincants surtout Peter Lorre que l'on ne voit malheureusement pas assez ici. Autre atout présent et très british : l'humour, sans doute la qualité la plus incontestable du film. Ainsi cette bonne humeur planait sans trop de baisse de rythme jusqu'à ce que la dernière demi-heure, très discutable vienne décevoir. Oublié le montage habile et précis du début, place à une succession de coups de feu confus, interminables et sans grand génie. Pas irréprochable donc, "L'Homme qui en savait trop" nous sert cependant un hors d'oeuvre de ce que le réalisateur nous offrira par la suite. A noter qu'il en fit lui même un remake vingt deux ans après.
    selenie
    selenie

    6 218 abonnés 6 178 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2021
    L'histoire du film est marquée par l'actualité, ainsi on constate que l'attentat peut faire penser à la tentative d'assassinat du président us Roosevelt, le complot renvoie à l'incendie du reichtag en Allemagne par les nazis, l'enlèvement est clairement un clin d'oeil au kidnapping du bébé de l'aviateur Lindbergh, sans compter Saint-Moritz où le film a été tourné qui est en fait le lieu de villégiature du couple Hitchcock depuis leur lune de miel ! Et on peut noter la mise ne garde avec l'allusion judicieuse à l'éventualité d'une autre guerre mondiale ! Le réalisateur impose un rythme assez soutenu lié à un humour pince sans rire omniprésent malgré le drame. Du concours de tir avec le face à face homme-femme qui aura son duel retour au flic qui prend un bonbon sous l'oeil incrédule du commerçant, le sourire s'engouffre ainsi dans le récit subrepticement. Malgré tout, il y a quelques bémols la partie chez le dentiste trop invraisemblable où le tir ultime assuré fusil à la hanche alors qu'à l'épaule cela n'a pas été concluant quelque temps avant. Malgré ses maladresses, le rythme soutenu, une intrigue prenante, un méchant d'envergure font de ce film le meilleur du cinéaste depuis "The Lodger" (1927).
    Site : Selenie
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 16 avril 2017
    "L'homme qui en savait trop" raconte comment un couple dont la fille a été enlevée suite à l'assassinat d'un agent secret leur ayant donné un information importante doit choisir entre la mort de la fille ou d'un homme politique. Cela tient clairement la route et aurait pu faire matière à un grand film. Malheureusement, l'intrigue, relativement expédiée, ne suscite pas l'attachement aux personnages et ne donne pas particulièrement envie de s'y intéresser. Hitchcock aurait sans doute gagné à les creuser davantage. Avec un tel potentiel, c'est forcément dommage.
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