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Alain D.
581 abonnés
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2,5
Publiée le 10 mars 2019
Le sergent Écossais John Dougall de la RAF débriefe son évasion avec un officier polonais depuis Reims en 1943. Un film de Guerre avec une histoire d’espionnage peu passionnante, réalisé en N&B avec peu de moyens en 1944 par Alfred Hitchcock. Ce Court-métrage est visible (en 2 parties en VF) sur le site Dailymotion.
Un véritable petit bijou qu'est ce court-métrage tourné pour la Résistance française. Même si l'épure des décors et le climat quasi-expressionniste venant de la photographie font plus penser à du Fritz Lang, on arrive à reconnaître la patte du Maître du fait que certains thèmes habituels de sa filmographie y sont très habillement évoqués : la manipulation, les faux-semblants ou encore la traîtrise. De plus, l'ensemble ne manque pas de suspense et de scènes mémorables, comme le meurtre de la jeune résistante. Franchement un excellent court-métrage dont l'oeuvre d'Hitchcock n'a pas à rougir.
Beaucoup plus passionnant que son Aventure Malgache Bon voyage est un court-métrage de 25 minutes ou Hitchcock est parvenu à instaurer son style avec une intrigue très prenante faisant preuve de suspense.
Aventure Malgache m’avait quelque peu déçu, mais là je trouve que nous avons la possibilité de visionner un court métrage vraiment plus captivant. La mise en scène fait vraiment penser à du Hitchcock ( contrairement à l'autre court métrage dont je parle plus haut ) et l’histoire est plaisante du début jusqu'à une fin qui est vraiment surprenante. Les comédiens sont très bon dans l’ensemble et le tout se suit très agréablement. Une œuvre à découvrir donc. 14/20
Avec Aventure malgache, Bon Voyage est un des deux courts-métrages qu’Alfred Hitchcock a réalisé en 1944 pour le Ministère de l’Information britannique afin de soutenir la Résistance française. Comme son autre contribution, le film a été tourné en Français avec The Molière Players, une troupe de comédiens français réfugiés en Angleterre. Son scénario est également construit sur une succession de flashbacks et traite de la thématique des agents nazis infiltrés parmi la Résistance en racontant, cette fois, le récit d’une trahison lors d’une cavale. Tout comme dans Aventure malgache, la patte hitchcockienne est difficilement identifiable mais l’ensemble reste agréable à suivre et, tout comme lui, Bon Voyage reste plus une curiosité pas déplaisante qu’une œuvre mémorable.
“Bon voyage” est un court-métrage de propagande tourné à Londres avec des acteurs français en exil pendant la Seconde Guerre Mondiale. Nous sommes en 1943 et un officier français interroge un pilote de la RAF évadé d’un camp de concentration allemande qui ignore que son compagnon d'échappée est en réalité un agent de la Gestapo. Il raconte alors les péripéties de sa fuite et c’est de cet unique point de vue que nous comprendrons qu’il a mal perçu ce qu’il décrit. Tourné dans un français correct mais étonnant, “Bon voyage” est un court-métrage de vingt-quatre minutes qui vaut surtout pour son twist final. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Bon voyage est l’un des deux films de propagande – l’autre étant Aventure malgache – réalisé par le maître du suspense pendant le dernier conflit mondial.
Ce court métrage (26 minutes) produit par le Ministry of Information, pour soutenir la Résistance, met en scène l’interrogatoire d’un sergent de la RAF par le Bureau des services de renseignements français en Angleterre. Le sous-officier est sommé d’éclaircir les circonstances de son évasion d’Allemagne, en compagnie d’un autre détenu, Stéphane…
Dans un Londres dévasté par les bombardements, Hitchcock disposa, on s’en doute, d’un budget extrêmement modeste. Pour autant, avec son scénariste, Angus MacPhail (Spellbound, The wrong man), il ne se limita pas au cahier des charges généralement assigné à ce type de production. Au-delà du propos propagandiste, il construisit en effet une intrigue complexe, articulée autour d’un double flashback en miroir – l’un montrant les apparences, l’autre dévoilant la vérité – avec rebondissement final. Bref, un vrai thriller (avec, en point d’orgue, le meurtre de la jeune résistante, d’une densité dramatique qui n’a rien à envier à d’autres scènes équivalentes tirées de la filmographie du cinéaste), photographié dans la plus pure tradition de l’Expressionniste allemand par le grand Günther Krampf, chef opérateur de Murnau (Nosferatu, eine Symphonie des Grauens), Pabst (Die Büchse der Pandora) ou encore Wiene (Orlacs Hände). Ce choix esthétique, fondé sur des contrastes puissants entre ombres et lumières, symbolise parfaitement le combat dichotomique entre le bien et le mal.
Interprété par des acteurs français réfugiés dans la capitale britannique (les Moliere Players), Bon voyage était l’un des films préférés d’Hitchcock. Au point qu’il songea, dans les années 1950, en faire un long métrage.
Il est particulièrement complexe de juger un court-métrage. La difficulté est décuplée lorsque l’œuvre est une intense propagande au service d’une cause et idéologie. D’une durée de 26 mm, par le maître du suspense Alfred Hitchcock, l’histoire narre les aventures de John Dougall – agent britannique qui s’est enfui de l’Allemagne nazie. Le court-métrage reprend tous les ingrédients savoureux d’Alfred Hitchcock : manipulation & mensonge en première ligne. Vous pouvez comprendre qu’il est périlleux de davantage développer cette critique : avec une réalisation sommaire (peu de moyens – film mineur dans la filmographie de Hitchcock) ce film de commande enregistre de jolis effets de lumières. Les 26 mm se déroulent sans encombre. L’intrigue qui répond à la propagande n’est guère originale. Moralisateur, Bon Voyage est une curiosité anglaise.
Chapeau ! On retrouve tout de suite l'immense talent d'Alfred Hitchcock. Ici, en seulement 24 minutes, le maître du suspense parvient à installer une atmosphère inégalable, mystérieuse et atypique. Encore un coup de génie de la part du cinéaste qui n'a pas fini de nous émerveiller. Les acteurs, bien que peu connus, se montrent irréprochables, portés par un scénario implacable. On est frappé par la qualité du dénouement, qui porte la marque d'un réalisateur hors pair, tout simplement.
Voilà Hitchcock travaillant pour la propagande. Celle de De Gaulle, la bonne propagande, qui permettait aux français, et aux autres de connaitre le machiavélisme du monde de l'ennemi allemand, de l'espionnage, de ses conséquences et de son amoralité. C'est bien filmé, les acteurs sont bons (je pense qu'ils ont peut être plus ou moins vécu ces situations) mais aucun suspens, juste la narration de faits et leur reconstitution qui méritaient d'être connus de tous. Peut être donc pas un bon film mais en tous les cas un témoignage de la seconde guerre mondiale, dans lequel le cinéma, et parmi eux des grands noms comme Hitchcock venait prêter mains fortes. A voir par tous les amateurs des faits de la seconde guerre mondiale, à voir du côté témoignage/ documentaire.
Il semble que je ne sois pas le seul à préférer ce court-métrage à l'autre, "Aventure Malgache". Ce "Bon voyage" est en effet bien plus riche, et possède un retournement de situation assez intéressant, dans les dernières minutes.
Un court métrage bien sympa signé Hitchcock. En plus de nous divertir, il offre une petite réflexion. De plus le suspense tient vraiment, et certaines scènes sont vraiment bien faite. Un court métrage vraiment captivant, de bout en bout.
Ah voilà ! Autant l'autre court-métrage de la même période, "Aventure malgache", est assez voire complètement raté, autant celui-là est brillant, théorique, populaire, expérimental, comme tous les bons Hitchcock. Une réflexion sur le pouvoir du hors-champ et du montage, certes jouée au rabais, mais pleine de petites trouvailles visuelles (le gros plan sur la jeune résistante française en train de mourir, par exemple)et scénaristiques. Voir après ça un film comme "Usual Suspects", en gros sur le même thème formel, fait doucement rigoler. Et puis on est 5 à l'avoir vu, alors rien que pour ça...