Avis : Docteur Folamour - Page 10

un humour bien noir, un petit côté absurde (quoi que)... film culte!

Un chef d'oeuvre et une interprétation somptueuse de Peter Sellers.
Un grand film humoristique sur un sujet grave surtout quand on le ramène lors de sa sortie en 1964.

Premier film de Stanley Kubrick que j'ai vu et le souvenir est encore ancré dans ma mémoire. Si le sujet était brûlant à son époque, il l'est encore aujourd'hui, et en plus c'est très très drôle!

“...ou comment j'ai appris à ne plus m'inquiéter et à aimer la bombe” : le titre du film résume à lui seul son atmosphère d'extrême humour noir, où caricatures et ironie sont les armes de dénonciation amères d'un univers du chaos. Alors que le monde se remet à peine de la crise des fusées (1962), lors de laquelle il faillit se réveiller en pleine guerre nucléaire, Kubrick a le génie de réaliser un film qui tourne en ridicule les institutions de défense et ceux qui les dirigent. Il n'y pas de héros ici, tous les personnages sont des fous ou des pantins impuissants acharnés à arrêter le processus destructeur du système. Il n'y a pas de vision manichéenne non plus, les deux camps sont ridiculisés avec une égale ironie, et l'on a plus le sentiment d'assister aux complots effrayants d'une poignée d'aliénés qu'à une entente entre maîtres du monde.
“Dr Strangelove” est peut-être le chef-d'oeuvre du film d'anticipation pessimiste dans lequel s'entrechoquent tragédie, comédie, scènes de guerre, dérapages visuels et distanciation à un tel degré qu'il paraissait sûrement impensable auparavant de mélanger avec autant d'habileté des thèmes apparemment si opposés. Kubrick a choisi la comédie pour créer un film de guerre d'une étonnante maturité et pour traiter du thème délicat de la terreur nucléaire avec une audace, une impertinance et une maîtrise qui n'auraient peut-être pas été possibles chez un autre réalisateur. On est bien plus proche ici de l'univers grinçant d'Ionesco que de celui de tant de films médiocres misant tout sur le délire le plus total pour créer un effet d'humour vite dissipé. A ce titre, il est intéressant de remarquer que les films en apparence les plus ironiques et les plus acerbes de Kubrick, ceux où le comique est porté à son plus haut niveau, c'est-à-dire “ Dr Strangelove ” et “ Clockwork orange ”, sont justement ceux qui présentent la vision la plus pessimiste de l'homme en tant que “machine” de destruction.

A la question peut-on rire de tout même du pire, Kubrick (et ses coscénaristes) répondent : oui, tant qu'on a du talent. Une farce radicale et jubilatoire avec l'un des plus grands acteurs "comiques" de l'histoire: Peter Sellers. Il campe ici trois personnages dont le génialissime docteur Folamour. Une comédie plus noire que du charbon qui n'épargne personne et dont on ne ressort pas indemne (et çà, même 40 ans après sa sortie).
P.S.: derrière l'aspect énooorme, se cache une étude de moeurs qui me fait penser à cette phrase du regretté Frédéric Dard (San Antonio): " Il existe 4 types de personnes. Les cons, les moins cons, les pas trop cons et tout les autres, la grande majorité, les très très cons."

Bon c'est du Kubrick donc attention les yeux ! Encore un chef-d'oeuvre et un film incontournable a ranger dans la filmographie du maitre. Film bourré d'humour noir, de burlesque, d'ironie, de cynisme et d'absurde, "Dr. Folamour" est une satire virulente et très intelligente sur la question du conflit capitaliste/communiste et des armes nucléaires, mais SURTOUT sur la bêtise humaine. Avec une réalisation digne d'un virtuose, maitrisé sans probleme de bout en bout, ce film fait rire, réfléchir, épate et ébloui. On en sort grandi. Quand à Peter Sellers, il est tout simplement excellent. Un très grand film.

C'est exceptionnel de voir ainsi un chef d'oeuvre qui soit à la fois drôle, palpitant et politique. Très dur de faire mieux.

Encore et toujours 4 étoiles...nous vous inquiétez pas j'ai vu d'autres film que des kubrick dans ma vie!
Par ou commencer,comme toujours on peut écrire un roman sur cette oeuvre,premièrement le film traduit bien la paranoïa ambiante qui régnait dans le monde (mais surtout aux états unis).Sans pour prendre un parti dans cette époque bipolaire,Kubrick tourne les deux grands en dérision avec le gnéral Jack D. Ripper (comprenez le jeux de mot) et sa théorie de la fluorisation de l'eau et des fluides corporels est ridicule,et c'est pourtant la dessus qu'il déclence l'apocalypse!Enfin sa thèse est difficile à expliquer tellement elle est loufoque...
Les scènes d'anthologies se succèdent dans ce film à un rythme hallucinant,particulièrement dans la fameuse salle de guerre avec le général turgidson qui est un monument de conneries belliqueuse et de supidité guerrière et puis avec les fameux coups de fils du président américain au président russe ou le premier tente de négocier et d'être diplomate avec le chef communiste complètement ivre.
Les scènes dans le bombardier sont mithyques elles aussi,particulièrement le fameux rodéo sur un bombe atomique de 30 gt...
Bref,le cynisme atteint son parxysme à la fin avec un docteur folamour qui retrouve l'usage de ses jambes lorsqu'il comprends que le nazisme revient en force.
Et pour fin de film,un concert d'explosion nucléaire qui en dit long sur le pessimissme de Kubrick sur l'absurdité de l'être humain.
Je voudrai aussi rendre hommage a peter sellers qui incarne 3 personnages complètement différents les uns des autres et avec perfection,un génie qui met en scène un autre génie,que peut on réver de mieux?

kubrick nous propose une nouvelle critique acerbe de la guerre après "les sentiers de la gloire" mais cette fois-ci en jouant sur le registre de l'humour(noir).en effet les dirigeants americains et soviétiques sont tournés en ridicule tout comme leur strategie telle "le jugement dernier" ou les multiples failles de l'administration americaine.quel regal d'entendre Ripper nous exposer sa theorie sur le complot soviétique avec l'eau fluorée ou d'entendre la discussion du preident des usa avec le president de l'urss completement torché après quelques verres de vodka.un film tres drole donc jusqu'à l'intervention du dr folamour.à partir de là ca va devenir hilarant,le délire de l'ex scientifique nazi étant un des moments inoubliables dans l'oeuvre du MAÎTRE stanley kubrick...définitivement un film culte

Ok, ce film est GENIAL ! Je le considère comme la meilleur comédie que j'ai pu voir. La scène au téléphone dans la war room est magnifique. En fait chaque scène dans la war room avec le général Turgidson est hilarante. Stanley Kubrick nous a habitués à des chefs d'oeuvre, mais celui là est vraiment parmi le top du top je trouve.

Bravissimo un film culte un 4 étoiles plus tard si vous avez des petits enfants et qu'ils vous demanderont qu'est qu'était la guerre froide vous leur montrerez ce film qui explique a lui seul l'absurdité de la guerre et de l'opposition entre communisme et capitalisme et les discussions sont tout bonnement fantastiques surtout la discussion entre le président des états unis et le président de l'URSS qui est ivre ou alors la phrase devenue mythique:"Je suis résolu à ne pas tolérer l'infiltration communiste, la propagande communiste, la subversion communiste, l'intoxication et le complot communiste qui sappent et qui putrifient tous nos plus précieux fluides corporels."

Que dire de ce chef d'œuvre absolu teinté d'un cynisme redoutable (Vous ne pouvez pas vous battre ici, c'est la salle de Guerre !!!) ! Il fallait au moins un réal comme Kubrick pour faire rire sur un sujet aussi grave.....

Excellent comédie satirique sur la guerre froide. Peter Sellers est magistral dans ce film et vole la vedette au autres acteurs du film qui sont pratiquement relégué au role de figurant. J'exagére un peu car les autres sont droles, mais c'est Sellers qui remporte la palme!

On peut voir à travers cette oeuvre tout le génie de Kubrick... Dénonciation, humour noir réalisation astucieuse, tous ces ingrédients réunis et qui donne ici naissance à un monument du cinéma... Superbe!

Un ovni dans l'univers de la science fiction qui signe d'abord un immense talent pour allier autant le burlesque que la morale et qui empruntent au "genre" pour désigner et accuser.
La première oeuvre de la seconde partie de la carrière d'un créateur qui n'en finit pas d'être en devenir.
La suite confirmera.

BB Posso