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    Docteur Folamour
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    513 abonnés 3 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2022
    Avec "Docteur Folamour", Kubrick signe une comédie féroce et grinçante, un pamphlet antimilitariste où Peter Sellers excelle dans un triple rôle à sa démesure. La caricature est à la fois drôle et terriblement effrayante.
    Charlotte28
    Charlotte28

    130 abonnés 2 047 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2021
    Critique acerbe de la politique et surtout de l'aveuglement militaire portée par des dialogues satiriques burlesques ainsi que par la triple prestation virevoltante de Peter Sellers, cette comédie amère porte son message avec conviction, d'autant que la mise en scène de Stanley Kubrick, impeccable, en redouble le sens. Cependant le didactisme l'emporte sur l'émotion mais la volonté réflexive justifie quelque peu ce choix de mise à distance. Marquant.
    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    125 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 mai 2020
    C'est plus qu'une petite satire d'espionnage antimilitariste, c'est carrément un cinglant et cynique film antisystème émaillée de répliques, séquences et numéros d'acteurs cultes. Le contexte de guerre froide entre les deux blocs, la nature stupide et incensée de cette course à l'image, les rouages et les dessous de la géopolitique de l'état-major américain, le traitement de la paranoia et des théories du complot, toutes ces diverses thématiques me parlent beaucoup et j'aurais d'ailleurs adoré que Kubrick développe tout ça encore plus longtemps et plus en profondeur car j'estime qu'il y avait matière à être encore plus démonstratif et illustratif. Le maître ne s'est pas pleinement lâché à mon humble avis au niveau des situations/péripéties. C'est peut-être quasiment le seul défaut (plus un manque d'ailleurs) notable de ce "Docteur Folamour" mais c'est peut-être moi qui suit trop gourmand. Un grand moment de cinéma en demeurant.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 634 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 septembre 2019
    Stanley Kubrick se la joue comique pour son 7ème film ; d’un bouquin sérieux, il livre un script à l’humour plus que caustique et dénonce par la farce la folie guerrière des hommes. Ici pas de gentils, ni de méchants : que des abrutis. Soviétiques et américains dans le même panier quand il s’agit de montrer les gros bras, quitte à envoyer tout le monde dans le mur. Une belle parodie de l’escalade à l’armement, à la dissuasion…
    Et derrière la comédie et la dénonciation de la guerre dont Kubrick s’est souvent fait le porte-parole, il y a aussi des piques cinglantes sur la patrie de l’Oncle Sam dont ce scientifique nazi embauché par les ricains. Aucun scrupule à l’image de nazis embauchés par la Nasa pour envoyer le premier homme sur le Lune
    Et maintenant une critique : « Au moment où les relations États-Unis/ U.R.S.S. se calment un peu, Kubrick lance un gros pavé dans la mare avec la farce acide la plus grinçante de l'histoire du cinéma.

    Confortablement blotti dans le rôle de spectateur du XXIème siècle, difficile de mesurer l'ampleur de la provocation qu'était Dr Folamour, comédie acerbe sur le nucléaire. Film dont la sortie fut repoussée pour cause d'assassinat du président Kennedy, ce Folamour porte en lui la trace du souffre et du rire grinçant. En 1964, date de sortie du film, la crise de Cuba marque encore tous les esprits et la seule révolution pour communiquer s'appelle le téléphone rouge. Ironiquement, Kubrick l'utilise pour que le président américain explique à son homologue russe ivre mort la gravité de la situation. Alors que les relations bipolaires tendent à se détendre dans le monde réel, le pavé dans la mare de Stanley choque autant qu'il amuse. Film sur le complot politique, l'asservissement de l'Homme selon la hiérarchie et l'apocalypse nucléaire, Dr Folamour détonne rien que par son titre intégral (« ou comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe »).

    Les éclats de rires provoqués par le triple jeu du grand Peter Sellers illustrent trois facettes. D'abord, il y a le fameux Dr Folamour, ancien dignitaire Nazi, hilarant surtout dans la scène finale à base de complot pour repeupler la terre. Kubrick égratigne évidemment la tolérance des États-Unis à l'égard de scientifiques ayant servis le régime d'Hitler, souvent impliqués idéologiquement mais qui -pour des raisons « scientifiques »- bénéficient d'un accueil privilégié. Sellers incarne aussi un président des USA débordé et soumis au diktat militaire. Troisième rôle et troisième nationalité : le colonel britannique, confronté au général fou ayant enclenché l'attaque nucléaire. Kubrick le filme comme un homme plus loyal mais impuissant. Sa négociation le place de fait en position de faiblesse face à la folie totale du général. Sellers a beau se tenir debout, les contre-plongées sur le général fumeur de cigare le rendent d'autant plus menaçant.

    Dr Folamour travaille évidemment l'espace afin de confiner cette histoire aussi dingue que cruellement crédible par un jeu architectural dément. La fameuse salle de conseil de guerre, froide comme la mort, accentue l'écho des voix. Une sonorité ironique tant le film travaille l'incapacité à se comprendre, à s'entendre et à éviter le pire d'arriver. Buck (immense George C. Scott, presque plus impressionnant que Sellers) mâchouille à n'en plus finir ses chewing-gum. Il balbutie son autorité. A défaut de se cacher derrière sa barbe, il se masque par la nonchalance patriotique et détestable du personnage. L'occasion d'en mettre plein la tronche au milieu de l'armement (« vous n'allez pas condamner tout un programme sur UNE erreur ! » lance crétinement Buck) et la subordination. Une thématique en complément des Sentiers de la gloire.

    Reste le cœur du problème : l'avion en mission. Là encore le confinement des lieux resserre l'intrigue sur des soldats persuadés d'agir pour le bien, se rêvant déjà couverts d'honneurs. Leur sacrifice va jusqu'à ce rodéo dément sur une ogive en train de tomber. Kubrick y utilise en fil rouge une marche militaire When Johnny Comes Marching Home Again, morceau issu de la Guerre de Sécession. Déjà utilisée dans le dictateur de Chaplin, cette musique faussement belliqueuse serait en fait un ode à la fin des hostilités. L'isolement total subit par ces soldats bien intentionnés traduit aussi un goût des destins tragiques pour l'Homme, simple rouage dépourvu de porte de sortie. L'équipage ne fait que répondre à un ordre crypté. Leur amusement devant le kit de survie (« on pourrait passer un bon week-end à Vegas avec ça » déconne l'un d'eux) les montre comme étant les plus humains de tous les protagonistes de cette histoire. Même la secrétaire ou le soldat qui fait prisonnier le colonel britannique sortent moins des clous que cette bande de guerriers enfermés dans un microcosme à devenir fou. S'il n'y avait pas ces innombrables plans de vols, on les croirait cloitrés dans un sous-marin. Manière bien claire de montrer à quel point l'humain se coupe de tout. Les explosions nucléaires de fin ne montrent jamais la catastrophe, les pleurs, les morts ou une quelconque image anxiogène. C'est par la petite musique We'll meet again ( relevez encore la terrifiante ironie de Kubrick) que la force d'épouvante se met en valeur. »
    tout-un-cinema.blogspot.com
    Nicolas S.
    Nicolas S.

    101 abonnés 1 554 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mai 2020
    Le titre original révèle déjà l'esprit du long-métrage : "Docteur Folamour ou comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe". Sarcastique, corrosif, efficace.

    La critique de la position américaine durant la Guerre Froide est tellement virulente qu'il faut relire plusieurs fois la date de sortie pour s'assurer que l'on n'a pas halluciné. Oui, "Docteur Folamour" est sorti en 1964, soit en pleine Guerre Froide, 2 ans après la crise des missiles de Cuba ! Et encore, ce film aurait dû sortir quelques mois plus tôt, fin 1963 mais sa sortie a été repoussée à cause de l'assassinat de JFK.

    Il faut avoir un courage énorme pour oser sortir une comédie qui tourne tant en ridicule le président des Etats-Unis, les russes ou les militaires américains, à peine un peu plus d'un an après le pic des tensions entre les 2 blocs et 6 ans après le Maccarthysme.

    Pourtant, Stanley Kubrick a eu ce courage et nous a livré une satire très intelligente de l'état du monde à ce moment-là.

    Quel régal que les expressions ahuries de George C. Scott lorsqu'il entend les propositions du Président des Etats-Unis qui vont à l'encontre de toutes les règles de la stratégie militaire.

    J'ai ri de très bon coeur à de nombreuses reprises devant "Docteur Folamour" mais j'ai aussi beaucoup réfléchi.
    En effet, le scénario est basé sur un livre de Peter George, "120 minutes pour sauver le monde", terriblement efficace. L'auteur s'est basé sur des faits historiques : la théorie du complot de la fluoration de l'eau a réellement existé par exemple, tout comme les russes ont vraiment réfléchi à mettre en place une Machine Infernale.

    Du coup, comme l'histoire semble crédible, on oscille entre être horrifié par cette histoire dans laquelle les rouages sont bien huilés et être amusé par le côté comique de la situation. Réussir à concilier ces deux sentiments, c'est un exploit.

    Alors lorsque la mise en image de ce scénario est en plus très belle et livre des plans à l'impact très fort, que peut-on attendre de plus ?

    C'est pourquoi "Docteur Folamour" mérite sa place dans le Panthéon du cinéma.
    riverainpsy
    riverainpsy

    33 abonnés 417 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 mars 2022
    Le film est devenu un classique mérité : son humour caustique fonctionnant sur le décalage entre le sérieux affiché des personnages et le tragi-comique de la situation . On rit beaucoup ( jaune , bien entendu ) . Kubrick est un cinéaste absolu qui n'a jamais fait formellement la même chose et s'est montré à l'aise dans tous les genres en y ajoutant ses obsessions personnelles . Si le film a sans doute un peu vieilli on ferait bien de se rappeler que son message, lui , n'a pas pris une ride .
    CH1218
    CH1218

    210 abonnés 2 915 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mars 2019
    Humour noir pour rire jaune. « Docteur Folamour est la seule comédie de Stanley Kubrick. Réalisée en pleine guerre froide, cette farce politiquement incorrecte et ouvertement antimilitarisme est un petit chef d’œuvre. aussi grinçant que féroce. Pour se faire, on a droit à trois Peter Sellers pour le prix un mais également à George C. Scott et Sterling Hayden, tous deux en grande forme.
    halou
    halou

    125 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2014
    Le talent de Kubrick parle encore. Ici c'est son sens de la dérision sur des sujets graves et son cynisme qui éblouissent le spectateur. Une mise en scène impeccable, des acteurs fantastiques (le trio de rôle de Peter Sellers mémorable) et des séquences cultes (la fameuse chevauchée sur la bombe) en font de nouveau un classique du cinéma.
    GéDéon
    GéDéon

    92 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2023
    Le septième long-métrage de Stanley Kubrick, sorti en 1964, constitue un petit bijou d’humour noir. Avec un Peter Sellers complètement hilarant (interprétant trois personnages tout plus barrés les uns que les autres), le scénario exploite le contexte de l’époque où la menace d’un conflit nucléaire entre les USA et l’URSS devient réalité. Grâce à l’absurdité des situations, le réalisateur livre une vive critique de la guerre et de l'incompétence des décideurs politiques. C’est à la fois drôle et consternant devant tant de bêtises humaines qui, bien que caricaturales, restent potentiellement envisageables. Bref, une comédie cynique et virevoltante.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    70 abonnés 785 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 février 2020
    Alors que nous constatons le retour ou l'arrivée d'un certain nombre d’illuminés au plus niveau du pouvoir de grandes puissances, revoir le Docteur Folamour rappelle combien Kubrick reste une nouvelle fois intemporel et irremplaçable Beaucoup riront jaune devant la performance de George Scott en général Turgidson, tout aussi délirant que le brillantissime Peter Seelers dont les saluts hitlériens nerveusement incontrolables font partie des images cultes des années soixante. TV vo février 2019
    Alolfer
    Alolfer

    137 abonnés 1 190 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2024
    Grandiose ! Stanley Kubrick, dans ce film de 1h30, nous donne un point de vue dystopique durant la Guerre Froide si tout se passait de la pire des manières. Entre psychotise et la Comédie, Stanley Kubrick nous tient un des plus grands films du cinéma, dénonçant le danger de la Bombe Atomique ! C est du beau travail !

    A voit absolument
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 12 août 2013
    Encore un très bon Kubrick où l'humour prend ici une place très importante.
    Fait rare, Peter Selers joue 3 personnages, prouesse qui se doit d'être soulignée. La dernière réplique du film, comme me l'avais annoncé Dondom, prête à interrogation, à l'instar de Shining où là c'était la dernière image qui semait le trouble.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 novembre 2013
    Formidable film rempli d'humour noir. L'absurdité de la guerre y est criante, ainsi que l'absurdité de l'homme à vouloir contrôler et avoir la main mise sur tout ce qui l'entoure. "Peace is our profession" dans le camp d'entraînement au beau milieu des tirs de mitraillette, ça résume bien le film. Excellents acteurs également, et super moment de fin avec le nazi agité par ses vieux démons contenus dans sa main droite...
    TUTUR29
    TUTUR29

    35 abonnés 1 136 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2022
    Dr. Folamour est un très bon film ! Les enjeux sont juste grandioses et le rythme du film est parfait, les dialogues sont extrêmement bien écrits. Tout ceci fait de Dr. Folamour un très bon divertissement, en plus de nous donner un point de vue très pertinent sur la guerre froide de l'époque, qui ne pouvait au final mener à rien de bon, si ce n'est l'autodestruction des États-Unis et de la Russie. Bref, une petite merveille de scénario et de rythme, je recommande !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 3 décembre 2010
    Docteur Folamour de Kubrick est un grand chef-d'oeuvre d'humour, un scénario parfait des acteurs géniaux, peter sellers dans son tripe rôle est génial, et de nombreuses situations plus hilarantes les unes que les autres, sans oublier une fin absolument géniale. Du grand art.
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