Un chef-d'oeuvre de Kubrick, toujours aussi clairvoyant et terriblement intelligent dans les sujets qu'il traite. Une vraie bonne critique de la "militocratie". Kubrick s'arme de dérision et de moquerie pour traiter un sujet grave et dénoncer la stupidité des conflits humains. D'une efficacité redoutable !
un film sa ? NON un gigantesque chef d eouvre qui montre que les plus grands films peuvent etre des comédie a l humour completement barré . mon second film préférée ! du grand stanley , maitre du cinema (oh oui et meme le plus grands !) . peter scellers , la , et magistral et la fin est ... ATOMIQUE ! ahahahah
Kirk Douglas déclarait dans une interview en 1999 que Kubrick avait toujours voulu réaliser un film pornographique qui serait vu par tout le monde (il expliquait là l'échec d'Eyes Wide Shut). Alors voilà, ce film est bourré de métaphores sexuelles de bout en bout, ainsi que de blagues salaces à propos des "fluides corporelles" et autres... Curieuse façon de traiter un sujet aussi sérieux que l'Holocauste nucléaire. Curieux et innovant, un OVNI hilarant et jouissif, avec Peter Sellers incarnant trois personnages. Et puis toujours le style de Kubrick : sa réalisation bien à lui, et l'utilisation de la musique...
Ce film est mythique! Moi qui avait gardé de Kubrick plutôt la violence malsaine mais jubilatoire d'Orange Mécanique ou Full Metal Jacket, il faut reconnaître qu'après avoir vu ce film, je me suis rendu compte que ce cinéaste avait de multiples cordes à son arc. Car oui, docteur Folamour est drôle : on se tord pas de rire toutes les 30 secondes mais l'on semble happé par cette intrigue tortueuse mais plutôt loufoque et finalement comique, mais un comique qui fait grincer car faisant rire d'un sujet plutôt grave (à savoir la systématisation du recours à la bombe atomique dans un contexte ne cherchant pas à masquer son inspiration de la guerre froide). Le rire est donc toujours redoublé d'une certaine angoisse, ce qui de ce film une oeuvre à lecture multiple qui n'en devient que plus intéressante encore. Moralisateur indirectement, docteur Folamour fait en tout cas réfléchir en divertissant, sans lasser, ce qui ne fait qu'ajouter à son mérite. Le film consacre surtout le talent comique de celui qui porte le film sur ses épaules en incarnant trois rôles (dont celui du fameux docteur Strangelove), à savoir l'inénarrable Peter Sellers. Ce génie du rire, parti bien trop tôt, fait valoir son volume de jeu impressionnant et me fait dire qu'il était sans doute le plus doué dans son genre pour son époque (et sans doute le meilleur acteur comique de tous les temps avec Cary Grant et Woody Allen). Bref, ce film est essentiel pour cerner l'essence de son jeu très marqué par le travail sur le physique et sur la voix, qu'il savait décliner à l'infini, ce que personne ne sur faire mieux que lui. Rien que pour sa performance énormissime, regardez ce petit bijou de comédie froide et magistrale, qui ne fit pas date dans l'histoire du cinéma pour rien.
L'homme perd tragiquement le contrôle de la machine (jusqu'à l'autodestruction)et la psychose paranoïaque est au coeur même du pouvoir, de ce qui devrait être la maîtrise. L'humour de Kubrick n'est pas seulement noir, il est froid, clinique. C'est un moraliste en son genre, très pessimiste, de l'ère technologique. Les caricatures de savants fous et militaires timbrés prennent presque un statut d'aimables divertissements.
A la question peut-on rire de tout même du pire, Kubrick (et ses coscénaristes) répondent : oui, tant qu'on a du talent. Une farce radicale et jubilatoire avec l'un des plus grands acteurs "comiques" de l'histoire: Peter Sellers. Il campe ici trois personnages dont le génialissime docteur Folamour. Une comédie plus noire que du charbon qui n'épargne personne et dont on ne ressort pas indemne (et çà, même 40 ans après sa sortie). P.S.: derrière l'aspect énooorme, se cache une étude de moeurs qui me fait penser à cette phrase du regretté Frédéric Dard (San Antonio): " Il existe 4 types de personnes. Les cons, les moins cons, les pas trop cons et tout les autres, la grande majorité, les très très cons."
Le film le plus délirant de Kubrick. Une charge pacifique très drôle et une triple performance épatante de Peter Sellers. Tout pour faire de ce film un véritable chef d'œuvre.
C'est ce qui s'appelle un film de guerre... froide! On connaissait La règle du jeu, ou encore His girl Friday, comédies hilarantes centrées sur un sujet d'une gravité absolue. Kubrick prend ici le parti de faire rire avec ... quelque chose qui n'a rien de drôle. Car bien sûr, ce qui fait la force du film, c'est sa plausibilité. Jamais le film ne perd sa crédibilité, et en même temps on baigne dans l'absurde le plus total. Les personnages sont plus frappés les uns que les autres, mais jamais ils ne paraissent fabriqués, car Kubrick refuse de leur ôter leur humanité. Terriblement accrocheur, le film nous laisse dans un curieux état, après la séquence finale, fameuse illustration du décalage image/bande-son cher au grand Stanley, s'amusant à rendre esthétique et élégant la pipre des horreurs. Époustouflant!
Un film qui fait froid dans le dos, tant ce qu’il s’y passe pourrait tout à fait arriver. Un superbe film de Stanley Kubrick qui a certes un peu vieilli techniquement.
Le summun de l'humour noir. Kubrick est, comme d'habitude, génial. Le scénario est formidable ainsi que les acteurs. Tout y est parfait tout simplement.
Kubrick démontre non seulement son talent derrière la caméra, mais son audace scénaristique. Au milieu des années 60, en plein froid diplomatique, Kubrick ose critiquer la guerre froide. En apparence, le film a l'air sérieux, avec la réaliste War Room. Mais on se rend compte que les personnages sont déjantés, donnant des dialogues mythiques. La performance de Peter Seller est incroyable. Celui-ci jongle avec les rôles, mélangent le burlesque et le sérieux. Et cette fin en apothéose parachève la pensée de Kubrick, montrant bien la stupidité de la guerre froide. Dr Folamour ou comment j'ai appris à aimer Kubrick.