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Julien D
1 219 abonnés
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4,5
Publiée le 20 mai 2013
Sur le ton de la comédie, sur un humour verbal parfaitement bien écrit, Stanley Kubrick dénonce un nouvel aspect de la bêtise humaine qui s’avère être en parfaite adéquation avec son époque puisqu’il s’agit d’une image satirique particulièrement acerbe de la guerre froide et de la menace nucléaire sous-jacente. Le jeu polymorphique de Peter Sellers donne à cette nouvelle charge antimilitariste une vision à la fois ridicule et effrayante des motivations politico-militaires des responsables de ce petit jeu géopolitique. L’écriture plein de cynisme des dialogues et des personnages avec lesquels sont dépeints l’absurdité et l’incompétence de ces instances en période de crise et le ton plus burlesque de certaines situations dans des scènes restées cultes tel que le lâcher de la bombe font de cette farce enragée, à défaut d’être une des plus grandes réussites de son réalisateur de génie, une œuvre incontournable du cinéma américain des années soixante.
Moralement violent, physiquement calme -avant l’ouragan-, le film est de ceux qu’on n’oublie pas. Non seulement parce qu’il est toujours un chef-d’œuvre artistique ( réalisation,… ) quoiqu’un peu désuet, mais surtout parce qu’il montre les plus grandes folies, celles que précisément on voudrait oublier sans oser le faire. Eugénisme, arme nucléaire, nazisme, guerre froide, ces maux parmi les plus grands du XXe siècle y détruisent le monde que pour une fois personne ne sauve. Scénario catastrophe, mais avertissement solennel à l’humanité à l’époque de la dissuasion nucléaire réciproque. Aujourd’hui, triste souvenir d’un cauchemar à ne jamais revivre.
Un classique du 7e art et un des meilleurs films de Stanley Kubrick (en tout cas un des plus accessibles). Malgré une mise en scène très sérieusement datée (les effets spéciaux risibles, quelques lenteurs au début…), "Docteur Folamour" peut s’appuyer sur le show concocté par l’énorme Peter Sellers qui se réserve pas moins de 3 rôles hilarants (un militaire anglais dépassé, le président US et un savant fou), de solides 2nds rôles (George C. Scott en tête), des dialogues épatants (les conversations entre les 2 présidents, la théorie du complot sur les fluides corporels…) mais aussi sur la force de son propos. Car, sous couvert d’une satire de la Guerre Froide, Kubrick dresse un portrait aussi effrayant que réaliste de cette situation de crise où la connerie militaire et la course à l’armement provoque la fin du monde avec la bénédiction d’un ancien scientifique nazi. Une description par l’absurde pas si éloignée de la réalité de l’époque. A ne pas manquer : le final où le pilote fait du rodéo sur une bombe nucléaire fraîchement larguée !
Un film très intelligent. Stanley Kubrick nous montre un excellent modèle satyrique sur la guerre froide. Le film, et c'est ce qui pour moi le caractérise, peut prendre une tournure sérieuse et sombre assortie d'un humour parfois décalé.
L'antimilitarisme de Kubrick atteint son paroxysme dans cette fable sur fond de guerre nucléaire. Un général pète les plombs et envoie ses avions bombardés leurs objectifs tout en coupant toutes les communications avec l'extérieur. Un colonel anglais va tenter de le raisonner tandis que c'est la panique au Pentagone. C'est mordant, c'est drôle, c'est parfois impayable (comme le concours de celui qui est le plus navré entre le président des USA et celui de l'URSS) et le tout fait réfléchir. La musique est impeccable, la mise en scène est excellente et l'on a droit à 3 P. Sellers pour le prix d'un. Un P. Sellers excellent en colonel anglais, impayable en président américain et hors norme en Dr Folamour. G. C. Scott est également hilarant tout comme le général un peu fou qui s'inquiète de ce qui pourrait arriver à ses fluides naturels. La fin me laisse un poil perplexe mais elle est dérangeante. C'est évidemment encore un chef d'oeuvre pour S. Kubrick, rempli d'humour noir et jubilatoire. D'autres critiques sur
Bon film avec un humour très noir sur la guerre froide, la course aux armements, et une critique des idéologies. Kubrick mise sur l'absurde et le résultat et très corrosif. C'est bien tourné, très intelligent, malgré quelques longueurs. Les dernières scènes sont énormes. Intéressant
Convaincu que les Russes veulent empoisonner l’eau potable des Etats-Unis, un général Américain lance une offensive nucléaire contre l’URSS. Pendant ce temps, les grands dirigeants des deux pays concernés essayent d’établir un plan afin d’empêcher cette catastrophe, mais leurs discutions tournent court, bien trop occupés à régler des formalités peu importantes face au danger imminent. Vous l’aurez donc compris, avec Docteur Folamour (1964), Stanley Kubrick réalise un film grinçant, une sorte de brûlot anti-militariste, une satire d’une heure trente, mêlant humour noir et situations loufoques. Sur une idée de départ très intéressante, le scénario fourmille de trouvailles, la trame s’intensifie, se développe et prend de l’ampleur, au fur et à mesure que la catastrophe devient imminente. Des répliques aux scènes absurdes, Kubrick ne nous épargne rien, accompagné de l’excellent « transformiste » Peter Sellers, qui interprète ici une multitude de personnages. Une œuvre majeure dans la carrière de ce grand cinéaste, une œuvre qui n’a pas vieilli et qui a le don de nous dérider en un rien de temps !
Satyre de la guerre pour la paix, de la course à l'armement, de la course au pouvoir des nations, de la guerre froide. Bref, un film étrangement d'actualité avec tout ce qui se passe dans le monde. Oui, mais voilà, c'est trop comique pour être sérieux, et trop sérieux pour être comique. Bref, le spectateur à la Q entre 2 chaises. Peut-être aurait il fallu jouer à fond le coté humour, un peu comme un Chaplin. Mais en même temps, le message est toujours là, donc à voir !!!
Très bon pamphlet, jouant sur la folie militaire et gouvernementale, critique sous-jacente de la "politique" de guerre froide, et la remise en question de la découverte d'une certaine bombe et d'une course à l'armement éfrennée pour préserver les biens de sa "culture" et de sa "liberté". Caricatural, certes, mais corrosif. On rit jaune en voyant rouge.
Un chef d'oeuvre de plus de Kubrick qui s'adonne à l'humour corrosif. Pour une fois un film s'attaque à l'absurdité de la guerre avec humour à sa source : les dirigeants politiques et militaires ! Une "triple" interprétation de Peter sellers remarquable avec des répliques cultes ( No fight here! we are in the war room!) et des situations rocambolesques (le capitaine essayant de joindre le président d'une cabine et qui n'a pas de monnaie, le sort de l'humanité suspendu à quelques pièces de monnaie)... Vraiment un grand moment qui donne une vision satyrique de la diplomatie, de la guerre froide et du danger de l'arme nucléaire.
L'apocalypse selon Kubrick donne lieu à un sommet d'humour noir, une suite de scènes cultes et de répliques à tomber prononcées par une foule de personnages completement déjantés (souvent bien malgré eux). On peut difficilement imaginer l'impact que cette oeuvre à pu avoir sur les spectateurs de 1963, kubrick leur offrait en effet, au plus fort de la guerre froide, l'un des films les plus corosif de l'histoire, aussi terrifiant que hilarant qui s'amuse de l'épée de damocles suspendue au desus de la population du monde entier. Ainsi Kubrick imposait au yeux du monde son talent et son culot inégalé.
Docteur folamour où comment j'ai réussi à voir ce film et l'apprécié. Ce film est bien mais il est chient au début. franchement je félicite l'immence performance de Peter Sellers qui me fait rire dans le rôle du docteur bravoooooo !!!!!!!!
C'est le Kubrick que j'aime le moins, mais c'est tout de même pas mal du tout. Le contexte est très intéréssant et ce film profondément dénonciateur est d'une grande intelligence, avec une réflexion très profonde. Mais les personnages nous semblent trop éloignés, du fait qu'ils sont fous ou dangereus, ou même les deux parfois. C'est dommage car si ils avaient été plus intéréssants, le film aurait surement gagné en intensité. A noter tout de même de grands numéros d'acteurs, avec la présence de George C. Scott, Sterling Hayden et surtout Peter Sellers, absolument ahurissant dans un triple rôle. C'est tout de même bien.
Stanley Kubrick a toujours dénoncé, de manière plus ou mois suggestive : il a dénoncé la guerre ( Full Metal Jacket) ou encore la société ( Eyes Wide Shut, Orange mécanique). Cest ici au gouvernement et à larmée en pleine guerre froide que le réalisateur sattelle. Car, et cest la problématique : que se serait-il passer sur ça avait pété entre les Etats-Unis et la russie ? Si le film y répond partiellement, cest surtout l hypothèse qui est soulevé et non les conséquences. Tiré du roman Red Alert de Peter George ( qui participe au scénario, contrairement à Stephen King, dégoûté de la version de Shining sur grand écran), le réalisateur de Barry Lindon personnalise son film comme il sait si bien le faire et raconte lhistoire de ce général, qui après avoir pété les plombs, décide de bombarder la Russie en divers points stratégiques. Mais le gouvernement lapprend et cest un véritable compte à rebours qui commence afin déviter la 3ème guerre mondiale. Toujours autours de ses personnages complètement barré, le cinéaste construit son histoire de façon assez académique mais en noubliant pas de mettre en relief toute lhystérie de lhistoire. Cest drôle, satirique, ça sent bon le Kubrick et ça se permet de bénéficier dune fin époustouflante.