Wake in Fright
Note moyenne
3,9
442 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Wake in Fright ?

56 critiques spectateurs

5
8 critiques
4
24 critiques
3
16 critiques
2
3 critiques
1
3 critiques
0
2 critiques
Trier par :
Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
In Ciné Veritas
In Ciné Veritas

99 abonnés 922 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 25 août 2016
Si Ted Kotcheff est avant tout connu pour avoir réalisé en 1982 le premier Rambo, il n’en demeure pas moins que Wake in fright, tourné onze ans plus tôt, est une véritable découverte. Dans ce film, le réalisateur canadien dresse un portrait peu flatteur des habitants de l’outback australien, ce qui valut au film un accueil plutôt froid en Australie. Les autochtones, réorganisés en société ultra-machiste, s’abandonnent aux beuveries, aux jeux de hasard (excellentes scènes du tripot) et à la chasse aux kangourous durant laquelle ils peuvent exprimer leur violence primale. Nous pouvons regretter ici une scène quelque peu appuyée d’une réelle chasse nocturne aux kangourous.
Ce film au scénario original se révèle être une sorte d’infernal road trip initiatique d’une moiteur quasi palpable… entre bières et sueurs. Un parcours durant lequel, John, le protagoniste principal « nouveau à Yabba », s’enfonce progressivement avec les spectateurs dans un univers poisseux, sordide et violent. Un film d’hommes (la présence féminine est quasi accessoire) aussi sec et aride que le poussiéreux désert australien. L’atmosphère est rendue palpable par l’interprétation habitée des acteurs et notamment de Donald Pleasence au jeu troublant qui contribue grandement à l’atmosphère de malaise qui baigne le film de bout en bout.
rogerwaters
rogerwaters

151 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 27 juillet 2016
Devenu un film culte avec le temps, Wake in Fright mérite amplement sa réputation d’œuvre choc. Même s’il ne se passe quasiment rien, le long-métrage provoque à tous les coups une forte répulsion, donnant vraiment le sentiment de se retrouver en enfer. Si le début donne le sentiment de se placer dans une optique purement documentaire sur un outback dévoilé dans toute sa laideur, le film s’oriente peu à peu vers une dimension fantastique renforcée par la structure en boucle du script. Finalement, cette description d’un week-end de débauche n’est rien d’autre qu’une plongée au cœur des instincts les plus vils d’un homme civilisé qui donne libre cours à ses plus bas penchants au contact des autochtones. Loin de juger les gens du cru, Ted Kotcheff démontre que chacun d’entre nous peut se laisser entraîner vers la bassesse. Pour cela, il signe un nombre conséquent de scènes traumatisantes dont la chasse aux kangourous constitue le point fort. La réalisation est superbe, dynamique et portée par une photo magnifique. Une grande découverte donc, que tout cinéphile se doit de posséder en blu-ray, d’autant que la copie proposée dans le commerce est superbe.
dagrey1
dagrey1

102 abonnés 655 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 25 avril 2016
John Grant, un jeune instituteur, fait escale dans une petite ville minière de "Bundayabba" avant de partir en vacances à Sydney rejoindre sa petite amie. Le soir, il joue son argent et se soûle. Ce qui devait être l'affaire d'une nuit s'étend sur plusieurs jours.L'intéressée rencontre les autochtones, boit plus de bière et de whisky qu'il ne faudrait et part à la chasse aux kangourous...Le jeune instituteur en poste bien malgré lui dans l'Outback, en route pour Sydney, n'a effectivement aucune idée de ce qui l'attend.

"Wake in fright" (réveil dans la terreur) est un film de 1971 tourné par le réalisateur canadien Ted Kotcheff (le réalisateur de Rambo). Nick cave écrivait à propos de ce long métrage qu'il s'agissait du "film le plus terrifiant réalisé sur l'Australie". Il est juste que ce film est un long cauchemar et à plus d'un titre.

En témoigne notamment le long plan circulaire du désert de l'Outback et de la minuscule gare ferroviaire filmé au tout début en en toute fin de film.

Ce qui est terrifiant dans ce métrage est le coté extrêmement réaliste du propos et des personnages. John Grant se retrouve confronté à des "rednecks australiens"et à la violence ordinaire. Indépendamment de son impossibilité physique de quitter les lieux, le déroulement du script démontre clairement que le personnage principal peut difficilement échapper à son destin, tel le mythe de Sisyphe, il remonte son rocher sur la montagne qui redescend invariablement chaque jour.

Pour les amis des animaux qui, comme moi, auraient été choqués par les images de chasse des kangourous, il s'agit d'images réelles tournées par Ted Kotcheff en aparté avec des chasseurs.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 15 décembre 2015
Pour moi un chef d’œuvre, j'ai tout aimé, adoré du grand cinoche sans explosion.
C'est complètement dingue et pourtant si proche de ce qu'il peut nous arriver à tous, un film d'homme !!
Gabith_Whyborn
Gabith_Whyborn

40 abonnés 842 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 20 août 2015
Un film qui commence doucement, tranquillement pour finir en une véritable descente aux enfers. J'ai bien aimé à l'exception de la scène du massacre des kangourous qui était limite insoutenable.
OCollus
OCollus

67 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 16 juillet 2015
Quel road-movie particulier ! On reste sans mot. Une escalade dans l'univers des rednecks australiens où un plutôt bel homme cultivé se retrouve plongé petit à petit dans une violence bestiale et un univers chaotique, le tout, à grandes rasades de bière.
Au plus profond des méandres de la stupidité humaine, ce cauchemar nous rappel t-il que l'homme reste faible et que seule la barbarie lui permettrait d'exister en ce bas monde ? Un condensé de la "genèse" en à peine 2 heures. Bluffant !
soniadidierkmurgia
soniadidierkmurgia

1 253 abonnés 4 218 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 15 juillet 2015
Ted Kotcheff c'est "Rambo" mais aussi "Wake in fright" dont la ressortie en DVD au courant de l'été 2015 permet de découvrir une autre facette du talent du réalisateur canadien dont l'éclectisme n'a jamais connu un réel succès public hormis le film séminal de la fameuse saga Rambo en 1982. Le scénario d'Evan Jones, poète anglo-jamaïcain d'abord prévu pour Joseph Losey finit par atterrir dans les mains de Ted Kotcheff qui à bientôt quarante ans végète un peu. Il accepte le projet qui sera financé en partie par le gouvernement australien soucieux de développer son industrie cinématographique, les Peter Weir et George Miller n'ayant pas encore éclos. Sa condition étant de s'imprégner de la culture de l'Outback, jugée indispensable pour rendre pleinement l'ambiance du roman de Kenneth Cook sorti en 1961, il séjourne pendant trois mois à Broken Hill qui deviendra Bundanyabba pour le film. C'est un véritable cauchemar éveillé qui nous est proposé avec le voyage initiatique de ce jeune instituteur du hameau très reculé de Timboonda faisant étape à Bundanyabba avant de se rendre en vacances à Sidney où l'attend sa petite amie. Chacun a pu connaître dans sa jeunesse, ces soirées alcoolisées où l'on découvre une part de soi-même en suivant des plus âgés ou plus délurés que soi. John Grant (Gary Bond), jeune intellectuel un peu suffisant et dédaigneux va aller sauvagement à la rencontre de sa face cachée lors de ces vacances qui s'éternisent dans ce trou perdu du désert australien écrasé par la chaleur où les seules distractions hormis celle de boire sont le jeu de pile ou face pratiqué de façon frénétique par des parieurs enfiévrés, la chasse au kangourou sanguinaire à la lumière des phares où les bagarres entre mâles qui tiennent lieu de seuls contacts physiques dans ce bled qui semble déserté par les femmes (une femme pour trois hommes selon les statistiques récoltées à l'époque par Kotcheff sur place). Le propos n'est certes pas folichon et même plutôt glauque, mais Kotcheff qui filme au plus près des visages s'y prend comme un as pour faire exsuder des corps en sueur et avinés toute la détresse qui s'empare de ces hommes comme prisonniers d'une immensité qui leur rappelle encore plus cruellement la petitesse de nos vies humaines. Il est aidé en cela par quatre acteurs formidables (Donald Pleasance, Gary Bond, Chips Rafferty et Sylvia Kay la compagne de Kotcheff) eux aussi sans doute saisis par l'atmosphère si spécifique de l'endroit. Chacun d'entre nous a une face sombre qu'il n'est peut-être pas obligatoire de réveiller. spoiler: John Grant va se trouver brutalement confronté à celle-ci lorsqu'il se retrouvera juché sur le toit du 4x4 lancé à vive allure dans le bush à la recherche de pauvres kangourous pour les tirer comme à la foire.
Dur constat pour celui qui quelques heures plus tôt se moquait des mœurs frustres des habitants de Bundanyabba. On ne ressort jamais indemne d'un tel choc, pour le meilleur comme pour le pire. Kotcheff choisissant une fin ouverte, ne répond pas à la question. Quant au spectateur il ressort presque aussi lessivé de ce voyage au tréfonds de la détresse humaine. La preuve est faite désormais que la redoutable efficacité du premier "Rambo" n'était pas le fruit du hasard.
Kloden
Kloden

133 abonnés 997 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 juillet 2015
Il est singulier, pour cette descente aux enfers, que Ted Kotcheff ait titré son film Réveil dans la terreur. Comme si, bien sûr, la vie morne et sans relief de cet instituteur n'était qu'un rêve, dont il suffisait seulement d'ouvrir les yeux pour s'extirper droit vers un réel qui s'avère être un cloaque, un lieu de déliquescence pur et simple. Certes, Kotcheff donne bien quelques raisons au naufrage de son personnage - ses pertes au jeu, notamment, mais tout ceci ne sonne que comme un vague prétexte à peine convaincu pour amorcer ce qui était en fait purement inévitable. Lieu perdu, presque damné, le bled où échoue l'instituteur est comme un petit enfer terrestre, celui qui accueille les hommes perdus, privés de toute volonté et de tout élan vital. Tous y semblent happés, les rustres comme les gens cultivés, les seconds n'ayant pour avantage que de constater leur condition de naufragés et de goûter à l'amertume qui l'accompagne. Mais comme les autres, ils sont rappelés à leur trivialité, leurs instincts primaires, dans une fuite éperdue qui prend l'alcool pour appui. De Wake in Fright finit par émerger un brûlant désespoir, dont le seul échappatoire parait être la mort spoiler: choisie par le personnage
. Car si celle-ci échoue, le récit curieusement construit en une boucle parait lourdement signifier que l'inévitable reprendra rapidement le dessus. Si Wake in Fright peut terrifier, en dehors de la scène de chasse au Kangourou (scène réelle, tournée avec des professionnels licenciés mais qui ne manque pas de dégoûter profondément), c'est surtout parce qu'il conjugue au nécessaire ce qu'on voudrait à tout prix éviter ; un gouffre, un vide, l'image d'une vie construite comme un trou noir. Osé et extrêmement prégnant.
Loïck G.
Loïck G.

354 abonnés 1 699 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 7 juillet 2015
« J’en ai marre de cette hospitalité agressive » se défend le héros qui ne voit pas encore vers quoi le conduit ces gens si accueillants dans une ville qui n’était pour lui qu’une étape, avant de prendre son avion pour Sydney. Perdu depuis 1971, ce film revient en dvd et le temps ne l’a pas trop abîmé. Le récit de Ted Kotcheff inspiré de l’œuvre de Kenneth Cook, est toujours d’une nature contemporaine, et d’une sauvagerie très primaire. Ca sent la graisse et la sueur, la saleté et la viande avariée dans cet environnement sous canicule permanente. Une bière appelle une bière et les bagarres sans mal sont monnaie courante. C’est justement là, dans un jeu à pile ou face, dans un tripot clandestin, que le héros va se brûler les ailes. Un enchaînement de circonstances et de situations l’entraîne dans une descente aux enfers, couronnée par une chasse aux kangourous, qui s’apparente à un véritable massacre. La cruauté augmente au fil de la nuit, de la bière et du whisky. L’évocation de la débauche la plus totale incarnée par la fabuleuse interprétation de Donald Pleasence, toubib dégénéré, mais clochard céleste.

Avis bonus Des éclairage assez différents qui nous font découvrir le cinéma australien , à travers un film dont on apprend aussi beaucoup.
Pour en savoir plus
El G.
El G.

3 abonnés 55 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 27 mars 2015
Un instituteur d'un coin perdu de l'outback australien s'apprête à rallier Sydney pour fêter Noel avec sa fiancée mais son escale dans une ville minière aux habitants étrangement hospitaliers va s'éterniser bien malgré lui;il fait la connaissance ainsi d'un monde inconnu:rednecks aussies allumés et shootés au jeu de hasard, à la bière ,à la baston,à la chasse aux kangourous virant au jeu de massacre.Une oeuvre méconnue du début des 70's par un réalisateur canadien qui se fera connaitre par le premier Rambo,une ode à la biture houblonnique?(mais comment font-ils pour tenir debout avec une température avoisinant les 50 degrés?)une charge féroce des moeurs australiennes ,un trip hallucinogène ou tout simplement l'histoire d'un pauvre fonctionnaire qui voulait rentrer chez lui?Certainement le modèle des films de G.Miller(Mad Max),Hillcoat(The Proposition) et autres Michôd(The Rover).
PierreTwo
PierreTwo

52 abonnés 33 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 19 février 2015
fan-tas-ti-que film!
effrayant!
Délivrance avant l'heure et pourtant encore meilleur et j'adore John Boorman et son film mais pour moi, Délivrance est moins fort que ce chef-d'oeuvre. "Wake in fright" est superbe visuellement: sur grand écran, c'est impressionnant.
Mais c'est aussi un cauchemar éveillé. Bref ce que nos vies vouées au travail sont...
Freaks101
Freaks101

161 abonnés 619 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 février 2015
Comme beaucoup de cinéphiles en quête de raretés, j’avais découvert « Wake in fright » dans un vidéoclub, le film se cachait sous le titre « Savane » ( ????), alors que l’action se déroule en Australie. C’était à l’époque le seul moyen de voir le premier long métrage de Ted Kotcheff surtout connu pour être l’auteur de « Rambo». L’édition était d’ailleurs plus que médiocre, image délavée plus VF évidemment, comme c’était souvent le cas en VHS.
Depuis le film, que l’on croyait perdu, a été redécouvert et restauré, c’est dire si j’ai eu l’impression de visionner pour la première fois cet incroyable cauchemars éveillé au pays des ploucs australiens. Le spectateur, tout comme le protagoniste du film, un jeune instituteur, se sent vite pris au piège de cette petite ville ou règne le machisme le plus exacerbé, l’alcoolisme, la saleté et la bêtise crasse. L’horreur culmine lors d’une scène de chasse au kangourous particulièrement réaliste dans sa violence gratuite.
« Ici on a pas trop de problèmes, juste quelques suicides » lâche un flic bas de plafond, « c’est le meilleur moyen de sortir de cette ville » lui répond le héros. Une certaine idée de l’enfer sur terre
Nico591
Nico591

50 abonnés 800 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 16 janvier 2015
On pourrait définir ce film comme une odyssée éthylique dans l'outback australien qui vire au cauchemar pour son héros.
La mise en scène est très réussie dans sa description quasi hallucinée du désert australien, qui procure au film une atmosphère moite palpable.
Dommage que le film nous inflige des scènes réelles de chasse aux kangourous totalement scandaleuses, qui certes participent au climat d'horreur du film mais ne peuvent en aucun cas être justifiées.
naan2
naan2

16 abonnés 10 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 14 janvier 2015
Délivrance en Australie. Effrayant et hallucinant. Un instit se prend une cuite de plusieurs et chasse par exemple le kangourou...quand il ne se batt pas avec !
Moorhuhn
Moorhuhn

153 abonnés 579 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 6 janvier 2015
Quand tu penses que le film a disparu pendant des années malgré une présentation au Festival de Cannes, ça laisse songeur. Car on a failli passer à côté d'une fascinante et éprouvante expérience de cinéma. Je connaissais un peu Kotcheff via Rambo forcément et son premier western US Un colt pour une corde. Je trouvais que c'était un réalisateur intéressant sans pour autant sauter au plafond mais là il nous a quand même fait un sacré film. Wake in Fright est une virée cauchemardesque dans l'outback australien. Celle d'un instituteur qui voulait rejoindre Sidney après des mois passés à enseigner dans un quasi-désert et qui se retrouve coincé dans une petite ville intermédiaire. C'est assez dingue d'ailleurs de créer une atmosphère aussi claustro avec ces grandes étendues comme toile de fond. On a un personnage principal qui se retrouve paumé dans une ville perdue avec une population accueillante à sa manière. Trop accueillante même.

Nous voilà alors plongés dans un univers étouffant où John l'instituteur cultivé se retrouve confronté à des locaux qui ne veulent pas le lâcher, qui veulent qu'il aime "The Yabba". Voilà comment une simple étape intermédiaire devient un cauchemar sans fin. Le malaise ressenti pendant le film est vraiment fort, d'autant plus que l'intensité grimpe crescendo au fur et à mesure que les griffes de Yabba s'enferment sur John. En cela, Wake in Fright ne vole pas son nom. Le film est terrifiant, à tel point que l'on se demande si il n'y a pas pire endroit sur Terre. J'ai vraiment aimé cette glissée progressive vers cette prison à ciel ouvert, avec ce personnage incapable de refuser ce qu'on lui propose par politesse. Voilà ce qui arrive quand on est trop éduqué! Ses principes mêlés à sa nature humaine le conduiront à la perdition.

L’atmosphère du film est vraiment géniale. Outre ce climat oppressant, il y a des scènes qui marquent par leur violence crue. La chasse nocturne en est la parfaite illustration. Tu vois ce groupe d'hommes qui va assassiner gaiement du kangourou pour le plaisir de tuer, pour passer le temps. On a là une nature humaine primaire qui prédomine et où il vaut mieux retrouver ses instincts primitifs pour survivre. En ça le personnage joué par Pleasence est génial. L'homme qui a étudié la médecine s'est laissé happé par la folie de Yabba pour ne plus jamais songer à la quitter.

Le film est mis en scène de manière admirable. Kotcheff sait créer cette sensation d'immersion dans une atmosphère étouffante. Chaque scène renforce progressivement ce climat malsain et dérangeant. Le montage est sec et contribue aussi à rendre le film oppressant. La séquence où John va revoir le docteur chez lui m'a fortement fait penser à Straw Dogs de Peckinpah avec cette alternance de plans courts et brusques. Tu sens le talent derrière pour créer le malaise, c'est vraiment fort. Wake in Fright est un film traumatisant et formellement très abouti, avec une photographie très appréciable grâce à son grain. Une expérience fascinante que je conseille fortement.

Une chose est sûre, c'est que ce film vous dégoûtera de la bière pendant un mois.
Les meilleurs films de tous les temps
  • Meilleurs films
  • Meilleurs films selon la presse