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LBDC
104 abonnés
297 critiques
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3,5
Publiée le 17 décembre 2014
(...) L’histoire est celle de John Grant (l’excellent Gary Bond), un enseignant envoyé au fin fond de l’outback australien pour travailler. Les vacances scolaires arrivent et il a prévu de se rendre à Sidney. Avant de prendre son avion, il s’arrête pour une nuit à Bundayabba, une petite ville où les gens sont étrangement un peu trop accueillants. Il ne se passe pas une seule scène sans que le spectateur soit interpellé par un élément louche. Une escalade dans la folie s’enclenche petit à petit pour atteindre des cimes folles lors d’une chasse aux kangourous cauchemardesque. On prend le pari immédiatement que cette scène en marquera plus d’un. Tel un cauchemar kafkaïen, il est impossible pour John de fuir cette ville. A chaque tentative, il va replonger dedans, si bien que le film forme un ensemble de petites boucles qui s’enchaînent où la seule variante demeure le degré de folie. Ted Kotcheff prend le temps de poser ses scènes, il les fait durer, parfois à outrance alors que narrativement elles n’en demandent pas autant. Comme John, le spectateur se retrouve prisonnier des événements. Difficile cependant de dire que Wake in Fright doive son culte à la mise en scène déployée. On saluera forcément l’utilisation efficace du gros plan sur le visage des personnages ou les grandes envolées frénétiques du montage. Pour autant, la caméra s’avère plutôt discrète et ne propose pas des idées dingues de réalisation. Une timidité qui n’handicape pas le film parce qu’une de ses grandes forces est de dépeindre un univers malsain. La crasse et la transpiration sont perceptibles comment si elles étaient sous notre nez, on craindrait presque que la chaleur transperce l’écran et vienne nous oppresser. Ce ne sont par moment que des détails accordés aux décors, aux costumes ou au jeu d’acteur qui font la différence et participent à créer ce climat global. On peut avancer, sans trop se tromper, que Wake in Fright est un grand film d’ambiance. En ce sens, il rappelle Massacre à la Tronçonneuse, autre grand trip cauchemardesque des années 70 (...
Retrouvez l'intégralité de notre avis à propos de WAKE IN FRIGHT, sur Le Blog du Cinéma
fan-tas-ti-que film! effrayant! Délivrance avant l'heure et pourtant encore meilleur et j'adore John Boorman et son film mais pour moi, Délivrance est moins fort que ce chef-d'oeuvre. "Wake in fright" est superbe visuellement: sur grand écran, c'est impressionnant. Mais c'est aussi un cauchemar éveillé. Bref ce que nos vies vouées au travail sont...
Au regard des critiques élogieuses, je pense ne pas avoir vu le même film. Beuveries du début à la fin, rires bêtes du début à la fin, scène abjecte de tuerie et boucherie des kangourous
WAKE IN FRIGHT, du brillant réalisateur Ted Kotcheff, est un vrai "réveil dans la terreur". Une véritable virée en enfer dans le bush australien, oppressant et implacable. Un absolu régal mais âmes sensibles s'abstenir!
Attention chef d'oeuvre. Une histoire d'une simplicité touchant l'épure, qui en fait debouche, sans aucun effets spéciaux, sur un film fantastique. Le héros désincarné va devenir le prisonnier progressif de son angoisse face à la vie, qui est par essence un combat. Et pour ne plus affronter celle-ci, ce qui est l'enjeu précisément de la condition humaine, il se perdra. Magnifique !
En dépit de son très mauvais titre qui évoque le gore, ce film a beaucoup de qualités. La principale est de nous donner une certaine vision de l'Australie populaire profonde, où les habitants d'une petite ville isolée en plein désert tuent le temps en buvant, jouant à des jeux d'argent et en massacrent des kangourous. Ce film est néanmoins beaucoup trop long et trop répétitif, une demi heure de moins et un rythme plus soutenu lui auraient donné davantage de force.
Quelque part entre Le salaire de la peur, Mad Max et Un jour sans fin, Réveil dans la terreur (Wake in fright) nous offre à suivre la virée d'un instituteur dans une petite ville australienne dans laquelle il ne devait que passer, mais que le destin l'empêchera de quitter. Entre documentaire, œuvre cauchemardesque et comédie noire, ce film à l'atmosphère caniculaire nous plonge au cœur d'une Australie profonde où la bière est une religion et la chasse au kangourou se pratique à la voiture-bélier. Étrange, fascinant et très alcoolisé.
On aurait pu appeler ça, "les vacances d'un instituteur" ou encore "vacances inoubliables", cela aurait était plus juste. Il y a tout dans ces vacances, de la générosité, de l'hospitalité, de l'entraide, du jeu, de l'amusement, de l'alcool ... bref des vacances de rêves. Pas un acte de violence (sauf pour la chasse) que du bonheur. Sauf que, trop c'est trop. On comprend que les australiens aient été frileux lors de sa sortie en salle. A voir.
Voyage au bout de la nuit, une virée dans l'enfer de l'outback australien, la poussière , la chaleur qui vous colle au siège, une envie de bière. Il est sorti en France dans les années 80 sous le titre de Outback dans le circuit art et essais . Un bon moment de cinémas.
Ted Kotcheff est principalement connu pour son grandiose "First Blood" mais il ne faut surtout pas oublier son premier film et chef d'oeuvre "Wake in Fright", sorti en 1971. Une épopée initiatique malsaine au travers de la chaleur accablante du désert de l'Australie et la saleté suintante d'une peau ravagée par une humidité poisseuse constante. Un appel à l'alcoolisme et ses vices dans la plus grande déchéance d'une descente aux enfers d'un personnage citadin éduqué et faible, influencé par des péquenauds primitifs alcooliques, débauchés et sans scrupule. "Wake in Fright" raconte l'histoire d'un instituteur qui, à la fin de l'année scolaire, part vers Sydney pour passer ses vacances chez sa petite amie. À la moitié du trajet, il fait escale dans un petit village reculé pour y passer la nuit et fera la rencontre du shérif qui le guidera dans le style de vie des paysans et leurs vices. Son premier vice sera de parier sur un jeu archaïque qui lui permettra de gagner beaucoup d'argent avant de tout perdre dans la même nuit. N'ayant plus un sou, il obtiendra l'hospitalité de quelques hommes du village et y restera plus longtemps que prévu. À partir de ce moment, son style de vie rangé et civilisé sera remplacé progressivement vers une vie de beuverie, débauche et violence qui le mènera au côté sombre de son âme. Le film a fait scandale à l'époque en Australie et a été banni moralement par ses habitants, principalement pour deux scènes de chasse aux kangourous particulièrement violentes et qui se sont réellement passées. Contrairement à ce que certains peuvent penser, ces scènes extrêmement dérangeantes ne sont pas inutiles au récit, mais alimentent plutôt l'état d'esprit dans lequel le personnage principal évolue. Sa décadence dans un monde qui ne possède aucune règle, moralité ou jugement et il se perdra rapidement dans ce trou sans fond d'une noirceur totale. "Wake in Fright" nous rappelle sans cesse la facilité d'un homme d'être perverti par le vice dû à la dualité de la race humaine entre le bien et le mal. Un film qui nous enveloppe continuellement de malaises et d'une ambiance lourde et désagréable mais, réussissant à nous transmettre une beauté cinématographique rarement égalée. Une petite merveille obscure des années '70 qu'il faut absolument découvrir malgré sa noirceur et son côté perturbant, additionné par une performance magistrale de Donald Pleasence. 5/5
Le réalisateur de Rambo signe ici un grand film, qui a relancé le cinéma australien, avec des images de chasse aux kangourous à glacer le sang.Sous ses dehors de série B, Wake in fright est en fait un grand film existentialiste, à l'atmosphère qui ne laissera personne indifférent. La note est autant pour la qualité du film que pour l'importance qu'il a eu.
L'idée de départ était bonne (un jeune homme influençable qui se laisse entraîner par des personnages tous plus bizarres les uns que les autres) mais le film est une déception totale. Les différentes scènes sont longues et laborieuses, on est sensé avoir peur mais non. On est surtout dégoûté (en particulier par cette scène de chasse horrible)! Les Australiens ont mal accueilli le film et on les comprend, cela les montre sous un mauvais jour. Le film a été retrouvé dans une grange avec marqué dessus "À détruire", c'est dire!
Film assez soporifique qui s’éternise franchement dans sa première heure… Cet homme que tout le monde semble aimer et qui traine sans but dans cet endroit sordide où tout le monde semble s’amuser… Et puis vient cette dernière partie sauvage et dégradante de l’homme vaniteux qui se croit être vivant en détruisant les êtres inférieurs par la violence et la mort. Film crasseux et assez répugnant.
Chaleur, sueur, poussière et beaucoup de bière. Et sinon quoi d’autre? Des kangourous tués et des pièces jetées. L’essence même de la vie des colons dans le désert australien en 1h54.