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Audrey L
636 abonnés
2 580 critiques
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2,0
Publiée le 19 avril 2021
Peel Poil Inabouti. On ne comprend pas bien où Jane Campion voulait en venir avec cette histoire de 8 minutes qui abouti sur un vide sidérant : on suit une famille en voiture dont le père, voulant punir l'enfant qui jette ses pelures de pamplemousse par la fenêtre, l'oblige à rebrousser chemin pour ramasser ses déchets. Jusque-là, on a saisi l'histoire et son enjeu, et l'on est même piqué d'un léger suspens lorsque le garçon tarde à rentrer à la voiture (que lui est-il arrivé ?). Mais non. Jane Campion choisit de ne pas choisir, et c'est bien frustrant : ni la fin positive (le garçon revient avec les pelures et la famille repart), ni l'une des infinités de fins plus élaborées (dans le macabre : il s'est fait renverser, enlever ; dans le poétique : il a trouvé un pamplemoussier qui l'a attiré et distrait, il a décidé de ramasser d'autres déchets... On trouve au moins dix fins possibles pour conclure le court-métrage). Peel s'arrête donc avec le garçon revenu à la voiture, qui saute sur le toit, le père assis sur le coffre, et la mère complètement amorphe sur la banquette avant... Et ? Pourquoi ce tableau final ? Que se passe-t-il ensuite ? S'il ne fallait pas chercher un quelconque sens à l'intrigue, il aurait alors mieux valu nous offrir une esthétique et un montage impeccables, pour nous détourner de l'envie de creuser l'intrigue, ce qui est loin d'être le cas de ce Peel. Avis aux amateurs qui veulent tourner leur propre court, inventez simplement une vraie fin à celui-ci, il ne lui manque que cela pour devenir sympathique. A vos caméras.
Toujours très difficile d'interpréter un court-métrage de 8 minutes. Chacun aura sa propre pensée, sa propre vision.
Dans "Peel", on y voit le parcours en voiture d'un trio familial aux relations plutôt difficiles à cerner.
On y aperçoit ici une sorte de cercle vicieux ou chacun s'agace mutuellement : le fils agace le père en balançant des détritus par la fenêtre ; le père agace la tante en s'arrêtant sur le côté et donc en l'empêchant d'arriver à temps chez elle pour qu'elle puisse voir son émission préférée et enfin, la tante agace le père en reproduisant les mêmes gestes d'incivilité du fils de celui-ci au début du court-métrage. Ces 3 là se réuniront finalement à la fin par un effet de style mélangeant successivement leurs 3 visages.
Le rythme est rapide et le talent émergent de Jane Campion, 11 ans avant sa Palme d'Or à Cannes, est bien là.
Mais on reste quand même un peu sur notre faim, comme c'est d'ailleurs souvent le cas avec cet exercice de style.
Le court métrage de Jane Campion, « Peel » s'avère être difficile d'accès au premier abord... Pourtant ces 8 petites minutes révèlent une intelligence du récit et une habilité cinématographique certaine... Histoire d'une famille dont les liens paraissent ambigus, « Peel » est troublant dans sa construction, rythme rapide, notamment par la saccade des passages brefs des voitures sur l'autoroute, situations à la fois simples et complexes, jeux de regards, d'échos entre l'écorce du fruit et la peau de l'homme, Campion va loin avec du peu... Pas mal.