Sujet fiévreux, mise en scène soft, très léger comme mise en œuvre, assez surprenant de la part du réalisateur de Do the right things, avec à peu de choses près les même acteurs qui jouent les mêmes rôles, pour le presque même résultat. Là où ça pêche, c’est qu’il arrivait dans le précédent à survoler les débats. Là il est tellement concerné par le sujet, qu’il s’emmêle tout, et tombe dans le fait divers sans le vouloir. C’est seulement une coucherie entre un black et une italo qui veulent goûter à l’interdit, ce qui n’a aucun intérêt, car ça ne remet rien en cause. Si ils avaient voulut se marier, on aurait eut quelque chose de plus intéressant. Les tensions entre communautés sont surlignées, au feutre noir, comme pour nous dire que c’est insurmontable, or c’est faux. Spike fait un pas en arrière, et son film à au moins dix ans de retard. Les insultes racistes qu’on entend ça et là, c’est que de la rhétorique pittoresque pour amuser le spectateur, la touche ghetto. Sinon les seconds rôles crèvent l’écran. Que se soient Samuel Jackson (énorme) où Halle Berry en accros au crack, (énorme elle aussi), ou Ossie Davis en pasteur rétrograde figé dans le passé, (énorme). Ce n’est pas normal que les seconds rôles fassent oublier les acteurs principaux en quelques scènes comme ça. Soient le rôle titre est mal écrit, soit ils n’ont rien à dire. Au fait Wesley Snipes dans le rôle titre, je sais pas si c’était une bonne idée…