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Tendax_montpel
31 abonnés
631 critiques
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4,0
Publiée le 20 décembre 2012
Singleton livre ici un film touchant, drôle, tragique sur l'ambiance des quartiers noirs de Los Angeles. Les acteurs sont d'une étonnante sincérité et ne tombent jamais dans la caricature. Tout en rappelant des statistiques effrayantes sur les meurtres de noirs, le film n'adopte jamais un ton sentencieux et moraliste, se contentant de montrer la réalité telle qu'elle est.
Premier film plutôt réussi de la part de John Singleton, bien aidé par la prestation de Laurence Fishburne. Il souhaite montrer la violence à Los Angeles à la fin des années 80, début 90, à l'époque de la guerre des gangs. Le scénario est relativement simple mais parvient à son but.
Boyz'n the Hood s'appuie sur un scénario bien écrit et intéressant qui soulève de nombreuses questions. Le film parait cependant un peu édulcoré, la violence étant plus suggérée et sous-entendue que réellement montrée à l'écran, alors même que Singleton a cherché à retranscrire sa propre expérience. Quelques longueurs viennent également plomber un peu l'ensemble tandis que certains thèmes auraient gagné à être développés et approfondis. Les personnages manquent un peu de relief mais Gooding Jr et particulièrement Fishburne livrent de bonnes interprétations. La réalisation quant à elle est assez tatillonne, brouillonne et on ressent clairement le côté débutant de Singleton.
Un film intéressant malgré une histoire pas toujours captivante et une réalisation sans éclat ; Boyz'n the Hood, la loi de la rue c'est la vie d'un jeune homme grandissant dans un quartier difficile de L.A.. Pour être franc je m'attendais à un film plus dur, à un film coup de poing ; la réalisation se positionne dans un style assez convenu qui ne prend aucun risque tout comme le scénario l'est aussi par exemple la mort de l'ami on le voyait venir à des kilomètres à la ronde. Niveau interprétation c'est correcte sans être éblouissant. Donc un bon film mais pas du cinéma marquant.
Génial. Un film avec des personnages attachants qui comporte moins d'action et de fusillades que Menace 2 Society, mais avec une psychologie mieux construite et un réalisme plus affirmé, ce qui le rend un peu plus mûr et abouti que son pendant, faisant ainsi de Boyz'N The Hood la référence des films de gangsters des années 90. La bande-son contribue à nous plonger dans l'ambiance des ghettos de Los Angeles où la limite entre vie et mort est toujours ténue. Mention spéciale à Ice Cube qui se débrouille pas mal du tout pour l'un de ses premiers films en tant qu'acteur !
Première oeuvre d'un réalisateur à peine âgé de 23 ans, "Boyz'n the Hood, la loi de la rue" est surtout resté parce que c'est le premier véritable film où la violence dans les ghettos noirs est montrée. Mais on ne peut pas parler ici de réussite : acteurs moyens pour ne pas dire médiocres, à l'exception de Laurence Fishburne, histoire qui met longtemps avant de démarrer donc difficile de ne pas décrocher jusqu'à une fin un peu plus vive mais rendue peu crédible par un côté moralisateur assez agaçant et certains rebondissements appuyés, esthètisme qui a pris un coup de vieux. Historiquement, il y a peut-être un tout petit intérêt, autrement bof...
Longtemps considéré comme le film de référence sur le thème de la vie dans les banlieues difficile, puisque, sur la côte est, Spike Lee traitait le sujet avec beaucoup de légèreté, ce film construit comme l’évolution de trois jeunes lascars du South Central de Los Angeles passant de gamins perturbateurs au stade d’adolescents voulant devenir des hommes a inspiré beaucoup d’œuvres sur ce sujet de société aux quatre coins du mode, tels que LA HAINE en France ou LA CITE DE DIEU au Brésil. John Singleton, sans aucun doute très inspiré de sa propre expérience, décrit avec justesse la difficulté de concilier au quotidien la reconnaissance dans un contexte de guerre des gangs, la tension meurtrière de la vie urbaine, les conséquences de la politique ségrégationniste, les amours de jeunesse, le sexe et les relations familiales. Cette image de la délinquance réussit à ne pas plonger dans la violence gratuite, choisissant un message moralisateur prônant l’éducation comme seule à la voie de survie du ghetto.
Ceux qui s’attendaient à un déferlement de violence en seront pour leurs frais. Pas de «drive by shooting», de guerres de gangs interminables et sanguinolentes, et beaucoup moins de morts que dans «Rambo». Le sujet c’est la famille, recomposée ou démembrée, qui survit dans un environnement hostile, le ghetto de South Central à Los Angeles. La famille donc, avec le chaînon manquant, le père. Ici il est présent, ça change tout et en même temps si peu. Il n’est pas aidé par le climat de danger permanent ou tu peux te prendre une balle perdue en allant simplement faire les courses. C’est une chronique urbaine à dimension humaine, assez réaliste, et sans effets de style tape à l’œil. Voir ses jeunes grandir tout en étant condamnés au ghetto à moins d’un coup de bol, ou coup de génie raconté sans dramatisation larmoyante, ou mélo inopportun. Rythme ou plutôt faux rythme qui installe une crainte constante, on voit souvent les armes, mais elles crachent rarement le feu, et même le policier on ne peut lui faire confiance, si bien on sent la catastrophe qui va arriver. Cuba Gobing Jr. se révèle dans ce rôle d’ado pas facile, et joue son meilleur rôle, Ice Cube est excellent en dealer désabusé, Larry Fishburne est solide comme un roc dans ce rôle de père, et la complicité père-fils est très bien exposée, tout ça sent le vécu et la vérité. Des dialogues en forme de battle hommes-hommes, hommes-femmes, gamins contre gamins, ça fait exploser la violence par les mots plutôt que par les gestes, jusqu’à l’incident de trop. John Singleton vise clairement le message et l’éducation d'une population cible, plus précisément «l’Edutaiment», éducation et entertainement. Le tour de force réussit dans ce film, c’est que l’un ne prend jamais le pas sur l’autre. Fort heureusement devenu culte. Increase the peace. PS: La version française est vraiment à chier, et dénature le film, dommage.
Même s'il a pris quelques années, ce film reste un must incontournable des films sur les banlieues noires US. Le duo d'acteurs est tout simplement énorme, on est pris au tripes tout au long du film et on alterne entre larmes de tristesse et vraie souffrance. A voir et revoir sans hésitation...
Un classique du film de ghetto à la sauce années violence aux USA. Bien que très porté sur le "black-victime", l'histoire est magnifiquement ficelée et prenante. La stigmatisation systématique ne nuit en rien au déroulement du scénario, bien au contraire, argumentant tantôt les défauts et les qualités de cette violence.
John Singleton a vécu 28 ans dans le ghetto de Inglewood en faisant des études de cinéma. Son premier film est simplement fantastique. Le scénario est toujours juste sans aucun pathos superflu. On sait que l'issue sera forcément tragique pour plusieurs d'entre eux mais on est surpris quand cela arrive et on est même ému aux larmes. D'ailleurs, un acteur du film est mort peu de temps après, Dedrick Gobert victime de la réalité du film de Singleton...
Mais revenons au film. Au point de vue formel, ce film est incroyablement bien maîtrisé, tout comme la direction d'acteurs, tous incroyables de Cuba Gooding Jr. rendant Tre sympathique malgré tous ses défauts à Regina King qu'on voit assez peu dans ce film (heureusement). Ce film possède aussi, des scènes où les personnages parlant entre eux nous parlent en fait des conditions de vie dans le ghetto (le dialogue sur les appellations pour une femme "BITCH" ou "WHORE"). Ce film sonne toujours juste grâce à l'interprétation sensationnelle, il fallait que j'en parle séparément, de Laurence Fishburne. Ce mec est incroyable dans le rôle parfaitement oscarisable de Furious Styles, le père de Tre et, accessoirement son meilleur ami. A signaler encore une erreur des Français de mettre La Loi de la Rue comme sous-titre alors qu'aux USA, c'est la phrase que Singleton met en fin du film, la fin la plus émouvante de tout ce que j'ai pu voir auparavant : Increase the Peace. Quand à la musique composé par Stanley Clarke, elle est parfaite tout comme la bande-son avec comme chefs de groupe le groupe Toni ! Tony ! Tone ! et Ice Cube...Ce film devrait passer dans les écoles pour apprendre aux jeunes ce qu'est la vie.
Pour finir, j'aimerais rendre hommage à Desi Arnaz Hines II qui est un formidable acteur et qui est absent des écrans depuis 1999. John Singleton commence donc sa carrière par un chef d'œuvre, une carrière qui restera dans les annales et qui est loin d'être finie.