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Redzing
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3,0
Publiée le 26 juin 2020
Après un meurtre dans une réserve indienne du Dakota, un jeune agent du FBI aux origines sioux est envoyé pour enquêter, afin d'apaiser les tensions locales. Sauf que celui-ci n'a aucune connaissance ni lien avec ses origines, et se trouve bien vite perdu ! Passé la première demi-heure efficace, l'intrigue policière de "Thunderheart" laisse place au drame. D'une part, le film livre alors un constat amer sur la place des Amérindiens dans l'Amérique moderne (pauvreté, non contrôle de leur terre conquise, etc.), et évoque certaines pages difficiles de l'Histoire du pays. D'autre part, il propose surtout un drame, où notre héros reconnectera peu à peu ses racines. Malgré une chute de rythme en milieu de course, Val Kilmer porte bien son personnage, et par conséquent le long-métrage. Il est secondé par de solides acteurs (Sam Shepard, Fred Ward, et Graham Greene), et une mise en scène professionnelle.
On peut y voir un western actuel dans lequel on oublie chevaux et cavalcades dans le désert pour se concentrer sur des courses de voitures et des sujets actuels comme l'écologie et l'exploitation des minorités effectivement. Malgré tout je n'ai pas été séduit par l'interprétation trop brute et par les aboutissants finalement assez attendus.
Inspiré de faits réels, produit par De Niro et porté par une interprétation excellente, un polar ethnologique efficace et prenant pour son intrigue bien ficelée et sa peinture de la communauté indienne aux États-Unis.
Produit par De Niro, Cœur de Tonnerre insiste beaucoup sur tout le folklore indien : les rituels, les croyances, le troc. Et toute la pauvreté présente dans les réserves en plus de la violence, de l'alcoolisme, du racisme, etc. L'enquête policière passe un peu au second plan avec ce jeune inspecteur aux origines indiennes mais se refusant à les admettre. Moi, elle ne m'a pas tellement intéressé et je pense que ce n'est pas non plus ce que Michael Apted a voulu mettre en avant. Mais plutôt le quotidien et la mythologie des indiens. Des paysages somptueux écrasés par un soleil de plomb, une ambiance western ne font pas tout. A voir éventuellement pour un Val Kilmer pas encore bouffi en 1992 et son propos politique.
Une quantité de bons acteurs se croisent dans ce film, portés par une histoire qui dès le départ nous plonge dans ce que sont devenus les indiens d'Amérique, chassés, affamés, exterminés, parqués, leur vie n'a été que combat, et défaites. C'est une manière de nous montrer l'envers du décor d'une Amérique pas forcément très belle, avec un toile de fond un meurtre, mais aussi les us et coutumes qui perdurent. L'Amérique puritaine et bien pensante qui lavait la bouche des enfants au savon lorsqu'ils parlaient leur langue. Même si ce film se veut être un divertissement, il resonne comme un constat d'échec, et comme une fierté pour un peuple persécuté. La mise en scène, dans ces décors magnifiques et pourtant si dur, amène un supplément d'âme qui place tout naturellement le film au dessus de bien d'autres. Il joue sur les traditions, sur la passation de témoin, mais parfois avec une dose d'humour. C'est très réussit, la preuve en est, c'est que le film n'a pas vieilli.
A mi chemin entre film policier et western, tourné dans des paysages magnifiques, "Coeur de tonnerre" est à la fois un bon divertissement et un documentaire intéressant sur la culture indienne et tout le mal que les "visages pâles" ont fait à cette population.
Michael Apted fait partie de cette longue cohorte de cinéastes anglais ayant rejoint Hollywood au cours des années 1980. Contrairement à Ridley et Tony Scott, Hugh Hudson, Adrian Lyne ou Alan Parker, Michael Apted ne vient pas de l’univers de la publicité mais de celui de la télévision où très jeune il fit ses premières armes. Il n’aura pas de gros succès au box-office comme ses compatriotes, hormis un épisode de la saga James Bond période Pierce Brosnan (« Le monde ne suffit pas » en 1999) mais quelques succès d’estime comme « Nashville Lady » qui permit à Sissy Spacek de décrocher l’Oscar de la meilleure actrice. Assez éclectique avec une prédominance pour le thriller, sa marque de fabrique est assez floue. « Cœur de tonnerre » situé dans les Badlands (Dakota du Sud) sur fond de conflit racial est assez représentatif du manque de rigueur narrative de Michael Apted, naviguant un peu à la godille entre intrigue policière, militantisme et voyage initiatique. N’arrivant pas à se choisir franchement une direction, il passe à côté de l’excellent film qui lui tendait les bras faute d’avoir su marier harmonieusement tous les ingrédients du scénario de John Fusco. L’idée du jeune agent fédéral d’origine indienne complètement américanisé (Val Kilmer) envoyé sous prétexte de meurtre dans une réserve du Dakota pour remettre sans le savoir un peu d’ordre dans les relations troubles qui se sont tissées avec le temps entre les populations locales et Frank Coutelle (Sam Shepard) inspecteur expérimenté devenu potentat local était très prometteuse et s’engageait plutôt bien grâce à un incipit convaincant. Mais après nous avoir mis l’eau à la bouche d’un buddy movie âpre et sulfureux, Apted met au rancard le personnage de Sam Shepard pour ne le ressortir qu’à l’occasion du climax final qui pour le coup perd grandement de son efficacité car devenu quelque peu incongru. Pour le suspense c’est un peu raté. On comprend dès lors que ce qui intéresse en premier chef Apted c’est le cheminement mental de l’agent Ray Levoi (Val Kilmer) jusqu'au tréfonds de ses racines sioux. Voyage qu’il fera en compagnie du vieux Chief, sorte d’iconoclaste aux pouvoirs chamaniques qui reste la meilleure surprise du film. C’est sans aucun doute la partie la plus intéressante du travail d'Apted, ponctuée de moments drolatiques et poétiques assez réussis comme l’est aussi la description faite du sort misérable réservé à une minorité autrefois chez elle sur l’immense continent. Le chef opérateur Roger Deakins fidèle compagnon de route des frères Coen rend hommage sans afféteries aux magnifiques paysages des Badlands et contribue ainsi à l'aspect parfois hypnotique du film L’impression est donc mitigée à la vue de « Cœur de Tonnerre » qui ne résonne si très fort que l'indiquait pourtant son titre. De Niro producteur-distributeur engagé du film a du sans doute partager cette relative déception. A noter la très courte apparition de David Crosby en barman.
Un polar plutôt classique dans la forme même si son environnement est lui original. C’est en effet une plongé dans les réserves indiennes et ce peuple qui a été massacré et que les États Unis essaie de dissimuler sous le tapis. Dommage que la mise en scène soit assez plate et ne finisse par rendre le film commun. A noter la présence du trop rare Sam Shepard que je trouve toujours excellent et qui ne failli une nouvelle fois pas à la règle.
Inspirée d'une histoire vraie survenu dans les années 70, une enquête au cœur des réserves indiennes et qui va permettre à un agent du FBI de replonger dans ses racines indiennes, tel est le propos de ce bon, voir très bon film de Michael Apted. Cette enquête va apparenter aussi et surtout à un éclairage sur un peuple meurtri et arraché à sa culture. Le film comporte aussi de jolies touches de poésie aux travers des visions indiennes, qui aiment tant à interpréter les rêves, et de l'humour, notamment grâce au personnage de Graham Greene. Un bel hommage à la culture indienne, le film possédant plus d'une correspondance avec le film sur les Amish de Peter Weir, Witness les deux films se terminant chacun sur le même plan, celui d'une voiture conduite par le héros se trouvant à la croisée des chemins.
Un film "deux en un". D’un côté, le polar, inspiré de faits réels, classique et bien trop prévisible. De l’autre, un documentaire amer sur les conditions de vie des Amérindiens et de leurs coutumes. Tourné dans les magnifiques Badlands du Dakota du Sud, c’est en effet l’aspect militant de « Cœur de Tonnerre » qui lui donne vraiment du corps et se révèle le plus intéressant.
Mêlant le FBI, un secret d'état et les réserves amérindiennes, Thunderheart part d'une histoire qui marche toute seule, préformatée pour le divertissement. C'est du moins ce qu'on se dit quand on ne regarde pas plus loin que le charisme de Val Kilmer et la bonne idée de mettre plein de Native Americans dans le casting (leurs noms traditionnels rendent le générique très joli).
En réalité, le film est issu d'un purisme discret. Écrit par John Fusco sur la base de près de cinq ans de cohabitation avec le peuple Lakota, produit par Robert DeNiro dans une volonté activiste, et adapté du documentaire d'Apted sur le même sujet (que Robert Redford, lui-même promoteur de la cause indienne, avait soutenu), Thunderheart ne laisse pas voir qu'il a plus que bon fond. L'histoire vraie est invisibilisée par l'écriture de fiction, et même la complicité entre les aborigènes et ces grandes figures du cinéma à l'écran est discrète – le spectateur verra avant tout le récit identitaire centré sur Kilmer et l'antagoniste intraitable campé par Shepard.
C'est au travers de ces processus que Cœur de tonnerre, plus qu'un bon sujet, devient un bon film. Et cette volonté de remplacer le premier par le second est sûrement ce que le film a de plus étonnant, et au final de plus militant. Ça en fait une œuvre accessible et impactante sur un sujet sensible.
Trop long et pas assez captivant.. La première demi-heure est très américaine avec des agents du FBI qui tirent dans tous les sens. Ensuite, l'histoire est plus intéressante surtout qu'elle repose sur des faits réels, Elle est même édifiante par ce qu'elle dénonce. Seulement le réalisateur n'arrive pas à vraiment nous émouvoir comme peuvent le faire d'autres films sur les abus des blancs face aux peuples autochtones.
Dans ce climat, chaud, et sauvage, des paysages arides et étouffant, Val Kilmer veut faire reigner la justice dans les réserves indiennes. Après le succès, de Danse avec les loups, Micheal Apted, utilise le filon pour ce film policier passionnant au twist finale renversant. Il choisi aussi Graham Greene, également dans le film de Kevin Costner, pour une transition réussi. Sam Shepard et Fred Ward parfaire le casting. Quelques touches d'émotion, sur l'attaque américaine vers le peuple sioux, qui reflètent malheureusement la vérité. De l'action et de l'humour, de quoi un grand moment de cinéma !
Un jeune agent du FBI enquête dans une réserve indienne du Dakota... Au cinéma, il y a bien longtemps qu'un bon Indien n'est plus un Indien mort, mais rares sont les films qui se soucient de leur vie depuis le siècles des guerres. Le constat est terrible : la réserve des Oglala, n'est que ruine et désolation. Sous couvert d'un polar, plutôt bien troussé, on rencontre, en compagnie d'un guide malin (interprété par Graham Greene, déjà vu dans Danse avec les loups) un peuple magnifique. Souvent drôle, rondement mené, le film est aussi un récit initiatique, ou un jeune loup du FBI retrouve ses racines au fil de ses découvertes et de séances de troc hilarantes avec un vieux chef indien. Bonne prestation de Val Kilmer et Sam Shepard toujours aussi convaincant dans son jeu d'acteur.
Ce drame filmé dans une véritable réserve indienne du Dakota peut presque se regarder comme un documentaire sur les conditions de vie indigne dans lesquelles vivent les Sioux.Michael Apted,toujours fasciné par les milieux sauvages et les âmes tolérantes,plonge Val Kilmer,jeune loup du FBI,dans une enquête retorse,concernant une vague d'homicides.Un agent,qui au fil du film,va redécouvrir ses racines indiennes(il est de sang sioux,pour un quart)et finir par défendre ceux qu'il a toujours rejeté.On le voit,le scénario ne brille pas spécialement par son originalité,et est même carrément linéaire.Val Kiler fait passer assez peu d'émotions,mais il est très bien par un Sam Shepard très hargneux,et toute une communauté indienne qui sent l'authenticité.Les paysages des Badlands sont également très bien filmés par Apted."Coeur de tonnerre"(1992)provoque l'impression mitigé d'un film policier qui traîne la patte,mais qui d'un autre côté,est nécessaire pour la réalité de ce qu'il montre,de ce peuple sioux bafoué.Les meilleures scènes sont d'ailleurs celle de l'immersion dans leur culture si déconnectée du monde moderne.Très instructif.