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soulman
85 abonnés
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3,0
Publiée le 18 juillet 2015
Un petit film sympathique et sans prétention qui n'a pas vieilli. L'occasion de brosser des portraits variés dans l'univers d'un grand magasin, où s'en donnent à coeur joie des comédiens chevronnés et d'autres, débutants, à l'orée d'une carrière fournie (Viard, Richard, Darroussin). Un premier long métrage inégal qui résume ce que sera la carrière du réalisateur, faite de hauts et de bas...
"Riens du tout" offre quelques situations savoureuses et des dialogues globalement inspirés pour un ensemble loin d'être déplaisant. Toutefois, certaines scènes tombent vraiment à plat et cassent du même coup le rythme du film. Aussi, on peut s''interroger sur le fait de ne pas avoir plus vu Fabrice Luchini ou Simon Abkarian, autrement plus talentueux et drôles que certains jeunes comme Pierre-Olivier Mornas par exemple (pas mauvais pourtant), mais qui peine à s'imposer par un manque évident de charisme. Une comédie qui fait plus sourire que rire, mais qui a au moins le mérite de ne jamais tomber dans la vulgarité et d'avoir un minimum d'originalité.
Premier long-métrage du cinéaste et première réussite dans laquelle émergent de nombreux talents dont Karin Viard, Zinedine Soualem, Jean-Pierre Darroussin, Olivier Broche et... un certain Cédric Klapisch, incarné par un client filmant avec un caméscope dans le magasin, et ce, au beau milieu de son film. Bon, visuellement, "Riens du tout" a plutôt mal vieilli et Klapisch ne filmait pas spécialement bien. Mais, paradoxalement, cette satire sociale, jouée sur le ton de l'hilarité, est plus que jamais d'actualité. On aurait juste souhaité un peu moins de candeur mais bien plus de férocité dans le propos.
Pour son premier long métrage, Cédric Klapisch signe une sympathique caricature du monde des grands magasins de plus en plus d’actualité (à l’exception de l’apparition de l’informatique dans la vie des entreprises, seul aspect rattachant véritablement le film à l’époque de sa réalisation). Klapisch possède déjà son style visuel marqué essentiellement par son goût pour les couleurs vives et son talent de directeur d’acteurs nous offrant un casting plus que brillant (Karin Viard, Olivier Broche, Jean-Pierre Darroussin, Zinedine Soualem… et bien sûr Fabrice Luchini). Le cinéaste souligne de manière très juste les différentes personnalités que l’on peut croiser dans une société et se moque de la volonté de créer un esprit d’entreprise, aspect parfois poussé encore plus à l’extrême dans la vraie vie (il suffit de voir le personnel d’une célèbre enseigne de parfum danser et chanter à l’entrée de leur magasin des Champs-Elysées à certaines heures de la journée). Le film, inspiré par l’expérience de réalisateur de films d’entreprise de Klapisch, possède un ton assez joyeux mais n’hésite pas à glisser ça et là des touches plus graves allant vers une conclusion dramatique pour le personnel de cet hypermarché.
Même si l'on ne savait pas que "Riens du tout"(1992) était le premier long-métrage de Cédric Klapisch,on reconnaîtrait instantanément sa patte,cette façon tragi-comique de croquer ses personnages,comme s'ils étaient échappés d'une BD. Le cadre central,c'est celui d'une grande galerie marchande(dérivé des Galeries Lafayette). Le thème porteur,c'est celui de la culture d'entreprise,où l'on voit les grandes divergences entre un personnel individualiste et un patronat qui pense pouvoir miser sur la solidarité et l'esprit d'équipe. Cette comédie chorale(20 rôles disparates au bas mot) n'est pas vraiment cynique,en dépit d'une chanson éloquente:"Moi je sais moi". Elle se contente de grossir le trait de ce que tout le monde connaît dans l'entreprise où il travaille: méconnaissance de ses collègues, lassitude devant une telle routine,médisance sur untel ou untel... Fabrice Luchini fait dans la sobriété,mais il reste excellent en PDG humaniste et adepte du coaching. Si la mise en scène a pris une grosse claque et que le scénario fait très bricolé,le ton adopté est indéniablement le bon,et augurait de lendemains rieurs.
« Riens du tout » est l’un de ces « petits » films utiles car ils nous ajoutent de l’expérience et du temps à notre existence (si l’en on croit le précepte selon lequel un rire équivaudrait à une heure de vie en plus)…
Klapisch s’inscrit pour son premier film dans la lignée des très grands de la comédie burlesque. Je pense notamment à Jaques Tati mais aussi aux Marx Brothers (qui étaient inclus dans le sujet de la maîtrise du réalisateur : « Le non sens au cinéma, 6ème sens du 7ème art ! »
Son premier « long » est tout inspiré, en légèreté, par son travail théorique. Et Klapisch nous offre un bijou rythmé au scénario éclaté mais solidement charpenté, avec une BO qui soutient le propos du film…
Comme tous les grands classiques de la comédie, de Molière à Chaplin, et Tati évidemment, le sujet s’inscrit dans une satire sociale. Les lieux communs, les idées reçues, le ridicule des modes et conventions, constituent le ressort premier qui fait naître le rire… Un grand magasin est finalement le lieu idéal pour montrer nos petits travers grossis à la loupe des situations improbables… Du directeur engoncé dans son rôle de manager voulant à tout prix faire de son magasin « une grande famille » où tout le monde se parle, aux employés diversement obnubilés par le regard des autres et maniant le « cancan » avec la dextérité des tabloïdes, en passant par les clients irascibles ou les gentils j’m’en foutistes, tout est prétexte à faire fonctionner nos zygomatiques. L’image est clinquante, vive, riche en couleurs flashies… Les acteurs sont tous au top et l’on sent la bonne ambiance qui devait régner sur le plateau !
C’est joyeux, vif et malicieux !
Et sous le rire pointe la réflexion née de la prise de conscience des ridicules de notre « bonne et belle » société de consommation toute dévolue à la doxa capitaliste… Et c’est là tout l’intérêt de cet EXCELLENT FILM!
A mon sens le meilleurs Klapish....Chaque personnage du film apportent un certain naturel,une certaine fraicheur...C'est trés bien joué et on se prend au jeu de cette vie en société aux "grandes galères".
D'une très grande justesse dans la description des rapports humains , ce film de groupe réussi et touchant s'impose sans hésitation comme le meilleur film de Klapisch. Une grande réussite.
Un chef d'entreprise dans les années 80 essaye de sauver "Les Grandes Galeries" menacées de fermeture définitive, en créant de la cohésion sociale en tre les slariés.Ce concept de Durkheim semble bien souvent oublié dans cette grand organisation et les gens viennent travailler mais en oublient pourquoi ils sont là. Comme le dit Lucchini dans le film il faut penser comme si chacun était "Les Grandes Galeries", il essaye donc d’éveiller la conscience collective. On passe un bon moment, car les acteurs sont attachant, chacun dans leur personnalité et avec leurs défauts.
Sur un tel sujet, il y avait beaucoup plus malin à faire. Hormis une fin insoupçonnée, le film n'est qu'un empilement de clichés, de personnages plus ou moins délirants dans des situations plus ou moins crédibles.
Je retiendrais de ce film, ...rien du tout, si ce n'est la débilité de la blague que je viens de pondre et peut être aussi l'excellente scène de la choral du supermarché chantant Moi, moi, moi.
Excellent film choral avec une direction d'acteur et une réalisation superbes... On y retrouve la mentalité et le climat de l'entreprise des années 80... Une très bonne critique sociale avec beaucoup d'humour et un regard humaniste. C'est typiquement le film que l'on a grand plaisir à revoir... et qui fait dire à chaque fois que Klapisch a vraiment du talent !
Attention excellent ! Ou comment, grâce à Cédric Kaplish, assister aux vies d’une multitude de personnages, issus bien évidemment de milieux sociaux aux antipodes les uns des autres, dont les mœurs et les préoccupations sont variées (et variables). Manipulations, corruptions, débandades, bonnes blagues, crêpages de chignons, déceptions, ridicule, souffrance, amour, esprit de groupe… beaucoup de vie(s) dans un seul film.