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    L'Avventura
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    3,9
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    62 critiques spectateurs

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    Kiwi98
    Kiwi98

    266 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 avril 2015
    Copieusement sifflé au Festival de Cannes, "L'Avventura" donnera paradoxalement à son réalisateur Michelangelo Antonioni une reconnaissance internationale et marque sa collaboration avec sa muse, la sublime Monica Vitti, qui le poursuivra avec "L'Eclipse" et trois autres films.

    Avec "L'Avventura", Antonioni donne toute leur froideur aux iles éoliennes, archipel volcanique non loin des cotes italiennes, il ouvre également une des matrices du cinéma moderne, en filmant avec une grande innovation le quotidien presque morbide d'une femme perdue dans sa propre vie, faisant de l'amour un thème de prédilection. Une femme disparait, surement s'est elle suicidée, nait ainsi une romance hésitante et touchée par la grâce, aussi froide que la pâleur des lèvres de cette actrice inoubliable que le réalisateur sublime à grand coup de plans esthétiques particulièrement habiles.

    Et sous sa couverture métaphysique et invisible, le silence des âmes en peine, et la mer silencieuse, le future réalisateur de "Blow Up" rompt littéralement avec l'émotion, la place sous une couche de marbre translucide, et la sublime à partir d'un réalisme épatant, presque irréel autant qu'il est glacial, car ici l'air salé et l'urbanisme représenté se sentent en profondeur, tout en savourant la beauté qui passe ici la frontière de la classe imagée.
    Malheureusement, même en convaincant les yeux, Antonioni semble volontairement laisser les longueurs exercer son style, et malgré la lenteur forcée du récit, celui ci commence agacer très rapidement, entre les quelque confusions, la complexité de l'écriture et l'explosion de la réflexion, rien est laisser au hasard et les courbes du rythmes atteignent une épaisseur qui n'a rien à envier à la hauteur du Stromboli.

    Mais si il est amorcé par l'ennui, "L'Avventura" reste une expérience paradoxalement inoubliable, révélant aux yeux du monde l'un des maitres du cinéma moderne, au service de l'une des plus belles femmes du monde qui éclate ici toute forme de mélancolie. Loin d'un cinéma conventionnel, une aventure irréelle , ennuyeuse autant qu'elle est grandiose.
    Julien D
    Julien D

    1 212 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juin 2014
    Malgré qu’il fut hué lors de sa première projection cannoise, le prix du jury prouve que certains cinéastes ont su reconnaître l’aspect visionnaire de L’avventura. La même année qu’Alfred Hitchcock surprit tout le monde en faisant tuer le personnage de Janet Leigt après une vingtaine de minutes dans Psychose, Antonioni faisait de la même façon disparaitre le personnage d’Anna, incarné par Léa Massari. Là aussi, la disparition de celle qui semblait être, dans le premier acte, le personnage central du film va réorienter le scénario vers une tout autre direction, en l’occurrence le développement de la relation passionnée que vont vivre le fiancé et la meilleur amie de cette fameuse Anna lors de leurs recherches, devenant une étude quasi-sociologique sur les mœurs italiennes. Le montage qui fait s’étirer à l’extrême certaines scènes n’a, lui non plus, pas su convaincre le public de l’époque et pourtant il nous fait davantage profiter de la beauté des décors, elle-même transcendée par les sublimes choix de cadrages fait par le réalisateur. Même si l'on n'est transporté par son histoire, on ne peut pas nier que L'avventura est une date importante dans l'évolution de la grammaire cinématographique telle qu'on la connait aujourd'hui.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 mai 2014
    On a le droit de s'ennuyer en regardant L'Avventura. Pour ma part, j'ai passé deux heures et quart délicieuses avec Monica Vitti. La voir marcher dans Rome m'a apporté ma dose de rêve pour toute l'année.
    Monica, ti amo !

    A noter, les cravates de Grabriele Ferzetti sont tout simplement ignobles.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 24 avril 2014
    L’Avventura est un film de merde. Je comprends pourquoi il a été hué lors de la première au festival de Cannes 1960. L’Avventura se résume à un paradoxe entre des plans sublimes et intelligents, tournés dans des décors naturels magnifiques avec une habileté qui fait d’Antonioni un grand cinéaste, et une histoire d’amour sans queue ni tête entre un vieux beau et une jeunette. Pourtant, le film commence bien, et la disparition d’une des protagonistes augure une enquête intéressante. En vain. S’en suit 1h30 de flottement et d’errance qui singularise très bien cette époque, tout autant que la Dolce Vita de Fellini. Pourtant, Monica Vitti a du potentiel, mais l’errance du scénario et la fin qui n’en est pas une gâche tout plaisir, même intellectuel au visionnage. Il n’y a pas dans l’Avventura le charme qui se dégage de Blow Up. L’Avventura est donc à réserver aux cinéphiles qui ont du temps à perdre.
    Grouchy
    Grouchy

    126 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 avril 2014
    Typiquement la variante de la Nouvelle Vague Française en Italie. Antonioni a repris de cette tendance un rythme proche du néant, d'un jeu d'acteur au minimum et d'un objectif cinématographique insaisissable. Si l'on sera toujours d'accord pour le choix judicieux des plans chez le réalisateur, on ne peut que regretter d'avoir de sa part détruit en majeure partie une histoire qui avait du potentiel, bien qu'elle dure assez longtemps et qu'elle parte dans une autre direction ensuite. Antonioni profite de l'occasion pour filmer de beaux paysages maritimes ( pourquoi, justement, ne pas avoir pris de la pellicule couleur ? ), mais sur le plan de la narration, c'est un désastre : trop de longueurs, des séquences pauvres, des interprétations décevantes voire agacantes ( la langue italienne parlée au cinéma passe très mal car pas naturelle ) sauf celle de l'amie de l'héritière, un glamour ridicule, pour qu'on dise qu'Antonioni a inventé un nouveau langage. Propre à lui, en tout cas, et pas universel. L'intrigue de la disparition de l'héritière était intéressante mais la seconde partie peine à reprendre la compagnie du spectateur et éloignée de l'intrigue principale, qui deviendra interminable. Le film aurait du au final durer une heure trente, s'il n'avait pas été réalisé par un réalisateur fortiche dans la narration soporifique.
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 995 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2014
    Sorte de polar à l’envers, une œuvre passionnante qui marque une rupture brutale dans les conventions du récit cinématographique. Vous comprendrez vite pourquoi… Avec la sublime Monica Vitti.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 octobre 2013
    Une femme est recherchée sur une île par son fiancé et ses amis, puis un couple vagabonde dans le village de Nanto. Sur le papier, Antonioni parait avoir peu de choses à raconter. Et c'est à moitié vrai. La première partie est la plus classique. Des personnes s'amusent au large de l'île de Lisca Bianca, puis une femme disparait. Tout le monde s'affole et la recherche. Le suspense est intense, car le spectateur à déjà des doutes sur sa disparition. Est-elle volontaire ou accidentelle ? Peu importe, car la rupture scénaristique arrive très vite avec le grand thème de la seconde partie: le néant ! Antonioni réussit avec maestria à filmer l'ennui qui entoure ce jeune couple. Ce dernier, en quête de liberté, de plaisir, ou tout simplement de nouveauté, semble perdu dans une Italie sans vraie visage, où le rêve et les illusions n'existent pas. Le virage est donc déroutant, et remet l'identité complète du film en question. La force de cet étrange objet cinématographique est là: on ne sait pas quelles sont ses convictions et s'il veut vraiment nous dire quelque chose. Un magnifique moment de cinéma, où poésie et cruauté s'unissent à merveille.
    S M.
    S M.

    34 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 septembre 2013
    Hué lors de sa sortie à Cannes, "L'avventura" est devenu au fil du temps un chef-d'oeuvre, un classique du cinéma moderne tellement il était en avance sur son temps. Mise en scène et techniques impeccables, magnifique scénario, très bons acteurs (Inoubliable performance de Monica Vitti). A voir et à revoir.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    65 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 novembre 2020
    Sensuel, visuel, immoral, beau, étrange mais assez indescriptible. C'est particulier il faut comprendre l'univers du réalisateur après on aime ou pas ce style athypique. La photographie, elle, n'a pas d'égal (Quand passent les cygognes ou Persona de Bergman peut être). Huer à Cannes, ce film montre à quel point notre pays pouvait être, déjà à l'époque, à la bourre sur la véritable culture du 7ème art. La "nouvelle vague" française fût violente mais pas autant que le tsunami italien de la même époque, l'Avventura en est son porte drapeau. Une expérience à part que j'aurais aimé vivre sur grand écran.
    Bon film.
    Michelangelo Antonioni 1912 - 2007 :).
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 200 abonnés 4 185 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 novembre 2023
    "L’avventura" provoqua la polémique à Cannes en 1960. Il est sûr que le film d’Antonioni déstructure la trame habituelle du récit telle qu’elle est imposée depuis l’origine du cinéma et la prédominance de l'industrie du divertissement hollywoodienne . Dans sa démarche radicale Antonioni se veut l’alter ego des Godard, Resnais ou Pasolini. C’est en réalité un non-film policier qui nous est proposé par le metteur en scène qui après avoir posé les jalons d’une trame habituelle de film à suspense abandonne tout en plan pour nous ramener dans la vraie vie, celle qui fait que souvent nos sentiments guident nos faits et gestes. Est-il vraiment surprenant que tout en cherchant Anna disparue sur un îlot rocheux au large la Sicile son petit ami Sandro et sa meilleure amie Claudia finissent par se laisser griser par le jeu de l’amour au point d’oublier complétement le drame qui s’est peut-être joué sous leur yeux ? A partir de là, Antonioni filme quasiment sans discontinuer le cheminement de cet amour naissant qui ne laisse place à rien d’autre. On connaît tous ces emportements qui nous dépassent mais la question est de savoir si l’on a envie de se tenir deux heures vingt durant face à ces personnages qui nous ressemblent. De là est née la polémique autour du film. Les sentiments intenses qui nous étreignent sont-ils valablement transposables à l’écran sans les artifices de la narration ? Beaucoup à l’époque ont pensé que non il est à parier que dans ce nouveau siècle de l’informatique et de l’instantanéité la critique serait encore plus sévère devant cet exercice de style qui vaut surtout pour le postulat qu’il révèle. On a beaucoup vanté la beauté plastique de « L’avventura » qui viendrait sublimer le désert narratif imposé par Antonioni et Toni Guerra son scénariste attitré. Cette affirmation n’est sans doute pas fausse mais l’on peut regretter l’absence de la couleur qui aurait donné tout leur lustre aux couchers de soleil sur l’azur méditerranéen. Si le film ne dit pas grand-chose, invitant le spectateur à s’immerger dans l’univers amoureux de Claudia et Sandro on peut tout de même remarquer une mise en lumière par Antonioni du mépris de la classe privilégiée pour les sans grade que le couple regarde souvent avec une certaine condescendance comme dans la séquence du train qui les mènent à Palerme. Claudio, ne pouvant commander ses sens, culbutant une starlette de pacotille lors d’une soirée est-il si différent de ces mâles rustres et menaçants qui enserrent Claudia lors d’une visite de Sandro dans un village du fin fond de la Sicile ? Antonioni ramène donc finalement cette jeunesse dorée qui se croit élue à sa simple et sordide humanité. Six ans plus tard Antonioni en se conformant davantage aux canons du film de genre livrera un chef d’œuvre tout aussi surprenant que « L’avventura » mais qui ne laissera pas le spectateur livré à lui-même. Il s’agit bien sût de « Blow-up » palme d’or à Cannes qu’il faut sans doute recommander à ceux qui ne voudraient voir qu’un film d’Antonioni..
    Death_Metallus
    Death_Metallus

    12 abonnés 417 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juin 2012
    Tout comme Les Quatre Cent Coups de François Truffaut ou comme À Bout De Souffle de Jean-Luc Godard en France, L'Avventura est en Italie l'une des oeuvres fondatrices du cinéma de la Nouvelle Vague. Ce mélodrame est un film dont le rythme est quasiment inexistant et dont l'histoire est assez vide. L'intrigue de départ est assez intéressante (entre le mystère de la disparition d'Anna et l'ironie de voir une bande de bobos chercher leur amie sur l'île alors qu'elle passe devant leur nez à bord d'une navette) mais on tombe rapidement dans une surenchère des sentiments qui ne parvient jamais à combler le vide intersidéral du scénario. Alors, L'Avventura se résume à une critique de la bourgeoisie italienne qui frappe par le non-sens de son existence et à une nouvelle esthétique dans l'expression des sentiments servie par le charmant couple d'acteurs Monica Vitti - Gabriele Ferzetti.
    Alexcherbourg
    Alexcherbourg

    19 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mai 2012
    Certes la photographie et les paysages sont magnifiques mais est-ce suffisant pour rassasier l'oeil pendant la durée du film? Le film est une comédie sentimentale qui fait le constat que l'être ne peut s'épanouir dans l'étau de la fidélité absolue et éternelle. Il ne fait pas pour autant l'impasse sur l'insécurité affective qui en découle. Il pourra sembler bien difficile d'accrocher au film même s'il donne des idées de vacances.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 avril 2017
    Hué à Cannes puis défendu par un comité de critiques et d'artistes, «L'Avventura» est de ces films qui révolutionnèrent le cinéma. Pour la première fois dans un long métrage, la narration se désintéresse complètement de tous ses éléments dramatiques pour se concentrer sur le ressenti des personnages, dans leurs non-dits et tous ces sentiments qui demeurent « invisibles » mais bel et bien présents. Fait impensable à l'époque, à la fin de «L'Avventura» on ne sait toujours pas ce qu'il advient de la jeune fille disparue, sur le papier élément central de l'intrigue, alors qu'en réalité Antonioni s'attarde sur son amie restante (intrigante Monica Vitti) et partie à sa recherche. Michelangelo Antonioni fait ici entrer le cinéma dans une nouvelle maturité artistique, le hissant au rang d'art des plus subtils, capable de sonder le fonds des êtres et de leurs âmes grâce à la suggestion que constituent images et sons. Véritablement inoubliable, «L'Avventura» vaut aussi pour sa maîtrise technique éblouissante, parsemé de cadrages magnifiques et éclairé par un noir et blanc enchanteur. Un très très grand film, à voir absolument. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Akamaru
    Akamaru

    3 133 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 avril 2012
    Oeuvre fondatrice du cinéma transalpin moderne avec "la Dolce Vita","l'Avventura",sorti la même année(1960)proposait de bouleverser les codes cinématographiques connus.Une croisière de riches Romains oisifs autour des îles méditerannéennes.La disparition de la jeune héritière désabusée.Les recherches de son fiancé et de sa meilleure amie.Puis l'histoire naissante entre ces 2 derniers,dont le sentiment de culpabilité s'éteint à mesure que le temps avançe.Le film fit en tolé au festival de Cannes à l'époque.Pourquoi ne jamais expliquer ce qui arrive à Anna?Pourquoi refuser toute dramaturgie?Pourquoi étendre chaque scène au-delà du raisonnable?Michelangelo Antonioni n'avait aucunement envie de brosser le spectateur dans le sens du poil.Encore aujourd'hui,son drame-vérité reste régulièrement incompris.Mais cet aspect rugueux,qui demande une grande ouverture d'esprit et une grande patience,le film en dit très long sur les moeurs de la société italienne aisée des années 60.Désèchement des relations humaines,agissements par dépit,désoeuvrement et égoïsme indécent,pessimisme vis à vis de la sincérité du couple.Seules les femmes échappent à la dépression d'Antonioni(le pardon de Monica Vitti sur le parvis de l'église).La mise en scène est superbement maîtrisée,avec des cadrages évocateurs,sans pour autant faire oublier les innombrables longueurs.
    Noistillon
    Noistillon

    84 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 juin 2012
    Le cinéma de Antonioni exige la plupart du temps un effort d'implication. Peu accessible, parfois difficilement perceptible car trop fin (l'Eclipse), il a pourtant le mérite d'être intelligent, subtil et beau. L'Avventura ne déroge pas à la règle car les trente premières minutes sont loin d'être passionnantes. Le reste, en revanche, est quasi parfait. Esthétiquement, le film est une bonne claque, la photographie sublime, les plans extrêmement travaillés et métaphoriques (surtout celui du couloir, éblouissant de finesse et de pureté). Mais l'Avventura est également un film extrêmement novateur sur le fond, un des premiers à faire de l'absence d'un personnage un enjeu du métrage. À la manière de la Anna de Saraband, la Anna de l'Avventura (clin d'oeil de Bergman ?) hante littéralement le film, elle revient dans toutes les discussions et son fantôme est presque présent à chaque plan (on l'attend alors derrière une porte qui s'ouvre ou, dans les grands espaces, rejoindre le cadre). Le film de Michelangelo est extrêmement sensuel, mais aussi émouvant (ce qui est assez rare, pour ma part, chez le cinéaste). Sans rien spoiler, le film a également un côté Rashômon fortement sympathique. Chef d'œuvre. C'est à voir absolument.
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