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maxime ...
242 abonnés
2 069 critiques
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4,5
Publiée le 18 juin 2016
Deuxième film de Francois Truffaut dans ma journée, une seconde claque et un envoûtement de plus. Ce long métrage-ci vaut notamment pour la prestation exceptionnelle de ces comédiens, un éloge pour eux, Jean-Paul Belmondo tout particulièrement. A mes yeux, il est le plus grand comédien de sa génération, sa filmographie parle à elle seule. Son pendant féminin, Catherine Deneuve est quand à elle des plus troublante, son personnage fait froid dans le dos. Encore une réussite et une beauté éclatante, je me languis de poursuivre mon incursion dans son oeuvre.
Les deux adaptations de William Irish comptent parmi les réussites (celle-ci un peu moins que « La mariée était en noir ») de François Truffaut. C’est dans un premier temps empreint de mystère, distillé avec habileté par une succession de détails et une mise en scène appropriée. La suite, faite de péripéties diverses et variées, est nettement moins intéressante, jusqu’au final qui donne une nouvelle dimension au film par cette question de la force incontrôlable de l’amour que l’on peut porter à quelqu’un qui nous détruit…
On voit bien ce qui a pu intéresser François Truffaut dans ce sujet qui est à l'origine, sans doute, une série noire (de William Irish): ce sont les transformations successives du couple que composent, tantôt avec légèreté, parfois plus gravement, Belmondo et Deneuve. D'abord romantique sous le ciel de la Réunion, suivant le contexte d'une annonce matrimoniale passée par Louis Mahé, puis amoureux et insouciant dans une apparence de comédie sentimentale, le couple qu'on accompagne au bout du film est un couple d'amants tragiques. Commencé sous les auspices exotiques et planes de l'île de la réunion, l'aventure se dénoue au coeur desspoiler: Alpes enneigées . On mesure ainsi, par ce saisissant contraste métaphorique, le parcours déclinant de deux héros perdus. L'intrigue brouille les pistes; on attend un drame psychologique et sentimental, et le film dévie brutalement vers l'intrigue policière, façon Truffaut, c'est-à-dire tout en humanité, en fantaisie parfois et en surprises souvent. Sirène, le personnage de Julie-Deneuve l'est assurément par ses comportements équivoques, sa face cachée spoiler: et ses mensonges , son hypocrisie, suggérés tout au long du film par le réalisateur. Elle entraine Louis dans une histoire d'amour ambigüe -mais une histoire d'amour tout de même- compliquée et aventureuse comme les aime Truffaut. Sans que je connaisse le roman de William Irish, je devine tout ce que le metteur en scène a pu y glisser de personnel et d'original.
Une épique romance, fait de troubles et mensonges. Deneuve en ai la magnifique orchestratrice. On ne sait pas d'ailleurs, ce qu'il anime, au fond. Braquer un Belmondo bien distrait, au coeur de guimauve, c'est bien rare. M'étonnes qu'elle en a grassement profité ! Oui François, tu es le cinéaste de la passion.
François Truffaut transpose le roman de William Irish de la Nouvelle-Orléans à la Réunion, s'amusant visiblement avec sa mise en scène et jouant avec l'image de ses deux stars, Belmondo, fragile et amoureux éperdu face à une Catherine Deneuve manipulatrice. En résulte une folle histoire d'amour un peu froide et un peu bavarde mais troublante.
Porté par des Catherine Deneuve et Jean-Paul Belmondo absolument géniaux, La sirène du Mississipi est un film fort et troublant, qui questionne les notions d'identité, de confiance à l'autre et de vérité. Cette histoire d'amour fou aux accents de polar est mis en scène par un François Truffaut inspiré.
Il fallait que l’amour fou invente une forme à soi, un tourbillon de sensations jeté sur pléthore de lieux différents que l’on traverse vivement pour s’y poser un temps, se perdre et tout recommencer, encore. La Sirène du Mississipi porte en son titre cette charge de mystère qui se diffuse pendant le long métrage, de l’arrivée d’une femme ne correspondant en rien à la photographie et aux descriptions faites d’elle jusqu’à ses agissements secrets auxquels nous, spectateurs, avons accès, comme témoins d’une duplicité que le protagoniste masculin, lui, commence à peine à soupçonner. Néanmoins, l’ironie dramatique n’est qu’un leurre de plus, et les notes de thriller sont jouées en contrepoint : d’autres thèmes se développent en même temps et font du récit une somme de récits possibles qui se réalisent ou non, récits que nous anticipons, récits que nous fantasmons avant même qu’ils ne se réalisent, ou pas. Voilà une œuvre en perpétuelle mutation, insaisissable et libérée des carcans de genre – polar ? film sentimental ? drame ? comédie ? tout à la fois. Voilà une œuvre pleine de virages et de détours sinueux qui n’ont en commun que le goût de l’aventure et de ce risque constant, de ce vertige permanent, qu’est l’amour véritable. Aucune zone de confort ici, seule une zone de turbulences, cellule conjugale qui s’impose d’emblée par le mariage et qui se déstructure, s’affranchit des normes en vigueur pour se raccorder aux aléas d’un cœur qui bat à l’unisson de l’autre. L’amour fou est hors de la raison, hors de la vraisemblance et de la logique ; il mêle pulsion de vie et de mort, à l’image du poison qui affaiblit Louis dans le chalet mais qui ravive la flamme de leur passion, anticipant la clausule fameuse du film de Paul Thomas Anderson, Phantom Thread. François Truffaut signe avec La Sirène du Mississipi une œuvre magistrale, l’un des plus beaux et des plus douloureux amours fous de l’histoire du cinéma, forte de deux acteurs immenses : Catherine Deneuve et Jean-Paul Belmondo.
Un film et une histoire qui prouve que Truffaut était en admiration devant Hitchcock, beaucoup de thèmes en commun (femme fatale, mystère épais, usurpation d'identité, ...). Mais le scénario manque de rythme pour être passionnant. Plusieurs beaux dialogues entre Belmondo et Deneuve mais aussi des temps morts du à une romance parfois un peu lourde. Film qui vogue entre mélo et polar sans trop choisir.
Un an après La Mariée était en Noir, Truffaut subtilise à nouveau un roman de William Irish pour disséquer, dans un multiforme aux accès hitchcockiens, les sentiments souvent contradictoires de deux victimes consentantes de l'amour-passion. Le tandem improbable mais pourtant cohérent à l'écran formé par le ''sanguin'' Belmondo et la ''légende'' glam Deneuve prête ses traits à deux personnages antagoniques réunis en un couple ambiguë. Cette rencontre monstrueuse est marquée par un rôle à contre-emploi pour Belmondo et la sophistication de l'aura de Deneuve. Homme faible et sclérosé par ses principes, son idéalisme naif et borné, Louis Mahé croit découvrir la correspondante de nombreuses échanges épistolaires, quand il s'agit d'une usurpatrice qu'il épousera cependant. Tombant amoureux de cette femme malgré lui, ses critères initiaux et ses idées arrêtées s'en trouvent ébranlées. Sa relation versatile avec l'ambivalente Marion, qu'il suivra après une trahison, révèle des attitudes et dispositions nouvelles et destructrices. Au fil de dialogues écrit au fur et à mesure du tournage, de plans-séquences sans esbroufe voués tout entier à l'intensité et l'intelligence des enjeux dramatiques, Truffaut élabore un amour indistinct, doux et exalté à la fois. Dans un alternant avec une aisance confondante ton grave et ''fausse'' légèreté, il se permet de décerner à ses personnages des saillies spirituelles, un soupçon théâtrale en surface mais empruntes d'une grande finesse, affirmant par leur biais une attraction irrévocable pour le vertige de l'inconnu, l'abandon à une union aux frontières et composantes floues, projetant en Catherine Deneuve la matérialisation de ce fantasme.
Un joli film très esthétique, le début de l'intrigue intéressante et emmené par des acteurs de qualité décolle bien mais la suite moins bien construite fait que le film plafonne.
Ce film, tiré dune nouvelle policière de W. Irish, est un bon film d'aventure, sur fond d'exotisme et colonialisme ou presque. On suit Belmondo et Deneuve dans un road movie entre La Réunion et la France en passant par la Suisse et la Nouvelle Calédonie ou presque. Le film est un peu trop long à mon goût d'autant plus qu'on s'attendrait à une fin plus tragique. Le rabibochage final nous laisse perplexe en tant que spectateur.
Histoire d’amour, histoire d’un couple, c’est original et intelligent, et pas mélo, c’est Truffaut. Deneuve est parfaite en sirène, Belmondo est drôle en victime consentante. L’auteur utilise une batterie d’artifices (voix off, surimpression d’images, musique, plans travaillés), arsenal aussi riche que la relation entre le couple »maudit » est complexe. Il filme les péripéties du couple comme la course de deux « animaux » dominés par leurs bas instincts, avec une idée-force douteuse : Elle est obsédée par l’argent car née pauvre, lui obsédé par une garce parce qu’il a cela dans les gênes, son arrière grand-mère était du même acabit. Sinon c’est bien pensé, avec la distance critique coutumière au maître français, et cinématographiquement cela donne un film curieux, entre deux genres, par moments complètement irréaliste, mais assez agréable à suivre, car on ne s’attend absolument pas à ça. A noter le master pas terrible, vivement la réédition en bluray.
Ici c'est la femme qui est le centre de tous les intérêts, c'est l'héroine et elle qui manipule l'homme.
Beaucoup ont été déstabilisés par ce film qui met plus en vedette Deneuve que Belmondo.
Qui plus est que Belmondo est le héros viril par excellence, d'autant plus que le coco à l'époque est au centre de toutes les intérêt dans sa vie privée puisqu'il file le parfait amour avec Ursula Andress.
Bref l'histoire est intéressante sans être vraiment captivante, mais l'intrigue nous pousse à aller jusqu'au bout.
Un Truffaut mineur sublimé par l'interprétation de Belmondo et Deneuve.